Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ

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Napoléon. Le chant du départ: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.

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À l'état-major de Dugommier, on murmure que lors de ses missions à l'armée d'Italie, dans le comté de Nice, Barras s'est constitué un trésor personnel, « au nom de la République », ricane-t-on. Et il en va ainsi de bien des représentants ou des officiers, des soldats même, tous pillards quand ils le peuvent. Les uns chapardent une poignée de figues, les autres des couverts en argent. Les plus habiles et les plus gradés volent les pièces d'or, les œuvres d'art, et achètent à bon prix les propriétés.

Belle morale !

Seuls quelques-uns, comme Augustin Robespierre, restent intègres et clament que le « rasoir national » doit purifier la République et établir le règne de la Vertu !

- C'est fini, répète Napoléon en se levant, en interrompant sa mère.

Il doit gagner cette guerre-là aussi, contre la pauvreté ou simplement contre la médiocrité.

Il ne veut pas être dupe. La vertu, oui, si elle est pour tous. Mais qui imagine que cela est possible ? Alors il faut, il doit être l'égal de ceux qui possèdent le plus, parce qu'il serait injuste, immoral presque, qu'ils vivent comme des pauvres, lui et les siens, que sa mère, comme elle vient d'en faire le récit, soit contrainte à nouveau de nourrir ses enfants d'un morceau de pain de munition et d'un œuf.

Dans la tourmente révolutionnaire, les Bonaparte ont tout perdu. C'est justice qu'ils aient leur part de butin.

L'argent, l'argent ! Ce mot claque comme les talons de Napoléon sur les pavés de la ruelle du Pavillon.

Ne pas être pauvre, parce que ce serait un exil de plus. Et que tous les Barras que compte la République s'enrichissent à belles dents.

Valent-ils mieux que moi ?

L'argent, c'est un autre fort de l'Éguillette. Une clé dont il faut s'emparer pour contrôler ces rades : la vie, son destin.

Je veux cela aussi .

Il rentre à Toulon.

Dans son cantonnement, on s'affaire. Il aime ce mouvement des hommes autour de lui. Il a choisi Junot et Marmont comme aides de camp. Il les observe, dévoués, efficaces, admiratifs.

C'est cela, être un chef, devenir le centre d'un groupe d'hommes qui sont comme les planètes d'un système solaire.

Napoléon se souvient de ces livres d'astronomie dans lesquels il s'était plongé avec fascination à Paris, alors que s'effondrait la monarchie.

Les sociétés, les gouvernements, les armées, les familles sont à l'image des cieux. Il leur faut un centre autour duquel ils s'organisent. C'est ce cœur qui détermine la trajectoire des planètes satellites. Que sa force vienne à manquer, et chaque astre s'échappe. Le système se décompose jusqu'à ce qu'une autre force vienne le fixer autour d'un nouveau centre.

En parcourant les forteresses de Marseille et de Toulon dont on l'a chargé de reconstituer l'artillerie. Napoléon joue avec ses idées.

Le mois de janvier 1794 est glacial. Le mistral souffle, tailladant le visage. La guerre et la terreur s'étendent. En Vendée, les « colonnes infernales » du général Turreau dévastent le pays et massacrent. À Paris, les luttes de factions s'intensifient, Saint-Just et Robespierre frappent les « enragés » - Jacques Roux - et les « indulgents » - Danton.

Souvent Napoléon regarde depuis le sommet d'une forteresse vers le large. Il lui a semblé à deux ou trois reprises, à l'aube, apercevoir la Corse. Pascal Paoli, le 19 janvier, a appelé les Anglais à y débarquer et ils ont commencé à s'installer dans le golfe de Saint-Florent.

Paoli n'est plus un centre. Le système tourne autour de la Convention, du Comité de Salut Public et de Robespierre, qui en est la force d'impulsion.

Napoléon rencontre souvent Augustin Robespierre, le frère de Maximilien, représentant en mission auprès de l'armée d'Italie. Mais il écoute plus qu'il ne parle. Augustin Robespierre voudrait connaître son jugement sur les événements politiques. Napoléon, le visage figé, murmure entre ses dents qu'il est aux ordres de la Convention.

C'est Augustin Robespierre qui lui apprend que Lucien Bonaparte - « votre frère, citoyen général » - est un Jacobin prononcé. Sur la proposition de Lucien, Saint-Maximin a pris le nom de Marathon. Lui-même a changé son prénom en Brutus ! Voici ce qu'il a écrit à la Convention, dans les premiers jours de janvier 1794, après la prise de Toulon.

Augustin Robespierre tend à Napoléon une feuille. Napoléon lit sans qu'un seul des plis de son visage bouge :

« Citoyens Représentants,

« C'est du champ de gloire, marchant dans le sang des traîtres, que je vous annonce avec joie que vos ordres sont exécutés et que la France est vengée. Ni l'âge, ni le sexe ne sont épargnés. Ceux qui n'avaient été que blessés ont été dépêchés par le glaive de la liberté et par la baïonnette de l'égalité.

« Salut et admiration,

« Brutus Bonaparte, citoyen sans culotte. »

Napoléon rend le feuillet à Augustin Robespierre. Il devine que le frère de Maximilien le scrute et attend un commentaire. Mais Napoléon ne dira rien de ce jeune fou de Lucien qui n'a pas compris que les systèmes changent, et qu'il faut, tant qu'on n'est pas le centre de l'un d'eux, se tenir prudemment sur ses gardes.

Que n'a-t-il vu Louis XVI, le souverain du plus grand des royaumes, coiffer le bonnet rouge, trinquer avec ses anciens sujets, puis, le 10 août 1792, s'enfuir comme un coglione ?

Qui peut dire que Robespierre, demain, ne connaîtra pas le même sort ? Si vertueux, énergique et impitoyable soit-il.

Augustin Robespierre plie le feuillet.

Il a l'intention, dit-il, en accord avec les autres représentants en mission, Ricord et Saliceti, de nommer commandant de l'artillerie dans l'armée d'Italie un général qui a fait ses preuves et dont les sentiments jacobins et révolutionnaires sont prouvés.

Napoléon reste impassible.

- Vous, citoyen Bonaparte.

La nomination à l'armée d'Italie est intervenue le 7 février 1794, et il a suffi de quelques jours pour que Napoléon sente les regards jaloux, presque haineux, des envieux. Un général qui n'a pas vingt-cinq ans, à la tête de l'artillerie de toute une armée ! Nomination politique, insinue-t-on. Bonaparte est robespierriste.

À Nice, en pénétrant dans les pièces qu'occupe près du port le général Dumerbion, Napoléon entend et devine ces insinuations.

Le général Dumerbion a le visage las, les traits tirés. Il fait asseoir Napoléon, l'interroge.

- Ce citoyen Robespierre..., commence-t-il.

Napoléon ne répond pas, laisse Dumerbion s'enferrer, expliquer enfin qu'il est malade, souffre d'une hernie qui l'empêche de monter à cheval, et qu'il donne à Napoléon carte blanche. Il s'agit de remettre en état l'artillerie et d'établir des plans de bataille. Il faut repousser les armées sardes qui tiennent les villes du nord-est du comté de Nice, vers Saorge et le col de Tende. Il faudrait aussi les faire reculer sur la côte, au-delà d'Oneglia.

S'organiser. Travailler. Agir. Napoléon, d'une voix sèche, a donné ses ordres à Junot et à Marmont, puis il parcourt la ville.

Sur l'une des places, dont il distingue encore l'ancienne appellation - place Saint-Dominique -, la guillotine est dressée. Il traverse cette place de l'Égalité, escorté par une patrouille de dragons. Il gagne l'est de la ville, au-delà du port, et choisit sa résidence, rue de Villefranche, dans une belle demeure où le ci-devant comte Laurenti l'accueille aimablement.

Napoléon, quand il aperçoit la jeune Émilie Laurenti, s'immobilise.

Elle n'a pas seize ans. Elle est vêtue d'une robe blanche et porte ses cheveux relevés. Il s'approche, salue maladroitement.

Il a tout à coup le sentiment d'être sale et boueux. Et il l'est, car la pluie tombe sur Nice ce 12 février 1794.

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