Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ

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Napoléon. Le chant du départ: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.

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Hier encore, il a mesuré les jalousies qu'il suscite. On l'a cité à comparaître à la barre de la Convention, pour avoir, à Marseille, remis en état les pièces d'artillerie au bénéfice, dit-on, des aristocrates ! Les représentants en mission l'ont défendu. Mais l'épée d'une condamnation reste suspendue sur sa tête.

Il faut savoir ouvrir le feu au bon moment, sinon le glaive tombe.

Napoléon saute de cheval dans le jardin de Château-Salé. Ses frères Lucien et Joseph viennent à sa rencontre. Il les entraîne dans le fond du jardin. Il fait doux. C'est le mois de mai. Il regarde la mer. Il parle pour lui-même. Il ne dépend que de lui de partir pour Paris, dès le lendemain, dit-il. Il serait alors en position d'établir tous les Bonaparte avantageusement.

Il se retourne.

- Qu'en dites-vous ? demande-t-il.

Il n'attend pas que ses frères lui répondent.

- Il ne s'agit pas de faire l'enthousiaste, reprend-il. Il n'est pas si facile de sauver sa tête à Paris qu'à Saint-Maximin. Robespierre jeune est honnête, mais son frère ne badine pas. Il faudrait le servir. Moi, soutenir cet homme ? Non, jamais ! Je sais combien je lui serais utile en remplaçant son imbécile de commandant de Paris, mais c'est ce que je ne veux pas être. Il n'est pas temps. Aujourd'hui, il n'y a pas de place honorable pour moi qu'à l'armée : prenez patience, je commanderai Paris plus tard.

Il s'éloigne de quelques pas.

Il avait déjà tranché, mais d'avoir exprimé ce qu'il pensait en venant de Nice et déjà au moment où Augustin Robespierre parlait le convainc qu'il n'y a qu'un seul choix possible, celui qu'il a fait.

Il se retourne, il lance à ses frères : « Qu'irais-je faire dans cette galère ? » Mais il reste longtemps à contempler la mer.

Il en est sûr, et la proposition d'Augustin Robespierre a fait naître cette certitude : un jour, il sera temps de commander à Paris.

L'été, tout à coup, et ces nouvelles qui blessent.

Le 21 juin, au nom d'une consulte, Paoli a proposé à George III, roi d'Angleterre, d'accepter la couronne de Corse, ce que le souverain a fait !

À Paris, les têtes roulent, la terreur devient folle, alors que la victoire de Fleurus, le 26 juin 1794, rend inutile cette répression cruelle.

Souvent, alors que s'écoulent les jours de juin et de juillet 1794, Napoléon s'installe dans le jardin de la maison Laurenti, rue Villefranche.

Il parle peu. Il regarde Émilie. Il s'apaise. Mais il ne peut rester longtemps immobile. L'atmosphère, à l'état-major, est lourde. La caisse de l'armée est vide. Les vêtements manquent. Sur un effectif de quarante mille hommes, seize mille sont déclarés malades !

Le 11 juillet, lorsque Napoléon se rend à la convocation du représentant en mission Ricord, il a encore dans la tête les mots qu'il vient d'écrire à l'un de ces officiers qui se plaignaient de l'état de l'armée. « Ça finira mal pour ceux qui jettent l'alarme dans le peuple. »

Il se sent lui-même emporté par ce climat de violence et d'inquiétude. Que veut Ricord ?

Le représentant lit deux longues instructions secrètes qu'il a rédigées en compagnie d'Augustin Robespierre.

Le général Bonaparte doit se rendre à Gênes, se renseigner sur l'état des fortifications, y récupérer de la poudre, déjà payée, y juger de l'attitude civique des représentants français et discuter avec le gouvernement de Gênes de la manière dont on peut combattre « les hordes de brigands » auxquelles Gênes laisse libre le passage.

Mission secrète, insiste Ricord, à la fois diplomatique et militaire.

Comment se dérober ?

Ricord et Robespierre ont toujours le pouvoir. Augustin Robespierre doit se rendre à Paris et défendre au Comité de Salut Public le plan d'attaque contre l'Italie que Napoléon a mis au point.

- Je pars, dit Napoléon.

Il va seul, en civil, sur ces routes en corniche qui s'accrochent aux falaises.

Le pays n'est pas sûr, mais de place en place il y a des postes français ou des cités tenues par des révolutionnaires italiens. À Oneglia, Napoléon dîne avec Buonarroti, qu'il a connu en Corse et qui a été nommé commissaire de la Convention par Ricord et Robespierre.

Évocation du passé, déjà.

Buonarroti publiait en Corse Il Giornale Patriottico di Corsica , dans lequel Napoléon avait écrit un article.

Napoléon, sur cette terrasse qui donne sur le port, écoute en silence Buonarroti évoquer l'égalité, qui doit régner et que Robespierre peut peut-être contribuer à établir.

Napoléon, d'abord, ne répond pas. L'égalité ?

Comment Buonarroti, cet homme de plus de trente ans, peut-il garder une telle foi ?

L'égalité des droits, commence Napoléon, celle que la loi peut établir...

Mais Buonarroti l'interrompt avec fougue : l'égalité des fortunes, dit-il, celle des richesses, afin d'établir la vraie égalité des droits.

Il faudrait couper la tête d'un homme sur deux, et cela ne suffirait pas, murmure Napoléon. Qui veut être plus pauvre qu'il n'est ?

Au retour de Gênes, Napoléon ne s'arrête pas à Oneglia, et, lorsqu'il arrive à Nice le 27 juillet 1794, il rend d'abord compte à Ricord de sa mission à Gênes, puis il regagne Château-Salé avec Junot.

La demeure est vide. Letizia Bonaparte et ses enfants ont quitté Antibes pour assister au mariage de Joseph Bonaparte avec Marie-Julie Clary, la fille des négociants marseillais en soie et savon. Joseph Bonaparte a choisi les cent cinquante mille livres de rente !

Napoléon se sent seul. Il rentre aussitôt à Nice, chez Laurenti.

Le 4 août au matin, Junot se présente, nerveux, pâle. Robespierre a été décapité, lance-t-il dès qu'il voit Napoléon. Maximilien a été arrêté le 27 juillet, exécuté le lendemain avec son frère Augustin.

Napoléon baisse la tête.

Laurenti s'approche, se fait répéter la nouvelle. Enfin ! Les emprisonnés seront libérés, on démontera la machine du docteur Guillotin !

Napoléon quitte la maison sans mot dire. Il a vu trop de haine dans les yeux. Il a senti frémir trop de jalousies pour ne pas imaginer des dénonciations contre lui.

- Ils vont se venger, dit-il.

Il pense aux rues de Toulon. Puis il ajoute, fort, pour que les officiers qui l'entourent l'entendent :

- J'ai été un peu affecté de la catastrophe de Robespierre, que j'aimais un peu et que je crois pur, mais fût-il mon frère, je l'aurais moi-même poignardé s'il aspirait à la tyrannie.

Il attend.

Il croise Saliceti, dont le regard se détourne. Il cherche à rencontrer Ricord, mais on le dit en fuite. Il aurait gagné la Suisse.

Le 9 août, lorsque les gendarmes se présentent à la maison Laurenti pour lui signifier qu'il est décrété d'arrestation, de l'ordre des représentants Saliceti et Albitte, qui a remplacé Ricord, Napoléon ne manifeste aucune émotion.

Laurenti s'interpose, propose une caution pour permettre à Napoléon de demeurer aux arrêts dans leur maison.

On apprend à Napoléon qu'on le soupçonne d'être un partisan de Robespierre. Pourquoi s'est-il rendu à Gênes ? Des commissaires de l'armée des Alpes prétendent même qu'en Italie un million a été mis à sa disposition par les émigrés pour le corrompre.

Saliceti ajoute une phrase :

- Il y a sur Bonaparte de forts motifs de suspicion, de trahison et de dilapidation.

Il a été finalement conduit au Fort-Carré d'Antibes sous bonne escorte. De la fenêtre de la pièce où il est enfermé, il aperçoit le Château-Salé.

Il se tient d'abord recroquevillé sur lui-même.

Il pense à Saliceti qui l'a dénoncé, trahi pour se sauver. Lâcheté des hommes. Il pense à ce destin qui l'a mené si haut déjà, en si peu de mois, et maintenant, alors qu'il va avoir vingt-cinq ans, qui le précipite à terre, promis à la guillotine.

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