Gene Wolfe - L'ombre du bourreau

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Une autre civilisation, aux moeurs étranges, très loin dans l’avenir.
Elevé depuis toujours dans la Guilde des Bourreaux, Sévérian est nommé Exécuteur dans une cité lointaine qu’il doit rejoindre à pied, par villes, monts et vaux, alors qu’il ignore tout des usages du monde. Voyage pittoresque dans l’espace et le temps, mais aussi voyage initiatique qui le confronte aux situations les plus étranges, dans un univers qui ne dévoile jamais complètement ses mystères. Premier volume d’une saga en passe de devenir l’une des plus belles de la SF, l’Ombre du Bourreau réconcilie avec une subtile audace le lyrisme de l’heroic fantasy et la vérité aiguë de la science-fiction dans un futur si lointain qu’il ressemble à un passé très ancien.

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— De personne en particulier. C’est-à-dire, je suis apprenti de notre guilde. C’est maître Gurloes qui m’envoie, Sieur. Mais c’est surtout maître Palémon qui enseigne à nous, les apprentis.

— Pas la grammaire, en tout cas. » Très lentement, la main de l’homme de haute taille tâtonna dans la direction de la lettre.

« Oh si, la grammaire aussi. » En parlant à ce personnage qui devait déjà être un vieillard le jour de ma naissance, j’avais l’impression d’être encore un enfant. « Maître Palémon dit que nous devons savoir lire, calculer et écrire, car lorsque nous serons maîtres à notre tour, il nous faudra recevoir les instructions de la cour et envoyer des lettres, ainsi que tenir les registres et faire les comptes.

— Des lettres comme celle-ci, répliqua la silhouette indistincte qui se tenait devant moi. Des lettres comme celle-ci.

— Oui, Sieur. Exactement.

— Et que dit-elle ?

— Je l’ignore, Sieur. Elle est cachetée.

— Si je l’ouvre », j’entendis se rompre le fragile cachet de cire sous la pression de ses doigts, « me la liras-tu ?

— Il fait bien sombre ici, dis-je d’un ton dubitatif.

— Il nous faut donc faire appel à Cyby. Excuse-moi. » Je crus le voir, dans l’obscurité, se tourner et mettre les mains en trompette devant sa bouche : « Cy-by, Cy-by ! » Ce nom résonna dans les couloirs sans lumière, dont je devinais la présence tout autour de moi, comme si le battant de fer venait de frapper les parois de bronze d’un bord l’autre.

Une réponse lointaine nous parvint, et nous attendîmes quelque temps en silence.

J’aperçus finalement une lueur qui s’avançait le long d’une allée étroite, prise, me sembla-t-il, entre les parois abruptes de deux murs de pierre grossièrement taillée. Une fois proche, je vis qu’il s’agissait d’un chandelier à cinq branches, porté par un homme trapu, se tenant très droit. L’homme avait une quarantaine d’années et son visage plat était très pâle. À côté de moi, Oultan dit : « Te voilà enfin, Cyby. As-tu apporté de la lumière avec toi ?

— Oui, Maître. Qui est-ce ?

— Un messager avec une lettre. » Puis sur un mode moins familier, maître Oultan s’adressa à moi : « Cyby que voici est mon propre apprenti. Nous aussi, les conservateurs, nous avons une guilde, et les bibliothécaires en sont une partie. Je suis actuellement le seul maître bibliothécaire ici, et notre coutume veut que les apprentis soient confiés aux vétérans de la guilde. Cela fait plusieurs années que Cyby est avec moi maintenant. »

Je dis à Cyby que j’étais honoré de faire sa connaissance et demandai, avec une certaine timidité, quel était le jour de fête des conservateurs – question qui m’était sans doute venue à l’esprit pour avoir pensé que beaucoup avaient dû mourir sans que Cyby accède au grade de compagnon.

« Il est déjà passé », répondit maître Oultan. Il regardait dans ma direction tout en parlant, et à la lumière des bougies, je pus constater que ses yeux étaient de la couleur du lait coupé d’eau. « C’est au tout début du printemps. Une bien belle journée, en vérité. La plupart du temps, c’est au moment où les arbres font pointer leurs nouvelles feuilles. »

Il n’y avait pas d’arbres dans la Grande Cour, mais néanmoins, j’approuvai. Puis, prenant soudain conscience qu’il ne me voyait pas, j’ajoutai : « Oui, une belle journée, avec une douce brise.

— C’est tout à fait cela. Tu es un jeune homme comme je les aime. » Il posa sa main sur mon épaule, et je ne pus m’empêcher de remarquer que ses doigts étaient noircis par la poussière. « Cyby est aussi un jeune homme selon mon cœur. Il sera bibliothécaire en chef quand je ne serai plus ici. Sais-tu que nous avons une procession des conservateurs ? Nous descendons l’avenue Youbar. Il marche à mes côtés, et nous portons tous deux le vêtement gris. Quelle est donc la couleur de ta guilde ?

— Fuligine, répondis-je. La couleur qui est plus noire que le noir lui-même.

— Il y a des arbres – des sycomores, des chênes, des érables, des rochers, des arbres aux quarante écus – qui passent pour être les plus anciens de Teur. Leurs ramures étendent leur ombre de chaque côté de l’avenue Youbar, et il y en a encore davantage sur les esplanades du centre. Les commerçants viennent sur le pas de leur porte regarder passer la confrérie des conservateurs, démodée il est vrai, mais les libraires et les antiquaires nous ovationnent. Je suppose que, bien modestement, nous constituons l’un des spectacles de printemps à Nessus.

— Ce doit être très impressionnant, dis-je.

— C’est le cas, certes. Puis nous nous rendons à la cathédrale, qui est très belle. Les cierges y brûlent alors par milliers, semblables à un reflet de soleil sur une mer nocturne. Il y a aussi des bougies emprisonnées dans des verres bleus qui symbolisent la Griffe. C’est enveloppée dans cette lumière que se déroule notre cérémonie, au pied de l’autel principal. Dis-moi, ta guilde se rend-elle également à la cathédrale ? »

J’expliquai que nous utilisions la chapelle qui se trouve à l’intérieur de la Citadelle, et exprimai ma surprise d’apprendre que les bibliothécaires et les autres conservateurs quittaient son enceinte.

« Nous y sommes autorisés, vois-tu. La bibliothèque elle-même en fait autant, n’est-ce pas, Cyby ?

— C’est bien vrai, Maître. » Cyby avait un front haut et carré, et ses cheveux étaient plantés très en retrait. Cela lui donnait une expression légèrement enfantine, et faisait paraître son visage plus petit. Oultan avait certainement dû le parcourir des doigts, comme le faisait parfois maître Palémon avec le mien, et je comprenais pourquoi il pouvait encore le considérer comme un jeune homme.

« Vous êtes donc en contact étroit avec vos collègues de la ville », dis-je.

Le vieillard caressa sa barbe. « Intime même : nous sommes aussi les bibliothécaires de la ville, puisque la bibliothèque est celle de la ville, et également du Manoir Absolu, pour tout dire. Sans parler du reste.

— Voulez-vous dire que la populace de la ville a le droit d’entrer dans la Citadelle et d’utiliser les services de la bibliothèque ?

— Nullement, répondit Oultan. Ce que je veux dire, c’est que la bibliothèque s’étend au-delà de l’enceinte de la Citadelle ; je ne crois d’ailleurs pas qu’elle soit la seule de nos institutions à le faire. C’est ce qui explique que le contenu de notre forteresse puisse être plus grand que le contenant. »

Il me prit par l’épaule en parlant, et nous commençâmes à marcher dans les allées étroites qui s’allongeaient entre les piles de rayonnages. Cyby nous suivait en tenant bien haut son candélabre, davantage pour son bénéfice que pour le mien, j’en avais l’impression, mais cela me permettait d’en voir assez pour éviter d’entrer en collision avec les étagères de chêne sombre entre lesquelles nous passions. « Jusqu’ici tes yeux ne t’ont pas fait défaut, reprit maître Oultan après un moment. Crains-tu de voir se terminer cette rangée ?

— Non, Sieur », dis-je, car j’étais en fait sans appréhension. Aussi loin que portait la lumière des bougies, on ne voyait que des livres serrés sur des étagères qui allaient du sol jusqu’au plafond, à une grande hauteur. Certaines des étagères étaient en désordre, d’autres au contraire bien rangées ; une ou deux fois, je remarquai des traces montrant que des rats avaient fait leurs nids parmi les ouvrages et les avaient réarrangés de manière à jouir de refuges douillets et confortables à deux ou même trois étages. En dessous, les couvertures des livres étaient maculées de leurs déjections qui traçaient en caractères brutaux leur langage ordurier.

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