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Robert Silverberg: Le livre des crânes

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Robert Silverberg Le livre des crânes

Le livre des crânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Ils sont quatre : Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur. Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète. Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures. Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du . Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

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Il me lança un regard terrible, un regard de peur, de ressentiment et d’angoisse, et sortit rapidement, sans se retourner. Ce n’est qu’une fois qu’il fut parti que je me rendis compte que mes nerfs étaient tendus à bloc : mes mains tremblaient, et un muscle de ma cuisse gauche tressaillait violemment. Qu’est-ce qui m’avait retourné de cette façon ? La lâche dérobade d’Eli, ou sa révélation sur Oliver ? Les deux, décidai-je. Les deux. Mais la seconde chose davantage que la première. Je me demandais ce qui se passerait si j’allais trouver Oliver maintenant. Je plongerais mon regard dans ses yeux bleus glacés. Je sais tout, lui dirais-je d’une voix tranquille. Je sais comment tu as été séduit par ton copain à quatorze ans. Seulement, n’essaie pas de parler de séduction avec moi, mon vieux, parce que je n’y crois pas. Et j’en connais un bout sur la question, fais-moi confiance. On ne devient pas homosexuel parce qu’on a été séduit. On le devient parce qu’on l’est déjà. C’est inscrit dans les gènes, dans les os, dans les couilles, et ça ressort à la première occasion favorable. Quelqu’un arrive et te donne cette occasion, et c’est là que tu le sais. Tu as eu ta chance, Oliver, et tu as aimé ça, et ensuite, tu as passé sept ans à lutter contre ça. Mais, maintenant, tu vas le faire avec moi. Pas parce que mes moyens de séduction sont irrésistibles, pas parce que je t’ai préparé avec de la drogue ou de l’alcool, mais parce que tu en as envie, tu en as toujours eu envie. Tu n’as pas eu le courage de te laisser aller. Eh bien, je te donne ta chance, lui dirais-je. Me voici. Et je m’approcherais de lui, et je le toucherais, et il secouerait la tête en faisant un bruit rauque au fond de sa gorge, en luttant, mais quelque chose soudain se romprait en lui, une tension de sept années se relâcherait, et il cesserait de lutter. Il s’abandonnerait et nous pourrions enfin faire ça ensemble. Après nous resterions serrés l’un contre l’autre, épuisés, en sueur, mais sa ferveur se refroidirait bientôt, comme cela arrive toujours juste après, et la culpabilité et la honte monteraient en lui, et — je voyais cela comme si j’y étais — il me foutrait une roustée à mort, il me jetterait par terre, il me cognerait la tête contre le sol de pierre, il y aurait mon sang partout. Il se tiendrait debout au-dessus de moi tandis que je me tordrais de douleur, et il me hurlerait sa rage parce que je lui aurais révélé la vraie image de lui-même, et qu’il ne pourrait pas supporter de la regarder face à face avec ses propres yeux. Mais tant pis, Oliver. Si tu dois me détruire, détruis-moi. Ça m’est égal, parce que je t’aime, et j’accepte tout ce que tu voudras me faire. Ainsi le Neuvième Mystère sera observé, pas vrai ? Je suis venu ici pour t’avoir et puis mourir, et je t’ai eu, et maintenant c’est le moment mystique choisi pour que je disparaisse. Ça m’est égal de mourir par ta main, mon Oliver. Et ses poings puissants me broieraient les os, et mon corps disloqué se tordrait d’agonie, puis retomberait immobile, tandis que la voix extatique de frater Antony se ferait entendre, chantant le Neuvième Mystère, accompagné par un glas invisible : dong, dong, dong ! Ned est mort, Ned est mort, Ned est mort.

La scène avait une réalité si intense que je me mis à frissonner et à trembler ; je sentais la force de cette vision dans chaque molécule de mon corps. J’avais l’impression d’être déjà allé chez Oliver, d’avoir déjà partagé son étreinte passionnée, d’avoir déjà péri sous son courroux enflammé. Je n’avais plus besoin de faire toutes ces choses, maintenant. Elles étaient finies, accomplies, elles appartenaient au passé. Je savourais mes souvenirs de lui. Le contact de sa peau fine contre la mienne. La dureté de ses muscles de granit sous mes doigts caressants. Le goût de sa peau sur mes lèvres. Le goût de mon propre sang, coulant des commissures de mes lèvres tandis qu’il commençait à me marteler. La sensation de lui abandonner mon corps. L’extase. Le glas. La voix venue d’en haut. Les fraters entonnant un requiem à ma mémoire. J’étais perdu dans une rêverie visionnaire.

À un moment, je m’aperçus que quelqu’un était entré dans ma chambre. La porte s’était ouverte, puis refermée. Un bruit de pas feutrés s’était fait entendre. J’acceptai cela comme faisant partie de mon rêve. Sans me retourner, je décidai qu’Oliver était venu me voir. Envapé comme je l’étais, j’étais si absolument convaincu que c’était lui et que ça ne pouvait être personne d’autre que je connus un instant de confusion lorsque je finis par me retourner et que je vis que c’était Eli. Il s’était assis tranquillement par terre contre le mur opposé au lit.

À sa première visite, il avait eu l’air simplement déprimé ; mais maintenant, dix minutes plus tard — ou une demi-heure ? —, il paraissait complètement désintégré. Les yeux baissés, les épaules affaissées.

— Je ne comprends pas, dit-il d’une voix caverneuse, comment cette histoire de confession peut avoir une valeur, symbolique, réelle, métaphorique ou autre. Je croyais que j’avais saisi ce que frater Javier voulait dire quand il nous en a parlé pour la première fois ; mais, maintenant, je ne sais plus. Est-ce que c’est cela qu’il faut faire pour nous délivrer de la mort ? Et pourquoi ? Pourquoi ?

— Parce qu’ils nous le demandent, répondis-je.

— Et alors ?

— C’est une question d’obéissance. De l’obéissance naît la discipline, de la discipline naît la maîtrise, et de la maîtrise naît le pouvoir de conquérir les forces de la dégénérescence. L’obéissance est anti-entropie. L’entropie est notre ennemie.

— Te voila bien éloquent ! me dit-il.

— L’éloquence n’est pas un péché.

Il se mit à rire et ne fit pas de réponse. Je voyais qu’il était sur une corde raide, à la limite entre la folie et la santé d’esprit. Ce n’était pas moi qui avais marché toute ma vie sur cette corde raide qui allais le pousser.

Un long moment passa. Ma vision d’Oliver et de moi s’estompa et devint irréelle. Je n’en voulais pas pour cela à Eli ; cette nuit lui appartenait. Finalement, il se mit à me parler d’un essai qu’il avait écrit à seize ans, en dernière année du lycée, sur la décadence morale de l’Empire romain occidental vue à travers l’aspect de la dégénérescence du latin en un certain nombre de langues romanes. Il se souvenait encore presque par cœur de ce qu’il avait écrit, et il me cita de longs passages que j’écoutai avec un semblant d’attention polie car, bien que ses arguments me parussent brillants, particulièrement pour avoir été écrits par un garçon de seize ans, je n’avais pas une très grande envie à ce moment précis d’entendre parler des subtiles implications au point de vue éthique que recelaient les évolutions respectives du français, de l’espagnol et de l’italien. Mais, graduellement, je compris où Eli voulait en venir avec son histoire, et je l’écoutai d’une oreille plus attentive. Il était, en fait, en train de me faire sa confession.

Il avait écrit cet essai pour participer à un concours organisé par quelque prestigieuse société savante, et il avait gagné le premier prix, ce qui lui avait assuré une bourse de recherche. Il avait, en fait, bâti toute sa carrière universitaire subséquente sur ce premier succès, car l’essai avait été publié dans une revue philologique importante et lui avait valu la célébrité dans sa petite sphère universitaire. Bien qu’il ne fût qu’un étudiant de première année, il était cité avec éloges dans les travaux des autres érudits. Les portes de toutes les bibliothèques lui étaient ouvertes, et il n’aurait jamais eu, à vrai dire, la possibilité de découvrir le manuscrit qui nous avait amenés au monastère des Crânes s’il n’avait pas écrit ce prestigieux essai dont sa renommée dépendait. Mais — et il me dit cela sur le même ton dépourvu d’expression qu’il avait employé, un moment plus tôt, pour m’exposer ses théories sur les verbes irréguliers — le concept essentiel sur lequel il avait bâti sa thèse n’était pas le fruit de son propre travail. Il l’avait volé à quelqu’un d’autre.

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