Robert Silverberg - Le livre des crânes

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Ils sont quatre :
Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur.
Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète.
Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures.
Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du
.
Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

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Afin que nous ne contaminions pas la pure atmosphère du monastère en libérant trop d’émotions négatives à la fois, frater Javier décréta qu’il n’y aurait qu’une seule confession par jour. De nouveau, le pendentif servit à décider de l’ordre des sessions. Ce soir, juste avant l’heure d’aller se coucher, Ned irait chez Timothy. Demain, Timothy viendrait me voir ; le jour suivant, c’est moi qui rendrais visite à Eli, et le quatrième jour Eli refermerait le cercle en allant se confesser à Ned.

Cela me laissait près de deux jours et demi pour décider quelle histoire j’allais raconter à Eli. Oh ! bien sûr, je savais laquelle il faudrait que je lui raconte ! C’était l’évidence. Mais je me rejetai sur deux ou trois faibles substituts, des écrans camouflant la seule valable, des prétextes futiles pour dissimuler le seul choix qui s’imposait vraiment. Au fur et à mesure que les possibilités s’offraient, je les rejetais. Je n’avais qu’un seul choix, un seul véritable foyer de culpabilité honteuse. Je ne savais pas comment j’allais être capable de supporter la douleur de le dire, mais c’était la seule chose que j’avais à dire, et j’espérais peut-être, sans me faire trop d’illusions cependant, qu’au moment de le dire la douleur s’en irait.

Je m’en inquiéterai, me disais-je, quand le moment sera venu. Et je me mis en devoir de chasser entièrement de mon esprit ce problème de confession. Je suppose que c’est un exemple typique de refoulement. Mais, lorsque le soir arriva, je m’étais arrangé pour oublier complètement ce que nous avait dit frater Javier. Cependant, je me réveillai en sueur au milieu de la nuit, imaginant que j’avais tout avoué à Eli.

XXXV

TIMOTHY

Ned s’amène en caracolant, minaudant, clignant de l’œil. Il fait toujours ce cinéma de tantouze quand quelque chose le préoccupe vraiment. « Pardonnez-moi, mon Père, car j’ai péché », dit-il d’une voix chantante. En esquissant un petit pas de danse. En grimaçant un sourire. En roulant les yeux. Il était en pleine vape, me dis-je. C’était cette histoire de se confesser qui lui faisait l’effet d’une drogue. Après tout ce temps, le naturel jésuite remontait en lui. Il voulait cracher ses tripes, et c’était moi qui allais lui servir de cible. Soudain, l’idée de me trouver là assis devant lui à écouter une sordide histoire de tapette me rendit malade. Qu’est-ce qui m’obligeait à accepter de subir ses confidences répugnantes ? Qui étais-je pour lui servir de confesseur, après tout ?

— Tu vas vraiment me livrer le grand secret de ta vie ? lui demandai-je.

Il parut surpris :

— Bien sûr !

— Tu te sens obligé de le faire ?

— Si je me sens obligé ? Mais c’est ce qu’on attend de nous, Timothy. Et puis, j’ai envie de le faire.

Pour ça, c’était visible qu’il avait envie de le faire. Il était frémissant, tremblant, prêt à éclater.

— Qu’est-ce qui t’arrive, Timothy, ma vie privée ne t’intéresse donc pas ?

— Non.

— Tsst ! Que rien d’humain ne te soit étranger.

— Je ne veux pas de ta confession, Ned. Je n’en ai pas besoin.

— Dommage, mon vieux. Parce qu’il faut que je la fasse quand même. Frater Javier dit que l’aveu de nos fautes est nécessaire à la prolongation de notre séjour terrestre, et j’ai l’intention de faire un peu de ménage, Timothy.

— Puisqu’il le faut, dis-je, résigné.

— Installe-toi confortablement, Timothy. Ouvre grandes tes oreilles. Tu ne peux pas faire autrement que m’écouter.

Et je l’écoutai. Ned est au fond de son cœur un exhibitionniste, comme beaucoup de ses pareils. Il aime à se vautrer dans l’autodélation, dans l’autorévélation. Il me raconta son histoire très professionnellement, mettant en valeur les détails en bon écrivain qu’il prétend être, soulignant ceci, laissant cela dans l’ombre. Son histoire correspondait bien à ce que j’attendais de lui : une histoire de pédés.

« Cela s’est passé », commença-t-il, « avant que nous ne nous connaissions, au printemps de ma première année. Je n’avais pas encore tout à fait dix-huit ans. J’avais un appartement en dehors du campus, et je le partageais avec deux autres hommes. »

Naturellement, c’étaient des pédales tous les deux. En fait, c’était leur appartement, et Ned était allé vivre avec eux après les examens, du premier trimestre. Ils avaient huit ou dix ans de plus que lui, et ils vivaient depuis longtemps ensemble dans une sorte d’équivalent pédé du mariage. L’un d’eux était rude, masculin et dominateur, c’était un assistant de littérature française qui avait également des capacités d’athlète — l’alpinisme était sa marotte — et l’autre était une tante plus stéréotypée, délicate, éthérée, presque féminine. Un poète sensible qui restait la plupart du temps à la maison, s’occupant du ménage, arrosant les fleurs, et sans doute tricotant et faisant du crochet, j’imagine.

Quoi qu’il en soit, imaginez ces deux pédés vivant heureux en ménage, et un jour ils rencontrent Ned dans une boîte à pédales et ils découvrent qu’il n’aime pas tellement l’endroit où il habite, et ils l’invitent à aller s’installer chez eux. Simplement pour lui rendre service. Ned aurait sa chambre privée, il payerait son loyer et une partie des notes d’épicerie, et il n’y aurait aucune sorte de relation sentimentale avec aucun des deux, qui vivaient sur la base d’une longue fidélité.

Pendant un mois ou deux, les choses marchèrent très bien ainsi. Mais la fidélité n’est pas plus forte chez les pédés, j’imagine, que chez les autres, et la présence de Ned dans la maison devint un facteur de trouble, de même que la présence d’une nana bien roulée de dix-huit ans troublerait un ménage ordinaire.

« Consciemment ou pas », m’expliqua Ned, « j’entretenais la tentation. Je me baladais à poil dans l’appartement, je flirtais avec eux, il y avait quelques caresses çà et là ».

La tension augmentait, et l’inévitable finit par se produire. Un jour qu’ils s’étaient disputés à propos de quelque chose — peut-être de lui, il n’en était pas sûr — celui qui était masculin sortit en claquant la porte. Celui qui était féminin, en émoi, vint se faire consoler par Ned. Il « la » consola en couchant avec « elle ». Après quoi, ils se sentirent coupables, mais cela ne les empêcha pas de recommencer quelques jours plus tard, puis d’en faire une liaison régulière. Le poète de Ned s’appelait Julian. L’autre, pendant ce temps — il s’appelait Oliver : n’est-ce pas intéressant ? Un autre Oliver —, ne se rendait compte de rien, et il commença à faire des avances à Ned. Bientôt, ils couchaient ensemble également.

Ainsi, pendant quelques semaines, Ned entretint une liaison indépendante avec chacun d’eux simultanément. « C’était amusant », me dit-il, « et crispant à la fois : tous les rendez-vous clandestins, tous les petits mensonges, la peur d’être surpris ». La catastrophe était inévitable. Les deux pédales étaient amoureux de Ned. Chacun décida qu’il voulait rompre avec son partenaire original et vivre seulement avec Ned. Celui-ci reçut des propositions des deux côtés.

« Je ne savais pas comment me dépêtrer de cette situation », avoue Ned. « À ce stade, Oliver savait qu’il y avait quelque chose avec Julian, et Julian savait qu’il y avait quelque chose avec Oliver, mais personne n’avait encore porté d’accusations ouvertes. S’il fallait vraiment choisir un des deux, j’avais une légère préférence pour Julian, mais je n’avais pas l’intention d’être le responsable de ce genre de décision critique. »

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