Bruce Sterling - Les mailles du réseau

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Les mailles du réseau: краткое содержание, описание и аннотация

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Bienvenue dans les années 2020 !Multinationales toutes-puissantes, complots terroristes, réseaux informatiques, réveil du tiers-monde, ingénierie génétique, retour en force de l’irrationnel, sida, torture, intox, chantage atomique… Toute ressemblance avec la Terre que vous connaissez n’est pas une pure coïncidence.Citoyenne de ce monde dément, Laura Webster a su s’adapter, trouver l’équilibre entre réalité et virtuel. Mais quand elle se retrouve impliquée malgré elle dans le meurtre du représentant d’un État-pirate, une course contre la mort s’engage pour échapper aux mailles du réseau.

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L’un des Inadines leva haut la bouilloire et se mit à verser le thé en un long filet cérémonieux. Tout le monde fut servi. Puis il le remit à bouillir, versant du sucre brut dans une théière déjà à moitié garnie de feuilles. Ils devisèrent ainsi quelque temps, poliment assis en rond et dégustant le thé, chassant sans irritation les mouches qui tournoyaient. Le plus virulent de la chaleur diurne se dissipa.

Gresham traduisait pour elle – étranges fragments de platitudes solennelles. Eux-mêmes se tenaient en retrait, au fond de la tente, en dehors du cercle. Le temps s’écoulait avec lenteur mais Laura n’était pas mécontente d’être assise près de lui et de laisser son esprit s’assécher comme le désert.

Puis l’un des Inadines sortit une flûte. Un second trouva un xylophone complexe formé de lames de bois et de gourdes liées par des bandes de cuir. Il l’essaya, par petites touches, retendant une corde, tandis qu’un troisième fouillait dans sa robe. Il tira une dragonne en cuir. Au bout pendait un synthétiseur de poche.

L’homme à la flûte ouvrit son voile ; son visage noir était marqué du bleu de la teinture indigo maculée de sueur. Il joua une trille rapide, et les autres embrayèrent.

Le rythme s’accéléra, hautes notes résonantes du xylophone en bourdon, pépiement atonal de la flûte, basse sinistre, étrangement primordiale du synthé.

Les autres ponctuaient la musique de claquements de mains et de brusques cris perçants derrière leur visage voilé. Soudain, l’un d’eux se mit à chanter en tamashek. « Il évoque son synthétiseur, murmura Gresham.

— Que dit-il ? »

Je respecte humblement les actes du Très-Haut,

Qui offrit au synthé ce qui vaut mieux qu’une âme.

Car aussitôt qu’il joue, les hommes sont muets

Et leurs mains sur leur voile masquent leurs émotions.

Les tracas de la vie me poussaient vers la tombe,

Mais grâce au synthétiseur,

Dieu m’a rendu le goût de vivre.

La musique s’arrêta. Les réfugiés du camp applaudirent un peu puis cessèrent, confus. Gresham consulta sa montre puis se leva, traînant sa caméra. « Ce n’est qu’un avant-goût, dit-il à Laura. Ils reviendront jouer, plus tard – en amenant leur famille, j’espère.

— Faisons cette interview. »

Il hésita. « T’es sûre que tu es prête ?

— Ouais. »

Elle le suivit sous une autre tente. Gardée par deux des Touaregs inadines, elle contenait l’ensemble de leurs bagages. Il y avait des tapis par terre et une batterie de rechange pour les buggies. On y avait raccordé un clavier et un écran – un modèle spécial avec une console en séquoia gravé à la main.

Gresham s’assit en tailleur devant l’appareil. « Je déteste cette fichue machine », annonça-t-il en faisant courir négligemment sa main sur ses lignes douces. Il brancha sa vidéocaméra à l’une des prises d’entrée de la console.

« Gresham, où est ta trousse de maquillage ? »

Il la lui passa. Laura déplia le miroir. Elle était si maigre et décharnée – une allure d’anorexique, la rage impuissante qu’on retourne contre soi.

L’enfer. Elle plongea le bout des doigts dans la poudre, tartina ses joues creuses. Quelqu’un allait devoir payer.

Elle se mit du rouge aux lèvres. « Gresham, il faut qu’on imagine un moyen de bousculer ces Azaniens. Ils sont vieux jeu, avec une drôle de conception de l’information. Pas question que je m’approche de leur putain de télex, et ils voudront tout régler en accord avec Pretoria.

— On a pas besoin d’eux, dit-il.

— Si ! Si on veut atteindre le Réseau ! Et ils vont vouloir visionner la bande d’abord – ils apprendront tout. »

Gresham hocha la tête. « Laura, regarde autour de toi. »

Elle reposa le miroir et obtempéra : ils étaient sous un dôme. Du tissu tendu sur des membrures métalliques et du grillage de poulailler.

« Tu es assise sous une parabole satellite », lui dit-il.

Elle était sidérée. « Vous avez accès aux satellites ?

— Comment diable veux-tu contacter autrement le Réseau en plein milieu du Sahara ? La couverture est lacunaire mais durant les périodes de suivi convenables, on peut réaliser une transmission.

— Mais comment arrivez-vous à faire ça ? D’où provient l’argent ? » Une horrible pensée lui vint. « Gresham, est-ce que tu diriges une planque de données ?

— Non. J’ai fréquenté les pirates, malgré tout. Depuis le début. » Il se tut, songeur. « Peut-être que je pourrais m’y mettre à mon tour. Il y a moins de compétition et je trouverais toujours à employer le fric.

— Ne fais pas ça. N’y songe même pas.

— Tu dois sacrément bien connaître ce genre de boulot. Tu pourrais être ma conseillère. » La blague tomba complètement à plat. Il la considéra, méditatif. « Z’auriez vite fait de me sauter sur le râble, pas vrai ? Toi et tes petites légions de multinationalistes purs et durs. »

Elle ne dit rien.

« Désolé, reprit-il. Mais peu importe, pour l’instant… Toujours est-il que je ne voudrais pas expédier cette bande à une planque de données.

— Que veux-tu dire ? Où voudrais-tu l’expédier ?

— Mais à Vienne, pardi ! Qu’ils voient que je suis au courant – que j’ai pris le pas sur eux. Le FAIT détient la bombe et ils font chanter Vienne. Alors Vienne a passé un marché avec eux – ils flanquent une dérouillée aux pirates dans leurs planques, tandis qu’eux couvriront les terroristes nucléaires. Seulement Vienne a échoué, et moi je sais qu’ils ont échoué. Pour me clore le bec, ils pourraient bien s’aviser de me traquer et de me descendre, mais j’ai pris toutes mes précautions pour éviter ça. Avec un peu de chance, ils chercheront plutôt à m’acheter. Avant de me ficher la paix – comme ils ont fichu la paix au Mali.

— Ça ne suffit pas ! Tout le monde doit savoir. Le monde entier. »

Gresham hocha la tête. « Je crois qu’on pourrait forcer la main aux Viennois, en jouant serré. Ça ne les dérange pas d’acheter les gens, quand ils y sont obligés. Ils achèteront notre silence. Plus que tu ne pourrais l’imaginer. »

Elle leva le miroir devant son visage. « Désolée, Gresham. Mais je me contrefiche purement et sincèrement de Vienne et de son fric. Je ne fonctionne pas comme ça. Ce qui m’importe, moi, c’est le monde dans lequel je suis obligée de vivre.

— Je ne vis pas dans ton monde. Tant pis si ça me fait paraître grossier. Mais je peux au moins te dire ça : si t’as envie de retourner là-bas, de redevenir qui-tu-dois-être, de vivre ta petite vie pépère dans ton joli petit univers, alors t’as intérêt à ne pas y faire de vagues… Moi, je pourrai peut-être survivre à un coup pareil, en filant me planquer au fin fond du désert, mais je doute fort que toi tu y arrives. Le monde n’en a strictement rien à cirer de la noblesse de tes motifs – il va te rouler dessus, recta. C’est comme ça que ça marche. » Il était en train de lui faire un cours. « Tu peux l’ébranler un peu, entailler un petit coin par-ci par-là, mais tu ne peux pas bloquer le monde à toi toute seule… »

Elle examina ses cheveux dans la glace. Des cheveux hirsutes de prisonnière. Elle les avait lavés au camp et la chaleur sèche les avait fait bouffer. Ils se dressaient sur sa tête, comme une explosion.

Il insistait : « Ça ne vaut même pas le coup d’essayer. Le Réseau ne passera jamais cette bande, Laura. Les agences de presse ne diffusent jamais les cassettes d’otages des terroristes. Hormis Vienne, qui sait que c’est vrai, tout le monde croira que c’est un tissu de conneries. Que tu parles sous la contrainte ou que toute l’histoire est un coup monté.

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