William Gibson - Comte Zéro

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Comte Zéro: краткое содержание, описание и аннотация

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Turner, mercenaire, « aide » les transfuges des multinationales à déserter leur poste. Cette fois, il a pour mission de récupérer le cerveau de la biotechnologie de Mass-Neotek.
Marly, acheteuse d’art à Paris, est engagée par un milliardaire excentrique afin de retrouver l’origine de mystérieuses et fascinantes créations apparues subitement sur le marché.
Bobby, ou
, jeune et intrépide pirate de logiciel, opère dans les faubourgs de la Conurb. Il va se laisser entraîner par sa curiosité dans les dédales du cyberspace.
Le cyberspace, c’est l’univers artificiel des réseaux informatiques, le monde qui était déjà celui de
. Et c’est là que leurs destins vont se croiser.
.

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BARRYTOWN

Il resta HS, quelque chose comme huit heures d’horloge, à en croire celle du Hitachi de sa mère. Émergea en train d’en contempler le cadran poussiéreux, un truc dur niché sous sa cuisse. L’Ono-Sendaï. Il roula sur le dos. Odeur de dégueulis rance.

Puis il se retrouva sous la douche, pas très sûr de savoir comment il y était parvenu, tournant les robinets, ses habits encore sur le dos. Il se griffa, pressa, tira la peau de son visage. Elle avait la consistance d’un masque en caoutchouc.

« Il est arrivé quelque chose. » Quelque chose de moche, il ne savait pas bien quoi.

Ses vêtements humides s’amoncelèrent sur le carrelage de la douche. Finalement, il en sortit, se dirigea vers le lavabo et releva de ses yeux les cheveux bruns et mouillés, pour examiner ce visage dans la glace. Bobby Newmark, pas de problème.

« Non, Bobby, problème. Gros problème… »

Serviette sur les épaules, dégoulinant, il suivit l’étroit couloir vers sa chambre, un minuscule renfoncement tout au fond de l’appartement. L’holo-porno s’alluma dès son entrée, demi-douzaine de nanas souriantes, le lorgnant avec un plaisir manifeste. Elles donnaient l’impression de se trouver derrière les murs de la pièce, dans le brumeux panorama d’espace bleu pulvérulent, avec leur sourire blanc et leur corps jeune et ferme, brillant comme néon. Deux d’entre elles s’avancèrent et commencèrent à se toucher.

— Stop, lança-t-il.

Le projecteur s’éteignit à son injonction ; les filles de rêve s’évanouirent. L’appareil avait à l’origine appartenu au frère aîné de Ling Warren ; la coiffure et les vêtements des filles étaient démodés et vaguement ridicules. On pouvait leur parler et les amener à se faire des trucs toutes seules ou bien entre elles. Bobby se rappela ses treize ans, quand il était amoureux de Brandi, celle avec la culotte en lastex bleu. À présent, il appréciait les projections essentiellement pour l’illusion d’espace qu’elles étaient susceptibles de lui procurer dans sa chambre improvisée.

— Y a dû avoir une merde quelque part, dit-il en passant un jean noir et une chemise presque propre. (Il hocha la tête.) Quoi ? Quel genre de merde ? (Une surtension quelconque sur la ligne ? Quelqu’un qui aurait déconné à l’Électro-nucléaire ? Peut-être que la base qu’il avait essayé de craquer avait subi une espèce de bizarre surcharge, ou bien avait essuyé une attaque venant d’un autre secteur… Mais il lui restait l’impression d’avoir rencontré quelqu’un, quelqu’un qui… Il avait inconsciemment étendu la main droite, les doigts étalés, dans une attitude implorante.) Et merde.

Ses doigts se refermèrent, il serra le poing. Et puis ça lui revint : d’abord, cette sensation du gros truc, le vraiment gros truc, qui lui débarquait dessus à travers le cyberspace, puis celle de la fille. Mince, brune, tapie quelque part dans une étrange obscurité lumineuse pleine de vent et d’étoiles. Mais elle lui échappait dès que son esprit tentait de la saisir.

Affamé, il enfila des sandales et retourna vers la cuisine, en se frictionnant les cheveux avec une serviette mouillée. Comme il traversait le séjour, le voyant ON de l’Ono-Sendaï posé sur le tapis lui sauta aux yeux. « Oh, merde. » Il s’arrêta, se mordit les lèvres. La bécane était encore branchée. Se pouvait-il qu’il soit encore relié à la base qu’il avait essayé de craquer ? Pouvaient-ils savoir qu’il n’était pas mort ? Il n’en avait aucune idée. Ce qu’il savait avec certitude, en revanche, c’est qu’ils devaient avoir repéré son matricule, et pour de bon. Il n’avait même pas pris la peine d’emprunter des voies de traverse et de faire le chichi qui l’aurait empêché d’être repéré.

Ils avaient son adresse.

Toute faim oubliée, il courut vers la salle de bains et fouina parmi ses fringues trempées, jusqu’à ce qu’il ait retrouvé sa carte à mémoire.

Il avait deux cent dix nouveaux yens roulés dans le manche de plastique creux d’un tournevis à lames interchangeables. Tournevis et carte à puce bien planqués dans son jean, il enfila sa plus vieille, sa plus solide paire de bottes, puis tâtonna sous le lit dans la pile de vêtements sales. Il en sortit un blouson de toile noire muni d’au moins une douzaine de poches dont l’une, énorme, dans le bas des reins, une espèce de sac à dos intégré. Il y avait un couteau de jet japonais au manche orange planqué sous l’oreiller ; il disparut dans la poche étroite cousue sur la manche gauche, près du poignet.

Les filles de rêve s’allumèrent comme il sortait :

— Bobby, Bo-bby, reviens vite jouer…

Dans le séjour, il débrancha la prise de l’Ono-Sendaï de la façade du Hitachi, roula le câble de fibre optique avant de le fourrer dans une poche. Il fit de même avec le jeu de trodes, puis enfin glissa l’Ono-Sendaï dans la poche arrière du blouson.

Les rideaux étaient encore fermés. Il sentit une bouffée d’exaltation nouvelle. Il partait. Il fallait qu’il parte. Déjà, il avait oublié la pathétique tendresse qu’avait générée sa prise de contact avec la mort. Il écarta prudemment les rideaux, de la largeur du pouce, jeta un œil dehors.

C’était la fin de l’après-midi. D’ici quelques heures, les premières lumières clignoteraient sur les masses sombres de la Zupe. La Mégabase de loisirs s’étalait comme une mer de béton ; la Zupe s’élevait au-delà de la rive opposée, vastes structures rectilignes adoucies par le semis aléatoire de serres en suspens sur les balcons, d’aquariums à poissons-chats, d’installations de chauffage solaire et des omniprésentes paraboles en grillage.

Deux-par-Jour devait être déjà là-haut, en train de dormir, dans un monde que Bobby n’avait jamais vu, le monde d’une arcologie de mentrafic. Deux-par-Jour descendait pour ses trafics, essentiellement avec les piquassettes de Barrytown, et puis il remontait là-haut. Ça avait toujours paru chouette à Bobby, là-haut, tant de choses devaient se produire sur ces balcons, la nuit, parmi les taches rouges du charbon de bois, les petits gosses en culotte courte qui grouillaient comme des singes, si petits qu’on les voyait à peine. Parfois, le vent tournait, et l’odeur de cuisine revenait. La Mégabase de loisirs, et parfois on voyait un ultra-léger glisser de quelque contrée secrète vers le sommet d’un toit, si haut, là-bas. Et toujours, la pulsation mêlée d’un million de haut-parleurs, des ondes de musique qui palpitaient, venaient et repartaient au gré du vent.

Deux-par-Jour ne parlait jamais de son existence, là où il vivait. Deux-par-Jour parlait trafic ou, pour être plus sociable, de femmes. Ce que Deux-par-Jour racontait sur les femmes donnait, plus que tout, envie à Bobby de quitter Barrytown, et Bobby savait que le trafic serait son seul billet de sortie. Mais pour l’heure, il avait besoin du fourgueur pour tout autre chose, car il était totalement largué.

Peut-être que Deux-par-Jour saurait lui dire ce qui arrivait. Il ne devait normalement pas traîner de produits létaux dans les alentours de cette base de données. Deux-par-Jour la lui avait indiquée puis lui avait loué le logiciel nécessaire pour y accéder. Et Deux-par-Jour était prêt à passer tout ce qui aurait pu se présenter à lui. Donc, Deux-par-Jour devait savoir. Savoir quelque chose , au moins.

— J’ai même pas ton numéro, mec, dit-il à la Zupe, laissant retomber les rideaux. (Fallait-il qu’il laisse quelque chose à sa mère ? Un mot ?) Mon cul, oui, dit-il en se retournant vers la chambre derrière lui, j’m’arrache, et certes il s’arracha, franchissant la porte, descendant le couloir, direction l’escalier. Définitif, ajouta-t-il en ouvrant d’un coup de pied une porte de sortie.

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