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Ursula Le Guin: Le Dit d'Aka

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Ursula Le Guin Le Dit d'Aka

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Sutty, l’Indienne, a été envoyée par l’Ekumen, cette confédération galactique de peuples organisée par les Hainiens, sur une planète récemment contactée, l’Aka. Aka connaît un équilibre fragile. L’arrivée des envoyés de l’Ekumen, la découverte du vol interstellaire et de l’existence d’une civilisation galactique ont tiré ce monde d’une culture statique depuis des millénaires. Une société furieusement scientiste a entrepris de rattraper ce qu’elle tient pour son retard et banni les usages du passé, allant jusqu’à détruire les anciens contes et livres. Des livres et des contes qui contenaient dans ses infinies variations Le Dit d’Aka, le trésor des récits, des poèmes et des savoirs, qui constituait toute la sagesse ancienne. Sutty vient de la Terre, un monde qui lui-même a connu une violente réaction fondamentaliste et antiscientifique dont il s’extrait à peine. Peut-être est-elle la mieux placée pour retrouver et sauver ce qui peut l’être de la vieille culture d’Aka…

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Une fois de plus, il s’interrompit. Elle devait répondre, à présent. Elle dit, avec froideur :

— J’estime que ma formation me permettra d’observer d’autres cultures avec le moins de préjugés possible.

— Votre formation et votre tempérament, oui. Je le crois aussi. Mais la pression d’une théocratie agressive, le fardeau que vous avez supporté toute votre vie durant, tout cela a pu vous laisser un résidu de méfiance, de résistance. Si je vous demande – une fois encore ! – d’observer un phénomène qui vous répugne, je vous prie de m’en informer.

Au bout de quelques secondes interminables, elle dit :

— Je ne connais vraiment rien à la musique.

— Je pense que la musique n’est qu’un élément mineur d’un vaste ensemble, dit Tong qui, implacable, la regardait toujours de ses yeux de biche.

— Dans ce cas, je ne vois aucun problème à prévoir.

Elle se sentait transie, hypocrite, vaincue. Et elle avait mal à la gorge.

Tong lui laissa un bref instant pour ajouter quoi que ce soit, puis accepta sa réponse. Il saisit l’enregistrement sur microcristal et le lui donna. Elle le prit par simple réflexe.

— Lisez ceci, écoutez la musique qu’il y a ici dans la bibliothèque, je vous prie, puis effacez-le. Effacer est un art que nous devons apprendre des Akiens. Je ne parle pas à la légère ! Les Hainiens veulent tout garder. Les Akiens, tout jeter. Il existe peut-être un moyen terme ? En tout cas, on tient là notre première chance d’étudier un secteur dont on n’a pas effacé l’histoire aussi minutieusement que d’autres.

— Je me demande si je saurai voir ce qu’il faut voir. Ki Ala vit ici depuis dix ans. Vous avez l’expérience de quatre autres mondes.

Elle avait dit qu’il n’y aurait aucun problème. Qu’elle pouvait mener à bien sa mission. Et voilà encore qu’elle pleurnichait pour essayer de se sortir de cette situation. Erreur, encore. Tu devrais avoir honte.

— Je n’ai jamais vécu une grande révolution sociale, dit Tong. Ki Ala non plus. Nous sommes des enfants de la paix, Sutty. J’ai besoin d’un enfant des conflits. En outre, Ki Ala est illettrée. Je suis illettré. Vous, vous savez lire.

— Des langues mortes dans une écriture interdite.

Tong l’observa de nouveau une bonne minute, sans un mot, avec une tendresse aussi intellectuelle et impersonnelle que réelle.

— Sutty, je crois que vous avez tendance à sous-estimer vos capacités. Les Stabiles ont fait de vous l’un des quatre représentants de l’Ékumen sur Aka. Vous devez accepter que votre expérience et votre savoir sont essentiels, et pour moi, et pour notre travail ici. Je vous prie d’y réfléchir.

Il attendit sa réponse.

— Entendu.

— Avant que vous alliez dans les montagnes, si vous y allez, je veux aussi que vous évaluiez les risques. Ou plutôt que vous envisagiez notre ignorance de leur étendue. Les Akiens ne semblent pas violents ; mais c’est un jugement difficile à porter, dans l’isolement qui est le nôtre. Je ne sais pas pourquoi ils nous ont soudain donné leur permission. Ils doivent avoir un motif, un but, mais nous ne le découvrirons qu’en profitant de cette permission.

Il marqua une pause, en gardant les yeux sur elle.

— Il n’a pas été question de vous faire accompagner par des guides ou des chiens de garde. Vous serez seule, ou non. Nous n’en savons rien. Aucun de nous n’a idée de la vie en dehors des villes. Les différences, les ressemblances, ce que vous allez voir, lire, enregistrer, tout compte. Vous êtes une observatrice sensible et impartiale, je le sais. Et s’il reste un pan d’histoire sur Aka, vous êtes le membre de mon équipe le plus apte à le découvrir. À chercher ces « histoires », ou ceux qui les connaissent. Donc, s’il vous plaît, écoutez ces chansons, puis rentrez chez vous, réfléchissez-y, et, demain, faites-moi de ma part de votre décision. O.K. ?

Il prononça le vieux terme terrien sans grâce, mais avec la fierté du devoir accompli. Sutty s’efforça de sourire.

— O.K., dit-elle.

2.

Pendant le trajet de retour en monorail, elle fondit soudain en larmes. Personne ne s’en aperçut. Les passagers, tassés dans la voiture, regardaient tous l’holoprojection au-dessus de l’allée centrale, qui montrait des jeunes gymnastes, des centaines d’enfants en uniforme rouge décochant des coups de pied en l’air et sautant au rythme d’une musique joyeuse. Elle pleura encore tout au long des escaliers menant à son appartement. Elle ne savait pas pourquoi. Elle n’avait aucun motif de pleurer. Il y avait sans doute une raison. Elle devait être malade. Le malaise qu’elle ressentait venait de sa peur, une peur panique qui la réduisait à l’impuissance. Elle était épouvantée. Terrifiée. C’était de la folie de l’envoyer seule en mission. Tong avait perdu la tête. Elle n’y arriverait jamais. Elle s’assit à son plan de travail pour rédiger à son intention une requête de renvoi sur Terre. Les mots hainiens refusaient de venir. Ils sonnaient tous faux.

Elle avait la migraine. Elle se leva, chercha quelque chose à manger. Il n’y avait plus rien dans sa réserve, rien du tout. Quand avait-elle mangé pour la dernière fois ? Pas à midi. Ni le matin même. Ni la veille au soir.

— Qu’est-ce qui cloche, chez moi ? demanda-t-elle à la cantonade.

Pas étonnant qu’elle ait mal à l’estomac. Pas étonnant qu’elle ait des crises d’anxiété et des accès de panique. Elle n’avait jamais oublié de manger de toute sa vie. Même cette fois-là, à son retour au Chili après ce qui lui était arrivé, elle avait préparé des repas, s’était alimentée, s’était forcée d’un jour sur l’autre à absorber, malgré sa gorge serrée, douloureuse, une nourriture salée par les larmes.

— Je refuse de faire ça, dit-elle encore.

Elle ne savait pas ce qu’elle voulait dire. Mais il n’était plus question qu’elle continue de pleurer sans cesse.

Elle redescendit l’escalier, présenta son LIZ à la sortie, remonta dix rues plus loin jusqu’au magasin d’alimentation Corpo-Étoile, présenta son LIZ à l’entrée. Tous les aliments étaient des plats préparés, surgelés, emballés, pratiques, rien de frais, rien à cuisiner. À la vue de ces gondoles remplies de plastique, elle fondit de nouveau en larmes. Furieuse et humiliée, elle acheta un rouleau garni chaud au comptoir de dégustation rapide. Le serveur était bien trop occupé pour la regarder.

Une fois dehors, dans la rue, elle se planta devant la boutique et, le dos tourné aux passants, ingurgita le rouleau, salé par ses larmes, força sa gorge serrée à déglutir, comme en un autre temps, en un autre lieu. Elle avait compris, alors, qu’elle devait continuer. C’était son travail. Vivre après la joie. Laisser l’amour et la mort derrière soi. Poursuivre son chemin. Le poursuivre seule, et travailler. Et maintenant… maintenant, elle allait demander à être renvoyée sur Terre ? Renvoyée dans un lieu de mort ?

Mâcher, avaler. Des bribes de chansons et de slogans jaillissaient des véhicules qui passaient. Le feu au carrefour quatre rues plus loin était tombé en panne, et les klaxons des robotaxis glapissaient plus fort encore que la musique. Des piétons, producteurs-consommateurs de l’État corporatiste, les plus nombreux en uniforme, les autres vêtus de la veste, de la tunique et du pantalon traditionnel fabriqué par la Corporation, tous portant des chaussures en toile Vers-les-astres, sortaient des parkings souterrains, couraient d’un immeuble à l’autre. Elle mâcha et avala le dernier morceau dur et salé. Elle n’allait pas retourner sur Terre. Elle allait poursuivre son chemin. Le poursuivre seule et travailler. Elle regagna son propre immeuble, présenta son LIZ à l’entrée, et gravit les huit volées de marches. On lui avait attribué un grand appartement sur toit luxueux, ainsi qu’il seyait, apparemment, à une personne considérée comme hôte de marque de l’État corporatiste. L’ascenseur était en dérangement depuis un mois.

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