Bruce Sterling - Les mailles du réseau

Здесь есть возможность читать онлайн «Bruce Sterling - Les mailles du réseau» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2002, ISBN: 2002, Издательство: Gallimard, Жанр: Киберпанк, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les mailles du réseau: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les mailles du réseau»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Bienvenue dans les années 2020 !Multinationales toutes-puissantes, complots terroristes, réseaux informatiques, réveil du tiers-monde, ingénierie génétique, retour en force de l’irrationnel, sida, torture, intox, chantage atomique… Toute ressemblance avec la Terre que vous connaissez n’est pas une pure coïncidence.Citoyenne de ce monde dément, Laura Webster a su s’adapter, trouver l’équilibre entre réalité et virtuel. Mais quand elle se retrouve impliquée malgré elle dans le meurtre du représentant d’un État-pirate, une course contre la mort s’engage pour échapper aux mailles du réseau.

Les mailles du réseau — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les mailles du réseau», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Est-ce la fin du monde ?

Non, parce que nous ne sommes pas mauvais.

Non, parce qu’aujourd’hui nous avons la tisma.

Nous sommes des forgerons qui ont la magie secrète,

Nous sommes des argentiers qui voient le passé et l’avenir .

Dans le passé, cette terre était riche et verdoyante,

Aujourd’hui, elle n’est plus que roc et poussière.

Gresham se tut un instant, observant les Touaregs. Deux d’entre eux se levèrent pour remplacer le chanteur. Ils se mirent à danser, en faisant onduler leurs bras étendus, martelant le sol en mesure avec leurs sandales. C’était un rythme lent, dansant, comme une valse, élégant et élégiaque. Le chanteur se leva de nouveau. « Voilà la partie intéressante », annonça Gresham.

Mais là où s’étend le roc, l’herbe peut revenir,

Là où pousse l’herbe, la pluie vient.

Les racines de l’herbe retiendront la pluie,

Les brins d’herbe apprivoiseront le vent de sable.

Mais nous étions les ennemis de l’herbe,

C’est pourquoi nous souffrons.

Ce que nos vaches n’ont pas mangé, les moutons l’ont mangé.

Ce que les moutons ont refusé, les chèvres l’ont consommé.

Ce que les chèvres ont laissé, les chameaux l’ont dévoré.

Désormais nous devons être les amis de l’herbe

Lui présenter nos excuses, être aimables avec elle.

Ses ennemis sont nos ennemis.

Nous devons tuer la vache et le mouton,

Abattre la chèvre et décapiter le chameau.

Mille ans durant nous avons adoré nos troupeaux,

Mille ans durant nous devrons louer l’herbe,

Nous mangerons la tisma pour vivre,

Nous achèterons des Chameaux de Fer à la GoMotion

Unlimited de Santa Clara, Californie.

Gresham croisa les bras. Le chanteur poursuivait. « Et il y en a encore des tartines, dit Gresham. Mais enfin, c’est l’essentiel. »

La question lui vint, évidente : « C’est toi qui la leur as écrite ?

— Non, répondit-il, fièrement. C’est une vieille chanson. » Il marqua une pause. « Remise au goût du jour.

— Mouais.

— Quelques-uns parmi ces gens nous rejoindront peut-être. Quelques-uns choisiront peut-être de rester. La vie est dure dans le désert. » Il la regarda. « Je serai parti au matin.

— Demain ? Déjà ?

— Il doit en être ainsi. »

La cruauté de ce constat la blessa profondément. Non sa cruauté à lui, mais celle de la nécessité. Elle sut aussitôt qu’elle ne le reverrait jamais plus. Elle se sentit lacérée, soulagée, paniquée.

« Eh bien, t’as réussi, pas vrai ? fit-elle d’une voix rauque. Tu m’as sauvée et t’as sauvé la vie de mon amie. » Elle voulut le prendre dans ses bras.

Il recula. « Non, pas ici – pas devant eux. » Il la prit par le coude. « Allons à l’intérieur. »

Il la ramena sous le dôme. Les gardiens étaient toujours là, en patrouille. Contre d’éventuels voleurs, se dit-elle. Ils redoutaient les voleurs et les vandales venus du camp. Des mendiants. Ça semblait si pathétique qu’elle se mit à pleurer.

Gresham alluma l’écran de son ordinateur. Une lumière ambrée inonda la tente. Il revint à la porte du dôme, parla aux gardes. L’un d’eux lui répondit quelque chose, d’une voix brève, haut perchée, puis il se mit à rire. Gresham referma la porte, agrafa le panneau.

Il la vit pleurer. « Pourquoi ces larmes ?

— Pour toi, pour moi. Le monde. Pour tout. » Elle s’essuya la joue sur sa manche. « Ces gens dans le camp n’ont rien. Alors même que t’essaies de les secourir, ils seraient prêts à voler toutes tes affaires, s’ils le pouvaient.

— Bah, fit Gresham, d’un ton léger. C’est ce que nous, les grands décortiqueurs branlés de la culture des autres, qualifions de “niveau vital de corruption”.

— T’as pas besoin de me parler sur ce ton. Maintenant que je suis capable de voir ce que t’essaies de faire.

— Ô Seigneur ! » dit Gresham, chagriné. Il traversa le dôme à la lueur douce du moniteur pour aller chercher une brassée de sacs de jute. Il les disposa près de l’écran et du terminal, étalés en guise de coussins. « Viens ici, assieds-toi près de moi. »

Elle le rejoignit. Les coussins avaient une odeur plaisante, résineuse. Ils étaient remplis de semences. Elle vit que certains étaient déjà à moitié vides. Ils avaient semé l’herbe dans les ravines tandis qu’ils fuyaient leurs poursuivants.

« Ne va pas t’imaginer que je te ressemble tant que ça, lui dit-il. Doux et honnête, souhaitant le bien de tous… j’admets que t’as de bonnes intentions mais les bonnes intentions, ça compte pour des prunes. La corruption, voilà ce qui compte. »

Il parlait sérieusement. Ils étaient assis à quelques centimètres l’un de l’autre mais quelque chose le dévorait à un tel point qu’il n’osait pas la regarder. « Ta remarque, à l’instant, eh bien, elle n’a aucun sens pour moi.

« Un jour, expliqua-t-il, j’étais à Miami. Il y a bien longtemps. Le ciel était rose ! J’arrête un type sur la promenade du bord de mer et je lui fais : on dirait que vous avez un sacré problème de pollution atmosphérique dans le coin ! Il me répond que le ciel était envahi par l’Afrique. Et c’était vrai ! C’était l’harmattan, le vent de sable. Le sol du Sahara, emporté jusque de l’autre côté de l’Atlantique. Et je me suis dit : Voilà, c’est là-bas qu’est ton foyer. »

Il la regarda, droit dans les yeux. « Tu sais quand la situation a vraiment commencé à se détériorer, ici ? Quand ils ont essayé de les aider. Avec des médicaments. Et avec l’irrigation. Ils ont creusé des puits profonds, avec de l’eau douce en abondance, et bien évidemment les nomades se sont fixés. De sorte qu’au lieu de déplacer leurs troupeaux, donnant ainsi aux pâturages une chance de se reconstituer, ils ont laissé leurs bêtes tout ratiboiser jusqu’à la roche, sur des kilomètres autour de chaque puits. Et les huit ou neuf enfants que chaque Africaine avait engendrés depuis des temps immémoriaux – eh bien, voilà qu’ils vivaient ! Le problème n’est pas que le monde se désintéressait de leur sort. Au contraire, ils se sont tous battus héroïquement, durant des générations, nobles et désintéressés. Pour parvenir à une atrocité.

— C’est trop compliqué pour moi, Gresham. C’est de la perversion !

— Tu m’es reconnaissante, parce que tu t’imagines que je t’ai sauvée. Mon cul, oui ! On a fait de notre mieux pour liquider tout le monde dans ce convoi. On a arrosé ce camion au fusil-mitrailleur, à trois reprises. Merde, je sais même pas comment t’as fait pour survivre…

— “Les hasards de la guerre…”

— J’aime la guerre, Laura. J’y prends mon pied, comme le FAIT. Eux ils prennent leur pied à liquider la populace avec des robots. Moi, je suis plus viscéral. Quelque part en moi, j’ai toujours désiré connaître l’Armageddon, et ici, c’est ce qu’on peut trouver de plus approchant. Là où la Terre est pulvérisée, où se concentrent tous les maux. »

Il se pencha plus près. « Mais ce n’est pas tout. Je ne suis pas innocent au point de laisser faire le chaos. Le Réseau m’a imprégné, Laura. Imprégné de l’odeur du pouvoir, de la planification, des chiffres, des méthodes occidentales, et de cette totale incapacité à laisser faire les choses. Pas question. Même au prix de ma propre liberté. Le Réseau a perdu l’Afrique un beau jour, après l’avoir saccagée au point de la rendre stérile et sauvage, mais le Réseau finira par la récupérer un de ces quatre. Verdoyante, plaisante, maîtrisée, exactement comme tout le reste de la planète.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les mailles du réseau»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les mailles du réseau» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Bruce Sterling - Caos U.S.A.
Bruce Sterling
Bruce Sterling - Brennendes Land
Bruce Sterling
Bruce Sterling - La matrice spezzata
Bruce Sterling
libcat.ru: книга без обложки
Bruce Sterling
libcat.ru: книга без обложки
Bruce Sterling
libcat.ru: книга без обложки
Bruce Sterling
libcat.ru: книга без обложки
Bruce Sterling
libcat.ru: книга без обложки
Bruce Sterling
libcat.ru: книга без обложки
Bruce Sterling
libcat.ru: книга без обложки
Bruce Sterling
libcat.ru: книга без обложки
Bruce Sterling
Отзывы о книге «Les mailles du réseau»

Обсуждение, отзывы о книге «Les mailles du réseau» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x