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Ursula Le Guin: Le Dit d'Aka

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Ursula Le Guin Le Dit d'Aka

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Sutty, l’Indienne, a été envoyée par l’Ekumen, cette confédération galactique de peuples organisée par les Hainiens, sur une planète récemment contactée, l’Aka. Aka connaît un équilibre fragile. L’arrivée des envoyés de l’Ekumen, la découverte du vol interstellaire et de l’existence d’une civilisation galactique ont tiré ce monde d’une culture statique depuis des millénaires. Une société furieusement scientiste a entrepris de rattraper ce qu’elle tient pour son retard et banni les usages du passé, allant jusqu’à détruire les anciens contes et livres. Des livres et des contes qui contenaient dans ses infinies variations Le Dit d’Aka, le trésor des récits, des poèmes et des savoirs, qui constituait toute la sagesse ancienne. Sutty vient de la Terre, un monde qui lui-même a connu une violente réaction fondamentaliste et antiscientifique dont il s’extrait à peine. Peut-être est-elle la mieux placée pour retrouver et sauver ce qui peut l’être de la vieille culture d’Aka…

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Ursula Le Guin

Le Dit d’Aka

Le jour de ma naissance, je commis ma première erreur, et c’est en suivant cette voie que j’ai depuis recherché la sagesse.

Le Mahabharata

1.

De jour, quand Sutty retournait sur Terre, c’était toujours au village. De nuit, c’était dans l’Enclave.

Le jaune du cuivre, le jaune du curcuma et du riz au safran, l’orange du souci, la teinte orangée de la poussière en suspension au-dessus des champs à la tombée du jour, le rouge du henné, le rouge de la passiflore, le rouge du sang séché, le rouge de la boue : telles étaient les nuances de la lumière du soleil durant la journée. Un parfum d’ase fétide. Le gazouillis de la voix de Tata qui cancanait avec la mère de Moti sur la véranda. La main brune immobile d’oncle Hurree posée sur une page blanche. L’œil de Ganesh, petit, porcin, gentil. Une allumette qu’on gratte, l’épaisse volute grise de la fumée d’encens, âcre, piquante, dissipée. Odeurs, visions fugitives, échos qui tramaient ou miroitaient dans sa tête tandis qu’elle parcourait les rues, mangeait, se reposait des vagues de sensations infligées par les quasis auxquels elle devait commuciper, de jour, sous l’autre soleil.

Mais la nuit reste la même, quel que soit le monde. Une absence de lumière, rien de plus. Et, l’obscurité venue, c’est dans l’Enclave qu’elle se retrouvait. Pas en rêve, jamais. À l’état de veille, avant de s’endormir, ou à l’issue d’un rêve, quand, tendue, désorientée, elle ne trouvait plus le sommeil. Une scène se déroulait, non par simples bribes, toutes de douceur et d’éclat, mais dans ses moindres détails, dans la plénitude de l’endroit et du moment ; et, une fois le souvenir lancé, elle ne pouvait pas l’arrêter. Elle devait le vivre jusqu’à ce qu’il la libère. Peut-être s’agissait-il d’une punition, d’un châtiment pareil à celui des amants de l’Enfer de Dante, condamnés à se rappeler leur bonheur enfui. Mais ces amants avaient de la chance ; ils revivaient ce souvenir ensemble.

La pluie. Le premier hiver, sous la pluie de Vancouver. Le ciel, qui pesait telle une chape de plomb sur le sommet des immeubles, qui aplatissait les énormes montagnes noires derrière la ville. Au sud, grossis par la pluie, les flots gris du Sound sous lesquels gisait Old Vancouver, engloutie par la montée des eaux bien longtemps auparavant. Du verglas sur le goudron miroitant des chaussées. Le vent, le vent qui la faisait gémir comme un chien et sursauter, tremblante de peur et d’exultation, tant il soufflait fort, ce vent froid issu de l’Arctique, souffle glacial de l’ours blanc. Il transperçait son manteau léger, mais elle était au chaud dans ses grosses bottes, d’affreuses bottes en plastique noir, à patauger dans les caniveaux, et elle serait bientôt rentrée. On se sentait en sécurité, dans ce froid terrible. Haines et passions gelées, les gens se pressaient, sans se soucier les uns des autres. Elle aimait le Nord, le froid, la pluie, cette belle ville lugubre.

Tata avait l’air si menue, ici, menue et éphémère, papillon minuscule. Un sari en coton orange et rouge, de fins anneaux de cuivre à ses poignets d’insecte. Il y avait beaucoup d’indiens et d’Indo-Canadiens, ici, de nombreux voisins, et, même parmi eux, Tata semblait menue, exilée, déplacée. Son sourire paraissait étranger, contrit. Elle devait sans cesse porter chaussettes et chaussures. Ce n’était qu’au moment où elle se préparait pour la nuit que ses pieds réapparaissaient, des pieds menus et bruns, de fort caractère, qui, au village, étaient une partie d’elle-même autant que ses mains et ses yeux. Ici ses pieds disparaissaient, emmaillotés, amputés par le froid. Elle marchait peu, ne courait pas dans la maison, ni ne s’affairait dans la cuisine. Elle restait assise près du radiateur dans la pièce de devant, emmitouflée dans une couverture de tricot passée et élimée, papillon retourné à son cocon. Peu à peu, elle s’éloignait, sans pourtant faire un pas.

Sutty avait désormais plus de facilité à connaître Père et Mère, qu’elle n’avait presque pas vus durant les quinze dernières années, que Tata, dont le giron et les bras avaient longtemps constitué son refuge. Elle éprouvait un vif plaisir à découvrir ses parents : la sagacité, l’intelligence généreuse de sa mère, la maladresse des témoignages d’affection de son père. Discuter avec eux en adulte et se savoir aimée de cet amour irrationnel qu’on porte à son enfant… facile, oui, et plaisant. Ils parlaient de tout, s’exploraient mutuellement. Tandis que Tata se racornissait, et, sans paraître aller nulle part, s’éloignait pourtant, retournait au village, à la tombe de l’oncle Hurree.

Le printemps arriva, et la peur. Le soleil revint dans le Nord – long et pâle, ici, tel un adolescent, en un éclat argenté diffus. Les petits pruniers éclataient de bourgeons roses tout au long des petites rues du voisinage. Les Pères déclarèrent le traité de Pékin contraire à la Doctrine du destin unique et réclamèrent son abrogation. Selon les Pères, il fallait ouvrir les Enclaves, laisser les habitants recevoir la Sainte Lumière, combattre l’incroyance dans leurs écoles, purifier celles-ci des erreurs et des déviances d’origine extraterrestre. Quant à ceux qui s’entêteraient dans le péché, on les rééduquerait.

Mère qui, chaque jour, allait aux bureaux de la liaison ansible rentrait le soir tard, l’air sombre. C’est le dernier avertissement, disait-elle ; après ça, il ne nous restera que la clandestinité.

À la fin mars, une escadrille de l’Armée de Dieu venue du Colorado bombarda durant quatre heures la Bibliothèque du Congrès : des siècles d’histoire et des millions de livres réduits en poussière par les rotations incessantes des avions. La ville de Washington n’avait pas le statut d’Enclave, mais jamais le superbe bâtiment ancien, souvent fermé, interdit aux visiteurs et placé sous bonne garde, n’avait été attaqué ; il avait survécu aux émeutes, aux périodes troublées, aux guerres, aux révolutions, pour enfin succomber sous les coups de la Purification. Le commandant en chef des Armées du Seigneur, annonçant le bombardement tandis que celui-ci se poursuivait, le qualifia de pédagogique. Il n’y avait qu’une seule Parole, qu’un seul Livre. Les autres paroles, les autres livres n’étaient qu’obscurantisme. Mensonges, et souillures. Pour la gloire du Seigneur ! clamaient les pilotes en tenue immaculée et masque miroir rentrés à l’église de leur base du Colorado, campés face aux caméras, face aux foules prises d’une frénésie extatique. Balayons la souillure pour la gloire du Seigneur !

Pourtant, le nouvel Envoyé, arrivé de Hain l’an passé, discutait avec les Pères. Ceux-ci avaient admis Dalzul dans le Sanctuaire. Il y avait des quasis, des holos et des 2-D de lui sur la toile et dans Les Foudres divines. Il semblait que le commandant en chef des Armées n’ait pas reçu des Pères l’ordre de détruire la Bibliothèque de Washington. L’erreur ne venait pas du commandant en chef, bien sûr. Un Père ne commet pas d’erreur. Mais les pilotes avaient montré un zèle excessif et agi sur leur propre initiative. Le Sanctuaire décréta qu’ils devaient être punis. On les punit donc : on les amena face aux troupes, face aux foules, face aux caméras, on les dépouilla de leurs armes, de leurs uniformes blancs. On leur retira leurs masques, pour laisser leurs visages à nu. On les expédia, sous l’opprobre, en rééducation.

Il y en avait plein la toile, bien que Sutty pût assister aux événements sans commuciper, Père ayant déconnecté les senseurs RV. Les Foudres divines ne parlait que de ça, aussi. Et du nouvel Envoyé. Dalzul était terrien. Né sur la Terre divine. Cet homme comprenait les hommes de la Terre comme aucun extraterrestre. Il était venu des étoiles pour s’agenouiller face aux Pères et parler de la mise en application des intentions pacifiques du Saint Office et de l’Ékumen.

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