Ursula Guin - Le sorcier de Terremer

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Le passé ou le futur ?Un monde : Terremer.Une planète harmonieuse d’îles et d’océans, de golfes, d’archipels et de récifs, où les sociétés de l’homme se sont éparpillées, diversifiées. Sous le signe de la magie. Une magie expliquée, construite par les forces mêmes de ce monde. Une magie dépendante des éléments et des animaux.C’est au nord de Terremer, dans l’île de Gont, que naît Ged, très tôt surnommé l’Epervier. Il parle aux oiseaux, au bétail. Elevé dans la connaissance des invocations élémentaires, il part, très jeune encore, pour l’île de Roke. Là, guidé par l’Archimage, il découvre l’étendue de ses pouvoirs. Il devient maître en l’art des illusions et, surestimant ses talents, libère dans la réalité une entité de cauchemar, une émanation du royaume des morts. Magicien hanté, il affronte le monde en même temps qu’un ennemi indicible devant lequel la sorcellerie reste sans moyens.

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Orimi est une vieille ville solidement bâtie de pierre et de brique pour se protéger des seigneurs pillards de l’intérieur de l’île d’Hosk ; sur les quais, les entrepôts ressemblent à des châteaux forts, et les maisons des marchands sont autant de tours fortifiées. Mais pour Ged, qui arpentait les rues, ces lourdes demeures semblaient être des voiles derrière lesquelles il n’y avait qu’un vide noir ; les gens qui le croisaient, tout à leurs affaires, lui paraissaient être non pas des hommes réels, mais des ombres d’hommes, des ombres muettes. Au coucher du soleil, il redescendit vers les quais, et même là, devant ce crépuscule immense, embrasé, fouetté par le vent, la mer et la terre lui parurent également mornes et silencieuses.

« Quelle est ta destination, Maître Sorcier ? »

Ainsi fut-il subitement hélé, par-derrière. Se retournant, il vit un homme vêtu de gris et tenant à la main un solide bâton de bois qui n’était pas un bâton de sorcier. Dissimulé par un capuchon, le visage de l’étranger n’apparaissait pas à la lumière du couchant, mais Ged sentit l’invisible regard croiser le sien. Reculant d’un pas, il brandit aussitôt son propre bâton d’if entre l’étranger et lui.

D’une voix douce, l’étranger lui demanda : « Que crains-tu ? »

— « Ce qui se glisse derrière moi et me suit. »

— « Bien ; mais je ne suis pas ton ombre. »

Ged demeura silencieux. Il comprit que cet homme, quel qu’il fût, n’était pas ce qu’il redoutait : il n’était ni ombre, ni esprit, ni gebbet. Au sein du silence, de l’ombre et de la sécheresse qui s’étaient abattus sur le monde, il avait même conservé une voix et quelque substance. L’homme abaissa son capuchon, dévoilant une étrange tête chauve, un visage ridé. En dépit de sa voix ferme, cet homme semblait âgé.

« Je ne te connais pas », dit l’homme en gris, « et pourtant je pense que notre rencontre n’est peut-être pas le fait du hasard. J’ai entendu une fois l’histoire d’un homme jeune, d’un homme qui avait peur ; cet homme a traversé les ténèbres avant d’acquérir une très grande autorité, et même la royauté. Je ne sais si cette histoire est la tienne, mais je vais te dire Ceci : s’il te faut une épée pour combattre les ombres, va à la Cour de Terrenon. Ce n’est pas un bâton d’if qui servira ton entreprise. »

Tandis qu’il écoutait, espoir et défiance se livraient bataille dans l’esprit de Ged. Un homme de magie et de sorcellerie apprend bien vite que, des rencontres qu’il fait, bien peu sont dues au hasard, qu’elles soient bien ou mal venues.

— « En quelle terre se trouve la Cour de Terre, non ? »

— « Sur Osskil. »

À ce mot, par un tour de sa mémoire, Ged entrevit un corbeau noir sur l’herbe verte, qui le regardait de biais avec un œil pareil à de la pierre polie, et lui disait quelque chose ; mais les mots s’étaient égarés.

— « Ce pays a un nom un peu lugubre », dit Ged tout en fixant intensément l’homme en gris, essayant d’estimer quel genre d’être il était. Il y avait chez lui quelque chose qui évoquait le guérisseur, voire le sorcier ; et cependant, malgré la franchise et la vigueur avec lesquelles il s’adressait à Ged, il avait un air étrange, défait, comme s’il se fût agi d’un malade, d’un prisonnier ou d’un esclave.

— « Tu es de Roke », répliqua-t-il. « Les sorciers de Roke donnent toujours un nom lugubre aux sorcelleries autres que les leurs. »

— « Quel homme êtes-vous ? »

— « Un voyageur ; je travaille pour un marchand. Je viens d’Osskil, et je suis ici pour affaires », répondit l’homme en gris. Comme Ged ne lui posait plus de question, il souhaita paisiblement bonne nuit au jeune homme et quitta les quais par une rue aux marches étroites.

Ged se retourna, ne sachant s’il devait se fier ou non à ce signe, et regarda en direction du nord. Le rougeoiement disparaissait rapidement des hauteurs et de la mer balayées par les vents ; et la grisaille du soir s’installait, la nuit sur ses talons.

Prenant une décision soudaine, Ged courut le long des quais et s’arrêta près d’un pêcheur occupé à plier ses filets dans son doris. il lui cria : « Savez-vous s’il y a dans ce port un bateau en partance pour le nord – pour Semel, ou bien les Enlades ? »

— « Le long-vaisseau, là-bas, vient d’Osskil ; peut-être fait-il escale aux Enlades. »

Avec la même précipitation, Ged se dirigea vers l’immense navire que lui avait indiqué le pêcheur, un long-vaisseau de soixante rames, fin comme un serpent, avec une haute proue courbe, sculptée et incrustée de disques de coquillages, et des protège-sabords peints en rouge, portant tous la rune sifl en noir. Le navire avait l’air rapide et sinistre ; il était prêt à appareiller, et tout l’équipage se trouvait à bord. Ged se fit mener au maître du vaisseau et lui demanda s’il acceptait de le prendre comme passager jusqu’à Osskil.

— « As-tu de quoi payer ? »

— « J’ai quelque talent en ce qui concerne les vents. »

— « Je suis moi-même changeur de temps. Tu n’as rien à donner, pas d’argent ? »

À Torning Bas, les Iliens avaient payé Ged du mieux qu’ils pouvaient, c’est-à-dire avec les morceaux d’ivoire qu’utilisaient les marchands de l’Archipel ; mais Ged n’en avait accepté que dix, bien qu’on lui en eût proposé davantage. Il les offrit à l’Osskilien, mais celui-ci secoua la tête : « Nous ne nous servons pas de cette monnaie d’échange. Si tu n’as rien pour payer, je n’ai pas de place pour toi à bord. »

— « Avez-vous besoin de bras ? J’ai déjà ramé dans une galère. »

— « Ah, oui, il nous manque deux hommes. Trouve ton banc », dit le maître du vaisseau ; et il ne lui accorda plus la moindre attention.

Ainsi, ayant posé son bâton et son sac de livres sous le banc des rameurs, Ged devint galérien à bord de ce vaisseau nordique, pour dix rudes journées d’hiver. Ils quittèrent Orimi à l’aube naissante. Ce jour-là, Ged crut qu’il ne pourrait pas tenir. Son bras gauche se ressentait encore de ses anciennes blessures à l’épaule, et tout le temps passé à manier la rame dans les passes autour de Torning Bas ne l’avait guère préparé au tire, tire, tire incessant de la longue galère, au rythme du tambour. Il fallait chaque fois rester deux ou trois heures à la rame, au bout desquelles un second groupe de galériens prenait la relève, mais le répit accordé semblait donner aux bras de Ged tout juste le temps de se raidir, et déjà il fallait revenir à la peine. Le jour suivant, ce fut encore pire ; mais ensuite Ged s’endurcit et il parvint à soutenir le rythme.

II ne régnait pas au sein de cet équipage la même camaraderie que celle qu’il avait rencontrée à bord de l’ Ombre lors de son premier voyage à destination de Roke. Associés au sein de la même corporation, les hommes d’équipage des Andrades et de Gont travaillent ensemble pour un profit commun, tandis que les marchands d’Osskil emploient des esclaves ou engagent des hommes qu’ils paient avec de petites pièces d’or. L’or a une immense importance, à Osskil. Mais il n’est pas source d’amitié ou de sympathie ; il en va de même chez les dragons, pour qui l’or a également beaucoup de valeur. Comme cet équipage-là était composé pour moitié d’esclaves obligés au travail, les officiers du vaisseau se montraient impitoyables avec eux. Jamais ils n’effleuraient du fouet le dos d’un rameur engagé pour de l’argent ou pour prix de son passage, mais il ne peut guère y avoir de chaleur dans un équipage où les uns sont fouettés et les autres pas. Les compagnons de Ged parlaient peu entre eux, et encore moins à lui. Ils venaient presque tous d’Osskil, et ne pratiquaient pas la langue hardique de l’Archipel, mais un dialecte particulier ; c’étaient des hommes austères, au teint pâle, avec de longues moustaches noires et des cheveux plats. Entre eux, ils appelaient Ged Kelub , le rouge. Bien qu’ils sussent qu’il était sorcier, ils ne lui témoignèrent aucune considération, plutôt une sorte de hargne prudente. De toute manière, Ged lui-même ne cherchait pas en ce moment à se faire des amis. Sur son banc, pris dans le rythme puissant des rames, alors qu’il n’était qu’un galérien parmi soixante sur un vaisseau glissant à la surface des eaux grises et désertes, il se sentait encore exposé et sans défense. Et quand à la tombée de la nuit ils jetaient l’ancre dans d’étranges ports, et qu’il s’enroulait dans sa cape pour dormir, malgré son immense fatigue, il rêvait, se réveillait, rêvait de nouveau : des rêves horribles dont il ne parvenait pas à se souvenir une fois éveillé, des rêves horribles qui semblaient pourtant s’attarder autour du bateau et des hommes, de sorte que Ged se défiait de chacun d’eux.

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