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Robert Silverberg: Le livre des crânes

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Robert Silverberg Le livre des crânes

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Ils sont quatre : Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur. Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète. Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures. Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du . Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

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Il restait là assis par terre, à attendre l’absolution, à attendre le Mot qui lui soulèverait son joug. Son visage était vide d’expression, son regard dévasté. J’aurais préféré qu’il confesse quelque insignifiant péché de chair. Oliver avait enfilé son copain, rien de plus, un péché qui pour moi n’en était même pas un, qui était plutôt une bonne tranche de rigolade. L’angoisse d’Oliver n’avait pas de base réelle, ce n’était qu’un produit du conflit entre le désir naturel de son corps et le conditionnement que la société lui avait imposé. Dans l’Athènes de Périclès, il n’aurait rien eu à confesser. Le péché de Timothy, quel qu’il soit, était sûrement aussi creux, basé non sur des raisons morales absolues mais sur des tabous locaux : peut-être qu’il avait couché avec une servante, peut-être qu’il avait épié ses parents en train de copuler. Le mien était une transgression un peu plus complexe, car j’avais éprouvé de la joie devant le malheur des autres, j’avais peut-être aussi été l’artisan du malheur des autres, mais c’était une suite de circonstances subtiles, à la Henry James, et, en dernière analyse, insubstantielles. Il n’en allait pas de même pour Eli. Si le plagiat était à la base de ses éclatants succès universitaires, alors qu’est-ce qu’il y avait à la base d’Eli ? Il n’y avait rien ; il y avait le vide, et quelle absolution pouvait-on lui offrir pour cela ?

Eli avait eu sa petite dérobade tout à l’heure, et maintenant j’eus la mienne. Je me levai, j’allai à lui, je lui pris les mains dans les miennes et je le relevai, puis je prononçai les paroles magiques : expiation, contrition, pardon, rédemption. Dirige-toi vers la lumière, Eli. Aucune âme n’est damnée pour l’éternité. Travaille dur, applique-toi, persévère, cherche à mieux te connaître, et la pitié divine tombera sur toi, car ta faiblesse vient de Lui, et Il ne te châtiera pas si tu Lui montres que tu es capable de la transcender. Il hocha la tête d’un air absorbé et me quitta. Je pensai au Neuvième Mystère en me demandant si je le reverrais jamais.

Je parcourus ma chambre de long en large, méditant. Puis Satan m’enflamma, et je sortis rendre visite à Oliver.

XXXIX

OLIVER

— Je sais tout, me dit Ned. Je connais toute l’histoire.

Il me souriait timidement. Ses yeux doux, ses yeux de chien battu, plongés dans les miens. « Tu ne dois pas avoir peur de ce que tu es, Oliver. Il ne faut jamais avoir peur de ce qu’on est. Ne vois-tu pas qu’il est très important que tu te connaisses, que tu t’explores aussi loin que tu le peux, et qu’ensuite tu agisses en conséquence ? Il y a tellement de gens qui dressent stupidement des barrières entre eux et eux, des murs faits d’abstractions inutiles. Des tas de Tu Ne Feras Point, et de Tu N’Oserais Jamais. Et pourquoi ? Quel bien tout cela peut-il faire ? »

Son visage était brillant. Un tentateur, un démon. Eli a dû lui raconter. Karl et moi, moi et Karl. J’aurais broyé la tête d’Eli pour cela. Ned tournait autour de moi, grimaçant, comme un chat, comme un lutteur prêt à bondir. Il parlait d’une voix basse, presque roucoulante. « Allons. Laisse-toi faire, Oliver. LuAnn ne saura pas. Je n’irai pas le crier sur les toits. Laisse-toi faire, Oliver, je t’en prie. Nous ne sommes pas des étrangers. Nous sommes restés si longtemps éloignés l’un de l’autre. C’est toi, Oliver, c’est le véritable toi qui voudrait sortir de sa prison, c’est le moment, Oliver. Tu veux, dis ? Saisis ta chance. Je suis là. » Et il se rapprochait de moi. Il levait la tête pour me regarder. Le petit Ned, qui m’arrivait à peine à hauteur de poitrine. Ses doigts couraient légèrement sur mon avant-bras. « Non », fis-je en secouant la tête. « Ne me touche pas, Ned ! » Il continuait à sourire. À me caresser. Il murmurait : « Ne me repousse pas. En le faisant, c’est toi que tu repousses. Tu refuses d’accepter la réalité de ta propre existence, et tu ne peux pas faire ça, dis, Oliver ? Pas si tu veux avoir l’éternité à toi. Je suis une étape qu’il te faut franchir dans ton voyage. Nous le savons depuis des années tous les deux, au fond de nous-mêmes. Maintenant cela fait surface, Oliver. Tout remonte à la surface, tout converge, tout nous mène à cet instant. Ici même, Oliver. Dans cette chambre, cette nuit. Oui ? Dis oui, Oliver. Dis oui ! »

XL

ELI

Je ne savais plus qui j’étais ni où je me trouvais. J’étais dans une transe, un coma. Tel mon propre fantôme, je hantais les couloirs du monastère des Crânes, je parcourais à la dérive les corridors glacés plongés dans les ténèbres. Les crânes de pierre accrochés aux murs me regardaient en grimaçant. Je leur rendis leur grimace. Je leur clignai de l’œil. Je leur envoyai des baisers. Je regardais la rangée de portes en chêne massif qui s’étendaient à l’infini, mystérieusement fermées, et des noms non moins mystérieux traversaient ma conscience : voilà la chambre de Timothy, et celle de Ned, et celle d’Oliver. Qui sont-ils ? Et ça, c’est la chambre d’Eli Steinfeld. Qui ? Eli Steinfeld. Qui ? E-li-Stein-feld. Une série de sons incompréhensibles. Un agglomérat de syllabes mortes. E-li-Stein-feld. Continuons. Ça, c’est la chambre de frater Antony, et là dort frater Bernard, et ici frater Javier, et frater Claude, et frater Miklos, frater Maurice, frater Léon, frater ceci, frater cela, qui sont tous ces fraters et qu’est-ce que leur nom veut dire ? Encore des portes closes. Ce sont les femmes qui doivent dormir là. J’ouvris une porte au hasard. Quatre couches, quatre femmes bien en chair, nues, allongées sur des draps froissés. Rien de caché. Cuisses, fesses, seins, ventres. Visages assoupis. J’aurais pu aller vers elles, les pénétrer, les posséder toutes les quatre l’une après l’autre. Mais non. Je continue. J’arrive à une salle sans plafond, où les étoiles brillent à travers les poutres espacées. Il fait plus froid, ici. Des têtes de morts contre les murs. Un jet d’eau qui cascade. Je passe dans les grandes salles. Là, on nous enseigne les Dix-Huit Mystères. Là, nous accomplissons la gymnastique sacrée. Là, nous mangeons nos aliments spéciaux. Et là — cette ouverture dans le sol, cet omphalos, ce nombril de l’univers, c’est l’entrée de l’Abîme. Il faut que je descende. Je descends, Odeur de moisi. Pas de lumière, ici. La pente, graduellement, se redresse. Ce n’est pas un abîme, mais seulement un souterrain. Je me rappelle. J’y suis déjà passé, dans l’autre sens. Une barrière, maintenant. Une porte de pierre. Elle cède, elle cède ! Le tunnel continue. Tout droit, tout droit. Trombones et cors de bassets. Chœur de basses. Les mots du Requiem vibrent dans l’air : Rex tremendae majestatis, qui salvandos salvas gratis, salva me, fons pietatis. Je suis dehors ! J’émerge dans la clairière par laquelle j’ai pénétré la première fois dans le monastère des Crânes. Devant moi, le désert. Derrière, le monastère. Au-dessus, les étoiles, la lune pleine, la voûte céleste. Et maintenant ? Je m’avançai d’un pas incertain jusqu’au milieu de la clairière, jusqu’à la rangée de crânes de la taille d’un ballon de basket qui la bordaient, je pris l’étroit sentier qui venait du désert. Je n’avais aucun but en tête. Mes pieds me conduisaient. Je marchai des heures, ou des jours, ou des semaines. Puis, sur ma droite, je vis un énorme rocher, de texture grossière, de couleur sombre, le repère, le crâne de pierre géant. Sous le clair de lune, ses traits profonds ressortaient avec netteté, ses orbites retenaient des abîmes de nuit. Frères, méditons. Contemplons le visage derrière le crâne. Je m’agenouillai. Utilisant la technique que m’avait enseignée le pieux frater Antony, je projetai mon âme et j’absorbai le grand crâne de pierre, en me purgeant de toute vulnérabilité à la mort. Crâne, je te connais ! Crâne, je n’ai pas peur de toi ! Crâne, je porte ton frère derrière mon visage ! Et je me moquai du crâne, je m’amusai à le transformer, d’abord en un œuf lisse et blanc, ensuite en un bloc d’albâtre rose parsemé et veiné de jaune, puis en une sphère de cristal dont j’explorai les profondeurs. La sphère me montra les tours dorées de l’Atlantide engloutie. Elle me montra des hommes emmitouflés dans des peaux de bête, gambadant à la lumière de torches devant les mammouths peints sur les murs d’une grotte enfumée. Elle me montra Oliver épuisé et blotti dans les bras de Ned. Puis je retransformai la sphère en un crâne grossier sculpté dans la roche noire et, satisfait, je repris le sentier qui conduisait au monastère. Mais, au lieu d’entrer par le passage souterrain, je fis le tour du bâtiment et je longeai l’aile où nous recevions notre instruction des fraters, jusqu’à ce que j’arrive à l’extrémité de la construction, là où commençait le sentier qui donnait accès aux champs cultivés. À la lueur du clair de lune, j’essayai de trouver de mauvaises herbes et je n’en trouvai pas. Je caressai les plants de piments, je bénis les baies et les racines. C’est la nourriture sacrée, c’est la nourriture pure, c’est la nourriture de la vie éternelle. Je m’agenouillai entre les sillons, sur la terre humide et boueuse, et je priai pour que le pardon me soit accordé pour tous mes péchés. Je me dirigeai ensuite vers la petite butte qui se trouve à l’ouest du monastère. Je la gravis, ôtai mon pantalon et, nu dans la nuit, accomplis les exercices de respiration sacrés. Accroupi, inspirant les ténèbres, les incorporant à mon souffle interne, les transformant en une énergie que je canalisais vers mes organes vitaux. Mon corps se dissolvait. J’étais dépourvu de masse ou de poids. Je flottais, je dansais sur une colonne d’air. Je retenais mon souffle pendant des siècles. Je planais des ères durant. J’approchais de l’état de grâce authentique. C’était maintenant le moment d’accomplir le rite de gymnastique, ce que je fis avec une grâce et une agilité que je n’avais jamais eues avant. Je me courbais, je pivotais, je me contorsionnais, je bondissais, je m’élançais, je battais des mains. Je ressentais chaque muscle. Je testais mes capacités jusqu’à leur limite.

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