William Gibson - Mona Lisa s'éclate

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Mona Lisa s'éclate: краткое содержание, описание и аннотация

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Une nouvelle macroforme est apparue dans le Conurb :
. Un gigantesque empilement de biopuces capables de reconstituer tous les savoirs, toutes les données de l’univers. Un fantastique instrument de pouvoir !
Tous les pirates de cyberspace sont à sa recherche. Mais qui le détient réellement ? Bobby, un génie du logiciel ? Dame 3Jane, l’héritière clonée de l’empire Tessier-Ashpool ? Ou Angie, vedette de cinéma, fille du savant Mitchell, le célèbre créateur des biopuces ?
L’enjeu est de taille ! Ils l’ignorent encore mais celui qui, au risque de sa vie, saura se rendre maître de l’aleph possèdera les clés d’un monde nouveau, un monde au-delà de l’humanité…

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— J’ai de quoi en acheter un quand j’en aurai besoin. T’es fatiguée ?

— Non.

— Moi, si.

Elle fit passer son chandail noir par-dessus sa tête. Elle avait des petits seins, avec des aréoles roses tirant sur le brun ; une cicatrice partait de sous le mamelon gauche pour disparaître sous la taille de son jean.

Kumiko regarda la balafre.

— T’as été blessée.

Sally baissa les yeux.

— Oui.

— Pourquoi ne te l’es-tu pas fait retirer ?

— Parfois, c’est utile de se rappeler.

— Qu’on a été blessée ?

— Qu’on a été stupide.

Gris sur gris. Incapable de dormir, Kumiko arpentait la moquette grise. Il y avait dans cette chambre quelque chose de vampirique, un trait sans doute partagé avec des millions de chambres similaires, comme si cet anonymat incroyablement lisse absorbait sa personnalité ; seuls quelques fragments émergeaient, la voix de ses parents en pleine dispute, les visages des secrétaires de son père vêtus de noir…

Sally dormait, visage au masque lisse. La vue par la fenêtre n’évoquait rien à Kumiko. Elle contemplait seulement une cité qui n’était pas Tokyo ni Londres, vaste amoncellement générique qui était pour son siècle le paradigme de la réalité urbaine.

Peut-être qu’elle dormit aussi, Kumiko, même si ensuite elle n’en fut plus certaine. Elle regarda Sally commander articles de toilette et sous-vêtements en tapant sa commande sur la vidéo du chevet. On la livra alors que Kumiko était sous la douche.

— Dépêche-toi de t’habiller, dit Sally, derrière la porte, on va voir le patron.

— Quel patron ? demanda Kumiko, mais Sally ne l’avait pas entendue.

Du gomi.

Trente-cinq pour cent de l’agglomération de Tokyo était édifiée sur du gomi , des plates-formes prises sur la baie après un siècle d’accumulation systématique des détritus. Là-bas, le gomi était une ressource à gérer, ramasser, trier, puis soigneusement enterrer.

La relation qu’entretenait Londres avec le gomi était plus subtile, plus oblique. Aux yeux de Kumiko, la ville même était composée de gomi , des structures que l’économie japonaise aurait depuis longtemps dévorées dans son insatiable appétit d’espaces à construire. Pourtant, même pour Kumiko, ces structures révélaient la trame du temps, chacun des murs portait la trace de générations de mains affairées à poursuivre une perpétuelle restauration. Les Anglais appréciaient leur gomi en soi, d’une manière qu’elle commençait tout juste à comprendre ; ils l’habitaient.

Dans la Conurb, le gomi était autre chose : un humus riche, une pourriture où s’épanouissaient des prodiges d’acier et de polymères. Le manque apparent de planification suffisait à l’étourdir, tant il allait à l’encontre de la valeur qu’attribuait sa propre culture à l’utilisation rationnelle de l’espace.

Leur course en taxi depuis l’aéroport lui avait déjà montré l’état de décrépitude de l’agglomération, avec ses pâtés d’immeubles entiers en ruine, leurs ouvertures béant au-dessus des trottoirs jonchés de détritus. Et ces visages ébahis tandis que leur aéroglisseur blindé se frayait un passage dans les rues.

Et maintenant, Sally la plongeait brutalement dans la totale étrangeté de cet endroit, avec sa pourriture et ses tours rouillées semées au hasard, plus hautes que toutes celles de Tokyo, obélisques des sociétés qui transperçaient le lacis fuligineux des dômes superposés.

Après deux taxis successifs, elles continuèrent à pied, au milieu de la foule du début de soirée et dans les ombres biaises. L’air était froid mais pas du froid de Londres et Kumiko songea aux arbres en fleurs du Parc Ueno.

Leur première étape était un vaste bar, un rien passé, appelé le Gentleman Loser, où Sally échangea tranquillement quelques mots rapides avec le garçon.

Elles ressortirent sans avoir rien consommé.

— Des fantômes, dit Sally en tournant au coin d’une rue, Kumiko à ses côtés.

À mesure qu’elles s’enfonçaient dans ce quartier aux bâtisses de plus en plus sombres et décrépites, les passants se faisaient rares.

— Pardon ?

— Je retrouve des tas de fantômes ici, du moins, je devrais…

— Tu connais cet endroit ?

— Bien sûr. Toujours pareil mais quand même différent, tu vois ?

— Non.

— Un jour, tu saisiras. Voici ce qu’on va faire : on retrouve la personne que je cherche, toi tu joues simplement les gentilles petites filles ; tu causes que si on t’adresse la parole, sinon, motus.

— Qui est-ce qu’on cherche ?

— Le patron. Ce qu’il en reste, tout du moins…

Un demi-pâté de maisons plus loin, dans une rue sordide et vide – Kumiko n’avait encore jamais vu de rue réellement vide, sauf l’allée devant chez Swain à minuit, sous son manteau de neige –, Sally s’arrêta près d’une devanture antique et parfaitement anodine, avec ses deux vitrines argentées d’une épaisse couche de poussière. À l’intérieur, Kumiko réussit à entrevoir les lettres en tubes de verre d’une enseigne fluorescente éteinte : MÉTRO, puis un autre mot plus long. La porte entre les vitrines avait été renforcée avec une feuille de tôle ondulée ; sur les goujons rouillés qui en saillaient à intervalles réguliers s’accrochaient des tronçons détendus de fil de rasoir galvanisé.

Devant la porte, Sally redressa les épaules puis enchaîna en souplesse une série de petits gestes brefs.

Kumiko la regarda répéter cette séquence.

— Sally…

— Bavarde ! la coupa Sally. J’t’ai dit de la boucler, vu ?

— Oui.

Une voix, qui semblait venir de nulle part, se fit entendre.

— Je veux lui parler, dit Sally sur un ton ferme et circonspect.

— Il est mort, murmura la voix.

— Je sais.

Un silence suivit, puis Kumiko entendit un bruit qui aurait aussi bien pu être causé par le vent, un vent froid et chargé de scories raclant la courbe des géodes loin au-dessus de leur tête.

— Il n’est pas ici, reprit la voix (elle parut s’éloigner). Tournez à droite, après le coin puis à gauche dans le passage.

Kumiko se rappellerait toujours cette ruelle : des briques sombres luisantes d’humidité, des gaines de ventilation d’où pendaient de noirs filaments de crasse figée, une ampoule jaune sous sa grille d’alliage corrodé, les excroissances de bouteilles vides qui fleurissaient au pied de chaque mur, les enchevêtrements de jourlex froissés et de bouts d’emballages en styropor blanc qui montaient à hauteur d’homme, et le bruit des talons de Sally.

Au-delà de la mince lueur de l’ampoule régnait l’obscurité, même si le reflet sur les briques humides révélait un mur au fond d’un cul-de-sac. Kumiko hésita, effrayée par l’écho soudain d’une cavalcade discrète, sur fond de goutte-à-goutte régulier…

Sally leva la main. Sa torche s’arrêta sur des briques maculées de peinture, puis descendit en douceur.

Descendit jusqu’à ce qu’elle rencontre la chose à la base du mur, métal terni, cylindre dressé que Kumiko prit tout d’abord pour une autre gaine de ventilation. Près de sa base on voyait des bouts de cierges blancs, une fiole en plastique aplatie remplie d’un liquide transparent, plusieurs paquets de cigarettes, quelques mégots épars et enfin l’image complexe d’un personnage à plusieurs bras apparemment dessiné à la craie blanche en poudre.

Sally avança d’un pas, sans bouger sa lampe, et Kumiko vit que l’objet métallique était scellé dans la brique par d’énormes rivets.

— Le Finnois ? appela Sally.

Un bref éclair de lumière rose jaillit d’une fente horizontale.

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