Terry Pratchett - Trois sœurcières

Здесь есть возможность читать онлайн «Terry Pratchett - Trois sœurcières» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Nantes, Год выпуска: 1995, ISBN: 1995, Издательство: Atalante, Жанр: Фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Trois sœurcières: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Trois sœurcières»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Rois, nains, bandits, démons, héritiers du trône, bouffons, trolls, usurpateurs, fantômes, tous sont au rendez-vous. Shakespeare n’en aurait pas rêvé autant. Ou peut-être que si ? Mais l’avantage du roman par rapport au théâtre, c’est que l’on peut s’autoriser beaucoup, beaucoup plus de personnages. Et même le ravitaillement en vol d’un balai de sorcière !

Trois sœurcières — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Trois sœurcières», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Sur scène, Tomjan transpirait sous le poids du texte. Cabelan était incohérent. Et voilà que Gensive, qui jouait le rôle de la bonne duchesse en perruque de lin, avait à son tour perdu le fil.

« Aha, tu me traites de méchant roi, mais tu le murmures afin que nulle autre oreille ne l’entende, croassa Tomjan. Et tu as fait appeler la garde, sans doute par un signal secret dont ni la langue ni les lèvres ne sont les instruments. »

Un garde s’approcha en crabe, encore vacillant de la poussée que venait de lui donner Hwel. Il fixa Mémé Ciredutemps.

« Hwel se demande ce que vous fichez ? siffla-t-il.

— Qu’est-ce là ? fit Tomjan. T’ai-je bien entendu dire : Je viens, ma lady ?

— Vire-moi ces gens, il a dit ! »

Tomjan s’approcha sur l’avant-scène.

« Tu bredouilles, mon vieux. Vois comme j’esquive ta lance aussi lente qu’une tortue. J’ai dit : vois comme j’esquive ta lance aussi lente qu’une tortue. Ta lance, mon vieux. Celle que tu tiens dans ta main sanglante, crénom. »

Le garde lui adressa un sourire figé, au désespoir.

Tomjan hésita. Trois autres acteurs autour de lui fixaient les sorcières. Il voyait arriver avec crainte l’instant du duel, aussi inévitable qu’un avis d’imposition, et il commençait à se dire qu’il allait devoir parer ses propres coups sauvages et se poignarder tout seul.

Il se tourna vers les trois sorcières. Sa bouche s’ouvrit.

Pour la première fois de sa vie, sa mémoire infaillible lui faisait défaut. Il ne retrouvait pas la suite.

Mémé Ciredutemps se dressa. Elle s’avança jusqu’au bord de la scène. Les spectateurs retinrent leur souffle. Elle leva une main.

« Fantômes de l’esprit et autres faux-semblants, tous dehors. J’ordonne à la Vérité de… – elle hésita –… de faire son blablabla. »

Tomjan sentit le froid s’engouffrer en lui. Les autres aussi reprirent vie dans un sursaut.

Des profondeurs de leurs esprits vides montèrent en flèche de nouveaux mots, des mots rouges de sang et de vengeance, des mots dont l’écho avait résonné parmi les pierres du château, des mots conservés dans le silicium, des mots qui voulaient se faire entendre, des mots qui leur forçaient tellement sur la bouche que refuser de les dire se solderait par une mâchoire brisée.

« Le craignez-vous, maintenant ? fit Gensive. Lui dont la boisson embrume l’esprit ? Prenez sa dague, mon époux… Vous êtes à une longueur de lame du royaume.

— Je n’ose, dit un Cabelan étonné qui essaya de se regarder les lèvres.

— Qui le saura ? » Gensive agita une main en direction du public. Jamais il ne rejouerait aussi bien. « Regardez, il n’y a que la nuit aveugle. La dague aujourd’hui, le royaume demain. Tentez le coup, mon ami, le coup de poignard. »

La main de Cabelan trembla.

« J’y vais, femme, dit-il. Est-ce une dague que je vois là, devant moi ?

— Évidemment, tiens, c’est une dague. Allez, faites-le maintenant. Le faible ne mérite pas la pitié. Nous dirons qu’il est tombé dans l’escalier.

— Mais on se doutera de quelque chose !

— N’y a-t-il point de cachots ? N’y a-t-il point de poucettes ? Possession vaut titre, mon époux, quand ce qu’on possède, c’est un couteau. »

Cabelan ramena le bras.

« Je ne peux pas ! Il a été la gentillesse faite homme pour moi !

— Et vous, vous serez la Mort fait homme pour lui… »

* * *

Camar entendait les voix au loin. Il rajusta son masque, vérifia son allure de Mort dans le miroir et scruta son texte dans la pénombre des coulisses vides.

« TRemblez MAintenant, MORtels ÉPHémères, dit-il. JE suis LA MOrt, DEvant QU… DEvant QU…

— Qui.

— Oh, merci, fit distraitement le jeune homme. DEvant QUI AUcune serrure N’Existe…

— NE RÉSISTE.

— Ne Résiste NI AUcune Barre DE PORtail, ET JE viens… je viens…

— ET JE VIENS PRENDRE MON DÛ EN CETTE NUIT DES ROIS. »

Camar s’affaissa.

« Tu y arrives tellement bien, toi, gémit-il. Tu as la voix qu’il faut et tu te souviens du texte. » Il se retourna. « Je n’ai que trois lignes à dire, et Hwel… va… m’étriper. »

Il se figea. Ses yeux s’écarquillèrent : deux soucoupes de terreur. La Mort claqua des doigts devant la figure pétrifiée du gamin.

« OUBLIE » ordonna-t-il avant de faire demi-tour et de se diriger d’un pas digne et silencieux vers les coulisses.

Son crâne dépourvu d’yeux embrassa la rangée de costumes, les débris cireux de la table de maquillage. Ses narines vides humèrent les odeurs mêlées de boules de naphtaline, de crasse et de sueur.

Il y avait en ces lieux, songea-t-il, quelque chose qui s’apparentait au divin. Dans un monde les humains en avaient bâti un autre qui le réfléchissait un peu comme une goutte d’eau réfléchit le paysage. Et pourtant… Et pourtant…

Dans ce petit monde ils avaient mis tout ce à quoi on aurait cru qu’ils voulaient échapper : haine, peur, tyrannie et ainsi de suite. La Mort était intrigué. Les humains se croyaient désireux de sortir d’eux-mêmes, et tous les arts qu’ils imaginaient les y faisaient entrer davantage. Il était fasciné.

Il se trouvait ici dans un but bien précis. Il venait réclamer une âme. Le temps n’était pas aux vaines réflexions. Mais qu’était le temps, après tout ?

Ses pieds se livrèrent involontairement à un petit pas de danse cliquetante sur les pierres. Seul dans les ombres grises, la Mort faisait des claquettes.

…DEMAIN SOIR ON ACCROCHERA UNE ÉTOILE À LA PORTE DE TA LOGE…

Il se ressaisit, raffermit sa faux et attendit en silence son entrée en scène.

Il n’en avait encore jamais manqué une seule.

Il allait apparaître et les faire mourir de rire.

* * *

« Et vous serez la Mort fait homme pour lui. Maintenant ! » La Mort entra, et ses pieds cliquetèrent sur la scène. « TREMBLEZ MAINTENANT, MORTELS ÉPHÉMÈRES, CAR JE SUIS LA MORT, DEVANT QUI AUCUNE… AUCUNE… DEVANT QUI… »

Il hésita. Il hésita pour la première fois dans l’éternité de son existence.

Parce que la Mort du Disque-monde a beau s’occuper de millions de gens, chaque mort reste intime et personnelle. La Mort est le plus souvent invisible, sauf à ses clients et aux professionnels de l’occulte. Si personne ne le voit, c’est que le cerveau humain est assez malin pour effacer les visions horribles qu’il ne supporterait pas ; mais il se posait maintenant un problème : plusieurs centaines de personnes s’attendaient vraiment à voir la Mort à ce moment-là, et du coup elles le voyaient.

Il se retourna et contempla des centaines d’yeux attentifs.

Même sous l’emprise de la Vérité, Tomjan reconnut un collègue en difficulté et lutta pour reprendre la maîtrise de ses lèvres.

« “…serrure ne résiste…” » chuchota-t-il entre ses dents figées dans une grimace.

L’autre lui fit un sourire dément, mort de trac.

« QUOI ? murmura-t-il d’une voix comme une enclume qu’on frapperait avec un petit marteau de plomb.

— « …serrure ne résiste, ni aucune barre… l’encouragea Tomjan.

— …SERRURE NE RÉSISTE, NI AUCUNE BARRE… EUH… répéta la Mort, désespéré, suspendu aux lèvres du jeune homme.

— … de portail !…

— DE PORTAIL.

— Non, je ne peux pas ! fit Cabelan. On va me voir ! Là-bas, dans le hall, il y a quelqu’un qui observe !

— Il n’y a personne !

— Je sens son regard !

— Crétin de froussard ! Dois-je porter le coup à votre place ? Tenez, il a le pied sur la plus haute marche ! »

Le visage de Cabelan se tordit de peur et de doute. Il retira sa main.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Trois sœurcières»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Trois sœurcières» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Trois sœurcières»

Обсуждение, отзывы о книге «Trois sœurcières» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x