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Robert Silverberg: Le livre des crânes

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Robert Silverberg Le livre des crânes

Le livre des crânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Ils sont quatre : Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur. Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète. Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures. Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du . Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

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Timothy n’alla pas voir sa mère pendant notre séjour à Chicago. Nous descendîmes pas très loin au sud de l’endroit où elle habitait, dans un motel du bord du lac en face du Grand Park (c’est Timothy qui paya la chambre, avec une carte de crédit, pas moins), mais il ne lui téléphona même pas. Les liens solides et affectueux des familles goyishe. Oui, vraiment. (L’appeler, s’engueuler au téléphone, et alors, pourquoi pas ?) Au lieu de cela, il nous fit faire une visite nocturne de la ville, en se comportant en partie comme s’il en était le propriétaire attitré, et en partie comme s’il était le guide à bord d’un autobus d’excursion de la Gray Line. Ici, vous avez les tours jumelles de Marina City, ici vous avez le gratte-ciel John Hancock, et voici l’Art Institute, et là le célèbre quartier des boutiques de Michigan Avenue. En fait, je fus impressionné, moi qui n’étais jamais allé plus à l’ouest que Parsippany, dans le New Jersey, mais qui m’étais fait une idée bien précise de la nature probable de ce grand cœur de l’Amérique. Je m’étais attendu à un Chicago crasseux et étriqué, un sommet de désolation du Middle-West avec des immeubles en brique rouge à sept étages datant du XIX esiècle, et à une population entièrement faite de travailleurs polonais, hongrois et irlandais en salopette. Alors que j’avais devant moi une ville de larges avenues et de gratte-ciel étincelants. L’architecture était saisissante. Il n’y a rien à New York qui soit comparable à cela. Bien sûr, nous n’avons pas bougé des bords du lac. Va seulement cinq rues vers l’intérieur, et tu verras toute la misère que tu désires, m’avait promis Ned. En tout cas, la petite partie de Chicago que nous avons vue était féerique. Timothy nous emmena dîner dans un restaurant français qu’il connaissait bien, juste en face d’un curieux monument d’antiquité connu sous le nom de Water Tower. Une occasion de plus de vérifier la véracité de la maxime de Fitzgerald sur les riches : « Ils sont différents de vous et de moi. » Je connaissais les restaurants français comme vous vous connaissez les restaurants tibétains ou martiens. Mes parents ne m’avaient jamais emmené au Pavillon ou au Chambord pour les grandes occasions : j’avais eu droit au Brass Rail quand j’avais réussi à mon examen d’entrée au lycée, et à Schrafft le jour où j’avais gagné ma bourse. Dîner à trois pour un peu moins de treize dollars, et je devais me considérer heureux avec ça. Les rares fois où je sors au restaurant avec une fille, ça ne va jamais plus loin qu’une pizza ou un kung po chi ding. Le menu du restaurant de Timothy, une extravagance de lettres d’or gravées sur des feuilles de vélin plus larges que le New York Times, était un mystère pour moi. Et Timothy, mon camarade de cours, mon coturne, se mouvait aisément à travers ses arcanes, nous suggérant les quenelles aux huîtres, les crêpes farcies et roulées, les escalopes de veau à l’estragon, le tournedos sauté chasseur, ou le homard à l’américaine. Oliver, naturellement, était aussi perdu que moi, mais à ma grande surprise, Ned, dont le milieu petit-bourgeois n’était pas tellement différent du mien, se montra un grand connaisseur et discuta avec compétence des mérites respectifs du gratin de ris de veau, des rognons de veau à la bordelaise, du caneton aux cerises et du suprême de volaille aux champignons. (L’été où il avait eu ses seize ans, nous expliqua-t-il par la suite, il avait servi de mignon à un distingué gourmet de Southampton.) Je me déclarai finalement incapable de venir à bout d’un tel menu, et ce fut Ned qui choisit pour moi tandis que Timothy rendait le même service à Oliver. Je me souviens des huîtres, de la soupe à la tortue, du vin blanc suivi par du rouge, d’un somptueux je-ne-sais-plus-quoi d’agneau, de pommes de terre qui semblaient surtout faites d’air, et du broccoli dans une épaisse sauce jaune. Après ça, cognac pour tout le monde. Des légions de garçons s’empressaient autour de nous comme si nous étions quatre banquiers en virée au lieu de quatre étudiants habillés comme des miteux. J’aperçus au passage le chiffre de l’addition : cent douze dollars, service non compris, et je faillis tomber à la renverse. Avec un geste noble, Timothy exhiba sa carte. Je me sentais fiévreux, étourdi, l’estomac barbouillé. J’avais peur de vomir sur la table, au milieu des lustres en cristal, des tapisseries de velours rouge et du linge de table élégant. Le spasme passa sans disgrâce, et je me sentis mieux, bien qu’un peu nauséeux, dès que nous eûmes mis les pieds dehors. Je me promis mentalement de consacrer cinquante ou soixante ans de mon immortalité à étudier sérieusement les arts culinaires. Timothy parla d’aller voir ensuite des coffee-houses dans le vent un peu plus au nord, mais l’idée fut repoussée à l’unanimité car nous étions fourbus. Nous rentrâmes à pied à l’hôtel, une heure peut-être dans un froid mordant.

Nous avions pris une suite : deux chambres à coucher, Ned et moi dans une, Timothy et Oliver dans l’autre. Je laissai tomber mes vêtements en boule et m’écroulai sur le lit. Pas assez de sommeil, trop de nourriture : effroyable.

Épuisé comme je l’étais, je restai éveillé, plus ou moins, dans un état de stupeur écrasée. Le dîner trop riche pesait comme une pierre dans mon estomac. Un bon dégobillage, décidai-je quelques heures plus tard, me ferait le plus grand bien. Je me levai, à poil, et me dirigeai en titubant vers la salle de bains qui séparait les deux chambres. Dans le corridor sombre, je rencontrai une apparition terrifiante. Une fille à poil, plus grande que moi, les seins lourds et oblongs, les hanches étonnamment larges, avec une couronne de cheveux bruns courts et frisés. Un succube de la nuit ! Un fantôme engendré par mon imagination surchauffée !

— Salut, beau gosse ! me dit-elle avec un clin d’œil, et elle passa devant moi dans une bouffée de parfum et de senteurs de chair. Je restai sidéré, le regard fixé sur ses fesses opulentes jusqu’à ce qu’elle ait refermé sur elles la porte de la salle de bains. Je tremblais de froid et de lubricité. Même l’acide ne m’avait jamais fait connaître pareille hallucination. Escoffier était-il plus fort que le L.S.D. ? Comme elle était belle, modelée, élégante ! J’entendis la chasse d’eau couler dans les chiottes. Je lançai un coup d’œil à l’autre chambre. Mes yeux s’étaient maintenant accoutumés à l’obscurité. Des lingeries féminines froufroutantes s’étalaient un peu partout. Timothy ronflait dans un lit ; dans l’autre, Oliver, et sur l’oreiller d’Oliver une deuxième tête, féminine. Ce n’était pas une hallucination, alors. Où avaient-ils dégoté ces filles ? La chambre à côté ? Non. Je commençais à comprendre. Des call-girls fournies par la direction. La fidèle carte de crédit a servi encore. Timothy tire de la civilisation américaine un parti que moi, pauvre gars studieux du ghetto, je ne pourrai jamais espérer approcher. Vous avez envie d’une femme ? Vous prenez votre téléphone et vous n’avez qu’à demander. J’avais la gorge sèche et le mât dressé. Je sentais le tonnerre rouler dans ma poitrine. Timothy est endormi. Très bien, puisqu’elle est louée pour la nuit, je vais l’emprunter un moment. Quand elle sortira des chiottes, j’irai bravement à elle, une main au nichon, une autre au derrière, je lui ferai la voix caverneuse de Bogart et je l’inviterai dans mon lit. Qu’est-ce que vous croyez. Et la porte s’ouvrit. Elle sortit en se dandinant, les seins ballants, ding-dong, ding-dong. Un clin d’œil. Et elle me dépassa. Disparut. Mes mains se refermèrent sur le vide. Son dos cambré grossi en deux joues étonnamment charnues ; le parfum musqué à bon marché ; la démarche fluide et déhanchée. La porte de la chambre me claqua au nez. Elle est louée, mais pas pour moi. Elle est à Timothy. J’entrai dans la salle de bains, m’agenouillai devant le trône, et passai une éternité à dégobiller. Ensuite, je regagnai mon lit et mes rêves froids de trip manqué.

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