George Martin - Les Brigands

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A Winterfell, des hommes de toutes conditions, révoltés par les horreurs de la guerre civile, ont décidé de récuser les divers prétendants au trône pour ne se consacrer, les armes à la main, qu’à la défense des petites gens. On les appelle les Brigands.
A Vivesaigues, que tente de gagner Arya pour retrouver sa mère, à Peyredragon, où Davos, réchappé par miracle d’un désastre guerrier, a décidé d’assassiner Melisandre, ou bien à Port-Réal, où s’apprêtent les noces de Joffrey, règne le chaos. Les tentatives d’assassinat, les meurtres, les prises d’otage et les plus noires intrigues se succèdent en cascade. Qui l’emportera finalement ?
Dans ce nouvel et fracassant ouvrage, George R.R. Martin poursuit sa foisonnante saga où entre maintenant en scène des monstres terrifiants, esclaves de forces maléfiques qui n’ont qu’un but sur terre : éradiquer toute trace d’humanité.

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Mais s’il s’arrêtait, c’était la mort. Il le savait. Ils le savaient tous, les quelques survivants. Ils avaient été une cinquantaine, voire davantage, à s’échapper du Poing, mais certains s’étaient égarés dans la neige, des blessés vidés de leur sang…, et Sam avait entendu de-ci de-là retentir des cris, dans son dos, qui venaient de l’arrière-garde et, une fois, un épouvantable hurlement. Là, pour le coup, il s’était mis à courir, ses pieds à demi gelés martelant la neige, aussi vite que possible, et aussi loin…, bien trente ou quarante pas. Il serait encore en train de courir, s’il n’avait les jambes si faibles. Ils sont à nos trousses, ils sont toujours à nos trousses, ils nous attrapent un par un.

Avec un sanglot, Sam fit un pas de plus. Il avait froid depuis si longtemps qu’il finissait par ne plus trop savoir ce qu’était avoir chaud. Il portait trois couches de sous-vêtements, trois hauts-de-chausses superposés, une tunique doublée de laine d’agneau et, par-dessus le tout, une cotte matelassée qui lui amortissait le froid de sa maille d’acier. Par-dessus le haubert, il avait enfilé un surcot flottant, par-dessus encore un manteau, triple épaisseur, lui, qu’un bouton d’os lui agrafait étroitement sous les fanons. Son capuchon rabattu jusqu’au bas des sourcils doublait un bonnet fourré qui s’engonçait sur les oreilles. De grosses moufles en fourrure couvraient ses mains gantées de laine et de cuir, et une écharpe lui emmitouflait le bas du visage à la manière d’un bâillon. Le froid n’en était pas moins à demeure dans sa chair vive. Dans ses pieds surtout. Il ne les sentait même plus désormais, alors qu’hier encore ils le martyrisaient si sauvagement qu’à peine pouvait-il supporter la station debout, et la marche à plus forte raison. Chaque pas lui donnait envie de chialer. Mais était-ce hier ? Il ne parvenait pas à se rappeler. Il n’avait pas dormi depuis le Poing, pas une fois depuis qu’avaient retenti les sonneries de cor. A moins qu’il ne l’eût fait tout en marchant. Pouvait-on marcher en dormant ? Il l’ignorait, l’avait oublié, sinon.

Avec un sanglot, il fit un pas de plus. La neige qui tombait l’enveloppait dans ses tourbillons. Elle descendait tantôt d’un ciel blanc, d’un ciel noir tantôt, mais à cela se réduisaient les indices de jour et de nuit. Elle tapissait ses épaules à la façon d’un second manteau, elle s’amoncelait sur le paquetage qu’il charriait, le rendant encore plus lourd et plus dur à porter. Le bas des reins le suppliciait abominablement, comme si quelqu’un y avait planté un couteau et l’y vrillait d’avant en arrière à chaque pas. Ses épaules souffraient mille morts sous le faix de la maille. Il aurait donné n’importe quoi au monde pour s’en délester, mais la trouille le retenait. De toute manière, il aurait été obligé pour ce faire d’ôter son manteau, son surcot, et alors le froid l’aurait eu.

Si seulement j’étais plus costaud… Il ne l’était pas, seulement, et c’était peine perdue que de le désirer. Il était une mauviette, et gras, si gras qu’il pouvait tout juste trimballer sa propre masse, la maille pesait beaucoup trop pour lui. Il avait l’impression qu’elle lui sciait les épaules, les mettait à vif, malgré tous les tissus et capitonnages qui la séparaient de la peau. Il n’était capable que d’une chose, pleurer, mais, quand il pleurait, ses larmes se gelaient instantanément sur ses joues.

Avec un sanglot, il fit un pas de plus. La neige était déjà foulée là où se posaient ses pieds, sans quoi ils se seraient trouvés, pensait-il, dans l’incapacité totale de se mouvoir. Sur la droite comme sur la gauche, à demi visibles à travers le mutisme absolu des bois, les torches ne se signalaient guère, sous la neige incessante, que par un vague halo orange. A condition de tourner la tête, il les discernait, qui, se faufilant en silence dans la futaie, paraissaient puis disparaissaient, allaient et venaient. Le cercle de feu du Vieil Ours, se rabâcha-t-il, et malheur à qui s’en écarterait. Et il avait beau marcher, marcher, il lui semblait toujours qu’il les faisait fuir devant lui, mais elles avaient des jambes, elles aussi, des jambes tellement plus longues et plus robustes que les siennes qu’il ne pourrait jamais les rattraper.

Hier, il avait demandé la permission d’être l’un des porteurs de torches, bien que cette tâche impliquât de marcher cerné de ténèbres et en dehors de la colonne. Il voulait le feu, il rêvait du feu. Si j’avais le feu, je n’aurais pas froid. Mais quelqu’un lui rappela qu’il en avait eu une mais l’avait laissée tomber dans la neige et s’y éteindre. Sam ne se souvenait pas d’avoir jamais laissé tomber de torche, mais ce devait être vrai, néanmoins. Il était trop débile pour tenir un bras longuement brandi. Qui lui avait rappelé ça, au fait, Edd ou Grenn ? Pas possible non plus de s’en souvenir. Mauviette et gras et inutile, même mon esprit qui gèle, maintenant. Il fit un pas de plus.

C’était bien joli de s’emmitoufler la bouche et le nez, mais, imbibée désormais de neige morveuse, l’écharpe était devenue si rigide que la peur le prit qu’elle ne lui fit comme un bâillon de gel. Il avait de la peine même à respirer, et l’air était si froid que l’avaler vous faisait mal. « Pitié, Mère, bredouilla-t-il tout bas d’une voix rauque sous son masque givré. Pitié, Mère, pitié, Mère, pitié, Mère. » A chaque invocation correspondait un pas de plus, ses pieds se traînaient dans la neige. « Pitié, Mère, pitié, Mère, pitié, Mère. »

Sa mère humaine se trouvait à mille lieues au sud, bien à l’abri, là-bas, dans le manoir de Corcolline, avec ses sœurs et son petit frère Dickon. Elle ne peut m’entendre ici, pas plus que la Mère d’En-Haut. La Mère était assurément miséricordieuse, tous les septons en étaient d’accord, mais les Sept n’avaient aucun pouvoir, au-delà du Mur. De ce côté-ci régnaient sans partage les anciens dieux, les dieux sans nom des arbres, des neiges et des loups. « Pitié, se mit-il alors à chuchoter à l’adresse de quoi que ce soit qui pût se trouver à l’écoute, anciens dieux ou nouveaux, voire aussi démons, oh, pitié, pitié de moi, pitié de moi. »

« Pitié ! » criait Maslyn. Pourquoi s’être brusquement souvenu de cela ? Quand c’était juste tout ce dont il n’avait aucune envie de se souvenir? L’homme avait reculé en trébuchant, laissé tomber son épée, supplié, crié qu’il se rendait, même arraché son gros gant noir pour le brandir devant lui comme s’il s’agissait d’un gantelet. Et il réclamait encore quartier d’une voix perçante quand la créature, l’empoignant à la gorge et le soulevant de terre, lui avait quasiment arraché la tête. La pitié n’a plus cours chez les morts, et les Autres…, non, il ne faut pas que j’y pense, pas penser, pas me souvenir, rien que marcher, rien que marcher, rien que marcher.

Avec un sanglot, il fit un pas de plus.

Une racine insidieuse sous la croûte de neige lui accrocha l’orteil, et, perdant l’équilibre, Sam s’affala si pesamment sur un genou qu’il se mordit la langue. Le goût du sang lui envahit la bouche, et sa chaleur, une chaleur et une saveur sans exemple depuis le Poing. C’est la fin, songea-t-il. Maintenant qu’il était tombé, il lui paraissait impensable de trouver l’énergie nécessaire pour se relever. Il tâtonna vers une branche basse, l’étreignit de son mieux pour se hisser sur pied, mais ses jambes raides ne le portaient pas. La maille était trop pesante, et il était trop gras, en plus, trop débile et trop fatigué.

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