Gene Wolfe - L'ombre du bourreau

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Une autre civilisation, aux moeurs étranges, très loin dans l’avenir.
Elevé depuis toujours dans la Guilde des Bourreaux, Sévérian est nommé Exécuteur dans une cité lointaine qu’il doit rejoindre à pied, par villes, monts et vaux, alors qu’il ignore tout des usages du monde. Voyage pittoresque dans l’espace et le temps, mais aussi voyage initiatique qui le confronte aux situations les plus étranges, dans un univers qui ne dévoile jamais complètement ses mystères. Premier volume d’une saga en passe de devenir l’une des plus belles de la SF, l’Ombre du Bourreau réconcilie avec une subtile audace le lyrisme de l’heroic fantasy et la vérité aiguë de la science-fiction dans un futur si lointain qu’il ressemble à un passé très ancien.

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— Je voudrais bien entrer, c’est-à-dire entrer ici », dis-je.

Elle ouvrit la porte par laquelle elle était venue, et me conduisit dans une pièce tendue de tapisseries où se trouvaient d’antiques chaises au dossier raide qui semblaient aussi inamovibles que les statues de la cour envahie par le gel. Un feu chétif se mourait dans un brasero placé près de l’un des murs. Nous nous en rapprochâmes, et elle ôta son manteau tandis que je tendais mes mains pour les réchauffer.

« Ne faisait-il pas très froid, dans ces tunnels ?

— Pas autant qu’à l’extérieur. Qui plus est, je courais et il n’y avait pas de vent.

— Je vois. C’est tout de même bizarre qu’ils débouchent dans l’Atrium du Temps. » Elle me semblait plus jeune que moi, mais quelque chose, dans sa robe métallisée et dans les replis d’ombre de ses cheveux sombres, donnait une impression d’antiquité et la faisait paraître plus âgée que maître Palémon : comme la rescapée de jours depuis longtemps révolus.

« Est-ce ainsi que vous l’appelez, l’Atrium du Temps ? C’est à cause du cadran, je suppose.

— Non ; on a mis le cadran ici à cause de ce nom. Aimez-vous les langues mortes ? Elles comportent des devises. Lux dei vitae viam monstrat, c’est-à-dire : « Les rayons du Nouveau Soleil éclairent le chemin de la vie. » Felicibus brevis, miseris hora longa. « L’homme attend longtemps le bonheur. » Aspice ut aspiciar. »

Avec quelque honte, je dus lui avouer que je ne connaissais pas d’autre langue que celle que nous parlions, et encore assez mal.

Avant que je ne la quitte, nous bavardâmes pendant plus d’une veille de sentinelle. Sa famille et elle occupaient les lieux depuis toujours. Ils avaient au début attendu de pouvoir quitter Teur avec l’Autarque qui régnait alors, puis avaient fini par simplement attendre, car il n’y avait d’autre issue pour eux que d’attendre. Ils avaient donné un grand nombre de gouverneurs à la Citadelle, mais le dernier était mort il y a plusieurs générations de cela ; ils étaient peu à peu devenus pauvres, et les tours qui leur appartenaient tombaient en ruine. Valéria n’avait jamais dépassé les étages inférieurs.

« Certaines des tours sont d’une construction plus solide que les autres, dis-je. La tour des Sorcières, à l’intérieur, est également abîmée.

— Cet endroit existe-t-il vraiment ? Ma nourrice m’en a parlé quand j’étais enfant – pour me faire peur –, mais je croyais qu’il ne s’agissait que d’un conte. Elle racontait aussi qu’il y avait une tour des Tortures, où tous ceux qui entraient mouraient dans les affres de l’angoisse. »

Je lui répondis que dans ce dernier cas, ce n’était en effet qu’une fable.

« La grande époque de ces tours a d’ailleurs quelque chose de fabuleux pour moi, dit-elle. À l’heure actuelle, plus personne de mon sang ne va porter la guerre chez les ennemis de la Communauté, ou ne nous sert d’otage au Puits des Orchidées.

— Peut-être que l’une de vos sœurs sera bientôt requise », répliquai-je, car, pour quelque obscure raison, je me refusais d’imaginer qu’elle-même serait prise.

« Je suis la seule fille de toute la famille… et même le seul enfant ! »

Une servante âgée nous apporta du thé et des gâteaux, petits et durs. Ce n’était pas du thé véritable, mais ce maté venu du nord, que nous donnons parfois à nos détenus parce qu’il est très bon marché.

Valéria sourit. « Vous avez retrouvé quelque réconfort ici, voyez-vous. Vous êtes inquiet pour votre pauvre chien, à cause de son infirmité. Mais lui aussi, peut-être, a trouvé l’hospitalité. Vous l’aimez ; quelqu’un d’autre peut donc l’aimer. Vous l’aimez ; vous pouvez donc en aimer un autre. »

J’acquiesçai, tout en pensant au fond de moi-même que je n’aurais jamais d’autre chien, ce qui se révéla exact.

Une autre semaine s’écoula encore avant que je ne visse à nouveau Triskèle. Je portais ce jour-là le courrier à la barbacane, et soudain il fut là, sautant autour de moi. Il avait appris à courir avec une patte en moins, un peu comme un acrobate qui se tient en équilibre sur une boule dorée.

Après cela, je le vis environ une ou deux fois par mois tant qu’il y eut de la neige. Je n’appris jamais qui l’avait trouvé, qui le nourrissait et prenait soin de lui ; mais j’aime à penser qu’il s’agit de quelqu’un qui, à l’arrivée du printemps, l’a emmené avec lui, peut-être vers le nord, où se trouvent les villages de toile dans les vallées campagnardes qui séparent les montagnes.

5. Le restaurateur de tableaux et autres personnages

De tous les jours de fête de notre guilde, celui de Katharine la Bienheureuse est le plus faste ; il fait en effet revivre tout ce qui est notre héritage, et c’est à cette occasion que les compagnons deviennent maîtres – si jamais ils accèdent à cet honneur – et les apprentis, compagnons. Je ne décrirai pas ici les cérémonies qui ont lieu au cours de cette journée, me réservant de le faire pour la fois où j’ai été moi-même élevé au compagnonnage ; mais c’est pendant cette année où se situe le début de mon récit, l’année du combat au bord de la tombe, que Drotte et Roche devinrent compagnons, et que je me retrouvai capitaine des apprentis.

Je ne sentis peser sur moi toute la force qui émanait de ce rituel qu’au moment où il était sur le point de s’achever. Je m’étais installé dans la chapelle en ruine, prenant plaisir à admirer le faste de la cérémonie, et je n’avais présent à l’esprit – encore dominé par l’humeur agréable avec laquelle j’avais suivi les préparatifs de la fête – que le fait que j’allais être vétéran de tous les apprentis quand elle serait terminée.

Peu à peu, cependant, un certain sentiment d’inquiétude s’infiltra lentement en moi. Je me sentis malheureux avant même de savoir que je n’étais plus heureux et me courbais déjà sous le poids de responsabilités dont je n’avais pas encore mesuré pleinement l’étendue. Je me souvins des difficultés que Drotte eut à affronter pour maintenir l’ordre dans nos rangs ; c’est ce que j’allais avoir à faire sans disposer de la même force que lui, ni d’un camarade comme celui qu’il avait eu, son fidèle lieutenant Roche, un garçon de son âge. L’ultime antienne toucha à sa fin, maître Gurloes et maître Palémon, leurs masques rehaussés d’or sur le visage, franchirent lentement le portail, les anciens compagnons soulevèrent Drotte et Roche sur leurs épaules – alors que ces derniers fouillaient déjà dans la sabretache attachée à leur ceinture pour en sortir les pétards du feu d’artifice qui allait être tiré à l’extérieur – et pendant ce temps je m’étais armé de courage et avais même eu le temps de concevoir un plan d’action rudimentaire.

C’était nous, les apprentis, qui devions assurer le service de la fête après avoir ôté les vêtements relativement propres et en bon état qui nous avaient été remis pour la cérémonie. Après que le dernier feu de Bengale se fut éteint et que les servants, dans leur geste annuel d’amitié, eurent déchiré le ciel d’une salve de leur plus grosse pièce d’artillerie, du haut du Grand Donjon, je bousculai les apprentis chargés des différentes corvées ; déjà, ils me jetaient des regards pleins de rancune, ou du moins, je me l’imaginai. De retour au dortoir, je verrouillai la porte et installai une couchette devant.

Après moi, Eata était le plus âgé de tous, et la chance avait voulu que je me sois montré suffisamment amical envers lui par le passé, pour qu’il ne se doute de rien jusqu’au dernier moment, ni puisse m’opposer une résistance véritable. Je le saisis à la gorge et lui cognai la tête une bonne demi-douzaine de fois contre la cloison ; puis je lui donnai quelques coups de pied qui l’obligèrent à se recroqueviller. « Bon, maintenant, lui demandai-je, veux-tu devenir mon second ? Réponds ! »

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