F. Wilson - Le donjon

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Adressé durant l'hiver 41 au Q.G. des armées du III
Reich, cet incroyable message, venu d'une antique forteresse de Transylvanie, est signé du capitaine Woermann, un soldat d'expérience…
Aussitôt le major SS Kaempffer lui est envoyé. Homme de fer, il va cependant découvrir la peur face au spectacle des cadavres atrocement déchiquetés. Et sa garde de SS est impuissante : chaque nuit fait une nouvelle victime, gorge sectionnée…
Alors Kaempffer, qui ne veut ni fuir ni renoncer, appelle à la forteresse un vieil archéologue et sa fille qui ont été tous deux initiés aux sciences interdites…
Mais d'où vient qu'à cet instant, au Portugal, un homme reçoit en rêve l'ordre impérieux de se rendre là-bas ? Il partira.
Bientôt tout est prêt pour un combat aux dimensions de l'humanité…

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Mal à l’aise, elle quitta la pièce. Les paroles cruelles de Papa et la disparition de Glenn la rendaient soupçonneuse. Elle se méfiait de tout et décida de prendre garde à elle-même. Elle voulait croire que Papa redeviendrait raisonnable, que Glenn serait bientôt de retour, que les gens du village recouvreraient leur affabilité.

Glenn. Où était-il parti, et pourquoi ? Hier, ils avaient connu une intimité totale, et aujourd’hui… Avait-il abusé d’elle ? L’avait-il abandonnée après avoir trouvé son plaisir ? Elle se refusait à le penser.

Les paroles de Papa à son égard l’avaient profondément troublé, mais cela n’expliquait pas son absence.

Elle gagna sa propre chambre et regarda par la fenêtre pour tuer le temps.

Tout à coup, quelque chose remua dans les broussailles. Des vêtements, une chevelure rousse. C’était lui !

Elle se précipita dans l’escalier, heureuse que Iuliu ne fût pas en vue, puis vers le bord du ravin. Son cœur battait à tout rompre. La joie l’envahissait à nouveau, accompagnée de la honte qu’elle éprouvait pour avoir douté de lui.

Elle le trouva assis sur un rocher. Il surveillait le donjon, caché derrière des branchages. Elle aurait voulu se jeter à son cou, lui crier son amour. Mais elle n’en fit rien.

— Où étais-tu ? demanda-t-elle simplement, après avoir repris son souffle.

— Je me suis promené, dit-il sans se retourner. Je voulais réfléchir.

— Tu m’as manqué.

— Toi aussi, tu m’as manquée, dit-il en lui tendant la main. Viens ici, il y a de la place pour deux.

Son sourire n’était pas aussi rassurant qu’à l’ordinaire. Il paraissait préoccupé. Magda se serra contre lui. Qu’il était bon de se blottir entre ses bras.

— A quoi penses-tu ?

— A beaucoup de choses. A ces feuilles, par exemple, dit-il en attirant à lui une branche. Elles se dessèchent. Elles se meurent. Pourtant, nous sommes au début du mois de mai. Je pense aussi aux villageois…

— C’est le donjon, n’est-ce pas ?

— On le dirait bien. Plus les Allemands y séjourneront et en démantèleront les murailles, plus le mal s’étendra à l’extérieur. Et puis, il y a ton père…

— Moi aussi, je me fais du souci pour lui. Je ne veux pas que Molasar s’attaque à lui et le… et le laisse comme les autres.

— Il y a plus horrible encore pour un homme que d’être vidé de son sang, dit-il d’un ton solennel auquel elle ne s’attendait pas.

— Qu’y a-t-il de pire ?

— Perdre son identité, ce qu’il est, ce qu’il a toujours voulu devenir.

— Glenn, je ne te comprends pas.

— Supposons que le vampire, le moroi , le mort vivant que décrit la légende – un esprit qui quitte sa tombe la nuit pour s’abreuver du sang des vivants – n’est rien de plus qu’une légende. Supposons en revanche que le mythe du vampire est le fruit des tentatives des conteurs anciens pour matérialiser une chose qui dépasse leur entendement ; que la véritable origine de la légende est un être qui ne s’intéresse pas au sang mais qui se repaît des faiblesses humaines, un être qui survit et se fortifie grâce à la folie et à la douleur, à la misère, à la terreur, à la dégradation.

— Glenn, je t’en supplie, ne parle pas ainsi. C’est trop horrible. Comment un être pourrait-il se nourrir de misères et de douleurs ? Tu ne veux pas dire que Molasar…

— Ce n’est qu’une supposition.

— Eh bien, tu as tort, dit-elle avec conviction. Je sais que Molasar est mauvais, peut-être même fou. Mais il ne peut être celui que tu dépeins, c’est impossible ! Avant notre arrivée, il a sauvé les villageois que le major avait fait prisonniers. Rappelle-toi ce qui est arrivé aux deux soldats qui m’ont agressée. Et qu’y a-t-il de plus dégradant pour une femme que d’être violée par deux nazis ? Un être qui puise ses forces dans la dégradation y aurait certainement trouvé quelque plaisir. Mais Molasar a préféré les tuer.

— De manière plutôt violente, à ce que tu m’as dit.

Magda se souvint du craquement sinistre des os des soldats allemands. Elle frissonna.

— Et alors ?

— Il n’a pas été complètement frustré.

— Peut-être, mais il aurait également pu me tuer. Il ne l’a pas fait et m’a ramenée chez mon père.

— Exactement !

Troublée par la réponse de Glenn, Magda hésita un instant puis reprit :

— Quant à mon père, il a connu ces dernières années des souffrances ininterrompues. Il était dans un état pitoyable, et il est maintenant délivré de sa sclérodermie. Si la misère des hommes est la nourriture de Molasar, pourquoi ne l’a-t-il pas laissé souffrir le martyre ? Pourquoi se priver d’une « nourriture » aussi agréable ?

— Je te le demande.

— Oh, Glenn, fit-elle en s’accrochant à lui, ne dis plus rien, je t’en prie, j’ai déjà assez peur ! Je ne veux pas discuter de cela avec toi – mon père m’a déjà suffisamment fait du mal, je ne voudrais pas que cela recommence avec toi.

— D’accord, dit-il en la serrant dans ses bras, mais réfléchis bien à ce que je vais te dire. Ton père est aujourd’hui plus sain de corps qu’il ne l’a été pendant de nombreuses années. Mais qu’en est-il de l’homme qu’il est vraiment ? Est-ce toujours celui avec qui tu es arrivée il y a quatre jours ?

Cette question avait hanté Magda toute la journée, et elle n’avait pas su quelle réponse y apporter.

— Oui… non… je n’en sais rien ! Je crois qu’il est aussi troublé que moi. Se retrouver subitement débarrassé d’une maladie qu’on croyait incurable, il y a de quoi vous perturber, non ? Je pense qu’il redeviendra bientôt lui-même.

Glenn ne répliqua pas, et Magda en fut heureuse. Lui aussi désirait que la paix s’instaurât entre eux.

Le brouillard se formait au fond du ravin et montait lentement à l’assaut des pics rocheux tandis que disparaissait le soleil. La nuit tombait.

La nuit. Papa avait dit que Molasar supprimerait ce soir les Allemands du donjon. Elle avait connu l’espoir mais, à présent, elle ne voyait plus que le côté terrible de la chose. Même le bras de Glenn passé sur ses épaules ne pouvait chasser la peur qui l’habitait.

— Revenons à l’auberge, dit-elle enfin.

— Non, fit-il en secouant la tête, je veux voir ce qui va se passer.

— La nuit risque d’être longue.

— Ce sera peut-être même la plus longue de toutes. Une nuit éternelle…

Magda leva les yeux vers lui. Son visage était ravagé. De sombres pensées l’agitaient, qu’il semblait ne pas vouloir partager avec elle.

XXVI

— Êtes-vous prêt ?

Cuza ne sursauta pas en entendant ces mots. Il avait vu pâlir les derniers rayons du soleil et, depuis cet instant, il attendait Molasar. L’instant tant souhaité était enfin arrivé. Cette nuit serait sa nuit et personne ne pourrait la lui voler.

— Prêt ! fit-il en quittant son fauteuil et en se tournant vers Molasar.

Il se tenait dans la pénombre créée par la lueur vacillante d’une unique bougie. Cuza avait préféré ne pas allumer la lumière électrique. Ainsi, il se sentait plus à l’aise. Plus proche aussi de Molasar.

— Grâce à vous, je vais pouvoir vous aider.

— Il ne m’a pas été très difficile de combattre cette maladie, fit-il d’un ton neutre. J’aurais pu vous guérir en un instant si j’avais été plus fort, mais je suis encore assez faible et la nuit entière m’a été nécessaire.

— Aucun docteur n’aurait pu y parvenir !

— J’ai de grands pouvoirs lorsqu’il s’agit de donner la mort mais j’en dispose d’aussi puissants pour soigner. Il y a toujours un équilibre. Toujours.

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