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Robert Silverberg: Le livre des crânes

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Robert Silverberg Le livre des crânes

Le livre des crânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Ils sont quatre : Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur. Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète. Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures. Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du . Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

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« Nous sommes arrivés », déclara frater Antony.

C’était le cimetière ? Je ne voyais ni tombes ni repères d’aucune sorte. Les plantes basses aux feuilles grises du désert aride poussaient au hasard sur un terrain vide. Mais en regardant de plus près, avec mes perceptions étrangement intensifiées par mon état d’épuisement, je remarquai certaines irrégularités du terrain, un endroit qui semblait enfoncé de plusieurs centimètres, un autre qui semblait élevé, comme si la surface avait connu quelques bouleversements. Avec précaution, nous posâmes à terre le corps de Timothy. Lorsque je fus soulagé du fardeau, j’eus l’impression que mon propre corps flottait, qu’il allait véritablement s’élever au-dessus du sol. Mes membres étaient tremblants et mes bras s’élevèrent tout seuls à hauteur d’épaules. Le répit fut de courte durée. Frater Franz nous tendit les outils, et nous commençâmes à creuser la tombe. Lui seul nous prêta main-forte, les autres Gardiens se tenaient à l’écart, immobiles, distants, comme des statuettes votives. Le sol était rugueux et friable, ayant perdu sans doute tout son pouvoir de cohésion sous l’action de millions d’années de soleil de l’Arizona. Nous creusâmes comme des esclaves, des fourmis, des machines ; j’enfonce, je soulève, j’enfonce, je soulève, j’enfonce, je soulève, chacun de nous creusant sa petite fosse, et ensuite faisant se rejoindre les trois. Parfois, nous faisions intrusion dans le domaine d’un autre, et Eli faillit à un moment empaler mon pied nu avec sa pioche. Mais nous arrivâmes au bout de la tâche. Finalement, une tranchée grossière d’environ deux mètres de long, un mètre cinquante de large et un mètre de profondeur s’ouvrit à nos pieds.

« Ça suffira comme ça », dit frater Franz.

Haletants, suants, étourdis, nous laissâmes tomber nos outils et nous nous reculâmes. J’étais sur le point de m’écrouler d’épuisement. J’allais suffoquer. Je combattis le manque d’air et réussis, stupidement, à me donner le hoquet. Frater Antony commanda :

« Mettez le mort en terre. »

Comme ça ? Sans cercueil, sans linceul d’aucune sorte ? Le visage dans la poussière ? La poussière retourne à la poussière ? Il semblait que ce fût ainsi. Nous trouvâmes une nouvelle réserve d’énergie et nous soulevâmes Timothy, nous le plaçâmes au-dessus du trou et nous le descendîmes doucement. Il était sur le dos, sa tête meurtrie reposant sur un coussin de terre, ses yeux — avaient-ils une expression de surprise ? — levés vers nous. Eli se pencha, lui ferma les paupières et tourna la tête sur le côté, dans une position qui ressemblait davantage au sommeil, une position plus confortable pour affronter le repos éternel. Puis les quatre Gardiens prirent position aux quatre coins de la tombe. Les fraters Miklos, Franz et Javier portèrent la main à leurs pendentifs et baissèrent la tête. Frater Antony, regardant droit devant lui, prononça une brève oraison dans ce langage fluide, inintelligible, qu’ils utilisent quand ils s’adressent aux prêtresses (aztèque ? atlantéen ? Muttersprach des Cro-Magnon ?) puis, passant au latin pour les phrases finales, prononça ce que je supposai être — Eli me le confirma plus tard — le texte du Neuvième Mystère. Après quoi, il nous fit signe de combler la tombe. Nous reprîmes nos pelles et nous commençâmes à lancer la terre. Adieu, Timothy ! Digne rejeton de la bourgeoisie anglo-saxonne, héritier de huit générations de bonnes manières ! Qui héritera de ton patrimoine, qui perpétuera le nom familial ? La poussière retourne à la poussière. Une mince couche de sable arizonien recouvre maintenant ton corps massif. Comme des robots, nous trimons, Timothy, et tu disparais à notre vue. Comme il était dit depuis le commencement. Comme il fut écrit dans le Livre des Crânes il y a dix mille ans.

« Toutes les activités habituelles sont annulées aujourd’hui », annonça frater Antony quand la tombe fut comblée et que la terre eut été tassée. « Nous passerons cette journée en méditations, dans le jeûne, en nous consacrant à la contemplation des Mystères. »

Mais il y avait encore du travail pour nous avant que la contemplation puisse commencer. Nous retournâmes au monastère des Crânes, avec l’intention avant tout de prendre un bain, pour découvrir frater Léon et frater Bernard dans le couloir devant la chambre d’Oliver. Leurs visages étaient des masques impassibles. Ils indiquèrent l’intérieur de la chambre. Oliver était allongé sur son lit. Il avait dû emprunter un couteau de cuisine, et, en chirurgien qu’il aurait voulu être, avait accompli sur lui un extraordinaire travail : le ventre, la gorge, même le traître entre ses cuisses qui n’avait pas été épargné. Les incisions étaient profondes et avaient été faites par une main décidée. Discipliné jusqu’à la fin, le rigide Oliver s’était immolé avec l’art méthodique qui le caractérisait. Je n’aurais jamais pu finir un aussi sinistre projet, une fois commencé. Mais Oliver avait une faculté de concentration inhabituelle. Nous étudiâmes le résultat d’une manière curieusement détachée. Je suis en général assez sensible, et Eli également, mais, en ce jour de l’accomplissement du Neuvième Mystère, nous étions purgés de toute faiblesse de ce genre.

« Y en a-t-il un parmi vous », récita frater Antony, « qui renoncera de plein gré à l’éternité au bénéfice de ses frères de la figure à quatre côtés, afin qu’ils gagnent la compréhension de l’abnégation authentique ? »

Oui. Et ainsi, nous dûmes retourner en titubant jusqu’au cimetière. Et, après cela, pour tous mes péchés, je frottai les taches qui souillaient ce qui avait été la chambre d’Oliver. Puis je pris un bain et je restai seul dans ma chambre, examinant dans mon esprit les Mystères du Crâne.

XLII

ELI

L’été pèse sur la terre. Le ciel est vibrant d’une chaleur stupéfiante. Tout paraît prédéterminé et ordonné. Timothy dort. Oliver dort. Ned et moi nous restons. Au cours des mois écoulés, nous sommes devenus plus forts et notre peau a foncé au soleil. Nous vivons dans une sorte de rêve éveillé, accomplissant placidement notre série quotidienne de travaux et de rites. Nous ne sommes pas encore tout à fait des fraters à part entière, mais l’Épreuve tire à sa fin. Quinze jours après le double enterrement, j’ai réussi le test des trois prêtresses, et depuis je n’ai plus aucune difficulté à assimiler les leçons des fraters.

Les jours se télescopent. Nous sommes en dehors du temps. Est-ce en avril que nous sommes arrivés au monastère ? En avril de quelle année, et en quelle année sommes-nous ? Un rêve éveillé, un rêve éveillé. Parfois, j’ai l’impression que Timothy et Oliver étaient des personnages d’un autre rêve, que j’aurais fait il y a bien longtemps. J’ai commencé à oublier les détails de leurs visages. Les cheveux blonds, les yeux bleus, oui, mais après ? Quelle était la forme de leur nez ? Leur menton était-il proéminent ? Les visages s’estompent. Timothy et Oliver sont partis, nous restons Ned et moi. J’entends encore la voix de Timothy, une voix de basse chaude et articulée, bien contrôlée, magnifiquement modulée, avec un soupçon d’inflexions nasales aristocratiques. Et celle d’Oliver : une voix de ténor haute et claire, aux tons fermes, sans accent. Ma gratitude leur est acquise. Ils sont morts pour moi.

Ce matin, ma foi a vacillé, seulement un instant, mais ce fut un instant effrayant. Un abîme d’incertitude s’ouvrait soudain sous moi après tant de mois d’assurance enthousiaste. J’eus la vision de démons armés de fourches, et j’entendis l’éclat de rire glacé de Satan. Je rentrais des champs, et mon regard se porta involontairement à travers la végétation rabougrie du désert vers l’endroit où Timothy et Oliver sont enterrés, et brusquement une petite voix grinçante s’éleva dans ma tête et me demanda : « Crois-tu avoir gagné quoi que ce soit ici ? Comment peux-tu en être sûr ? Comment es-tu certain que ce que tu cherches peut être trouvé ? » Je connus un instant de peur atroce pendant lequel j’imaginais que je regardais avec des yeux cerclés de rouge un avenir glacé où je me desséchais, où je me décomposais peu à peu pour me transformer en poussière dans un monde vide, dévasté. Puis le moment de doute disparut, aussi soudainement qu’il était arrivé. Peut-être n’était-ce qu’une bouffée errante de ressentiment qui traversait le continent en direction du Pacifique et qui s’était posée sur moi pour me troubler l’espace d’un instant. Le fait est que j’étais retourné par cette expérience et que je me mis à courir vers le monastère pour trouver Ned et tout lui raconter. Mais, lorsque j’atteignis sa chambre, l’aventure me parut trop ridicule pour que je lui en fasse part. Crois-tu avoir gagné quoi que ce soit ici ? Comment ai-je pu avoir ce doute ? Étrange hérésie, en vérité.

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