Robert Silverberg - Le livre des crânes

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Silverberg - Le livre des crânes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1975, ISBN: 1975, Издательство: OPTA, Жанр: Фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le livre des crânes: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le livre des crânes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ils sont quatre :
Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur.
Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète.
Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures.
Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du
.
Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

Le livre des crânes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le livre des crânes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Finalement, il réussit à prononcer quelques mots :

— Tu connais ma sœur cadette.

Oui, je la connaissais. Je l’avais vue plusieurs fois, quand j’avais été invité chez Timothy pendant les vacances de Noël. Elle avait deux ou trois ans de moins que lui. C’était une blonde aux jambes harmonieuses, assez jolie, mais pas particulièrement brillante. Une Margo sans la personnalité qu’avait Margo, en fait. La sœur de Timothy était l’exemple type de l’étudiante de Wellesley, genre débutante allant aux thés de charité, faisant du tennis, de l’équitation et du golf. Elle avait un beau corps, mais à part ça je ne l’avais pas trouvée attirante du tout parce que j’étais rebuté par son air hautain, son air argenté, son expression de virginité vertueuse. Je ne trouve pas les vierges terriblement intéressantes. Celle-ci donnait la nette impression d’être largement au-dessus de choses aussi basses, aussi vulgaires que le sexe. Je l’imaginais en train de parler à son fiancé tandis que le pauvre mec essayerait de glisser la main dans son corsage : « Oh ! chéri ! ne sois pas si vulgaire ! » Je doute qu’elle ait eu plus de sympathie pour moi que je n’en éprouvais pour elle. Mes origines du Kansas me désignaient comme un bouseux, et mon père n’appartenait pas aux clubs qu’il fallait, et je n’étais pas membre de l’Église qu’il fallait. Mon manque total de lettres de créance pour la haute société me rangeait définitivement dans cette catégorie de mâles que les filles de sa sorte ne peuvent tout simplement pas envisager comme des cavaliers, maris ou amants potentiels. À ses yeux, je faisais simplement partie des meubles, comme un jardinier ou un garçon d’écurie.

— Oui, répondis-je, je connais ta sœur cadette.

Timothy m’étudia en silence pendant un moment interminable.

— Quand j’étais en dernière année au lycée, déclara-t-il d’une voix aussi caverneuse et décrépite qu’une vieille tombe abandonnée, je l’ai violée, Oliver. Violée !

Je crois qu’il s’attendait à ce que le ciel s’ouvre en deux et que la foudre descende quand il me fit cet aveu. Au moins, il s’attendait à me voir sursauter de stupeur, me couvrir les yeux et m’écrier que j’étais épouvanté par ses paroles choquantes. En fait, j’étais un peu surpris, d’une part qu’il se soit donné la peine de s’attaquer à une tâche aussi rébarbative, et d’autre part qu’il ait réussi à enfiler sa sœur sans autre conséquence immédiate, c’est-à-dire sans recevoir une bonne raclée quand les hurlements de la gosse avaient attiré le reste de la maisonnée. Et il fallait que je revoie entièrement l’image que j’avais d’elle, maintenant que je savais que ses cuisses hautaines avaient été labourées par la bite de son frère. Mais, à part ça, je n’étais pas autrement stupéfait. Là où je suis né, le simple poids de l’ennui pousse couramment les jeunes à l’inceste, et bien pis. Bien que je n’aie jamais baisé ma sœur, je connais plein de types qui ont baisé la leur. Plutôt que le tabou tribal, c’est le manque d’inclination qui m’en a empêché. Mais, pour Timothy, c’était visiblement une affaire sérieuse, aussi je gardais un silence respectueux ainsi qu’un air grave et troublé pendant tout le temps que dura son histoire.

Il s’exprimait avec peine au début, transpirant, bafouillant et cherchant ses mots, comme Lyndon Johnson cherchant à expliquer sa politique au Viêt-Nam devant un tribunal de crimes de guerre. Mais, au bout d’un moment, les mots se mirent à affluer librement, comme s’il s’agissait d’une histoire que Timothy s’était racontée plusieurs fois dans sa tête, en répétant les mots si souvent qu’ils lui venaient maintenant automatiquement aux lèvres, une fois que le passage difficile du début était franchi. Cela s’était passé, dit-il, il y avait quatre ans exactement ce mois-ci, alors qu’il revenait d’Andover pour passer les vacances de Pâques à la maison et que sa sœur rentrait de l’école de filles qu’elle fréquentait en Pennsylvanie. (Ce n’est que cinq mois plus tard que je devais faire la connaissance de Timothy). Il avait dix-huit ans, et sa sœur quinze et demi. Ils ne s’entendaient pas particulièrement bien, cela depuis toujours. C’était la sorte de gamine pour qui les relations avec son frère aîné consistaient surtout à se tirer la langue. Il la trouvait snob et morveuse, et elle le considérait comme une brute grossière. Au cours des vacances de Noël précédentes, il avait tringlé la meilleure copine de classe de sa sœur, et quand la sœurette s’en était aperçue, cela n’avait fait qu’envenimer leurs relations.

C’était une phase difficile dans l’existence de Timothy. À Andover, il était un meneur puissant et universellement admiré, un héros de football, président de sa classe, symbole de virilité et de savoir-faire ; mais, dans deux mois, il allait terminer ses classes, et tout le prestige accumulé compterait pour des prunes, il se retrouverait nouveau parmi des centaines d’autres dans une université réputée dans le monde entier. C’était une expérience traumatisante pour lui. Il entretenait également une coûteuse et difficile liaison à distance avec une fille de l’université de Radcliffe qui était d’un an ou deux son aînée. Il n’était pas amoureux d’elle, c’était juste une question de prestige pour lui, histoire de dire qu’il couchait avec une étudiante, mais il était sûr qu’elle l’aimait. Et, juste avant Pâques, il avait appris par une tierce personne qu’elle ne le considérait que comme un jouet, une sorte de trophée lycéen à exhiber devant ses innombrables chevaliers servants de Harvard. Cette attitude, en bref, était encore plus cynique que celle qu’il avait envers elle. Il était donc rentré dans les terres paternelles avec le sentiment d’être particulièrement accablé, ce qui était nouveau pour un garçon comme Timothy. Immédiatement, il connut une nouvelle source de déconfiture. Il y avait dans sa ville une fille qu’il aimait, mais qu’il aimait vraiment. J’ignore exactement ce que Timothy entend par « aimer », mais je pense que c’est un terme qu’il applique à n’importe quelle fille qui satisfait à ses critères d’apparence, de fortune et de naissance, et qui n’accepte pas de le laisser coucher avec elle. Cela la rend inaccessible, cela la met sur un piédestal, et ainsi il se dit qu’il l’« aime ». Le coup de Don Quichotte, en quelque sorte. Cette fille avait dix-sept ans et venait d’être acceptée à Bennington. Elle était issue d’une famille qui avait presque autant d’oseille que celle de Timothy, était une amazone émérite et, à en croire Timothy, avait un corps digne de la faire élire Playmate de l’année. Elle et lui appartenaient au même country-club, et ils dansaient, jouaient au golf et au tennis ensemble depuis une époque où ils n’avaient pas encore atteint la puberté. Mais toutes les tentatives de Timothy pour établir une amitié un peu plus profonde avaient été expertement repoussées. Il était obsédé par elle au point d’envisager de l’épouser plus tard, et il s’était persuadé qu’elle l’avait choisi comme futur mari. Par conséquent, raisonnait-il, si elle ne me laisse pas la toucher, c’est parce qu’elle connaît mon double critère et qu’elle a peur que je ne la considère comme pas mariable si elle accepte de se faire déflorer précocement.

Les premiers temps de son retour à la maison, il lui téléphona tous les jours. Conversation polie, amicale, distante. Elle ne paraissait pas disponible pour une sortie en solo — apparemment, ce n’était pas une coutume très pratiquée par son milieu — mais elle déclara qu’elle le verrait au bal du country-club, le samedi suivant. L’espoir était en hausse. Ces bals du country-club étaient des occasions guindées où il fallait constamment changer de partenaire, avec quelques intermèdes de pelotage dans différents recoins approuvés par le club. Il réussit à l’amener dans un de ces recoins vers le milieu de la soirée, et, bien qu’il fût loin d’avoir accès à tous ses recoins à elle, il réussit quand même à aller plus loin qu’il ne l’avait jamais été avec elle : langue dans la bouche, mains sous le soutien-gorge. Il crut même discerner une certaine lueur dans ses yeux. Au bal suivant, il l’invita à faire une promenade avec lui — cela faisait partie aussi du rituel du country-club. Ils visitèrent les jardins. Puis il suggéra de descendre jusqu’au hangar à bateaux. Dans leur groupe, une promenade au hangar à bateaux signifiait baisage. Ils descendirent jusqu’au bateau. Les mains de Timothy glissèrent avidement le long des cuisses froides. Elle palpitait de tout son corps sous les caresses, et sa main passionnée frotta le devant gonflé du pantalon. Comme un taureau en folie, il la saisit avec l’intention de la transpercer sur-le-champ, mais, avec l’adresse d’une championne olympique de virginité, elle lui balança un coup de genou dans les couilles, évitant de justesse d’être violée. Après avoir proféré quelques remarques choisies sur ses manières bestiales, elle sortit dignement en le laissant plié en deux dans le hangar glacé.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le livre des crânes»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le livre des crânes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Robert Silverberg - Die Gesänge des Sommers
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Der Held des Universums
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Am Ende des Winters
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Une fable des bois véniens
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le Livre des Changements
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Notre-Dame des Sauropodes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le roi des rêves
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Die Erbschaft des Todes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La saison des mutants
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le temps des changements
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La face des eaux
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La porte des mondes
Robert Silverberg
Отзывы о книге «Le livre des crânes»

Обсуждение, отзывы о книге «Le livre des crânes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x