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Robert Silverberg: Le livre des crânes

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Robert Silverberg Le livre des crânes

Le livre des crânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Ils sont quatre : Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur. Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète. Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures. Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du . Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

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Même toi, avec ta petite tête placide, tu n’as pas envie de t’en aller. Et je n’ai pas envie de m’en aller. J’ai envisagé la mort d’Oliver Marshall, tu peux me croire, et c’est un concept que je regrette entièrement. Pourquoi ai-je attaqué des études de médecine ? Pas pour me faire du fric en prescrivant des pilules aux dames des banlieues, mais pour pouvoir me spécialiser dans la recherche en gériatrie, dans les phénomènes de la sénilité et dans l’extension de la vie. Pour pouvoir mettre mon doigt dans l’œil de la Mort. C’était mon grand rêve, ça l’est toujours ; mais Eli me raconte l’histoire des Crânes, et moi je l’écoute. Je l’écoute. On roule à cent à l’heure vers l’ouest. La mort d’Oliver Marshall pourrait survenir en huit secondes — crac ! bang ! schlong ! — et elle pourrait se produire dans quatre-vingt-dix ans, et elle pourrait aussi ne jamais se produire. Ne jamais se produire.

Prends le Kansas, par exemple, LuAnn. Tu ne connais que la Géorgie, mais prends le Kansas un instant. Des kilomètres et des kilomètres de céréales, et le vent poussiéreux qui fouette la plaine. Tu grandis dans une ville de neuf cent cinquante-trois habitants. Donnez-nous en ce jour notre mort quotidienne, ô Seigneur ! Le vent, la poussière, la route, les visages pointus et anguleux. Tu veux voir un film ? Une demi-journée de voiture jusqu’à Emporia. Tu veux acheter un bouquin ? Je crois qu’il vaut mieux aller à Topeka pour ça. De la nourriture chinoise ? De la pizza ? Des enchiladas ? Tu rigoles. Dans notre école, il y a huit classes et dix-neuf élèves. Un instituteur. Il ne sait pas grand-chose, il est du coin lui aussi. Trop chétif pour l’agriculture, il a demandé un emploi à l’école. La poussière, LuAnn. Le blé ondoyant. Les longs après-midi d’été. Le sexe. Le sexe n’est pas un mystère là-bas, LuAnn. C’est une nécessité. À treize ans, tu vas derrière la grange, tu vas de l’autre côté du ruisseau. C’est le seul jeu qu’il y ait. Nous y avons tous joué. Christa baisse ses jeans. C’est drôle, elle n’a rien entre les jambes à part des frisettes blondes. Maintenant, fais-moi voir toi, dit-elle. Viens, monte comme ça sur moi. Tu trouves ça excitant, LuAnn ? Ça n’a rien d’excitant. On fait ça parce qu’on n’a rien d’autre. À seize ans, toutes les filles sont grosses, et la roue continue de tourner. C’est la mort, LuAnn, la mort dans la vie. Je ne pouvais plus tenir. Il fallait que je m’évade. Pas à Wichita, pas à Kansas City, mais vers l’est, vers le monde véritable, le monde de la télé. Tu imagines ce que j’ai dû trimer pour quitter le Kansas ? Mettre des sous de côté pour acheter des livres ? Cent kilomètres deux fois par jour pour aller au lycée et revenir. Un digne émule du vieil Abe Lincoln, oui, parce que c’était la vie unique et irremplaçable d’Oliver Marshall que j’étais en train de vivre, et que je ne pouvais pas me permettre de la gaspiller à faire pousser des céréales. Bon, une bourse pour une des universités de l’Ivy League. Bon, des notes mirobolantes en première année de médecine. Je suis un grimpeur, LuAnn. Le diable me brûle la queue, et il faut que j’aille toujours plus haut. Mais pour arriver à quoi ? Pour mener quarante ou cinquante années d’une existence agréable, et ensuite au revoir et merci beaucoup ? Non, je n’accepte pas ça. La mort était peut-être assez bonne pour Beethoven ou Jésus, ou le président Eisenhower, mais, sans vouloir offenser personne, je suis différent. Je ne peux pas simplement me coucher et me laisser partir. Pourquoi faut-il que ce soit si court ? Pourquoi faut-il que cela vienne si vite ? Pourquoi ne pouvons-nous pas boire l’univers ? La mort a plané autour de moi toute ma vie. Mon père, il est parti à trente-six ans. Cancer de l’estomac. Un jour il s’est mis à tousser du sang, et il a dit : « Ha ! je crois que j’ai perdu du poids, récemment. » Dix jours plus tard, il ressemblait à un squelette, et, encore dix jours plus tard, il était un squelette. Ils lui avaient accordé trente-six années. Quelle sorte de vie est-ce là ? Quand il est mort, j’avais onze ans. Je possédais un chien. Il est mort, le museau gris, les oreilles flasques, la queue pendante, au revoir. J’avais des grands-parents, aussi, tout comme toi, quatre. Ils sont morts, un, deux, trois, quatre, visages tannés, pierres tombales dans la poussière. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Il y a tant de choses que je voudrais voir, LuAnn. L’Afrique, l’Asie, le pôle Sud, Mars et les planètes d’alpha du Centaure ! Je voudrais voir se lever le soleil le jour où commencera le XXI esiècle, et le XXII eaussi. Je suis gourmand ? Oui, je suis gourmand. J’ai tout cela, maintenant. J’ai tout cela à ma disposition, et cependant je dois tout perdre, comme tous les autres, mais je refuse de me résigner. C’est pourquoi je vais vers l’ouest avec le soleil du matin dans le rétroviseur et Timothy qui ronfle à côté de moi, et Ned qui écrit de la poésie sur le siège arrière tandis qu’Eli fait la tête à cause de cette fille que Timothy n’a pas voulu le laisser emmener. Et je pense tout cela pour toi, LuAnn, toutes ces choses que je ne saurais pas expliquer. Les Méditations sur la Mort d’Oliver Marshall. Bientôt, nous arriverons dans l’Arizona. Alors, nous connaîtrons la déception et les désillusions, et nous irons boire une bière en nous disant que depuis le début c’était visible que cette histoire était une vaste fumisterie, et nous reprendrons la route vers l’est en même temps que le processus de mort. Mais qui sait, LuAnn. Qui sait. Il y a quand même une chance. Une toute petite chance minuscule pour que le livre d’Eli ait dit la vérité.

Qui sait.

IX

NED

Nous avons dû faire sept ou huit ou neuf cents kilomètres aujourd’hui sans qu’une parole ou presque ait été échangée depuis le petit matin. Des tensions enchevêtrées nous unissent et nous séparent. Eli fâché contre Timothy. Moi fâché contre Timothy. Timothy agacé par Eli et moi. Oliver emmerdé par tout le monde. Eli en veut à Timothy parce qu’il ne l’a pas laissé emmener cette petite brune qu’il a ramassée hier soir. Mes sympathies vont vers Eli ; je sais comme il lui est difficile de trouver des filles avec qui il s’entende, et j’imagine son angoisse quand il a dû se séparer d’elle. Et pourtant c’était Timothy qui avait raison : emmener cette fille était impensable. Moi aussi j’ai à reprocher à Timothy son intervention dans ma vie sexuelle. Il aurait pu tout aussi bien me laisser aller avec ce garçon dans sa crèche, et me reprendre là-bas ce matin. Mais non, il avait peur que je ne prenne une dérouillée pendant la nuit et qu’on ne me laisse mort sur le trottoir — Tu sais comment ça se passe, Ned, tôt ou tard les pédés finissent par prendre des coups et par rester sur le carreau — et il ne voulait jamais me quitter des yeux. Qu’est-ce que ça peut lui foutre si je me fais dérouiller dans la poursuite de mes plaisirs douteux ? Ça briserait le mandala, voilà ce qu’il y a. La figure à quatre coins, le losange sacré. Ils ne pouvaient pas se présenter à trois devant les Gardiens des Crânes ; je suis l’indispensable quatrième. Ainsi Timothy, qui proclame sans arrêt qu’il ne croit pas à l’ombre du mythe du monastère des Crânes, n’en est pas moins déterminé à conduire le troupeau intact jusqu’aux portes du sanctuaire. J’aime bien ce genre de résolution tout en contradictions. C’est un voyage de cinglés, dit Timothy, mais j’ai l’intention de le continuer jusqu’au bout, et je veillerai à ce que tout le monde le continue aussi !

Il y a d’autres tensions dans l’air, ce matin. Timothy est boudeur et distant, sans doute parce qu’il déteste le rôle paternaliste qu’il a été obligé de jouer hier et qu’il nous reproche de l’avoir obligé à le jouer. (Il croit sûrement que nous l’avons fait exprès.) Je soupçonne aussi Timothy de m’en vouloir inconsciemment pour avoir prodigué mes faveurs à la pauvre Mary. Quand on est pédé on est pédé, dans le code de Tim, et il doit croire, probablement avec raison, que c’est pour me foutre des monos comme lui que je me lance parfois dans l’hétérosexualité avec une collection d’épouvantails.

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