Terry Pratchett - Mortimer

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Mortimer: краткое содержание, описание и аннотация

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Morty traverse les champs en courant ; il mouline des bras et s’égosille comme un beau diable. Non. Même ça, même effrayer les oiseaux pillards, il n’est pas fichu de s’en tirer proprement.
Son père, au désespoir, l’observe depuis le muret de pierres.
« Il manque pas de coeur, fait-il à l’oncle Hamesh.
— Ah, dame, c’est le reste qu’il a pas. »
Et pourtant un destin hors du commun attend Mortimer. Car à la foire à l’embauche, LA MORT l’emporte sur son cheval Bigadin.
Il faut dire que LA MORT a décidé de faire la vie ; et l’assistance d’un commis dans son labeur quotidien lui permettrait des loisirs. Mais... est-ce bien raisonnable ?
Avec, comme toujours, un scénario qui décoiffe, une distribution prestigieuse et, peut-être, peut-être, une exceptionnelle apparition de l’illustre Rincevent.

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« Pardon, fit-il. Heu… On dirait que je suis passé à travers le mur. » Plutôt maladroit comme entrée en matière, il devait l’admettre.

« Je vous prie ? » répéta l’homme. La femme, dans un cliquetis de bracelets, déposa quelques rondelles de poivron sur l’assiette qu’elle aspergea d’une sauce vert foncé que Morty eut peur de reconnaître. Il s’y était risqué quelques semaines plus tôt et, malgré une recette très élaborée, une seule bouchée lui avait suffi pour savoir qu’il s’agissait d’entrailles de poisson laissées à mariner plusieurs années dans une cuve de bile de requin. D’après la Mort, on finissait par y prendre goût. Morty avait refusé de faire l’effort.

Il essaya de se glisser en crabe tout autour de la pièce vers la porte tendue de perles. Toutes les têtes se tournèrent à mesure pour le suivre des yeux. Il tenta un sourire.

La femme de s’étonner : « Pourquoi le démon découvre-t-il ses dents, époux de mes jours ? »

L’homme de répondre : « C’est peut-être la faim, lune de mon désir. Sers-lui davantage de poisson ! »

Et l’ancêtre de rouspéter : « C’est moi qui le mangeais, enfant de ma poisse. Malheur au monde qui n’a pas de respect pour le grand âge ! »

Il est à signaler que les phrases entraient dans l’oreille de Morty en klatchien, avec toutes les fioritures et diphtongues subtiles d’une langue si ancienne et sophistiquée qu’elle possédait déjà quinze mots pour dire « assassinat » avant que le reste du monde n’ait compris qu’on pouvait s’assommer les uns les autres à coups de cailloux, mais que les phrases en question lui arrivaient dans le cerveau aussi claires et compréhensibles qu’en sa langue maternelle.

« J’suis pas un démon ! J’suis un humain ! lança-t-il avant de s’arrêter, ahuri, car les mots lui sortaient de la bouche en pur klatchien.

— Êtes-vous un voleur ? demanda le père. Un tueur ? Pour vous faufiler ainsi chez les gens, êtes-vous un percepteur ? » Sa main glissa sous la table et ressurgit armée d’un couperet effilé comme une feuille de papier. Sa femme poussa un cri, lâcha l’assiette et serra les plus jeunes enfants contre elle.

Morty regarda la lame tracer des arabesques dans le vide et renonça.

« Je vous apporte le bonjour des derniers cercles de l’enfer », hasarda-t-il.

Le changement fut radical. Le couperet s’abaissa et la famille se fendit de larges sourires.

« C’est une grande chance qui nous échoit si un démon nous rend visite, dit le père, aux anges. Quel est ton souhait, ô fruit immonde des reins d’Offler ?

— Pardon ? fit Morty.

— Un démon apporte bénédiction et bonne fortune à qui lui vient en aide, répondit l’homme. En quoi pouvons-nous t’être utile, ô haleine de chien fétide des profondeurs infernales ?

— Ben, j’ai pas très faim, dit Morty, mais si vous savez où je peux trouver un cheval rapide pour me rendre à Sto Lat avant le coucher du soleil…»

L’homme rayonna et s’inclina.

« Je sais où, extrusion méphitique des viscères, si tu veux bien me suivre. »

Morty se hâta de lui emboîter le pas. L’ancêtre décrépit les regarda partir d’un œil critique, en travaillant rythmiquement des mâchoires.

« C’est ça, ce qu’ils appellent un démon par ici ? dit-il. Qu’Offler livre ce pays humide à la pourriture, même leurs démons sont de troisième ordre, ils n’arrivent pas à la cheville de ceux qu’on avait chez nous. »

La femme posa un petit bol de riz dans les mains jointes (les médianes) de la statue d’Offler (le bol aurait disparu au matin) et recula.

« L’époux a dit que le mois dernier, aux Jardins du Curry, il a servi une créature qui n’était pas là, fit-elle. Il a été très impressionné. »

Dix minutes plus tard, l’homme revint et, dans un silence solennel, déposa un petit tas de pièces d’or sur la table. Elles représentaient assez de richesse pour acheter une bonne partie de la ville.

« Il en avait toute une bourse », dit-il.

La famille fixa un moment l’argent. La femme soupira.

« La richesse est source d’ennuis, dit-elle. Qu’allons-nous faire ?

— Nous retournons en Klatch, répondit d’un ton ferme le mari. Nos enfants grandiront selon les traditions glorieuses de notre antique race, dans un pays digne d’eux où les hommes n’ont pas à travailler comme serveurs pour de mauvais maîtres mais gardent leur fierté sans courber l’échine. Et il nous faut partir sur-le-champ, fleur odorante du palmier dattier.

— Pourquoi si tôt, ô fils du désert dur à la tâche ?

— Parce que, fit l’homme, je viens de vendre le meilleur cheval de course du Patricien. »

* * *

Le cheval n’était pas aussi beau ni aussi rapide que Bigadin, mais ses sabots dévoraient les kilomètres, et il distança facilement quelques gardes montés qui, pour une raison inconnue, paraissaient désireux de parler à Morty. Il laissa bientôt derrière lui les faubourgs miteux de Morpork, et la route s’enfonça dans la riche plaine de Sto, à la terre noire, née des inondations millénaires et régulières de l’Ankh, le grand fleuve paresseux qui apportait à la région prospérité, sécurité et arthrite chronique.

La plaine était aussi extrêmement ennuyeuse. La lumière passa lentement de l’argent à l’or, et Morty galopait toujours dans un paysage plat et froid, un damier de champs de choux à perte de vue. Il y a beaucoup à dire sur les choux. On peut s’étendre sur leur haute teneur en vitamines, leur apport vital en fer, leurs précieuses fibres et leur valeur nutritive digne d’éloges. Dans l’ensemble, pourtant, il leur manque quelque chose ; ils ont beau arguer de leur supériorité sur, disons, les jonquilles, leur vue n’a jamais inspiré la muse du poète. À moins qu’il n’ait faim, bien entendu. Il n’y avait que trente kilomètres jusqu’à Sto Lat, mais question expérience humaine dénuée d’intérêt, ils en valaient trois mille.

Des gardes étaient de faction aux portes de Sto Lat ; comparés à ceux qui patrouillaient dans Ankh, ils faisaient plutôt empruntés, amateurs. Morty allait les dépasser au trot quand l’un d’eux, se sentant un peu idiot, lui demanda qui allait là.

« J’ai peur de pas pouvoir m’arrêter », dit Morty.

Le garde était nouveau dans le métier, et zélé. Il ne s’était pas attendu à jouer les sentinelles. Rester debout toute la journée en cotte de mailles, encombré d’une hache au bout d’une longue perche… il ne s’était pas engagé pour ça ; il avait espéré une vie mouvementée, des défis à relever, une arbalète et un uniforme qui ne rouillait pas sous la pluie.

Il fit un pas en avant, prêt à défendre la cité contre ceux qui transgressaient les ordres émanant d’employés municipaux dûment habilités. Morty considéra la lame de la pique qui se balançait à quelques centimètres de sa figure. Ça commençait à bien faire.

« D’un autre côté, ajouta-t-il calmement, que diriez-vous si je vous faisais cadeau de cet excellent cheval ? »

Il ne lui fut pas difficile de trouver l’entrée du château. Là aussi, des gardes étaient de faction ; ceux-là avaient des arbalètes et une conception autrement plus antipathique de l’existence ; de toutes façons, Morty était à court de chevaux. Il traîna dans les parages jusqu’à ce que les hommes d’armes commencent à s’intéresser de près à son cas, puis il s’éloigna d’un pas nonchalant et triste dans les rues de la petite ville, se sentant ridicule.

Après tout ça, après des kilomètres de cruciféracées et un postérieur comme un bloc de bois, il ne savait même pas ce qu’il faisait là. Bon, elle l’avait distingué alors qu’il était invisible ? Qu’est-ce que ça prouvait ? Rien, bien sûr. Seulement, il revoyait sans cesse son visage, et la lueur d’espoir dans ses yeux. Il voulait lui dire que tout allait bien se passer. Il voulait lui parler de lui-même et de tout ce qu’il voulait devenir. Il voulait découvrir laquelle était sa chambre dans le château et la surveiller jusqu’à ce que la lumière s’éteigne. Et ainsi de suite.

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