Kim Robinson - Les martiens

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D’une mission d’entraînement en Antarctique aux terrifiantes tempêtes de sable qui balaient les canyons désolés de la planète rouge,
met en scène toute une galerie de personnages ayant joué un rôle dans cette histoire de la colonisation de la planète soeur magistralement décrite par Kim Stanley Robinson dans sa trilogie martienne, d’ores et déjà saluée comme l’un des grands classiques de la science-fiction. Depuis l’épopée des Cent — les premiers explorateurs —, ce sont des générations d’hommes et de femmes qui ont transformé en colonie durable ce qui n’était au départ qu’un avant-poste à l’existence bien ténue. Les expéditions internationales qui se sont succédé ont débouché sur la création d’un monde. Celui-ci a connu une évolution inéluctable, avec son cortège de luttes politiques, de révolutions et de conflits armés.
A une époque où la longévité est de l’ordre d’un siècle et demi, Les Martiens raconte l’épopée de générations d’humains vivant aux limites de la frontière ultime, où les paysages façonnés par les hommes sont sans cesse en butte aux monstrueux caprices de la nature.
Les Martiens

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Ils font route vers la côte est de la mer d’Amazonie, qui était célèbre avant le déclin pour sa beauté sauvage. Maintenant, elle se dresse, blanche et nue, sur la glace, comme un conte de fées hivernal : la cascade de Gordii, une chute d’eau d’un kilomètre de haut qui se jetait à partir du plateau côtier dans la mer, est maintenant une barrière de glace au pied de laquelle gît une grande colonne de glace fracassée.

Après ce point remarquable, ils entrent dans la baie de Lycus Sulci, au sud d’Acheron, où le relief est moins violent : de douces collines ondulent sur les falaises de faible hauteur qui surplombent la baie glacée. Dans la baie, ils prennent lentement des bords contre la brise matinale qui souffle du large jusqu’à ce qu’ils arrivent à un dock flottant, maintenant un peu de guingois dans l’étau de la glace, juste devant une falaise. Roger s’y amarre, et ils s’équipent pour descendre à terre. Freya et Jean-Claude ont pris leurs sacs à dos.

Hors du bateau, sur la mer de glace. Scritch-scritch, font leurs pas sur la glace, dans le silence stupéfiant. Ils traversent le sable gelé de la plage, puis empruntent une piste qui monte vers le haut de la falaise. De là, une route de terre battue mène au vaste plan incliné du plateau côtier. Ceux qui ont tracé la piste l’ont ornée de dalles. Une dizaine de dalles, puis une marche basse. Lorsque la pente devient plus forte, on dirait plutôt un escalier, un grand escalier sans fin, chaque dalle étant minutieusement placée sous la suivante. Même sous le givre qui recouvre tout, Eileen trouve à ce travail de lapidaire une beauté extraordinaire. Les dalles de quartzite sont disposées avec la même précision que les murs de pierre sèche des Orkney, et leur surface offre un tapis rouge, or, argent et jaune pâle, dont la proportion varie de l’une à l’autre, la dominante changeant au fur et à mesure qu’ils montent. C’est une véritable œuvre d’art.

Eileen gravit la piste, le regard rivé aux dalles, plus haut, encore plus haut, toujours plus haut. Au-dessus d’eux la pente est blanche jusqu’à l’horizon, sur lequel l’énorme masse noire d’Olympus se dresse comme un monde en soi.

Le soleil émerge au-dessus du volcan, embrase la neige. Au bout d’un moment, la piste de quartzite entre dans une forêt. Ou plutôt, un squelette de forêt. Eileen presse le pas pour rattraper Roger. Elle se sent oppressée, un peu apeurée, même. Freya et Jean-Claude sont loin devant, leurs autres compagnons à la traîne.

Roger lui fait quitter la piste, l’emmène entre les arbres ; ils sont tous morts. C’était une forêt de pins queue de renard et de pins à cônes épineux, mais la limite de la végétation arborescente descend jusqu’au niveau de la mer, à cette latitude, et tous les grands et vieux arbres sont morts. Après ça une tempête, ou une série de tempêtes de sable, a dépouillé les arbres de toutes leurs aiguilles, de leurs petites branches et même de leur écorce, ne laissant que ces troncs blanchis, convulsés, et les grosses branches du bas, pareilles à des bras cassés. Le vent a poli le grain spiralé du bois, qui brille dans la lumière du matin d’un éclat vaguement orangé. La glace colmate les fissures jusqu’au cœur.

Ils se promènent entre les arbres largement espacés, en regardent un, parfois, de plus près et repartent. Çà et là, ils voient de petites mares, des lacs gelés. Pour Eileen, on dirait un grand jardin de sculpture ou un atelier en plein air, où un formidable Rodin aurait dispersé un millier d’ébauches de la même idée, toutes belles, composant un parc d’une majesté irréelle et terrible en même temps. Elle éprouve comme une douleur dans la poitrine ; c’est un cimetière. Des arbres morts, fouaillés par le vent chargé de sable ; Mars la morte, leurs espoirs anéantis par le froid. Mars la Rouge, divinité guerrière, reprenant son territoire d’un souffle boréal, glacial. Le soleil brille sur le sol gelé, une lueur graisseuse givre le monde.

— C’est beau, hein ? dit Roger.

Eileen secoue la tête, baisse les yeux. Elle crève de froid. Le vent siffle à travers les branches cassées, dans les rides du bois.

— Non, Roger. C’est mort.

— Comment ça ?

— « L’obscurité croissait rapidement, murmure-t-elle en détournant le regard. Un vent froid commença à souffler de l’est par rafales fraîchissantes. »

— Qu’est-ce que tu racontes ?

— La Machine à explorer le temps , explique-t-elle. La fin des temps. « Il aurait été bien difficile d’exprimer le calme qui pesait sur le monde. »

— Ah, dit Roger avec un sourire, en la prenant par les épaules. Le temps a beau passer, on ne se refait pas. Revoilà mon étudiante d’anglais de l’Université de Mars.

— Oui, dit-elle avec l’impression d’une bourrasque dans sa poitrine, comme si le vent la frappait soudain selon un angle inattendu. Mais c’est fini, tout ça, maintenant, tu ne vois pas ? Tout est mort. Tout ce que nous avions essayé de faire ! ajoute-t-elle avec un ample geste du bras.

Un plateau désolé au-dessus d’une mer de glace, une forêt d’arbres morts. Tant d’efforts déployés en pure perte.

— Mais non, répond Roger en lui montrant le haut de la colline.

Freya et Jean-Claude se promènent entre les arbres morts, s’arrêtent pour inspecter un tronc, caressent le grain spiralé, givré, du bois, passent au magnifique cadavre suivant.

Roger les appelle et ils se rapprochent ensemble. Roger dit tout bas à Eileen :

— Maintenant, Eileen, écoute. Écoute ce qu’ils disent. Regarde-les et écoute-les bien.

Les jeunes les rejoignent. Ils commentent en secouant la tête le spectacle de la forêt aux membres brisés.

— C’est vraiment beau, dit Freya. D’une telle pureté !

— Dites, coupe Roger, vous n’avez pas peur que tout disparaisse, comme cette forêt ? Que Mars devienne inhabitable ? Vous ne croyez pas au déclin ?

Les deux autres le regardent, surpris. Freya secoue la tête comme un chien qui s’ébroue. Jean-Claude tend le doigt vers l’ouest, vers l’immense plaque de glace de la mer offerte en dessous d’eux.

— Il n’y a pas de retour en arrière possible, dit-il en cherchant ses mots. Vous voyez toute cette eau, là, le soleil dans le ciel ? Mars, la plus belle planète du monde !

— Mais… le déclin, Jean-Claude ? Le déclin !

— Nous ne l’appelons pas comme ça. Ce n’est qu’un long hiver. Les choses sont toujours vivantes sous la neige, attendant le retour du printemps.

— Il y a trente ans qu’il n’y a pas eu de printemps ! Vous n’en avez jamais vu un seul de toute votre vie !

— Le printemps, c’est Ls zéro, c’est ça ? Le printemps revient tous les ans.

— De plus en plus froid.

— Tout ça se réchauffera.

— Mais ça pourrait prendre des milliers d’années ! s’exclame Roger en se régalant de cette provocation.

Eileen lui trouve les mêmes accents qu’à tous les gens de Burroughs. Ses accents à elle, quand le désespoir du déclin l’étreint.

— Je m’en fiche, répond Freya.

— Ça veut dire que vous ne verrez jamais de changement. Même si vous vivez vraiment très longtemps, vous ne le verrez pas.

Jean-Claude hausse les épaules.

— C’est de travailler qui compte, pas ce qui se passe à la fin. Pourquoi se laisser obnubiler par le résultat ? Tout ce que ça veut dire, c’est qu’on a fini. Mieux vaut être au milieu des choses, ou à leur début, quand tout reste à faire et qu’on ne sait pas encore comment ça peut tourner.

— Ça pourrait échouer, insiste Roger. Il pourrait faire plus froid, l’atmosphère pourrait geler, tout pourrait mourir comme ces arbres, là. Il ne resterait plus rien du tout.

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