Terry Pratchett - La huitième fille

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Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise le legs de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-monde. (Vous y êtes ? Nous y sommes.) La succession s’y opère de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi procède le mage. Puis il meurt.
Or il apparaît que le huitième fils en cause est… une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n’a vu pareille incongruité.
Trop tard ; la transmission s’est accomplie au profit de la petite Eskarina. Elle entame son apprentissage sous la houlette rétive de la sorcière Mémé Ciredutemps…

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Chouette ! fit l’arbre. Mémé en hulula de rage.

Tu trouves ça drôle ? Et si elle s’était disputée avec ses frères et mise en colère, hein ?

L’arbre eut l’équivalent d’un haussement d’épaules. Des flocons de neige cascadèrent de ses branches.

Alors il faut que vous la formiez, dit-il.

Que je la forme ? Comme si je m’y connaissais pour former des mages !

Alors envoyez-la à l’Université.

C’est une fille ! chuinta Mémé, qui sauta sur sa branche.

Et alors ? Qui a dit que les filles ne pouvaient pas être mages ?

Mémé hésita. L’arbre aurait tout aussi bien pu demander pourquoi les poissons ne pouvaient pas être des oiseaux. Elle prit une profonde inspiration, commença de parler. Et s’arrêta. Elle savait qu’il existait une réponse cinglante, blessante, percutante et surtout évidente . Seulement, à son profond regret, elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus.

Les femmes ont jamais été mages. C’est contre nature. Comme si on disait que les sorcières pouvaient être des hommes.

Si par sorcière vous définissez celle qui rend un culte au désir universel de création, c’est-à-dire qui vénère fondamentalement… commença l’arbre qui poursuivit pendant plusieurs minutes. Mémé Ciredutemps écouta avec un déplaisir impatient des expressions du genre « déesses mères » et « culte lunaire primitif », et se dit qu’elle savait parfaitement en quoi ça consistait d’être une sorcière ; une sorcière s’occupait d’herbes, de malédictions, de voler la nuit et généralement de rester du bon côté de la tradition, mais sûrement pas de frayer avec des déesses, mères ou non, qui apparemment se livraient à des tours on ne peut plus douteux. Et lorsque l’arbre en vint à prononcer les mots « danser nues », elle s’efforça de ne pas écouter, parce que même si elle avait conscience que de la peau existait quelque part sous les strates invraisemblables de ses chemises et jupons, ça ne voulait pas dire qu’elle en avait bonne opinion.

L’arbre termina son monologue.

Mémé attendit pour être sûre qu’il n’allait rien ajouter et demanda : C’est ça, la sorcellerie, hein ?

Le principe théorique, oui.

Vous autres, les mages, vous avez vraiment de drôles d’idées.

L’arbre fit : Je ne suis plus un mage, seulement un arbre.

Mémé hérissa ses plumes.

Bon, alors écoute-moi, monsieur l’Arbre-à-principe-théorique, si les femmes devaient être mages, elles se laisseraient pousser de longues barbes blanches, et celle-là, elle deviendra pas mage, que ce soit bien clair, parce que c’est pas la bonne façon de se servir de la magie, tu m’entends, c’est lumières, feu, pouvoirs et compagnie, elle touchera pas à ça et je te souhaite le bonsoir.

La chouette quitta la branche en piqué. C’est uniquement pour ne pas contrarier son vol qu’elle ne tremblait pas de rage. Les mages ! Ils parlaient trop et épinglaient des charmes dans les livres comme des papillons, mais, pire que tout, ils se figuraient que leur magie était la seule qui valait la peine qu’on la pratique.

Mémé était absolument sûre d’une chose : les femmes n’avaient jamais été mages et ce n’était pas aujourd’hui qu’elles allaient commencer.

* * *

Elle fut de retour à la chaumière dans la pâleur de la nuit finissante. Son corps, au moins, était reposé après avoir dormi dans le foin, et elle comptait passer un moment dans le rocking-chair pour se remettre les idées en ordre. C’était la bonne heure, quand la nuit n’était pas tout à fait achevée ni le jour tout à fait levé, quand les pensées jaillissaient claires et nettes, sans voiles. Elle…

Le bourdon était appuyé contre le mur, près du buffet.

Mémé s’immobilisa presque complètement.

« Je vois, dit-elle enfin. Alors c’est comme ça, hein ? Dans ma propre maison aussi ? »

Imperceptiblement, elle s’approcha du coin du feu, jeta quelques quartiers de bûches sur les braises et actionna le soufflet jusqu’à ce que les flammes rugissent dans la cheminée.

Satisfaite, elle se retourna, marmonna par précaution quelques charmes de protection à voix basse et saisit le bourdon. Il ne résista pas ; elle faillit se casser la figure. Mais maintenant qu’elle le tenait en mains elle sentait les picotements, les crépitements caractéristiques de la magie, comme par temps d’orage, qui le parcouraient, et elle se mit à rire.

C’était aussi simple que ça, alors. Il n’avait plus envie de se battre.

Maudissant les mages et leurs œuvres, elle leva le bourdon au-dessus de sa tête et le lança en travers des landiers qui tintèrent, là où le feu était le plus vif.

Esk hurla. Le cri transperça le plancher de la chambre et faucha l’espace de la chaumière obscure.

Mémé était vieille, fatiguée, et elle avait la tête un peu embrouillée après une journée aussi longue, mais la survie d’une sorcière exige une aptitude à sauter directement aux conclusions ; aussi, alors même qu’elle contemplait le bourdon dans les flammes et entendait le cri de la fillette, ses mains se tendaient-elles déjà vers le gros chaudron noir. Elle le renversa au-dessus du feu, dégagea le morceau de bois du nuage de vapeur et s’élança dans l’escalier, redoutant ce qu’elle allait voir.

Esk se tenait assise dans le lit étroit ; elle n’était pas brûlée mais elle criait à tue-tête. Mémé prit l’enfant dans ses bras et tenta de la réconforter, elle ne savait pas trop comment on s’y prenait, mais des tapotements affolés dans le dos et de vagues bruits rassurants parurent faire de l’effet : les cris se muèrent en gémissements, puis en sanglots. Ici et là, Mémé comprenait des mots tels que « feu », « chaud », et sa bouche se pinça en un trait amer.

Elle finit par rallonger la fillette, elle la borda et redescendit l’escalier sur la pointe des pieds.

Le bourdon avait retrouvé son mur. Elle constata sans surprise que le feu ne l’avait aucunement marqué.

Mémé tourna son rocking-chair face à lui et s’assit, le menton dans la main, la mine sombre et résolue.

À ce moment le siège se mit à se balancer de lui-même. On n’entendait aucun autre bruit dans le silence qui s’épaississait, se propageait et emplissait la pièce comme un brouillard opaque, terrible.

* * *

Le lendemain matin, avant qu’Esk ne se lève, Mémé cacha le bourdon dans le chaume, en lieu sûr.

Esk prit son petit-déjeuner et but un demi-litre de lait de chèvre sans rien laisser voir des événements des dernières vingt-quatre heures. C’était la première fois qu’elle restait chez Mémé plus longtemps que les brèves visites habituelles, et pendant que la vieille femme faisait la vaisselle et trayait les chèvres, elle profita au maximum de la permission qu’on lui accordait tacitement d’explorer la maison.

Elle découvrit que la vie dans la chaumière n’était pas des plus simples. La question du nom des chèvres, par exemple.

« Mais il leur faut des noms ! dit-elle. Tout a un nom. »

Mémé la regarda de derrière les flancs en forme de poire de la chèvre principale pendant que le lait giclait dans le seau trapu.

« Elles ont sans doute des noms en chèvre, dit-elle vaguement. À quoi ça leur servirait, des noms en humain ?

— Ben…» fit Esk qui s’arrêta. Elle réfléchit un instant. « Comment tu leur fais faire ce que tu veux, alors ?

— Elles le font, voilà, et quand elles ont besoin de moi, elles bêlent. »

Esk, gravement, donna un brin de foin à la bête. Mémé l’observa, songeuse. Les chèvres avaient des noms entre elles, ça, elle le savait bien : il y avait « chèvre qui est mon petit », « chèvre qui est ma mère », « chèvre qui mène le troupeau » et une demi-douzaine d’autres noms parmi lesquels, et non le moindre, « chèvre qui rend chèvre ». Elles avaient une organisation de troupeau compliquée, quatre estomacs, un système digestif qui paraissait très actif par nuits calmes, et Mémé avait toujours pensé que les affubler de noms dans le genre de « Bouton d’Or » revenait à insulter ces nobles animaux.

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