Terry Pratchett - Trois sœurcières

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Rois, nains, bandits, démons, héritiers du trône, bouffons, trolls, usurpateurs, fantômes, tous sont au rendez-vous. Shakespeare n’en aurait pas rêvé autant. Ou peut-être que si ? Mais l’avantage du roman par rapport au théâtre, c’est que l’on peut s’autoriser beaucoup, beaucoup plus de personnages. Et même le ravitaillement en vol d’un balai de sorcière !

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« C’est lui, n’est-ce pas ? C’est mon fils ? » La noix intacte tomba de la main de Nounou Ogg et roula par terre. Elle opina.

Vérence tourna vers elle un visage hagard et transparent.

« Mais qu’est-ce qu’il fait ? Qu’est-ce qu’il dit ? »

Nounou secoua la tête. Le roi écoutait, bouche bée, Tomjan qui se lançait dans sa grande tirade et traversait la scène en titubant.

« J’crois qu’il doit jouer votre rôle, fit Nounou d’un air distant.

— Mais je n’ai jamais marché comme ça ! Pourquoi a-t-il une bosse sur le dos ? Qu’est-il arrivé à ses jambes ? » Il écouta encore un peu et ajouta, d’un ton horrifié : « Et ça, je ne l’ai sûrement jamais fait ! Ni ça non plus. Pourquoi dit-il que j’ai fait ça ? »

Il posait un regard suppliant sur Nounou. Elle haussa les épaules.

Le roi leva la main, se décoiffa de sa couronne spectrale et l’examina.

« Et c’est ma couronne qu’il porte ! Regardez, c’est elle ! Et il dit que j’ai commis tous ces… » Il s’arrêta une minute pour écouter le dernier distique avant d’ajouter : « D’accord. Peut-être que ça, je l’ai fait. J’ai dû mettre le feu à quelques chaumières. Mais tout le monde fait pareil. C’est bon pour le bâtiment, d’ailleurs. »

Il se reposa la couronne fantomatique sur la tête.

« Pourquoi dit-il tout ça sur moi ? implora-t-il.

— C’est de l’art, fit Nounou. C’est un chaipasquoi, un miroir de la vie. »

Mémé se retourna lentement sur son siège pour observer le public. Les spectateurs ne perdaient pas une miette de la pièce, la figure extasiée. Les vagues de mots les submergeaient, leur coupaient le souffle. C’était réel. Plus réel même que la réalité. C’était de l’histoire. Ce n’était peut-être pas vrai, mais qu’importait ?

Mémé n’avait jamais eu beaucoup de temps à consacrer aux mots. Ils manquaient trop de substance. Aujourd’hui elle regrettait de ne pas l’avoir trouvé, le temps. Oui, les mots étaient immatériels. Aussi doux que l’eau, mais également aussi puissants. Et maintenant ils se ruaient sur le public, érodaient les digues de la vérité et balayaient le passé.

C’est nous, là-bas, songea-t-elle. Tout le monde sait qui on est réellement, mais ce qu’ils voient sur la scène, c’est ce qu’ils retiendront : trois vieilles biques qui baragouinent en chapeau pointu. Tout ce qu’on a pu faire, tout ce qu’on a pu être cessera d’exister.

Elle se tourna vers le fantôme du roi. Bah, il n’avait pas été pire qu’un autre. Oh, il lui était arrivé de brûler une petite chaumière de temps en temps, presque sans y penser, mais seulement quand il piquait une grosse colère, et sans se laisser entraîner. Il avait infligé des blessures au monde, mais du genre qui guérissaient.

Celui qui avait écrit ce théâtre en connaissait un bout sur la magie. Même moi, je crois à ce que je vois et je sais que ça n’est pas vrai.

C’est l’Art qui tend un Miroir à la Vie. Voilà pourquoi tout est à l’envers.

On a perdu. On ne peut lutter contre ça sans devenir exactement ce qu’on n’est pas.

Nounou Ogg lui lança un violent coup de coude dans les côtes.

« T’as entendu ? fit-elle. Y en a une qu’a dit qu’on mettait des bébés dans l’chaudron ! C’est de la calomnie ! J’vais pas rester ici pour les entendre raconter qu’on met des bébés dans un chaudron ! »

Mémé la saisit par le châle lorsqu’elle voulut se lever.

« Bouge pas ! souffla-t-elle. Ça serait pire.

— “Accouchée dans un fossé par une souillon”, elles ont dit. Ça doit être la jeune Millie Gratecu, elle a pas osé le dire à sa mère et elle est partie ramasser du petit bois. J’suis restée debout toute la nuit avec celle-là, marmonna Nounou. Une belle petite fille, elle a mis au monde. C’est une calomnie ! C’est quoi, une souillon ? ajouta-t-elle.

— Des mots, fit Mémé à moitié pour elle seule. C’est tout ce qui reste. Des mots.

— Voilà un gars qu’arrive avec une trompette. Qu’est-ce qu’il va faire ? Oh. Fin du premier acte », dit Nounou.

Les mots vont rester, songea Mémé. Ils ont un pouvoir. Sacrément bons, pour des mots.

Il y eut un autre crépitement de tonnerre, lequel se termina en fracas, du genre que produit, par exemple, une plaque de tôle qui échappe à des mains et va heurter le mur.

Dans le monde hors de la scène, la chaleur oppressait comme un oreiller, absorbait toute vie. Mémé remarqua un valet de pied qui se penchait à l’oreille du duc. Non, il ne va pas arrêter la pièce. Bien sûr que non. Il veut qu’elle se joue jusqu’au bout.

Le duc dut sentir le feu du regard de la sorcière sur sa nuque. Il se retourna, arrêta ses yeux sur elle et lui adressa un petit sourire étrange. Puis il poussa son épouse du bras. Tous deux éclatèrent de rire.

Mémé Ciredutemps se mettait souvent en colère. Une de ses qualités, estimait-elle. La vraie colère est une des grandes forces créatrices du monde. Mais il faut apprendre à la maîtriser. Ce qui ne veut pas dire la laisser s’exprimer au compte-gouttes. Ça veut dire l’endiguer soigneusement, lui permettre de former une chute effective et d’envahir des vallées entières de l’esprit, puis, au moment où tout l’édifice menace de s’écrouler, ouvrir un tout petit conduit à la base et laisser le courant dur comme l’acier du courroux entraîner les turbines de la vengeance.

Elle sentit le pays sous ses pieds, même à travers un bon mètre de fondations, des dalles de pierre, une épaisseur de cuir et deux de chaussettes. Elle sentit qu’il attendait.

Elle entendit le roi qui disait : « Ma chair et mon sang ? Pourquoi m’a-t-il fait ça ? Je vais lui montrer, moi ! »

Elle prit doucement la main de Nounou Ogg.

« Viens, Gytha », dit-elle.

* * *

Lord Kasqueth se renversa dans son trône et son visage s’épanouit en un sourire dément à l’adresse de l’univers, lequel lui apparaissait à cet instant sous les meilleurs auspices. Tout fonctionnait encore mieux qu’il n’avait osé l’espérer. Il sentait le passé fondre derrière lui comme glace au dégel de printemps.

Pris d’une impulsion soudaine, il rappela le valet de pied.

« Va voir le capitaine des gardes, ordonna-t-il, dis-lui de trouver les sorcières et de les arrêter. »

La duchesse grogna.

« Vous vous rappelez ce qui s’est passé la dernière fois, espèce d’idiot ?

— Nous en avions laissé deux en liberté, répondit le duc. Cette fois… toutes les trois. Le sentiment du public penche de notre côté. Ce genre de situation affecte les sorcières, je vous assure. »

La duchesse fit craquer les articulations de ses doigts pour montrer ce qu’elle pensait de l’opinion du public.

« Vous devez admettre, mon trésor, que l’expérience semble concluante.

— On le dirait.

— Très bien. Ne reste pas là, mon vieux. Avant la fin de la pièce, dis-lui. Ces sorcières doivent se retrouver sous les verrous. »

* * *

La Mort rajusta son crâne de carton devant la glace, donna d’un coup sec la forme adéquate à son capuchon, recula et jugea de l’effet d’ensemble. C’était son premier rôle à texte. Il tenait à le réussir.

« Tremblez maintenant, mortels éphémères, dit-il. Car je suis la Mort, devant qui aucune… aucune… aucune… Hwel, devant qui aucune quoi ?

— Oh, bon sang, Camar. « Devant qui aucune serrure ne résiste ni aucune barre de portail », je ne vois vraiment pas pourquoi tu as du mal avec… Pas par là-haut, crétins ! » Hwel traversa à grands pas la mêlée des coulisses à la poursuite de deux machinistes qui lui portaient sur les nerfs.

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