Gene Wolfe - L'ombre du bourreau

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Une autre civilisation, aux moeurs étranges, très loin dans l’avenir.
Elevé depuis toujours dans la Guilde des Bourreaux, Sévérian est nommé Exécuteur dans une cité lointaine qu’il doit rejoindre à pied, par villes, monts et vaux, alors qu’il ignore tout des usages du monde. Voyage pittoresque dans l’espace et le temps, mais aussi voyage initiatique qui le confronte aux situations les plus étranges, dans un univers qui ne dévoile jamais complètement ses mystères. Premier volume d’une saga en passe de devenir l’une des plus belles de la SF, l’Ombre du Bourreau réconcilie avec une subtile audace le lyrisme de l’heroic fantasy et la vérité aiguë de la science-fiction dans un futur si lointain qu’il ressemble à un passé très ancien.

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Quand j’en avais le temps, je me rendais à la tour de l’Ours et j’essayais de nouer des liens d’amitié avec les dresseurs d’animaux que je rencontrais. Ils avaient leur propre guilde, et bien qu’elle fût moins importante que la nôtre, elle n’en possédait pas moins des traditions propres, d’ailleurs fort étranges. Dans une certaine mesure, ces traditions étaient les mêmes que celles des bourreaux, ce qui m’étonna beaucoup ; mais je ne pouvais toutefois en pénétrer les arcanes. Lorsqu’un compagnon y était élevé à la dignité de Maître, il devait se placer sous une grille sur laquelle se tenait un taureau saignant à mort ; à un moment donné dans leur vie, tous les frères devaient prendre en mariage une lionne ou une ourse, après quoi ils fuyaient systématiquement les femmes humaines.

Tout cela pour dire qu’il existe entre eux et les animaux qu’ils conduisent dans les fosses un lien assez semblable à celui qui existe entre nous-mêmes et nos clients. Maintenant que j’ai voyagé bien loin de notre tour, je peux dire que j’ai toujours retrouvé, répété sans qu’il en soit pris conscience, le type de relations en vigueur dans notre guilde – à la manière dont les miroirs du père Inire renvoient les images à l’infini dans le Manoir Absolu –, quelle que soit l’activité à laquelle se livrent les sociétés et les groupes : si bien que, tout comme nous, ils sont aussi composés de bourreaux. Le chasseur entretient avec le gibier qu’il chasse le même rapport que nous entretenons avec nos clients ; il en va de même pour le négociant par rapport à son client ; pour le soldat par rapport aux ennemis de la Communauté ; pour le gouverneur par rapport à ceux qu’il gouverne ; pour les hommes par rapport aux femmes. Tous, nous aimons ce que nous détruisons.

Une semaine plus tard, je ne trouvai que les empreintes boitillantes de Triskèle lorsque je descendis au quatrième sous-sol. Il était parti, mais bien certain que le compagnon de service au troisième niveau m’en aurait parlé s’il l’avait vu monter, je me mis à sa recherche. Les empreintes me conduisirent rapidement jusqu’à une porte étroite qui donnait sur un labyrinthe confus de corridors sans lumière, un endroit dont je ne soupçonnais même pas l’existence à ce moment-là. Il m’était impossible de suivre sa trace dans l’obscurité, mais je m’avançai quand même, dans l’espoir qu’il perçoive mon odeur dans l’air immobile et vienne à moi. Je ne tardai évidemment pas à me perdre et je ne continuai à progresser que parce que j’étais incapable de revenir en arrière.

Je n’ai aucun moyen de savoir quelle est exactement l’ancienneté de ces tunnels. Quelque chose me dit, cependant, et sans que je puisse justifier pourquoi, qu’ils sont beaucoup plus vieux que la Citadelle sous laquelle ils se trouvent, si antique qu’elle soit. Elle-même date de la fin de cette période au cours de laquelle s’est fait sentir le besoin de voler, de conquérir d’autres soleils que le nôtre, et plus exactement de l’époque où les moyens de réussir de telles entreprises se raréfiaient et se mouraient, comme un feu sans aliments. Si lointains que soient ces temps dont nous ne savons même pas un seul nom, nous nous en souvenons encore. Mais ils furent précédés d’une autre période, une période où l’on s’enterrait et où l’on creusait, celle qui a percé ces galeries sombres et qui est maintenant totalement oubliée.

Quoi qu’il en fût, j’étais effrayé de me trouver là-dedans. Je courus – me jetant parfois sur un mur – jusqu’à ce que je finisse par apercevoir un faible point de lumière et puisse émerger, laborieusement, d’un trou à peine assez large pour me permettre de passer la tête et les épaules.

Je me retrouvai en train de ramper sur le piédestal recouvert de glace de l’un de ces anciens cadrans dont les multiples facettes donnent chacune une heure différente. C’est sans aucun doute les longues périodes de gel de ces derniers siècles, qui, en pénétrant dans les tunnels sous-jacents, avaient fini par en soulever les fondations ; tout le cadran avait basculé de telle manière qu’il en arrivait à faire un angle comparable à celui de l’un de ses propres gnomons et que son ombre, parcourant l’étendue de neige immaculée, indiquait le passage silencieux des courtes journées d’hiver.

L’endroit était un jardin d’été, mais fort différent de celui de notre nécropole. Ici, pas d’arbres jamais taillés ou de gazon devenu prairie ; c’est dans des jardinières que des rosiers avaient fleuri, et le sol était fait de mosaïques. Des statues d’animaux, tournant le dos aux quatre murs de la cour, regardaient toutes en direction du cadran incliné. Il y avait des énormes barylambdas, des arctotheriums qui sont les rois des ours, des glyptodons et des smilodons aux défenses comme des glaives. Tous étaient maintenant recouverts de neige. Je cherchai des yeux les empreintes de Triskèle, mais il n’était pas venu ici.

Les murs de la cour étaient percés de fenêtres hautes et étroites au travers desquelles je ne distinguais ni lumière ni mouvement. Les flèches des tours de la Citadelle s’élevaient de chaque côté, ce qui me permit de savoir que je ne l’avais pas quittée – bien au contraire, on aurait dit que je m’étais rapproché de son centre même, en un endroit où je ne m’étais jamais rendu auparavant. Tremblant de froid, je gagnai la porte la plus proche et frappai sur le battant. Dominé par l’impression que j’aurais pu parcourir éternellement le labyrinthe de tunnels sans jamais en trouver la sortie, j’étais bien résolu à briser l’une des fenêtres, au besoin, plutôt que de prendre à nouveau ce chemin. Aucun son ne provenait de l’intérieur, et je battis longtemps de mes poings le panneau de bois.

Il n’y a en vérité aucun moyen de décrire la sensation particulière d’être regardé dans le dos. J’en ai entendu parler comme d’un chatouillis dans la région de la nuque, et même comme le sentiment que deux yeux flottent dans les ténèbres et vous observent, mais, du moins pour moi, il ne s’agit pas de cela. Je me sens gagné par une sorte de gêne sans cause apparente, à quoi s’ajoute l’impression que je ne dois pas me retourner, car cela me donnerait l’air idiot de quelqu’un qui se soumet à une intuition sans fondements. Pourtant, en fin de compte, c’est ce que l’on finit par faire. Je me retournai donc, imaginant vaguement que quelqu’un m’avait suivi par le trou qui se trouvait à la base du cadran.

Au lieu de cela, je vis une jeune femme emmitouflée dans ses fourrures, qui se tenait devant l’une des portes située de l’autre côté de la cour. Je lui fis signe de la main et m’élançai précipitamment dans sa direction, à cause du froid. Elle s’avança également vers moi, et nous nous rencontrâmes vers la partie la plus éloignée du cadran. Elle me demanda qui j’étais et ce que je faisais ici, et je lui répondis du mieux que je pus. Son visage, sous son capuchon de fourrure, était délicieusement modelé ; son manteau, ses bottes fourrées, tout ce qu’elle portait évoquait douceur et richesse, et j’avais d’autant plus conscience, tandis que je lui parlais, de mon aspect minable, avec ma chemise et mon pantalon rapiécés, et mes chaussures couvertes de boue.

Elle s’appelait Valéria. « Votre chien n’est pas ici, dit-elle. Vous pouvez vérifier vous-même, si vous ne me croyez pas.

— Je vous crois bien volontiers ; je voudrais seulement pouvoir retourner à l’endroit d’où je viens, à la tour Matachine, sans avoir à passer de nouveau par les tunnels.

— Vous êtes très courageux. Je connais ce trou depuis que je suis toute petite, mais je n’ai jamais osé y pénétrer.

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