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Juliette Benzoni: Les lauriers de flammes (1ère partie)

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Juliette Benzoni Les lauriers de flammes (1ère partie)

Les lauriers de flammes (1ère partie): краткое содержание, описание и аннотация

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Devenue princesse Sant'Anna par son mariage italien, Marianne n'a jamais cessé de servir l'Empereur, depuis son ancienne liaison avec lui. Quand finiront ces ambassades secrètes et dangereuses aux quatre coins de l'Europe en guerre ? Alors qu'elle se dirige vers la Corne d'or, Marianne mesure les risques de sa dernière mission. Comment déjouer la surveillance des espions anglais, atteindre le Sérail et rencontrer en tête à tête la sultane de Constantinople ? Les désirs de Napoléon sont des ordres : la guerre entre l'Empire ottoman et la Russie doit se Prolonger, afin qu'il puisse marcher librement sur Moscou. C'est alors que pour son bonheur de femme et d'amante réapparaît Jason Beaufort, qui n'a jamais renoncé à elle.

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D'une voix douce, et dans un français irréprochable, l'imposant personnage s'annonça comme étant le Kizlar Agha, chef des eunuques noirs, et se mit au service de la visiteuse. Puis, s'inclinant de nouveau, il l'informa qu'il allait avoir le grand honneur d'introduire « la noble dame venue de la terre franque auprès de Sa Hautesse la Sultane Validé, Mère très vénérée du Tout-Puissant Padischah »...

— Je vous suis, se contenta de répondre Marianne.

D'un léger coup de pied, elle rejeta en arrière la longue traîne de sa robe de satin vert qui, toute scintillante de perles de cristal, s'étala derrière elle comme un ruisseau changeant. Instinctivement, elle releva la tête, soudain consciente de représenter à cette minute le plus grand empire du monde, puis, serrant avec un peu de nervosité entre ses doigts gantés les minces branches d'un éventail assorti à sa robe qui lui servait surtout à se donner une contenance, elle posa le pied sur les grands tapis de soie bleue qui coulaient jusqu'à la terre des jardins.

Mais, soudain, elle s'arrêta, retenant son souffle pour mieux écouter. Le son d'une guitare venait jusqu'à elle, léger et mélancolique, le son d'une guitare qui jouait :

Nous n'irons plus aux bois, Les lauriers sont coupés ; La belle que voilà Ira les ramasser...

Elle sentit des larmes lui monter aux yeux, tandis que, dans sa gorge, quelque chose se serrait, quelque chose qui était peut-être de la pitié. Dans ce palais d'Orient, la chanson naïve qu'au pays de France les enfants chantaient en dansant une ronde avait l'accent douloureux d'une plainte ou d'un regret. Et, brusquement, elle se demanda ce qu'était au juste la femme qui vivait là, gardée par un apparat millénaire. Qu'allait-elle trouver derrière ces murs transparents ? Une grosse femme gavée de sucreries, gémissante et geignarde ? Une petite vieille desséchée par la claustration (étant à peu près du même âge que sa cousine Joséphine, la Sultane devait approcher la cinquantaine : un âge canonique pour une Marianne de dix-neuf ans) ou une vieille petite fille attardée, capricieuse et superficielle ? Personne n'avait pu lui faire un portrait, même approximatif, de la créole au fabuleux destin, car aucun de ceux qui lui en avaient parlé ne l'avait approchée. Une femme aurait pu en dire davantage, mais aucune Européenne, à sa connaissance, n'avait franchi le seuil du Sérail depuis la mort de Fanny Sébastiani. Et, tout à coup, Marianne eut peur de ce qu'elle allait rencontrer et dont cependant elle attendait tellement.

La chanson déroulait toujours ses notes fragiles. Le Kizlar Agha, conscient de n'être plus suivi, s'était arrêté lui aussi et se retournait :

— Notre Maîtresse, dit-il aimablement, aime à écouter les chansons de son pays... mais elle n'aime pas attendre !

Le charme s'évanouit. Ainsi rappelée à l'ordre, Marianne eut un sourire contrit.

— Excusez-moi ! C'était tellement inattendu... et si joli !

— Le chant de la terre natale est toujours joli aux oreilles de celui qui s'en est éloigné. Ne vous excusez pas.

On se remit en marche. Le son de la guitare se fit plus fort et aussi le parfum des fleurs qui enveloppa Marianne dès qu'elle eut franchi la porte de cèdre ciselé où s'enchâssaient une multitude de minuscules miroirs. Puis, tout à coup, l'énorme silhouette du Kizlar Agha qui bouchait son horizon s'effaça et elle se trouva au seuil d'un univers bleu...

Elle eut l'impression de pénétrer au cœur d'une énorme turquoise. Tout était bleu autour d'elle, depuis les immenses tapis qui recouvraient le sol, jusqu'aux faïences fleuries qui habillaient les murs, en passant par la fontaine qui chantait au milieu de la pièce, les innombrables coussins brodés d'or ou d'argent qui la jonchaient et par les vêtements des femmes qui y étaient accroupies et qui la regardaient.

Bleus aussi, d'un bleu intense et lumineux, les yeux de la femme, assise à la mode orientale, une guitare aux genoux, parmi les coussins d'un large siège d'or surélevé de deux marches, qui tenait à la fois du divan, du trône et du balcon, grâce à une balustrade orfévrée élevée autour. Et Marianne se dit qu'elle n'avait jamais vu de femme aussi belle.

Les années semblaient n'avoir fait qu'effleurer celle qui avait été Aimée Dubucq de Rivery, petite créole de la Martinique, élevée au couvent des Dames de la Visitation de Nantes et qui, alors qu'elle revenait vers son île natale, avait été enlevée en plein golfe de Gascogne par les pirates de Baba Mohammed ben Osman, le vieux maître d'Alger. Sa grâce et son charme étaient intacts.

Vêtue d'une longue robe azurée ouverte sur la poitrine, elle était tellement couverte de perles qu'elle avait l'air d'un coquillage. La vie cloîtrée du harem avait préservé la transparence nacrée de son teint et ses longs cheveux de soie argentée, tressés de perles, encadraient un visage juvénile où le sourire creusait encore des fossettes. Une petite calotte ronde la coiffait. Serti sur cette minuscule coiffure, qu'elle portait avec désinvolture, légèrement de côté, un diamant rose, énorme, taillé en cœur, ruisselait de tous les feux de l'aurore.

L'entrée de Marianne fit naître le silence. Le babil d'oiseau des femmes s'éteignit tandis que, sous la main de leur maîtresse, vivement posée sur les cordes, mouraient les vibrations de la guitare. Plus impressionnée qu'elle ne voulait l'admettre et consciente d'être le point de mire d'une bonne douzaine de paires d'yeux, Marianne, dès le seuil franchi, plongea dans une profonde révérence, se releva, avança protocolairement de trois pas pour exécuter la seconde, fit encore trois pas et s'abîma dans la troisième qui l'amena juste devant les marches du trône, tandis que la voix mesurée du Kizlar Agha déclinait, en turc, ses noms et titres divers. Il y en avait assez long, mais il n'eut pas le temps d'aller jusqu'au bout : Nakhshidil s'était mise à rire.

— C'est très impressionnant, dit-elle, et je savais déjà que vous êtes une très grande dame, ma chère. Mais, si vous le permettez, pour moi, vous êtes ma cousine et c'est à ce titre que j'ai plaisir à vous voir. Venez donc vous asseoir près de moi.

Reposant la guitare, elle se déplaçait au milieu des coussins et tendait à sa visiteuse une petite main étincelante de diamants pour l'attirer auprès d'elle.

— Madame, commença Marianne surprise de cet accueil si simple et si spontané, Votre Majesté est trop bonne et je n'ose...

Le rire léger reprit de plus belle.

— Vous n'osez pas m'obéir ? Venez là, vous dis-je, afin que je vous voie mieux. Mes yeux ne sont plus ce qu'ils étaient, hélas, et comme je ne veux pas porter ces horreurs que l'on nomme des lunettes, il faut que vous approchiez tout près si je veux distinguer chaque trait de votre visage. Là !... voilà qui est mieux, ajouta-t-elle, comme Marianne se décidait à s'asseoir timidement contre la balustrade d'or. Je vois votre figure clairement. Quand vous êtes apparue, tout à l'heure, dans cette robe, j'ai cru qu'une vague de mon cher océan s'était souvenue de moi et venait me rendre visite. Maintenant, je le retrouve dans vos yeux. On m'avait dit que vous étiez très belle, ma chère, mais, en vérité, pour vous, il faudrait trouver un autre mot !

Son sourire, plein de gaieté et de chaleur, rendait peu à peu à Marianne son aisance. A son tour, elle sourit, gardant cependant encore un reste de timidité.

— C'est Votre Majesté qui l'est... infiniment ! Et je la supplie de me pardonner l'émotion où elle me voit : il est si rare de rencontrer une souveraine de légende ! Et plus encore de constater combien la réalité peut dépasser l'imagination.

— Eh bien ! La politesse orientale n'a vraiment pas de secrets pour vous, princesse. Mais nous avons à parler. Commençons par nous assurer la solitude.

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