William Gibson - Comte Zéro

Здесь есть возможность читать онлайн «William Gibson - Comte Zéro» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1986, ISBN: 1986, Издательство: La Découverte, Жанр: Киберпанк, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Comte Zéro: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Comte Zéro»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Turner, mercenaire, « aide » les transfuges des multinationales à déserter leur poste. Cette fois, il a pour mission de récupérer le cerveau de la biotechnologie de Mass-Neotek.
Marly, acheteuse d’art à Paris, est engagée par un milliardaire excentrique afin de retrouver l’origine de mystérieuses et fascinantes créations apparues subitement sur le marché.
Bobby, ou
, jeune et intrépide pirate de logiciel, opère dans les faubourgs de la Conurb. Il va se laisser entraîner par sa curiosité dans les dédales du cyberspace.
Le cyberspace, c’est l’univers artificiel des réseaux informatiques, le monde qui était déjà celui de
. Et c’est là que leurs destins vont se croiser.
.

Comte Zéro — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Comte Zéro», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

L’intimité de la chose était hideuse. Il combattit des ondes de transfert brut, rassemblant toute sa volonté pour étouffer un sentiment touchant à l’amour, à l’obsédante tendresse que le gardien en vient à ressentir pour le sujet d’une surveillance prolongée. Des jours ou des heures plus tard, il le savait, les plus infimes détails de l’enregistrement académique de Mitchell rejailliraient à la surface de son esprit ou le nom d’une maîtresse, le parfum de ses lourds cheveux roux dans l’éclat du soleil à travers…

Il se redressa brutalement, contact de ses semelles en plastique sur le pont rouillé. Il portait toujours la parka, et le Smith Wesson, dans une poche latérale, lui battait douloureusement la hanche.

Ça finirait par passer. L’odeur psychique de Mitchell se dissiperait, aussi sûrement que la grammaire espagnole de son lexique s’évaporait à chaque usage. Ce dont il venait de faire l’expérience, c’était d’un dossier de sécurité Maas compilé par un ordinateur intelligent, rien de plus. Il replaça le biogiciel dans la petite pochette noire de Conroy, lissa du pouce la bande Velcro, et se passa la cordelette autour du cou.

Il prit conscience du bruit des vagues qui léchaient les flancs de la plate-forme.

— Eh, chef ! lança quelqu’un, de derrière la couverture militaire kaki qui obturait l’entrée de la zone dortoir, Conroy dit qu’il est temps que vous inspectiez les troupes, et qu’ensuite, vous et lui, vous décolliez. (Le visage barbu d’Oakey apparut derrière la couverture.) Sinon, j’vous aurais pas réveillé, d’ac ?

— Je ne dormais pas, dit Turner, et il se leva, massant du bout des doigts, d’un geste réflexe, la peau autour de l’implant de la broche.

— Pas de veine, dit Oakey, enfin, j’ai une série de timbres qu’on va vous filer en route, une heure chaque, ensuite un petit coup du bon excitant pour vous mettre sur pied et, une fois sur place, j’vous promets…

Turner hocha la tête.

— Conduisez-moi auprès de Conroy.

LE BOULOT

Marly descendit dans un petit hôtel avec des plantes vertes dans de gros pots en cuivre, et des corridors carrelés comme de vieux échiquiers de marbre. L’ascenseur était une cage à volutes dorées et panneaux de bois de rose qui sentaient la citronnelle et les cigarillos.

Sa chambre était au quatrième. Une haute fenêtre dominait l’avenue, le genre qu’il était possible d’ouvrir. Lorsque le chasseur souriant fut reparti, elle s’effondra dans un fauteuil dont le tissu capitonné contrastait avec la terne moquette beige. Elle ouvrit pour la dernière fois les fermetures à glissière de ses vieilles bottines, les rejeta d’un coup de pied, et contempla la douzaine de sacs en plastique que le chasseur avait disposés sur le lit. Demain, elle s’achèterait des bagages. Et une brosse à dents.

— Je suis en état de choc, confia-t-elle aux sacs étalés sur le lit. Faut que je fasse gaffe. Plus rien n’a l’air réel.

Constatant que ses bas étaient filés à l’orteil, elle hocha la tête.

Son sac à main tout neuf était posé sur la table en marbre blanc près du lit ; il était noir, taillé dans un box épais et doux comme du beurre flamand. Il lui avait coûté plus que ce qu’elle aurait dû régler à Andréa comme quote-part de son loyer mensuel, et la valeur d’une seule nuit dans cet hôtel. Dedans se trouvaient son passeport et la carte à mémoire qu’on lui avait fournie à la galerie Duperey, établie sur un compte ouvert à son nom par une filiale orbitale de la Nederlandse Algemeen Bank.

Elle pénétra dans la salle de bains et tourna les manettes en cuivre lisse de la grande baignoire blanche. Le brise-jet du filtre japonais cracha en sifflant une colonne d’eau brûlante. L’hôtel fournissait des sachets de sels de bain, des tubes de crème et d’huile parfumées. Elle vida l’un des tubes dans la baignoire et commença à se dévêtir, se débarrassant de sa Sally Stanley. Une heure avant, cette jaquette vieille d’un an représentait son vêtement préféré et peut-être l’unique objet de prix qu’elle eût jamais possédé. À présent, c’était un simple truc à abandonner au nettoyage ; peut-être trouverait-il son chemin vers l’un des marchés aux puces de la ville, le genre d’endroit où elle allait chiner quand elle était étudiante aux Beaux-Arts…

Les glaces s’embuèrent puis dégoulinèrent, à mesure que la pièce s’emplissait de vapeur parfumée, brouillant le reflet de sa nudité. Était-ce donc si facile ? La mince carte à puce dorée de Virek l’avait-elle tirée de la misère pour l’introduire dans cet hôtel, où les serviettes étaient blanches, épaisses et râpeuses ? Elle ressentait un certain vertige, comme si elle se tenait au bord d’un précipice. Quel pouvait être le pouvoir réel du fric, quand on en avait vraiment ? Virek était le seul au monde à le savoir, et très probablement, ils étaient tous fonctionnellement incapables de comprendre ; poser à Virek la question serait comme d’interroger un poisson pour en savoir plus sur l’eau. Oui, ma chère, elle est mouillée ; oui, mon enfant, elle est sans doute tiède, parfumée, bien propre. Elle entra dans la baignoire et s’allongea.

Demain, elle se ferait couper les cheveux. À Paris.

Le téléphone d’Andréa sonna seize fois avant que Marly se souvînt du programme spécial. Il devait encore être en place et ce coûteux petit hôtel de Bruxelles n’était pas au répertoire. Elle se pencha pour reposer le combiné sur la table de marbre et il grelotta doucement, une fois.

— Un porteur vient de livrer ce colis, de la galerie Duperey.

Lorsque le chasseur – un type plus jeune, ce coup-ci, brun, sans doute espagnol – fut reparti, elle approcha le paquet de la fenêtre et le retourna. Il était emballé dans une unique feuille de papier artisanal, gris sombre, plié et replié selon cette mystérieuse technique japonaise qui ne requérait ni colle ni ficelle même si on savait qu’aussitôt ouvert, on serait à jamais incapable de le replier. Le nom et l’adresse de la galerie étaient tamponnés dans un coin et son propre nom ainsi que celui de l’hôtel étaient manuscrits en parfaites italiques.

Elle déplia le papier et se retrouva avec dans les mains un holo-projecteur Braun neuf ainsi qu’une enveloppe plate en plastique transparent. L’enveloppe contenait les plaquettes numérotées de sept holofiches. Derrière le balcon de fer miniature, le soleil descendait, barbouillant d’or la vieille ville. Elle entendait des klaxons de voitures et des cris d’enfants. Elle referma la fenêtre et se dirigea vers un secrétaire. Le Braun était un rectangle lisse et noir alimenté par des batteries solaires. Elle vérifia leur charge, puis sortit de l’enveloppe la première holofiche et l’introduisit.

La boîte qu’elle avait vue dans la simulation du Parque Güell présentée par Virek s’épanouit au-dessus du Braun, scintillant avec la résolution cristalline des meilleurs hologrammes de qualité musée. L’os et l’or du circuit imprimé, la dentelle morte et la bille blanc terne roulée dans l’argile. Marly hocha la tête. Comment quelqu’un avait-il pu arranger ce bric-à-brac, ces rebuts, de telle manière qu’ils vous étreignaient le cœur, s’accrochaient à votre âme comme un hameçon ? Et puis elle hocha la tête. C’était faisable, elle le savait ; cela avait été déjà fait, bien des années plus tôt, par un homme du nom de Cornell, qui fabriquait aussi des boîtes.

Puis elle regarda sur sa gauche, vers l’élégant papier gris posé sur le secrétaire. Elle avait choisi cet hôtel au hasard, quand elle était devenue lasse de faire les boutiques. Elle n’avait averti personne de sa présence ici, et certainement pas la galerie Duperey.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Comte Zéro»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Comte Zéro» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


William Gibson - Lumière virtuelle
William Gibson
William Gibson - Mona Lisa s'éclate
William Gibson
William Gibson - Mona Liza Turbo
William Gibson
William Gibson - Neuromancer
William Gibson
William Gibson - Neurománc
William Gibson
libcat.ru: книга без обложки
William Gibson
William Gibson - Johnny Mnemonic
William Gibson
libcat.ru: книга без обложки
William Gibson
William Gibson - Virtual Light
William Gibson
Отзывы о книге «Comte Zéro»

Обсуждение, отзывы о книге «Comte Zéro» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x