Orson Card - Le septième fils

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Au bord de la rivière Hatrack, près des forêts profondes où règne encore l’Homme Rouge, un enfant va naître en des circonstances tragiques. Un enfant au destin exceptionnel. Septième fils d’un septième fils, il détiendra, dit-on, les immenses pouvoirs d’un « Faiseur  ». Si les forces du mal ne parviennent à le détruire. Car il existe un autre pouvoir, obscur, prêt à tout pour l’empêcher de vivre et de grandir. Nous sommes dans les années 1800, sur la terre des pionniers américains. Mais dans ce monde parallèle opèrent charmes et sortilèges, on y possède des talents à la dimension magique, et les ombres de présences bienveillantes ou maléfiques rôdent dans la nature.

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Thrower, terrorisé, éclata en sanglots, mais il prononça les paroles qu’exigeait le Visiteur : « Samuel a taillé Agag en pièces… en présence du Seigneur. »

À présent, on n’entendait plus d’autre bruit dans l’église que la respiration saccadée de Thrower s’efforçant de maîtriser ses pleurs hystériques. Le Visiteur lui sourit, les yeux pleins d’amour et de miséricorde. Puis il disparut.

Thrower tomba à genoux devant l’autel et pria. Ô Père, je mourrais pour Toi, mais ne me demande pas de tuer. Éloigne cette coupe de mes lèvres, je suis trop faible, je n’en suis pas digne. Ne dépose pas ce fardeau sur mes épaules.

Ses larmes tombèrent sur l’autel. Il entendit un grésillement et s’écarta d’un bond, interdit. Ses larmes filaient à la surface de l’autel comme de l’eau sur un poêlon chaud, jusqu’à ce qu’elles finissent par s’évaporer.

Le Seigneur m’a rejeté, pensa-t-il. Je me suis engagé à Le servir quoi qu’il exige, et aujourd’hui qu’il m’impose quelque chose de difficile, qu’il m’ordonne d’être aussi fort que les grands prophètes d’antan, je découvre que je suis un réceptacle brisé entre Ses mains. Incapable de contenir le destin dont Il voulait m’investir.

La porte de l’église s’ouvrit, laissant entrer une vague d’air glacé qui courut le long du sol et fit frissonner le pasteur dans ses chairs. Il leva les yeux, redoutant un ange envoyé pour le punir.

Mais ce n’était pas un ange. Seulement Armure-de-Dieu Weaver.

« J’voulais pas interrompre vot’ prière, mon révérend.

— Entrez, dit Thrower. Fermez la porte. Que puis-je faire pour vous ?

— Pas pour moi, dit Armure.

— Venez ici. Asseyez-vous. Racontez-moi. »

Thrower songeait avec espoir que l’arrivée inopinée d’Armure était peut-être un signe que lui adressait Dieu. Un membre de la congrégation, en quête de son aide, juste après cette prière… Le Seigneur lui faisait sûrement savoir qu’il ne le rejetait pas, tout compte fait.

« C’est l’frère de ma femme, fit Armure. L’jeune garçon, Alvin junior. »

Thrower sentit une onde de terreur le parcourir, qui le gela jusqu’aux os. « Je le connais. Que se passe-t-il ?

— Vous connaissez qu’il s’est fait écraser la jambe.

— J’en ai entendu parler.

— Vous avez pas eu l’occasion d’passer l’visiter avant que ça soye guéri ?

— On m’a fait comprendre que je ne suis pas le bienvenu dans cette maison.

— Alors, que j’vous dise : c’était grave. Tout un morceau de chair arraché. Les os cassés. Mais deux jours après, c’était complètement guéri. On voyait même pas d’cicatrice. Au bout de trois jours il marchait.

— Ça ne devait pas être aussi grave que vous le pensiez.

— J’viens de vous l’dire, la jambe était cassée et la blessure était grave. Toute la famille croyait qu’le gamin allait mourir. Ils m’ont parlé d’acheter des clous pour l’cercueil. Et l’chagrin leur faisait la mine tellement affreuse que je m’demandais si faudrait pas enterrer l’père et la mère en plusse.

— Alors, ça ne peut pas être aussi complètement guéri que vous le dites.

— Ben, c’est pas complètement guéri, et c’est pour ça que j’viens vous voir. Je sais qu’vous croyez guère à ces choses-là, mais j’vous l’dis, ils ont ensorcelé la jambe du gamin pour qu’elle arrive à guérir. Ally dit que l’drôle, il l’a ensorcelée tout seul. Même qu’il a marché sur sa jambe durant quelques jours, sans éclisse ni rien. Mais la douleur, elle est jamais partie, et asteure il paraît qu’y a un foyer de maladie sur son os. Il a aussi d’la fièvre.

— Il existe une explication parfaitement naturelle à tout, dit Thrower.

— Ben, qu’ce soye comme vous voulez, m’est avis, à moi, que l’gosse a invité l’Diable avec sa sorcellerie, et que maintenant l’Diable le ronge tout vif à l’intérieur. Alors, comme vous êtes un pasteur ordonné de Dieu, j’ai pensé qu’vous pourriez p’t-être chasser l’Malin au nom du Seigneur Jésus. »

Superstition et sorcellerie : deux inepties, bien entendu, mais l’hypothèse d’Armure – un démon tapi dans le garçon – avait du sens, elle concordait avec ce que le révérend avait appris du Visiteur. Peut-être le Seigneur lui demandait-il d’exorciser l’enfant, d’en expulser le Malin, non pas de le tuer. Une chance lui était offerte de se racheter de sa pusillanimité.

« J’y vais », dit-il. Il attrapa sa lourde cape et la jeta sur ses épaules.

« J’aime mieux vous prévenir, y a personne de chez eux qui m’a d’mandé d’venir vous quérir.

— Je suis prêt à affronter la colère des infidèles, affirma Thrower. C’est la victime de la diablerie qui m’intéresse, pas sa famille ridicule et superstitieuse. »

* * *

Alvin était couché sur son lit, brûlant de fièvre. Dans la journée, comme en ce moment, on gardait ses volets clos pour que la lumière ne lui blesse pas les yeux. Mais la nuit, il demandait à ce qu’on ouvre, qu’on laisse entrer un peu d’air froid. Il le respirait avec soulagement. Durant les quelques jours où il avait pu marcher, il avait vu la neige qui recouvrait la prairie. À présent, il essayait de s’imaginer étendu sous cette couverture neigeuse. Délivré du feu qui le dévorait de l’intérieur.

Il n’arrivait pas à voir assez petit au fond de lui-même. Ce qu’il avait réalisé avec les os, les fibres musculaires et les couches de peau, c’était autrement plus difficile que de repérer les fissures dans la roche de la carrière. Pourtant il avait réussi à progresser, par tâtonnements, dans le labyrinthe de son corps, à trouver les lésions majeures, à les aider à se refermer. Seulement, le processus s’était déroulé à une échelle trop minuscule et trop rapide pour qu’il comprenne. Il en avait constaté le résultat mais non les éléments mis en jeu, il ne savait pas vraiment ce qui s’était passé.

C’était la même chose avec le mal dans son os. Une toute petite partie qui dépérissait, qui pourrissait. Il sentait la différence entre cette partie gâtée et l’os sain, il connaissait les limites de la maladie. Mais il ne distinguait pas réellement ce qui se passait. Il ne pouvait pas la combattre. Il allait mourir.

Il ne se trouvait jamais seul dans la chambre, il le savait. Quelqu’un restait toujours assis à son chevet. Il ouvrait les yeux et c’était pour voir maman, papa ou l’une des filles. Même parfois l’un des frères, malgré l’épouse et l’ouvrage qu’il avait fallu délaisser pour venir. C’était un réconfort pour Alvin, mais aussi un souci. Il se disait constamment qu’il devrait se dépêcher de mourir afin qu’ils puissent tous retourner à leurs vies coutumières.

Cet après-midi, c’était Mesure qui se tenait à son chevet. Alvin lui avait donné le bonjour, mais ils n’avaient pas grand-chose à se dire. « Comment va ?

— J’vais mourir, merci, et toi ? » Pas facile de bavarder longtemps sur ce ton. Mesure lui avait raconté comment, avec les bessons, ils avaient essayé de fabriquer une meule courante. Choisi une pierre plus tendre que celle à laquelle s’était attaqué Alvin, et pourtant ils avaient eu un mal de chien à tailler dedans. « On a fini par abandonner, conclut Mesure. Ça attendra que tu remontes là-haut pour nous en ram’ner une toi-même. »

Alvin n’avait pas répondu, et ni l’un ni l’autre n’avait décroché un mot depuis. Allongé sur sa couche, en sueur, Alvin sentait dans son os la pourriture qui s’étendait lentement, sûrement. Son frère, assis, lui tenait délicatement la main.

Mesure se mit à siffloter.

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