Max Gallo - Napoléon. Le chant du départ

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Napoléon. Le chant du départ: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Egypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tracé. Jamais plus il ne cessera d'inviter au rêve et de susciter la passion.

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Aucune crainte. Napoléon a même un sentiment d'invulnérabilité, qui ne l'étonne pas.

Le 30 novembre, lors d'une contre-attaque pour chasser les Anglais qui se sont emparés par surprise de la batterie de la Convention, il monte à l'assaut, conduit à la baïonnette.

Le général en chef anglais O'Hara est fait prisonnier. Napoléon s'en approche lentement. O'Hara est assis, les coudes sur les cuisses, morne.

O'Hara se redresse en apercevant Napoléon.

- Que désirez-vous ? demande Napoléon.

- Être seul, ne rien devoir à la pitié.

Napoléon s'éloigne en regardant le général anglais. C'est cela, les hommes de guerre. Ils doivent, dans la défaite, faire preuve de fierté et de réserve.

Napoléon s'arrête un instant.

Il est un homme de guerre. Il a vingt-quatre ans et quatre mois.

Napoléon, tirant son cheval par les rênes, avance au milieu des soldats trempés. Le 16 décembre 1793, la pluie tombe à torrents. On n'y voit pas à trois pas. L'attaque est pour cette nuit. Seuls les longs éclairs de l'orage déchirent l'obscurité, éclairant les colonnes rassemblées. Napoléon retrouve Dugommier et les représentants réunis sous une tente qui fait eau de toutes parts. Tous se tournent vers lui. Il lit sur leurs visages l'hésitation et l'inquiétude.

Il est sûr de lui. Cela dépasse la raison, la confiance dans son « système ».

Il dit simplement que le mauvais temps n'est pas une circonstance défavorable. L'expression des visages change. Ainsi sont les hommes. Une conviction forte les oriente, les plie, les entraîne.

Dugommier donne le signal.

Napoléon monte à cheval, les fantassins s'ébranlent. Puis c'est l'assaut. La deuxième colonne se débande sous l'averse aux cris « sauve qui peut », « trahison ».

D'autres continuent en hurlant : « Victoire, à la baïonnette ! »

Napoléon sent son cheval qui s'effondre, tué. Il se relève, avance, une douleur vive lui traverse la cuisse. Un Anglais vient de le blesser d'un coup de baïonnette. Il court. Près de lui, son ami le capitaine Muiron, plus loin Marmont et le sergent Junot sont au premier rang.

Le fort Mulgrave est emporté, ses pièces retournées, et dans l'élan, enfin, le fort de l'Éguillette est pris. Les Anglais l'ont abandonné, égorgeant avant de partir leurs chevaux et leurs mulets, dont les cadavres encombrent les couloirs.

À cet instant seulement, Napoléon sent sa blessure. On le panse. Les Anglais, dit-il, sont de bons soldats, puis, avec mépris, il ajoute, désignant des prisonniers : « Toute cette canaille, Napolitains, Siciliens, sont bien peu de chose. »

Il se lève, marche en boitant jusqu'au parapet :

- Demain ou au plus tard après-demain, nous souperons dans Toulon.

Il est calme. Il ne montre pas sa joie. Il accomplit les derniers préparatifs nécessaires, le regard déjà ailleurs.

On lui rapporte que « les Anglais dénichent de partout », que les Napolitains désertent les forts. Il ne manifeste aucune surprise. Ce sont les conséquences prévues de son système.

Dans la rade et l'arsenal, des frégates explosent. Les Anglais et les Espagnols font sauter les navires chargés de poudre.

Dans les lueurs d'incendie, il aperçoit des dizaines de barques et de tartanes, chargées de Toulonnais qui essaient de gagner les navires de la flotte anglo-espagnole. Des chaloupes se renversent. Des femmes crient avant de se noyer, entraînées, dira-t-on, par leurs sacs chargés de bijoux. Les batteries ouvrent le feu, crèvent les coques légères des felouques.

C'est la fin.

Le 19 décembre 1793, les troupes républicaines, « les Carmagnoles », entrent dans Toulon.

Maintenant, Napoléon se tient à l'écart. Il passe sans même tourner la tête devant les pelotons d'exécution qui fusillent. Là on pille. Il croise Barras et Fréron, les deux représentants en mission qui doutaient de la victoire, mais qui aujourd'hui font afficher sur les murs des proclamations annonçant qu'ils vont raser la ville et qu'il faut pour cela douze mille maçons.

Il voit des hommes guider les soldats vers les maisons. Ce sont les Montagnards que l'on vient de libérer des cales du Thémistocle où ils étaient emprisonnés. Ils cherchent leurs dénonciateurs, leurs bourreaux, leurs geôliers. Ils dénoncent à leur tour. Ils massacrent à leur tour.

Parfois la nausée le prend. Le peuple, quel que soit le drapeau qu'il brandit, reste une bête féroce.

Lui n'a rien à voir avec cela.

Il rentre dans son cantonnement. Des femmes l'attendent. Elles supplient. Il ne prononce pas un mot de pitié, mais il intervient, envoie Junot, Marmont ou Muiron, ces officiers qui sont devenus ses proches, arracher quelque victime à la mort.

Que faire d'autre ?

Les hommes sont ainsi. La politique est ainsi.

Il se sent si froid, si lucide que la joie du but atteint s'évanouit.

Que faire maintenant ?

Le 22 décembre 1793, les représentants en mission le convoquent. Ils sont assis autour d'une table, sur laquelle sont posés des verres et des bouteilles.

- Quel est cet uniforme ? demande Saliceti en voyant entrer Napoléon.

Puis il lit un court arrêté que les représentants viennent de prendre. Ils ont nommé le chef de bataillon Napoléon Bonaparte général de brigade, « à cause du zèle et de l'intelligence dont il a donné les preuves en contribuant à la reddition de la ville rebelle ».

- Il faut changer d'uniforme, reprend Saliceti.

Il rit en donnant l'accolade à Napoléon.

Comme tout est terne, quand la course s'arrête.

16.

Napoléon est assis en face de sa mère. La petite table à laquelle ils sont accoudés occupe presque toute la pièce. Les frères et les sœurs se tiennent debout derrière Letizia Bonaparte.

Napoléon se lève, parcourt en quelques pas les trois chambres minuscules qui composent tout l'appartement.

Il a la sensation d'étouffer. Il ouvre la fenêtre mais, malgré le vent froid et humide de ce 4 janvier 1794, l'air lui manque davantage encore.

Il respire mal depuis qu'il a remonté cette ruelle du Pavillon, proche du port de Marseille. Les odeurs de poisson pourri, d'huile et de détritus lui ont donné la nausée. Il s'est arrêté un instant malgré l'averse pour regarder la façade grise, celle du numéro 7 de la ruelle.

C'est là que vivent les siens, au quatrième étage.

Lorsqu'il est entré dans l'appartement, ses frères et ses sœurs se sont précipités vers lui, puis, intimidés, se sont immobilisés. Louis a touché l'uniforme de général.

Letizia Bonaparte s'est approchée lentement. Les quelques mois de misère et d'angoisse l'ont vieillie.

Napoléon a posé sur la table un sac de cuir rempli de lard, de jambon, de pain, d'œufs et de fruits. Puis il a tendu à sa mère une liasse d'assignats et une poignée de pièces. Enfin il a, d'un autre sac, fait jaillir des chemises, des robes, des chaussures.

Il est général de brigade, a-t-il expliqué. Sa solde est de douze mille livres par an. Il a touché une prime d'entrée en campagne de plus de deux mille livres. Il a droit à des rations quotidiennes de général.

Letizia Bonaparte, d'une voix égale, raconte comment ils ont vécu à La Valette, avec la peur des royalistes, puis à Meonnes, dans ce village proche de Brignoles.

Napoléon écoute. Il dit seulement : « C'est fini. »

Il pense à Barras. Ce représentant en mission s'est montré l'un des plus acharnés terroristes, après l'entrée dans Toulon. Hier encore, au moment de quitter la ville, Napoléon a vu des hommes alignés contre un mur. Des soldats les tenaient en joue. Un officier passait, éclairant d'une torche le visage des prisonniers, et dans l'ombre un dénonciateur chuchotait. Barras caracolait non loin.

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