Terry Pratchett - La huitième fille

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La huitième fille: краткое содержание, описание и аннотация

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Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise le legs de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-monde. (Vous y êtes ? Nous y sommes.) La succession s’y opère de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi procède le mage. Puis il meurt.
Or il apparaît que le huitième fils en cause est… une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n’a vu pareille incongruité.
Trop tard ; la transmission s’est accomplie au profit de la petite Eskarina. Elle entame son apprentissage sous la houlette rétive de la sorcière Mémé Ciredutemps…

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— Mais est-ce que tu pourrais allumer un feu par magie ? demanda Esk tandis que Mémé suspendait un vieux chaudron noir à son crochet. J’veux dire, si t’avais envie. Si c’était permis.

— Possible, répondit Mémé, qui en était incapable : le feu n’avait pas d’esprit, il n’était pas vivant, et ça faisait deux raisons sur trois.

— Tu l’allumerais beaucoup mieux.

— Ce qui mérite d’être fait mérite aussi d’être mal fait, dit Mémé, cherchant son salut dans les aphorismes, dernier refuge de l’adulte en état de siège.

— Oui, mais…

— Y a pas de mais. »

Mémé fourragea dans une boîte en bois sombre sur le buffet. Elle tirait fierté de sa connaissance sans égale des propriétés des herbes locales – nul mieux qu’elle ne savait les nombreuses utilisations de l’auriculette, du thym-de-pucelle, de la suée-d’amour – mais il lui fallait parfois recourir à sa petite réserve de remèdes âprement négociés et précieusement amassés, importés des Pays trangers (qu’en ce qui la concernait elle situait n’importe où au-delà d’un jour de marche), pour obtenir l’effet désiré.

Dans un gobelet elle émietta quelques feuilles rouges et sèches, recouvrit de miel et d’eau chaude du chaudron, et fourra le tout dans les mains d’Esk. Puis elle plaça une grosse pierre ronde sous la grille du foyer – plus tard, enveloppée dans un morceau de couverture, elle ferait un chauffe-lit – et s’en fut dans l’arrière-cuisine après avoir formellement ordonné à la gamine de ne pas bouger de son siège.

Esk battait des talons sur les pieds du rocking-chair et sirotait sa boisson. Elle lui trouvait un curieux goût poivré. Elle se demandait ce que c’était. Elle avait déjà goûté aux breuvages de Mémé, évidemment ; ils contenaient plus ou moins de miel, ça dépendait si elle vous trouvait trop turbulent ou pas, et Esk la savait renommée dans toutes les montagnes pour les potions spéciales qui guérissaient des maladies que sa mère – et aussi quelques jeunes femmes, de temps en temps – n’évoquait qu’à voix basse, les sourcils levés…

Quand Mémé revint, Esk dormait. Elle la mit au lit et verrouilla les fenêtres ; la gamine ne se rendit compte de rien.

La sorcière descendit au rez-de-chaussée et tira le rocking-chair plus près du feu.

Il y avait quelque chose, se disait-elle, qui se tapissait dans l’esprit de l’enfant. Elle préférait ne pas y penser, mais elle se rappelait ce qui était arrivé aux loups. Et toute cette histoire d’allumer des feux par magie. Les mages faisaient ça, c’était l’un des premiers tours qu’ils apprenaient.

Mémé soupira. Il n’y avait qu’un moyen d’être sûre, et elle se faisait plutôt vieille pour ce genre d’épreuve.

Elle prit la bougie et traversa l’arrière-cuisine pour gagner l’appentis qui abritait ses chèvres. Les bêtes l’observèrent avec intérêt, chacune couchée dans son enclos comme une boule de fourrure, trois bouches qui mâchaient en rythme la ration quotidienne de foin. L’air y était chaud, légèrement flatulent.

Au-dessus, dans les chevrons, se tenait une petite chouette, l’une des nombreuses créatures à estimer que la vie en compagnie de Mémé valait bien quelques menus sacrifices. L’oiseau lui vint sur la main à son ordre, et elle caressa sa tête ronde d’un air songeur tout en cherchant un coin confortable où s’étendre. Un tas de foin, bah, il faudrait s’en contenter.

Elle souffla la bougie et s’allongea sur le dos, la chouette perchée sur son doigt.

Les chèvres continuaient de mastiquer, de roter et de déglutir dans la nuit douillette. On n’entendait qu’elles dans la maison.

Le corps de Mémé s’immobilisa. La chouette sentit la vieille femme entrer dans son esprit et lui fit gracieusement de la place. Mémé savait qu’elle allait le regretter ; deux Emprunts le même jour : demain matin elle ne serait plus bonne à rien et elle aurait une furieuse envie de manger des souris. Évidemment, quand elle était plus jeune, elle n’y attachait aucune importance, elle courait avec les cerfs, chassait avec les renards, apprenait les mœurs curieuses et ténébreuses des taupes, passait rarement une nuit dans son propre corps. Mais ça devenait plus difficile à présent, surtout pour le Retour. Peut-être qu’un jour elle ne pourrait pas revenir, que son corps resté chez elle ne serait plus que de la chair morte ; peut-être que ce ne serait pas si mal, tout compte fait.

Voilà le genre de chose que les mages ne connaîtraient jamais.

S’il leur arrivait un jour d’entrer dans l’esprit d’une créature, ce serait comme des voleurs, non par malveillance mais parce qu’il ne leur viendrait tout bonnement pas à l’idée de procéder autrement, à ces bougres de couillons. Et à quoi bon habiter le corps d’une chouette ? On ne pouvait pas voler, il fallait toute une vie pour apprendre. Mais la bonne manière consistait à entrer dans son esprit, à la guider aussi doucement que le vent berce une feuille.

La chouette s’agita, battit des ailes pour s’élever jusqu’au petit appui de la fenêtre et glissa dans la nuit de son vol silencieux.

Les nuages s’étaient dispersés et la lune étriquée faisait miroiter les montagnes. Mémé scrutait l’obscurité à travers des yeux de chouette tandis qu’elle filait sans bruit entre les rangées d’arbres. C’était la seule façon de se déplacer, une fois qu’on savait s’y prendre ! Elle aimait les Emprunts d’oiseaux par-dessus tout, elle se servait d’eux pour explorer les hautes vallées cachées où personne ne se rendait, les lacs secrets entre des falaises noires, les tout petits champs clos de murs sur des bouts de terrains plats, blottis à flanc de roche, propriétés d’êtres réservés, retirés du monde. Une fois elle avait accompagné les oies qui franchissaient les montagnes chaque printemps et chaque automne et elle avait connu la peur de sa vie en manquant dépasser le point de non-retour.

La chouette émergea de la forêt et rasa les toits du village pour se poser, dans une pluie de neige, sur le plus grand pommier du verger de Lefèvre. Il croulait sous le gui.

Elle sut qu’elle avait raison dès que ses serres touchèrent l’écorce. L’arbre ne l’acceptait pas, elle le sentait qui essayait de la repousser.

J’partirai pas , songea-t-elle.

Dans le silence de la nuit, l’arbre dit : Brutalisez-moi, tant que vous y êtes, parce que je ne suis qu’un arbre. Typiquement féminin.

Au moins, tu sers maintenant à quelque chose, songea Mémé. Un arbre, ça vaut mieux qu’un mage, hein ?

Pas désagréable, comme vie, songea l’arbre. Du soleil. De l’air pur. Du temps pour réfléchir. Et aussi des abeilles, au printemps.

Il y avait dans la manière dont l’arbre avait prononcé le mot « abeilles » quelque chose d’égrillard qui enleva à Mémé, laquelle avait plusieurs ruches, toute envie de miel. Comme lorsqu’on vous rappelait que les œufs étaient des poulets pas encore nés.

Je viens pour la petite fille, Esk, siffla-t-elle.

Une enfant prometteuse, songea l’arbre, je la suis avec intérêt. Et puis, elle aime me croquer les pommes.

Espèce de cochon , fit Mémé, outrée.

Qu’est-ce que j’ai fait ? Si ça vous gêne, que je vive, dites-le !

Mémé glissa de côté pour se rapprocher du tronc.

Faut que tu la laisses partir, songea-t-elle. La magie commence à venir.

Déjà ? Impressionnant, fit l’arbre.

C’est pas la bonne magie ! criailla Mémé. C’est de la magie de mage, pas de la magie de femme ! Elle sait pas encore de quoi il s’agit, mais ç’a tué une dizaine de loups cette nuit !

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