Ursula Guin - Le sorcier de Terremer

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Le passé ou le futur ?Un monde : Terremer.Une planète harmonieuse d’îles et d’océans, de golfes, d’archipels et de récifs, où les sociétés de l’homme se sont éparpillées, diversifiées. Sous le signe de la magie. Une magie expliquée, construite par les forces mêmes de ce monde. Une magie dépendante des éléments et des animaux.C’est au nord de Terremer, dans l’île de Gont, que naît Ged, très tôt surnommé l’Epervier. Il parle aux oiseaux, au bétail. Elevé dans la connaissance des invocations élémentaires, il part, très jeune encore, pour l’île de Roke. Là, guidé par l’Archimage, il découvre l’étendue de ses pouvoirs. Il devient maître en l’art des illusions et, surestimant ses talents, libère dans la réalité une entité de cauchemar, une émanation du royaume des morts. Magicien hanté, il affronte le monde en même temps qu’un ennemi indicible devant lequel la sorcellerie reste sans moyens.

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La chose qui avait dévoré l’esprit de Skiorh et possédait maintenant sa chair fit faire au corps un pas en avant vers Ged, les bras tendus, les doigts impatients, prêts à saisir. Une vague d’horreur submergea Ged. Il virevolta et assena un grand coup sifflant de son bâton sur le capuchon qui dissimulait l’ombre-visage. Sous ce coup furieux, capuchon et cape s’affalèrent presque jusqu’au sol comme s’ils n’avaient recouvert que du vent, puis se relevèrent en se tordant et en claquant dans l’air. Le corps d’un gebbet qui a été vidé de sa vraie substance est un peu comme une coquille ou une vapeur en forme d’homme. C’est une chair irréelle qui revêt une ombre réelle. Aussi, sautillant et flottant comme si le vent l’eût portée, l’ombre tendit les bras et se jeta sur Ged pour essayer de le saisir comme elle l’avait saisi sur le Tertre de Roke. Si elle réussissait, elle se débarrasserait de l’enveloppe de Skiorh et pénétrerait à l’intérieur de Ged pour le dévorer et s’emparer entièrement de lui, puisque tel était son unique désir. De nouveau, Ged la frappa violemment avec son bâton, qui s’était fait pesant et qui fumait, mais elle revint à la charge. Il la frappa encore une fois avant de lâcher le bâton, qui se consumait et lui brûlait la main. Il recula de quelques pas, puis brusquement tourna le dos et prit la fuite.

Il courut ; le gebbet le suivait à une foulée de distance, incapable de le rattraper, mais sans perdre de terrain. Ged ne se retourna pas une seule fois. Il courut, courut dans ce vaste désert crépusculaire où rien ne pouvait le cacher. Le gebbet à la voix rauque et sifflante l’appela une fois par son nom, mais bien qu’ayant de cette manière pris son pouvoir de sorcier, il n’avait aucune emprise sur la force du corps de Ged, et ne put donc l’obliger à s’arrêter. Ged continua de courir.

La nuit s’épaissit autour du chasseur et de sa proie ; une neige fine se mit à recouvrir le chemin, que Ged ne distinguait déjà plus. Il ressentait jusqu’au fond de ses yeux le martèlement de son cœur, et sa gorge était en feu ; à présent, il ne courait pour ainsi dire plus, il titubait et trébuchait. Pourtant, son infatigahle poursuivant, semblant toujours incapable de le rattraper, restait sur ses talons. Le gebbet s’était à présent mis à l’appeler en sifflant, en murmurant. Ged comprit que toute sa vie il avait eu ce chuchotement à l’oreille, juste en deçà de son seuil auditif. À présent, il l’entendait : il devait céder, il devait abandonner, il devait s’arrêter. Mais il n’en fit rien et, rassemblant ses forces, se mit à gravir péniblement une interminable pente indistincte. Il crut voir de la lumière quelque part devant lui, il crut entendre devant ou près de lui une voix lui dire : « Viens ! Viens ! »

Il voulut répondre, mais se trouva sans voix. La pâle lumière apparut devant lui avec plus de netteté, éclairant un portail ; il ne pouvait voir les murs, mais il distinguait les portes. Devant ce spectacle, il s’arrêta, et le gebbet en profita pour empoigner sa cape et tenter de le saisir par-derrière. Alors, dans un ultime élan, Ged s’élança vers la porte faiblement éclairée ; et lorsqu’il l’eut franchie, il tenta de la refermer devant le gebbet. Mais ses jambes ne le portaient plus. Il chancela, cherchant un appui. Des lumières jaillirent devant ses yeux. Il se sentait tomber et saisi au moment même où il tombait, mais son esprit, vidé jusqu’aux limites du possible, glissa aussitôt dans les ténèbres.

VII. LE VOL DU FAUCON

Lorsque Ged s’éveilla il demeura longtemps couché en éprouvant simplement une sensation de plaisir : il était heureux de se réveiller, car il ne s’y attendait pas, et plus content encore de voir la lumière, l’ample et simple lumière du jour tout autour de lui. Il avait l’impression de flotter sur cette lumière, de dériver dans une barque sur des eaux calmes. Puis il finit par comprendre qu’il se trouvait dans un lit, mais un lit dans lequel il n’avait jamais encore dormi. Il était placé sur un cadre soutenu par quatre hauts pieds sculptés ; les matelas étaient de grands sacs de soie remplis de duvet, et c’est pourquoi il avait eu le sentiment de flotter. Le lit était surplombé d’un baldaquin pourpre destiné à préserver le dormeur des courants d’air. De part et d’autre, le rideau avait été tiré ; Ged aperçut une chambre aux murs et au sol de pierre. Pari trois hautes fenêtres, il aperçut la lande désolée, brune mais tachetée de neige par endroits, sous le doux soleil de l’hiver. La chambre devait être située à bonne hauteur du sol, car la vue portait très loin.

Un couvre-lit de satin également garni de duvet glissa à terre lorsque Ged s’assit ; le jeune homme eut la surprise de se voir vêtu d’une tunique de soie et d’étoffe d’argent, tel un seigneur. Auprès du lit, sur une chaise, l’attendaient des bottes de cuir fin et une cape doublée de fourrure de pellawi. Ged resta un moment assis, calme mais hébété, comme sous le coup d’un enchantement, puis il se leva en cherchant instinctivement son bâton. Mais il n’avait pas de bâton.

Bien que recouverte de baume et de pansements, sa main droite, brûlée sur la paume ainsi que sur les doigts, lui faisait mal. Il ressentait aussi toute la gêne de son corps meurtri.

Il demeura debout, immobile, puis, sans force ni espoir, il murmura : « Hoeg… hoeg… » En effet, la petite créature fidèle et vigoureuse avait disparu, la petite âme silencieuse qui un jour l’avait ramené du royaume des morts n’était plus là. Le petit otak était-il encore avec lui lors de sa fuite éperdue, la veille ? Était-ce même bien la veille, ou plusieurs nuits auparavant ? Il ne le savait pas. Dans son esprit, tout était flou et obscur, le gebbet, le bâton embrasé, la fuite, les murmures, la grande porte. Rien de tout cela ne lui revenait clairement. Même maintenant, rien n’était clair. Il chuchota une fois de plus le nom de son protégé, mais il avait déjà abandonné l’espoir d’être entendu, et ses yeux se mouillèrent de larmes.

Une petite cloche tinta au loin, puis une seconde se fit délicatement entendre juste à l’extérieur de la chambre. Une porte s’ouvrit derrière Ged, et une femme entra. « Sois le bienvenu, Épervier », lui dit-elle en souriant.

Elle était jeune et grande, vêtue de blanc et d’argent, et sa chevelure, couronnée d’un filet d’argent, tombait comme une cascade noire.

Avec raideur, Ged s’inclina.

« Tu ne te souviens pas de moi, je crois. »

— « Me souvenir de vous, Dame ? »

Il n’avait qu’une fois dans sa vie recontré une belle femme portant des atours à la mesure de sa beauté : c’était la Dame d’O, qui avait assisté en compagnie de son Seigneur à la fête du Retour du Soleil, à Roke. La Dame d’O était fine et vive comme la flamme d’une chandelle. Mais celle-ci était pareille à la nouvelle lune resplendissante de blancheur.

— « Je savais que tu aurais oublié », lui dit-elle en souriant. « Mais même si tu as la mémoire courte, sois ici le bienvenu, vieil ami. »

— « Où sommes-nous ? » demanda Ged, qui avait encore la langue lente et engourdie. Il avait du mal à parler à cette femme, et avait aussi du mal à détourner d’elle son regard. Les vêtements princiers qu’il portait lui paraissaient étranges, les pierres sur lesquelles il se tenait ne lui rappelaient rien, et même l’air qu’il respirait lui semblait différent. Il n’était pas lui-même, il n’était plus le même Ged.

— « Ce donjon a pour nom la Cour de Terrenon. Mon Seigneur, qui se nomme Benderesk, est souverain de ce pays du bout des Landes de Keksemt aux Monts d’Os, au nord, et gardien de la pierre précieuse qu’on appelle Terrenon. Quant à moi, ici, sur Osskil, on m’appelle Serret, ce qui signifie Argent dans la langue de cette contrée. Quant à toi, je le sais, on t’appelle parfois Épervier, et tu as été fait sorcier sur l’Ile des Sages. »

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