William Gibson - Comte Zéro

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Turner, mercenaire, « aide » les transfuges des multinationales à déserter leur poste. Cette fois, il a pour mission de récupérer le cerveau de la biotechnologie de Mass-Neotek.
Marly, acheteuse d’art à Paris, est engagée par un milliardaire excentrique afin de retrouver l’origine de mystérieuses et fascinantes créations apparues subitement sur le marché.
Bobby, ou
, jeune et intrépide pirate de logiciel, opère dans les faubourgs de la Conurb. Il va se laisser entraîner par sa curiosité dans les dédales du cyberspace.
Le cyberspace, c’est l’univers artificiel des réseaux informatiques, le monde qui était déjà celui de
. Et c’est là que leurs destins vont se croiser.
.

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Elle avait toujours été comme ça, du plus loin qu’il se souvienne, s’enfonçant graduellement de plus en plus dans une demi-douzaine d’existences synthétiques, délires de séquences de simstim dont Bobby avait depuis toujours dû subir le récit. Il gardait encore quelque part l’impression terrifiante que certains des personnages dont elle parlait étaient de sa famille, oncles et tantes, beaux et riches, qui pourraient bien apparaître un de ces jours. Peut-être que tout ça avait été vrai, en un sens ; elle lui avait retransmis toute cette merde, direct, pendant sa grossesse, parce qu’elle le lui avait dit, de sorte que lui aussi, Newmark fœtus, pelotonné là-dedans, avait retenti de mille heures peut-être de Gens importants et d’ Atlanta. Mais il n’aimait pas s’imaginer pelotonné dans le ventre de Marsha Newmark. Ça lui flanquait des suées et comme une vague nausée.

Marsha-mamma. Ça ne faisait qu’un an tout au plus que Bobby était parvenu à comprendre suffisamment le monde – tel qu’il le voyait aujourd’hui – pour se demander comment au juste elle pouvait encore faire son compte pour y tracer sa route, marginale comme elle était devenue, avec juste sa bouteille et ses spectres électroniques pour lui tenir compagnie. Des fois, quand elle était dans la bonne disposition d’esprit et qu’elle avait piqué le bon nombre de roupillons, elle essayait encore de lui raconter des histoires sur son père. Il savait depuis l’âge de quatre ans que c’était du flan, parce que les détails changeaient d’une fois à l’autre, mais depuis quelques années, il avait fini par y trouver quand même un certain plaisir.

Il trouva un quai de chargement, à quelques pâtés de maisons à l’ouest de chez Léon, à l’abri de la rue derrière une benne à ordures fraîchement peinte en bleu, la peinture cloquant déjà sur l’acier criblé de trous et cabossé. Un unique tube à halogène pendait au-dessus du quai. Il dénicha un rebord de béton confortable et s’y assit, en prenant soin de ne pas cogner l’Ono-Sendaï. Parfois, il suffisait d’attendre. C’était un des trucs que Deux-par-Jour lui avait appris.

La benne débordait de tout un assortiment de déchets industriels divers. Barrytown avait sa part de travail mi-blanc, mi-noir, sa part de « contre-économie » qu’aimaient tant évoquer les téléjournaux, mais Bobby ne leur prêtait guère attention. Du trafic. C’était que du trafic.

Des moucherons découpaient leurs orbites tordues autour du tube à halogène. Bobby regarda sans les voir trois gosses, dix ans peut-être pour le plus vieux, escalader la muraille bleue de la benne à l’aide d’une corde en nylon blanc crasseux terminée par un grappin improvisé à partir d’un vieux cintre. Dès que le dernier eut franchi le rebord pour sauter dans les débris de plastique, la corde fut rapidement hissée. Les ordures se mirent à crisser et bruire.

Exactement comme moi, songea Bobby. Moi aussi, je faisais ce genre de conneries, bourrer ma piaule des détritus les plus incroyables que je pouvais trouver. Un jour, la sœur de Ling Warren avait trouvé le bras d’un type, presque entier, emballé dans un sac en plastique fermé par des bracelets en caoutchouc.

Les fois où Marsha-mamma se prenait ses deux heures de crise religieuse, elle entrait dans la chambre de Bobby, la vidait de ses plus beaux débris et lui flanquait au-dessus du lit un de ses bons dieux d’affreux hologrammes autocollants. Des fois Jésus, des fois Hubbard, ou bien la Vierge Marie, peu lui importait, quand elle était dans ce trip. En tout cas, ça gonflait Bobby un max, jusqu’au jour où il fut assez grand pour entrer dans le séjour, un marteau de vitrier à la main qu’il brandit au-dessus du Hitachi : Tu touches encore une fois mes affaires, m’man, et j’tue tes copains ; tous. Elle n’avait plus jamais essayé. Mais les hologrammes adhésifs avaient quand même eu un certain effet sur Bobby, car la religion était aujourd’hui, il le sentait, un truc qu’il avait envisagé avant de l’écarter. Dans le fond, pour lui, c’était simplement que certains avaient besoin de ces merdes et il supposait qu’il en avait toujours été ainsi ; mais lui ne se comptait pas dans le tas et il pouvait donc s’en passer.

Voilà qu’un des gosses pointait la tête hors de la benne pour surveiller d’un œil plissé les alentours immédiats, avant de disparaître à nouveau. Bruits métalliques, crissements. De petites mains blanches firent basculer un bidon métallique cabossé par-dessus le bord, le faisant descendre à l’aide de la corde en nylon. Bonne pêche, estima Bobby ; ils pourraient en tirer un petit quelque chose chez un ferrailleur. Ils déposèrent l’objet sur le pavé, à un mètre environ des semelles de ses bottes ; en arrivant par terre, le bidon pivota, révélant le symbole à six cornes du risque biologique.

— Eh, bordel, fit Bobby en ramenant ses pieds d’un geste réflexe.

L’un des gamins se laissa glisser le long de la corde et redressa le bidon. Les deux autres suivirent. Ils étaient plus jeunes qu’il ne l’avait cru.

— Eh, dit Bobby, vous savez que ça pourrait être de la vraie saloperie ? Vous flanquer le cancer et tout ça…

— Va lécher le cul d’un clebs jusqu’à c’qu’y saigne ! lui conseilla le premier gosse descendu de la corde, tandis que d’une chiquenaude ils libéraient leur grappin, enroulaient la corde puis traînaient le bidon derrière la benne et disparaissaient hors de sa vue.

Il s’était donné une heure et demie. Largement le temps : Léon commençait à faire la cuisine.

Enfin, vingt Gothiks se pointèrent dans la salle principale, comme un troupeau de bébés dinosaures, avec leur crête de cheveux laqués qui ondulait et se tortillait. La majorité d’entre eux approchait l’idéal gothik : grands, minces, musclés, mais avec une vague touche d’émaciation crispée : de jeunes athlètes au premier stade de l’épuisement. La pâleur cadavérique était obligatoire et le cheveu noir par définition. Bobby savait que mieux valait éviter les rares spécimens capables de conformer leur corps au moule de cette subculture ; rencontrer un petit Gothik, c’était des ennuis, un gros Gothik, du suicide.

Il regardait leur groupe se pavaner et frimer dans la salle de Léon, telle une créature composite, moulage bourbeux à la surface déchiquetée de cuir noir et d’éperons en inox. La plupart avaient des traits presque identiques, remodelés pour correspondre à d’antiques archétypes piqués dans les banques de kino. Il choisit un Dean particulièrement travaillé dont les cheveux ondulaient comme la crête nuptiale d’un lézard nocturne.

— Eh, frère ! commença Bobby, qui n’était pas sûr d’avoir déjà rencontré celui-ci.

— Chef, répondit languissamment le Doyen, la joue gauche distendue par un bâton de résine. Le Comte, chou – fit-il en aparté à sa nana –, Comte Zéro sur Interruption. (Longue main pâle avec une balafre récente sur le dos, qui agrippe le cul de la fille à travers la jupe de cuir.) Comte, j’te présente ma légitime.

La Gothik considéra Bobby avec un vague intérêt mais sans manifester le moindre éclair de reconnaissance humaine, comme si elle contemplait la pub pour un produit dont elle aurait entendu parler sans avoir toutefois l’intention de l’acquérir.

Bobby scruta la foule. Quelques visages impassibles mais aucune tête connue. Pas de Deux-par-Jour.

— Eh, dis donc, confia-t-il, tu sais comment c’est, tout ça, enfin, je cherche un pote très proche, pour affaires – et à cela, le Gothik hocha sagement sa crête –, du nom de Deux-par-Jour…

Il marqua un temps d’arrêt. Le Gothik prit l’air nul, faisant claquer sa résine. La fille avait l’air de se faire chier, nerveuse.

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