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Robert Silverberg: Le livre des crânes

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Robert Silverberg Le livre des crânes

Le livre des crânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Ils sont quatre : Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur. Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète. Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures. Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du . Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

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Tiens, tiens ! Le péché d’Eli Steinfeld ! Ni une peccadille sexuelle, ni un égarement de jeunesse dans l’homosexualité ou la masturbation réciproque, ni un affreux inceste avec une mère protestant faiblement, mais un crime intellectuel, l’espèce la plus damnable de toutes. Pas étonnant qu’il ait si longtemps attendu avant de faire son aveu. Mais, maintenant, la vérité coulait à flots de sa bouche. Son père, disait-il, un jour où il déjeunait dans un self-service de la 6 eAvenue, avait remarqué un petit monsieur flétri, grisonnant, assis tout seul à une table, en train de feuilleter un épais et encombrant volume. C’était un livre de Sommerfelt sur l’analyse linguistique, intitulé Aspects diachronique et synchronique du langage. Ce titre n’aurait rien signifié pour le père d’Eli s’il n’avait pas, quelques instants à peine auparavant, déboursé la somme appréciable pour lui de seize dollars cinquante pour en acheter un exemplaire à Eli, qui avait décidé qu’il ne pouvait plus vivre en s’en passant. Choc en reconnaissant la couverture du bouquin ; réaction de fierté paternelle : mon fils, le philologue. Présentations. Conversation. Sympathie immédiate : un réfugié d’un certain âge dans un self-service n’a rien à craindre d’un autre. « Mon fils », dit Mr. Steinfeld, « a le même livre que vous ! » Expression de ravissement. L’autre est natif de la Roumanie, autrefois professeur de linguistique à l’université de Cluj. En 1939, il s’enfuit de son pays en espérant entrer en Palestine, mais il arrive en fait, après avoir transité par la république Dominicaine, le Mexique et le Canada, aux États-Unis, où, incapable de trouver un emploi dans une université, il vit à Manhattan dans une pauvreté tranquille, travaillant là où il peut, comme plongeur dans un restaurant chinois, correcteur d’épreuves dans un journal roumain éphémère, préposé au duplicateur dans un service de renseignements pour personnes déplacées, et ainsi de suite. Mais, pendant tout ce temps, il prépare avec ardeur l’ouvrage de sa vie, une analyse structurale et philosophique de la décadence de la langue latine dans le haut Moyen Age. Maintenant, le manuscrit est virtuellement complet en roumain, explique-t-il au père d’Eli, et il vient de commencer l’indispensable traduction en anglais, mais le travail avance très lentement car il n’est pas encore très à l’aise dans cette langue, lui qui a la tête farcie de tant d’autres idiomes. Il rêve de finir son livre, de lui trouver un éditeur et de se retirer en Israël avec ce qu’il aura touché. « J’aimerais faire la connaissance de votre fils », dit-il abruptement. Suspicion instantanée de la part du vieux Steinfeld. S’agit-il d’un pervers, d’un détraqué, d’un obsédé sexuel ? Non ! C’est un Juif décent, un érudit, un melamed, un membre de la confraternité internationale des victimes. Comment pourrait-il vouloir du mal à Eli ? On échange les numéros de téléphone. Une rencontre est arrangée. Eli se rend chez le Roumain. Une chambre minuscule bourrée de livres, de manuscrits, de périodiques savants dans une douzaine de langages. Tenez, lisez ça, dit le digne vieux monsieur, et ça, et ça, et ça. Mes essais. Mes théories. Et il entasse les papiers dans les mains d’Eli, des pelures d’oignon aux caractères dactylographiés serrés, sans espace, sans marge. Eli emporte tout chez lui, il lit, il s’extasie. Formidable ! Ce petit homme a du génie ! Enflammé, Eli se promet d’apprendre le roumain pour devenir le secrétaire de son nouvel ami et pour l’aider à traduire son manuscrit le plus rapidement possible. Fiévreusement, ils font des projets de collaboration. Ils construisent des châteaux en Roumanie. Eli, en payant de sa propre poche, photocopie les manuscrits pour éviter qu’un goy quelconque dans la chambre à côté, en s’endormant avec sa cigarette, ne détruise le travail de toute une vie dans un embrasement stupide. Chaque jour, après les cours, Eli se précipite dans la petite chambre encombrée. Puis, un après-midi, personne ne répond à son coup de sonnette. Calamité ! Le concierge vient, grommelant, l’haleine imbibée de whisky. Il utilise son passe pour ouvrir la porte. Le Roumain est allongé par terre, jaune, raide. Une association de réfugiés paie l’enterrement. Un neveu, jamais mentionné jusqu’ici, se matérialise et embarque tous les livres et manuscrits vers un destin inconnu. Eli reste avec ses photocopies. Et maintenant ? Comment être le véhicule par lequel cette œuvre sera révélée à l’humanité ? Ah ! Le concours d’essais pour la bourse ! Il s’assoit en transe devant sa machine, des heures durant. La distinction dans son propre esprit entre son ami disparu et lui-même devient incertaine. Ils sont des collaborateurs, maintenant. Grâce à moi, pense Eli, ce grand homme peut parler à partir de sa tombe. L’essai est terminé, et il n’y a aucun doute dans l’esprit d’Eli sur sa valeur : c’est un pur chef-d’œuvre. De plus, il éprouve un plaisir spécial à savoir qu’il a sauvé l’œuvre de toute une vie d’un érudit injustement négligé. Il soumet les six exemplaires réglementaires au comité du concours. Au printemps, une lettre recommandée arrive, l’informant qu’il a gagné. Il est convoqué dans un hall de marbre pour recevoir un rouleau de papier entouré d’un ruban, un chèque représentant plus d’argent qu’il ne pouvait en imaginer, et les félicitations d’une cohorte de distingués universitaires. Peu après arrive la première sollicitation d’une revue professionnelle. Sa carrière est lancée. Ce n’est que plus tard qu’Eli s’aperçoit que, dans son essai triomphant, il a entièrement oublié de mentionner l’auteur des idées sur lequel son travail est basé. Pas un seul remerciement, pas une seule note au bas de la page, pas une citation.

Cette erreur ou omission lui fait honte, mais il se dit qu’il est trop tard pour réparer. À mesure que les mois passent, que l’essai est publié et que les critiques universitaires s’en emparent, il vit dans la terreur de voir un jour se dresser un vieux Roumain brandissant un paquet d’obscurs journaux publiés dans le Bucarest d’avant la guerre et s’écriant que ce jeune homme impudent a honteusement pillé la pensée de son distingué et regretté collègue, l’infortuné Dr. Nicolescu. Mais aucun Roumain ne lève son bras accusateur. Les années ont passé ; l’essai est universellement accepté comme le bien d’Eli. La fin de ses études approche, et plusieurs universités célèbres rivalisent pour avoir l’honneur de le compter parmi leurs chercheurs avancés.

Cet épisode sordide, déclare Eli en conclusion, symbolise l’ensemble de sa vie intellectuelle — une simple façade sans profondeur, à base d’idées empruntées. Le plagiat poussé à son point culminant, plus une certaine et indéniable adresse dans l’assimilation de la syntaxe des langues archaïques. Pas une seule fois il n’a apporté sa contribution, si modeste fût-elle, à l’élargissement des connaissances humaines. Ce serait pardonnable, à son âge, s’il n’avait pas gagné frauduleusement la réputation prématurée d’être le penseur le plus pénétrant à rejoindre le domaine de la linguistique depuis Benjamin Whorf. Et qu’est-il, en réalité ? Un golem, un assemblage factice, un village Potemkine ambulant de la philologie. On attendait maintenant de lui des miracles d’intuition, et qu’avait-il à donner ? Il n’avait plus rien, m’avoua-t-il amèrement. Depuis longtemps, il avait utilisé le dernier des manuscrits roumains.

Un silence monstrueux descendit sur nous. Je n’avais pas le courage de le regarder. C’était plus qu’une confession, c’était un hara-kiri. Eli venait de se détruire devant moi. J’avais toujours eu quelques petits doutes, oui, sur la profondeur supposée d’Eli, car bien qu’il fût indubitablement doté d’un esprit brillant, ses perceptions m’avaient souvent frappé comme lui étant venues de manière indirecte. Pourtant, je n’aurais jamais pu imaginer de lui ce vol, cette imposture. Que pouvais-je lui dire ? Faire claquer ma langue comme un prêtre en lui disant : « Oui, mon fils, tu as gravement péché » ? Il le savait. Lui annoncer que Dieu lui pardonnerait, car c’est un Dieu d’amour ? Je n’y croyais pas moi-même. Peut-être pouvais-je essayer une dose de Goethe en lui disant que la rédemption des péchés par le bien est toujours possible. Va, Eli, va construire des hôpitaux et assécher des marécages, va écrire des brillants essais qui n’auront pas été volés, et tout ira bien pour toi.

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