F. Wilson - Le donjon

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Adressé durant l'hiver 41 au Q.G. des armées du III
Reich, cet incroyable message, venu d'une antique forteresse de Transylvanie, est signé du capitaine Woermann, un soldat d'expérience…
Aussitôt le major SS Kaempffer lui est envoyé. Homme de fer, il va cependant découvrir la peur face au spectacle des cadavres atrocement déchiquetés. Et sa garde de SS est impuissante : chaque nuit fait une nouvelle victime, gorge sectionnée…
Alors Kaempffer, qui ne veut ni fuir ni renoncer, appelle à la forteresse un vieil archéologue et sa fille qui ont été tous deux initiés aux sciences interdites…
Mais d'où vient qu'à cet instant, au Portugal, un homme reçoit en rêve l'ordre impérieux de se rendre là-bas ? Il partira.
Bientôt tout est prêt pour un combat aux dimensions de l'humanité…

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— Peut-être, mais j’ai senti sa main sur moi, dit-elle en frissonnant à ce souvenir. Et je ne crois pas qu’il soit concerné par le sort des Juifs ou de toute autre créature vivante.

— Moi aussi, j’ai senti sa main, répliqua Papa en gesticulant. Tu peux constater par toi-même le résultat ! Quant à Molasar apportant son salut à notre peuple, je ne me fais pas beaucoup d’illusions. Il se moque bien des Juifs des autres pays. Ce qui l’intéresse, ce sont les Juifs de Roumanie. Tu comprends ? De Roumanie ! Molasar était un noble, jadis, et il considère que cette terre est la sienne. Que ce soit par patriotisme ou nationalisme, il veut chasser les Allemands du sol de Valachie. Notre peuple bénéficiera de son geste et je m’emploierai à l’aider de mon mieux !

Papa était sincère, Magda ne pouvait que le reconnaître. Et il allait risquer sa vie pour une noble cause. Peut-être avait-il raison après tout.

Non, elle ne pourrait se ranger à son avis. Le souvenir de la main de Molasar posée sur elle la hantait trop. Et puis, il y avait autre chose. Le regard de Papa n’était plus le même. C’était un regard fou, vicié.

— Je ne désire que ton bien, dit-elle seulement.

— Moi aussi, je ne désire que ton bien.

Sa voix s’était adoucie. Elle crut retrouver celui qu’elle avait toujours connu.

— Et je veux aussi que tu t’éloignes de ce Glenn, ajouta-t-il. Son influence est mauvaise.

Magda détourna les yeux. Elle ne pourrait jamais quitter Glenn.

— Sa rencontre est la plus belle chose qui me soit jamais arrivée.

— Vraiment ? dit-il d’une voix qui, déjà, devenait plus dure.

— Oui, dit-elle dans un murmure. Grâce à lui, je sais ce qu’est vraiment la vie.

— Comme c’est touchant ! Comme c’est romantique ! fit Papa avec une moue de mépris. Mais il n’est pas juif !

— Je m’en moque ! dit Magda qui s’était attendue à ce genre de réflexion. Et si nous parvenons à partir d’ici, je resterai toujours avec lui s’il veut bien de moi !

— C’est ce que l’on verra ! dit-il, menaçant. En attendant, je n’ai plus envie de discuter !

Il se jeta littéralement dans le fauteuil roulant.

— Papa ?

— Ramène-moi au donjon !

— Débrouille-toi tout seul ! s’écria Magda, folle de rage.

Aussitôt, elle regretta ses paroles. Elle ne lui avait jamais parlé sur ce ton mais, ce qui était pire encore, son père n’avait pas réagi.

— J’ai eu tort de venir tout seul ce matin, dit-il sans relever ce qu’avait dit sa fille, mais je ne pouvais t’attendre éternellement au donjon. Je dois faire attention, je ne veux pas que l’on devine mon véritable état de santé. C’est pour cela que je te demande de m’accompagner jusqu’au donjon.

Magda s’exécuta. Et, pour la première fois, elle fut heureuse de l’abandonner devant le portail et de revenir seule à l’auberge.

Matei Stephanescu était fou de rage. Il sentait la colère bouillonner en lui mais ne savait pas pourquoi. Il se tenait dans la pièce principale d’une minuscule maison du village et regardait la tasse de thé et la miche de pain posées sur la table. Il pensait à diverses choses, et cela ne faisait que l’irriter davantage.

Il pensait à Alexandru et à ses fils, à l’or qu’ils gagnaient pour travailler à l’entretien du donjon alors que lui-même devait courir la montagne pour surveiller un maigre troupeau de chèvres. Il n’avait jamais envié Alexandru mais, ce matin-là, il lui semblait qu’Alexandru et ses fils étaient à l’origine de tous ses malheurs.

Matei pensait aussi à ses propres fils. Il avait quarante-sept ans, ses cheveux grisonnaient et ses articulations le faisaient souffrir. Mais ses fils avaient déserté – ils étaient allés faire fortune à Bucarest, il y a deux ans de cela, sans se demander une seule fois si leurs parents n’auraient pas besoin d’eux.

Ils n’avaient jamais écrit pour donner de leurs nouvelles. S’il s’était vu charger de l’entretien du donjon à la place d’Alexandru, ses fils seraient demeurés au village, et ce serait ceux d’Alexandru qui seraient partis pour la capitale.

Le monde était pourri, de plus en plus pourri chaque jour. Sa propre femme n’avait même pas pris la peine de se lever pour s’occuper de lui. Ioan avait toujours mis un point d’honneur à lui préparer un bon petit déjeuner. Mais, aujourd’hui, elle était restée couchée. Non, elle n’était pas malade. Elle lui avait simplement dit : « Débrouille-toi tout seul ! » Il avait dû se faire du thé, mais le breuvage insipide emplissait toujours la tasse. Il prit son couteau et se coupa une fine tranche de pain, mais il le recracha après la première bouchée.

Rassis !

Matei donna un coup de poing sur la table. C’en était trop. Le couteau à la main, il se dirigea vers la chambre et se pencha au-dessus de sa femme, toujours enfouie sous les couvertures.

— Le pain est rassis, dit-il.

— Eh bien, tu n’as qu’à en cuire, répondit-elle d’une voix étouffée.

— Misérable ! Tu es la plus misérable des femmes ! hurla-t-il d’une voix rauque.

Le manche du couteau était luisant de sueur. Matei semblait ne plus pouvoir se maîtriser.

Ioan rejeta les couvertures et s’agenouilla sur le lit, mains sur les hanches, cheveux en désordre. Son visage bouffi de sommeil reflétait une colère égale à la sienne.

— Et toi, tu ne mérites pas le nom d’homme !

Matei contempla sa femme sans comprendre. Ioan ne pouvait pas lui dire une chose pareille. Elle l’aimait. Et il l’aimait. Malgré cela, il voulait la tuer.

Que leur arrivait-il donc ? On eût dit qu’il y avait dans l’air même qu’ils respiraient quelque chose qui les avait rendus fous.

La lame s’enfonça dans le corps de Ioan. Il l’entendit hurler de terreur et de douleur puis il quitta la chambre sans même se soucier de savoir si elle vivait encore.

Le capitaine Woermann était en train d’ajuster sa tunique avant d’aller déjeuner au mess quand il aperçut le professeur et sa fille s’approcher du portail du donjon. Il se félicita d’avoir obligé la fille à habiter à l’auberge tout en lui permettant de rencontrer librement son père. La discorde avait cessé parmi les hommes dès l’instant où ils ne l’avaient plus revue. Elle-même n’avait pas tenté de revenir au donjon. Oui, il l’avait bien jugée : c’était une fille loyale et dévouée.

Le père et la fille semblaient engagés dans une discussion assez vive. C’est alors qu’il remarqua que le professeur ne portait pas ses gants, pour la première fois depuis son arrivée au donjon. Et Cuza semblait même aider sa fille à faire tourner les roues du fauteuil d’infirme.

Woermann haussa les épaules. Le professeur se sentait un peu mieux, tout simplement. Il boucla son ceinturon et descendit dans la cour, où régnait la plus grande confusion : camions, jeeps, générateurs, blocs de granite arrachés aux murailles, tout traînait pêle-mêle. Les hommes ne paraissaient pas très actifs, contrairement à hier ; il faut dire qu’il n’y avait pas eu de victime cette nuit.

Il entendit des voix du côté du portail. C’était Cuza et sa fille qui, visiblement, ne semblaient pas du même avis. La fille était sur la défensive – un bon point pour elle, car Woermann avait toujours considéré le professeur comme une sorte de tyran brandissant sans arrêt l’argument de la maladie.

Bien qu’il eût l’air moins malade aujourd’hui, sa voix normalement frêle avait des accents sonores. Oui, le professeur était en forme aujourd’hui.

Woermann se dirigea vers le mess mais il s’immobilisa après quelques pas. Son regard avait été attiré par la voûte sombre de l’escalier menant à la cave.

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