Ursula Guin - Le sorcier de Terremer

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Le passé ou le futur ?Un monde : Terremer.Une planète harmonieuse d’îles et d’océans, de golfes, d’archipels et de récifs, où les sociétés de l’homme se sont éparpillées, diversifiées. Sous le signe de la magie. Une magie expliquée, construite par les forces mêmes de ce monde. Une magie dépendante des éléments et des animaux.C’est au nord de Terremer, dans l’île de Gont, que naît Ged, très tôt surnommé l’Epervier. Il parle aux oiseaux, au bétail. Elevé dans la connaissance des invocations élémentaires, il part, très jeune encore, pour l’île de Roke. Là, guidé par l’Archimage, il découvre l’étendue de ses pouvoirs. Il devient maître en l’art des illusions et, surestimant ses talents, libère dans la réalité une entité de cauchemar, une émanation du royaume des morts. Magicien hanté, il affronte le monde en même temps qu’un ennemi indicible devant lequel la sorcellerie reste sans moyens.

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« Nous sommes d’égale puissance, Yevaud. Tu as ta force, j’ai ton nom. Es-tu disposé à conclure ce marché ? »

Le dragon ne répondit toujours pas.

Maintes années durant, le dragon avait erré sans souci dans l’île jonchée de plastrons d’or, d’émeraudes, de poussière, de briques et d’ossements. Il avait vu ses petits lézards noirs jouer dans les maisons en ruine et prendre pour la première fois leur envol du haut des falaises. Il avait longtemps dormi au soleil sans qu’aucune voix ou aucune voile vienne l’éveiller. Il était devenu vieux, et maintenant il lui était pénible d’avoir à se secouer pour affronter ce jeune mage, ce frêle ennemi qui n’avait qu’à brandir son bâton pour lui faire peur. Yevaud était un vieux dragon.

— « Tu peux choisir neuf pierres de mon trésor », dit-il enfin d’une voix sifflante, gémissant entre ses grandes mâchoires. « Les meilleures. Prends celles que tu veux, et puis va-t-en ! »

— « Je ne veux pas de tes pierres, Yevaud ! »

— « Qu’est devenue l’avidité des hommes ? Au temps jadis, dans le Nord, les hommes adoraient les pierres brillantes… Je sais ce que tu veux, sorcier. Moi aussi, je puis t’offrir la sécurité, car je sais ce qui peut te sauver. Je sais une chose qui seule peut te sauver. Il y a une horreur, qui te poursuit. Je te dirai son nom. »

Ged sentit son cœur bondir dans sa poitrine ; il serra son bâton et se tint tout aussi immobile que le dragon, luttant un bref instant contre un espoir soudain qui le désemparait.

Mais le marché qu’il proposait ne concernait pas sa propre vie. Et il ne pouvait conclure qu’un seul contrat avec le dragon ; aussi écarta-t-il cet espoir qui ne concernait que lui pour faire ce qu’il avait à faire. – « Ce n’est pas ce que je demande, Yevaud. » Chaque fois qu’il prononçait le nom du dragon, c’était comme s’il avait tenu l’immense créature au bout d’une mince et fine attache se resserrant sur sa gorge. Dans le regard du dragon rivé sur lui, il devinait la malice et l’expérience séculaires des hommes ; il voyait les ergots d’acier aussi longs qu’un bras, la carapace dure comme la pierre, et le feu frémissant qui bouillait dans la gorge. Et pourtant, l’attache se resserrait, se resserrait…

De nouveau, il parla : « Yevaud ! Jure par ton nom que toi et tes fils ne viendrez jamais à l’Archipel. »

Un flot de flammes ardentes gronda dans la gueule du dragon, et il dit : « Je le jure par mon nom ! »

Alors le silence tomba sur l’île, et Yevaud abaissa sa gigantesque tête.

Lorsqu’il la releva, le sorcier avait disparu, et la voile de sa barque n’était plus qu’un minuscule point blanc sur les vagues, à l’est, filant le long des riches îles parées de joyaux des mers intérieures. Alors, pris de rage, le vieux dragon de Pendor se leva en abattant la tour d’une contorsion de son corps, et il déploya ses ailes, aussi larges que toute la ville en ruine. Mais il était à présent lié par son serment, et ni ce jour-là ni un autre il ne s’envola vers l’Archipel.

VI. TRAQUÉ

Dès que Pendor eut sombré derrière lui sous l’horizon, Ged, le regard tendu vers l’est, sentit la peur de l’ombre pénétrer de nouveau dans son cœur. Ce n’était pas sans malaise qu’il se détournait du dragon, ce danger franc et clair, pour affronter une chose horrible, qui n’avait pas de forme et ne lui laissait aucun espoir. Il laissa s’abattre le vent de mage et fit voile avec le vent de la nature, car il n’avait plus à présent le moindre désir d’aller vite. Il n’avait même pas la plus petite idée de ce qu’il allait faire. Comme le lui avait dit le dragon, il devait fuir ; mais où ? À Roke, songea-t-il, puisque là au moins il trouverait protection et conseil auprès des sages.

Toutefois, il lui fallait d’abord retourner à Torning Bas pour conter son aventure aux Iliens. Lorsque se répandit la nouvelle qu’il était de retour, cinq jours après son départ, ceux-ci, ainsi que la moitié de la commune, vinrent se rassembler autour de lui, à pied ou en bateau, pour le regarder et l’écouter. Après qu’il eut conté son histoire, un homme dit : « Mais qui donc a été témoin de ce miracle ? Des dragons tués, des dragons réduits à l’impuissance ? Mais qui nous dit qu’il n’a pas… »

— « Tais-toi ! » lui dit rudement le chef ilien ; car, comme la plupart de ses compagnons, il savait qu’un sorcier peut avoir de subtiles manières de dire la vérité, qu’il peut garder la vérité pour lui, mais que s’il dit une chose, cette chose est telle qu’il la dit. Car c’est en cela qu’il est maître. Alors ils manifestèrent leur étonnement, commencèrent à se sentir soulagés du poids de leurs craintes, et enfin ils se réjouirent. Ils se pressèrent autour de leur jeune sorcier et lui demandèrent de conter son histoire une fois encore. D’autres habitants des îles arrivèrent ensuite, qui firent la même demande. Mais à la tombée de la nuit, il n’eut plus besoin de conter son aventure, car les insulaires pouvaient le faire à sa place, et même mieux que lui. Les chantres des villages, reprenant un air ancien, fredonnaient déjà la Chanson de l’Épervier . Des feux de joie lançaient leurs escarbilles non seulement sur les îles de Torning Bas, mais également dans des communes vers le sud et vers l’est. Les pêcheurs se criaient la nouvelle de barque à barque, d’île en île : Le mal est écarté, les dragons ne viendront jamais à Pendor !

Cette nuit-là, cette seule nuit, fut pleine de joie pour Ged. Nulle ombre ne pouvait s’approcher de lui devant l’éclat de tous ces feux de reconnaissance qui brûlaient sur toutes les collines, sur toutes les plages. Nulle ombre ne pouvait franchir les rondes de danseurs qui tournaient autour de lui en riant, chantant ses louanges, faisant tournoyer dans la brise de cette nuit d’automne leurs torches pour semer des myriades de grosses lucioles vives et éphémères.

Le lendemain, il alla voir Pechvarry, qui lui dit : « Je ne savais pas que vous étiez si puissant, mon seigneur. » Il y avait de la crainte dans ces paroles parce qu’il avait eu l’audace de faire de Ged son ami, mais également du reproche. Ged avait terrassé des dragons, mais il n’avait pas été capable de sauver un petit enfant. Après cela, Ged retrouva tout le malaise et l’impatience qui l’avaient poussé à aller à Pendor, et le poussaient maintenant à quitter Torning Bas. Le lendemain, bien que les Iliens l’eussent volontiers gardé tout le restant de sa vie pour chanter ses louanges et parler de lui avec fierté, il quitta sa maison de la colline sans autre bagage que ses livres, son bâton, et l’otak pelotonné sur son épaule.

Il monta à bord d’une barque à rames en compagnie de quelques, jeunes pêcheurs de Torning Bas qui briguaient l’honneur de naviguer en sa compagnie. Partout où ils ramèrent, entre les embarcations qui encombraient les passes orientales des Quatre-Vingt-Dix Iles, sous les fenêtres et les balcons des maisons penchées au-dessus, de l’eau, devant les appontements de Nesh, les pâtures pluvieuses de Dromgan, les magasins d’huile malodorants de Geas, partout la nouvelle de son exploit l’avait précédé. On sifflait à son passage la Chanson de l’Épervier , on l’invitait à passer la nuit et à conter son histoire de dragons. Lorsque enfin il parvint à Serd, le patron de navire auquel il s’adressa pour embarquer à destination de Roke s’inclina devant lui en répondant : « Un privilège pour moi, Seigneur Sorcier, et un honneur pour mon bateau ! »

Ged tourna donc le dos aux Quatre-Vingt-Dix Iles ; mais à peine le navire fut-il sorti du Petit Port de Serd et la voile hissée qu’un fort vent d’est vint la fouetter. C’était étrange car le ciel, aux marches de l’hiver, était clair, et, ce matin-là, le temps était doux. Mais cinquante kilomètres seulement séparaient Serd de Roke, aussi maintinrent-ils le cap, même lorsque le vent se mit à souffler plus fort encore. Comme la plupart des navires marchands de la Mer du Centre, le petit bateau avait une haute voile aurique qui lui permettait de naviguer par vent debout, et son maître était un habile marin, fier de connaître son métier. Alors, en louvoyant, ils réussirent à poursuivre leur route vers l’est. Bientôt vinrent également des nuages et de la pluie, et des sautes de vent si furieuses que le danger devint considérable, car le navire risquait d’empanner. « Seigneur Épervier », dit le patron du bateau au jeune homme qui se tenait à ses côtés à la place d’honneur de la poupe, bien qu’ils pussent conserver bien peu de dignité sous la pluie battante qui les trempait, jusqu’aux os et les rendait pitoyables sous leurs vêtements ruisselants, « Seigneur Épervier, vous serait-il possible de dire un mot à ce vent ? »

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