Gene Wolfe - L’épée du licteur

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L’épée du licteur: краткое содержание, описание и аннотация

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Devenu licteur de Thrace, Sévérian semble avoir trouvé l'équilibre qui lui manquait depuis son départ de Nessus. Pourtant, de mystérieuses créatures sont toujours à ses trousses et nombre de ses questions restent posées. Le bourreau en trouvera-t-il les réponses dans le lointain passé de Teur ? Et quel rôle joue réellement la Griffe du Conciliateur ? La quête de Sévérian va prendre un tournant décisif, pour son propre avenir et celui de la planète entière.

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— Un géant diabolique vit maintenant au château, mais personne ne l’a vu. »

J’eus de la difficulté à réprimer un sourire. « On pourrait cependant penser que sa présence fait beaucoup pour empêcher les gens de la rive d’attaquer le château.

— Il y a cinq ans, ils l’ont assiégé, et ils étaient aussi nombreux autour que les alevins autour d’un cadavre. Ils ont brûlé le château et tué tous ceux qu’ils y ont trouvé.

— Ils continueraient donc à vous faire la guerre par simple habitude, alors ? »

Llibio secoua la tête. « Après la fonte des glaces, cette année, les gens du château sont revenus. Leurs mains étaient pleines de cadeaux – de beaux cadeaux –, et ils avaient cette arme étrange que vous avez retournée contre le hetman et ses hommes. Il y en a d’autres qui sont venus en même temps, mais nous, gens du lac, ne savons s’ils sont maîtres ou domestiques.

— Sont-ils venus du Nord ou du Sud ?

— Du ciel », répondit-il en montrant du doigt la voûte céleste, où la majesté du soleil faisait pâlir les étoiles. Je crus qu’il voulait simplement dire que ces derniers visiteurs étaient arrivés en atmoptères, et ne le questionnai pas davantage là-dessus.

Des habitants du lac arrivèrent tout au long de la journée. Nombreux étaient ceux qui venaient dans des embarcations identiques à celles qui avaient poursuivi le bateau du hetman, mais d’autres avaient mis leur île à la voile pour rejoindre celle de Llibio, et nous nous retrouvâmes bientôt sur un véritable continent flottant. Personne ne me demanda directement, à aucun moment, de les mener à l’assaut du château. Mais au fur et à mesure que la journée avançait, je sus que c’était ce qu’ils attendaient de moi – ils comprirent, pour leur part, que j’étais prêt à le faire. Si j’en crois les livres, ce genre de choses ne se produit pas sans d’énergiques discours de part et d’autre ; mais elles se passent souvent autrement dans la réalité. Ils admiraient ma taille et mon épée, et Pia leur avait dit que j’étais le représentant de l’Autarque, qui m’avait envoyé pour les libérer. « Bien que ce soit nous qui souffrons le plus de cet état de fait, m’avait aussi dit Llibio, le peuple du rivage s’est montré capable de s’emparer du château. Il est plus puissant que nous dans la guerre, mais tout n’a pas été reconstruit de ce qu’ils ont fait brûler, et ils n’avaient pas de chef venu du Sud pour les commander. » Je lui posai des questions, ainsi qu’à ses compagnons, sur le terrain qui entourait le château, et leur dis que nous attendrions la nuit pour attaquer afin que les sentinelles sur les remparts ne soupçonnent pas notre approche. Je me dis aussi, à part moi, que l’obscurité rendrait les tirs par les armes à énergie beaucoup plus incertains ; car pour que le maître du château ait donné les balles explosives au hetman, il fallait qu’il disposât lui-même d’armes bien plus efficaces.

Finalement, lorsque nous mîmes à la voile, je me trouvai à la tête d’une centaine de guerriers ; la plupart d’entre eux, cependant, n’étaient armés que de lances dont l’extrémité était taillée dans une omoplate de phoque, de pachos ou de couteaux. Ce me serait une grande satisfaction d’amour-propre de pouvoir dire maintenant que j’avais accepté de conduire cette petite armée parce que je m’étais senti responsable d’eux et que j’avais éprouvé de la sympathie pour leurs malheurs : mais ce serait faux. Ce n’est pas non plus parce que je craignais pour mon sort, au cas où j’aurais refusé, bien que soupçonnant qu’à moins de m’y prendre avec beaucoup de diplomatie, en invoquant des raisons tactiques pour retarder l’attaque ou en trouvant quelque avantage pour les insulaires à ne pas se lancer dans cette entreprise, j’aurais pu avoir des moments difficiles à passer.

La vérité était que je me sentais poussé à agir de façon encore plus impérative qu’eux. Llibio portait autour du cou un poisson sculpté dans une dent ; lorsque je lui demandai ce qu’il représentait, il me répondit qu’il s’agissait d’Oannès, et il le couvrit de la main pour qu’il ne soit pas profané par un regard impie. Car il savait bien que je ne croyais pas en Oannès, qui devait être le dieu-poisson de ce peuple lacustre.

Je n’y croyais pas, mais j’avais néanmoins l’impression de savoir tout ce qu’il y avait d’important sur Oannès ; par exemple qu’il vivait dans les eaux les plus noires du lac, mais qu’on l’apercevait sautant dans les vagues les jours de tempête ; qu’il était le berger des abysses, celui qui remplissait les filets des insulaires, et que les meurtriers devaient redouter de s’aventurer sur l’eau, par crainte de le voir apparaître, avec ses yeux grands comme des lunes jumelles, et renverser leur embarcation.

Je ne croyais pas en Oannès, et je n’en avais pas peur. Mais, en revanche, je croyais savoir quand il apparaissait – sachant qu’il existe un pouvoir universel dont tous les autres ne sont que les ombres. Et je savais également qu’en dernière analyse, la conception que je me faisais de ce pouvoir était aussi risible (ou sérieuse) que celle que Llibio se faisait d’Oannès. Je savais enfin que la Griffe lui appartenait, et j’avais l’impression de n’avoir cette certitude que vis-à-vis de la Griffe, et de la Griffe seule, parmi tous les autels et tous les objets sacerdotaux du monde. Je l’avais bien souvent tenue dans mes mains, je l’avais brandie au-dessus de ma tête dans la Vincula, j’avais touché le front du uhlan avec elle, ainsi que celui de la fillette malade dans la misérable cahute de Thrax. J’avais possédé l’infini et exercé une parcelle de son pouvoir. Je n’étais plus tout à fait aussi sûr que je la rendrais docilement aux pèlerines, si jamais je finissais par les retrouver, mais j’étais au contraire bien convaincu que je ne l’abandonnerais jamais à quelqu’un sans offrir la résistance la plus énergique.

Qui plus est, il me semblait que pour une raison ou une autre, j’avais été choisi pour détenir ce pouvoir, ne serait-ce qu’un bref moment. C’est mon irresponsabilité – lorsque j’avais permis à Aghia de lancer un défi à une autre voiture et de s’engager dans une course stupide – qui l’avait fait perdre par les pèlerines ; j’avais donc le devoir d’en prendre soin, de l’utiliser, voire de la leur rendre ; le devoir, en tout cas, de l’arracher maintenant aux mains, monstrueuses d’après ce que j’en avais appris, qui la détenaient à l’heure actuelle, par ma négligence.

Je n’avais pas l’intention, lorsque j’ai entrepris ce récit de ma vie, de révéler aucun des secrets de notre guilde, de ceux que m’avaient transmis maître Palémon et maître Gurloes lors de la fête de Katharine la Bienheureuse, juste avant que je sois élevé au grade de compagnon. Je vais cependant en trahir un, car ce que je fis cette nuit-là sur le lac Diuturna serait incompréhensible si on ne le connaissait pas. Ce secret dit que nous autres, bourreaux, nous obéissons : c’est tout. Dans l’ordre immense du corps politique, dans cette pyramide de vies qui s’élève immensément plus haut que la tour de la Cloche, que le mur de Nessus ou même que le mont Typhon, dans cette pyramide qui va du trône du Phénix de l’Autarque au plus misérable grouillot du plus voleur des commerçants, une créature bien en dessous du mendiant le plus démuni, nous et nous seuls sommes l’unique pierre saine. Personne n’obéit vraiment s’il n’est pas capable de commettre l’impensable par obéissance ; et personne, à part nous, ne commet l’impensable.

Comment aurais-je pu refuser à l’Incréé ce que j’avais librement donné à l’Autarque, lorsque j’avais décapité Katharine ?

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