Gene Wolfe - L’épée du licteur

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Devenu licteur de Thrace, Sévérian semble avoir trouvé l'équilibre qui lui manquait depuis son départ de Nessus. Pourtant, de mystérieuses créatures sont toujours à ses trousses et nombre de ses questions restent posées. Le bourreau en trouvera-t-il les réponses dans le lointain passé de Teur ? Et quel rôle joue réellement la Griffe du Conciliateur ? La quête de Sévérian va prendre un tournant décisif, pour son propre avenir et celui de la planète entière.

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Gene Wolfe

L’épée du licteur

Troisième partie du Livre du Nouveau Soleil

Au loin disparaissent les amoncellements de têtes humaines.
Je m’efface au point de passer inaperçu, maintenant.
Mais dans les livres affectueux et dans les jeux d’enfants,
D’entre les morts je me lèverai pour dire : le soleil !

Osip Mandelstam

1

Le maître de la maison des chaînes

« L’odeur était dans mes cheveux, Sévérian, dit Dorcas. C’est pourquoi je suis restée sous la cascade de la salle aux pierres brûlantes… j’ignore si le côté des hommes est disposé de la même manière. Et à chaque fois que j’en sortais, je les entendais parler de nous. Elles t’appelaient le boucher noir, et te donnaient aussi d’autres noms que je refuse de répéter.

— Il n’y a rien là que de bien normal, répondis-je. Tu étais la première étrangère, peut-être, à venir fréquenter cet endroit depuis un mois ; il fallait bien s’attendre que l’on parle de toi, et que les rares femmes qui savaient qui tu es en tirent vanité, enjolivant au besoin leur savoir de quelque conte. Quant à moi, j’y suis habitué, et tu ne peux pas ne pas avoir entendu déjà plusieurs fois ce genre d’expressions, sur la route qui nous a menés ici ; j’en ai moi-même relevé.

— C’est vrai », admit-elle, avant d’aller s’asseoir sur le rebord de la fenêtre. En dessous s’étendait la ville, et les lampes des boutiques pressées les unes contre les autres commençaient à remplir la vallée de l’Acis de leur rayonnement doré, pâle comme les pétales des jonquilles ; cependant, elle ne semblait pas le remarquer.

« Tu comprends maintenant pourquoi les règles de notre guilde nous interdisent de prendre femme – même si, comme je te l’ai déjà dit à plusieurs reprises, je suis prêt à les transgresser pour toi, quand tu voudras.

— Tu veux dire qu’il vaudrait mieux pour moi vivre ailleurs, et ne venir te voir qu’une ou deux fois par semaine, ou bien attendre ta visite…

— Tel est l’usage courant, en effet. Et les femmes qui ont parlé de nous aujourd’hui finiront bien par comprendre, à un moment ou à un autre, qu’elles risquent de se retrouver un jour à ma merci… elles, ou leurs fils, ou leurs maris.

— Comment ne vois-tu pas que là n’est pas la question ? Le fait est que…» Dorcas n’acheva pas sa phrase, puis comme le silence se prolongeait, elle se leva et commença d’arpenter la pièce, en se tenant les bras serrés contre le corps. C’était la première fois que je lui voyais adopter une telle attitude, et je me sentis troublé.

« Quel est donc ce fait ? demandai-je.

— Que ces… façons de parler n’étaient pas vraies, alors. Et qu’elles le sont maintenant.

— J’ai pratiqué mon art chaque fois que l’occasion s’est présentée. J’ai loué mes services à toutes les cours de justice qui en ont bien voulu, dans les villes comme dans les campagnes. Tu m’as plusieurs fois regardé depuis une fenêtre, car tu crains de te tenir au milieu de la foule… ce dont je ne saurais te blâmer.

— En réalité, je ne regardais pas.

— Je suis sûr de t’avoir aperçue.

— Mais à l’instant où tu procédais, je détournais la tête. Tu es très concentré sur ce que tu fais, en ces moments-là, et tu ne pouvais pas remarquer que je rentrais ou que je me cachais les yeux. Par contre, je regardais quand tu sautais sur l’échafaud, et je t’adressais un petit signe de la main ; tu avais si fière allure quand tu te tenais là, debout, aussi droit que ton épée… Je te trouvais beau. Honnête, aussi. Je me souviens qu’une fois il y avait un officiel quelconque avec toi sur l’échafaud, en plus du condamné et d’un hiéromonaque ; mais des quatre, seul ton visage était honnête.

— Impossible que tu l’aies vu ; je portais certainement mon masque.

— Sévérian… Je n’avais pas besoin de le voir ; je sais de quoi tu as l’air.

— N’ai-je plus le même air, aujourd’hui ?

— Si, admit-elle de mauvaise grâce. Mais j’ai été voir là-bas en dessous, depuis. J’ai vu tous ces gens, enchaînés dans les tunnels. C’est au-dessus d’eux que nous dormirons cette nuit, dans notre lit bien confortable, toi et moi. Combien as-tu dit qu’il s’en trouvait, quand nous sommes descendus ?

— Environ seize cents. T’imagines-tu de bonne foi qu’il suffirait que je ne fusse pas là pour les garder, pour que ces seize cents prisonniers retrouvent la liberté ? Tu sais très bien qu’ils étaient déjà sur place, lorsque j’ai pris ma charge. »

Dorcas évitait de me regarder. « On dirait une gigantesque fosse commune », dit-elle. Je voyais trembler ses épaules.

« Pourquoi pas ? Après tout, l’archonte pourrait les libérer ; mais qui pourrait rendre la vie à ceux qu’ils ont tués ? Tu n’as jamais perdu personne, n’est-ce pas ? »

Elle ne répliqua pas.

« Va donc demander aux veuves, aux mères et aux sœurs de ceux que nos prisonniers ont laissés se putréfier sans sépulture dans les Hauts Pays, si elles pensent qu’Abdiesus devrait les relâcher…

— Seulement à moi-même », répondit finalement Dorcas ; puis elle souffla la chandelle.

Thrax se présente comme une lame tordue, plantée au cœur de la montagne. La ville s’étend le long d’un défilé étroit, épousant le cours de l’Acis pour aller mourir contre les remparts de la Citadelle ; le château de l’Aiguille, la harena, le panthéon et les autres immeubles publics occupent la seule étendue plate de la vallée, qui se trouve entre le château et le mur (appelé le Capulus) ; ce mur ferme la section inférieure de la vallée, qui est aussi la plus étroite. Les bâtiments et les maisons privées s’étagent de chaque côté, accrochés sur les pentes ; un bon nombre sont d’ailleurs tout ou partie creusés directement dans le rocher – particularité qui a valu à Thrax son surnom : la ville des pièces sans fenêtres.

Elle doit sa prospérité à sa position géographique, car elle est située à l’endroit où l’Acis devient navigable. C’est en effet à Thrax que toutes les marchandises qui transitent vers le Nord (dont un grand nombre a déjà parcouru les neuf dixièmes de la longueur du Gyoll, avant de s’enfoncer dans l’embouchure de son affluent plus petit, qui pourrait bien être, en réalité, la véritable source du grand fleuve) doivent être déchargées, pour être transférées sur des animaux de bât, si leur destination est plus lointaine. Réciproquement, les hetmans des tribus montagnardes et les propriétaires terriens de la région qui veulent expédier leur laine ou leur blé vers les villes méridionales, les apportent sur les quais de Thrax, où on les embarque à peu de distance de la cataracte qui rugit en amont, jaillissant du déversoir voûté aménagé sous le château de l’Aiguille.

Comme toujours lorsqu’une place forte est érigée pour imposer l’ordre et la loi dans une région turbulente, faire régner la justice était la tâche essentielle à laquelle l’archonte de la ville devait se consacrer. Pour que sa volonté soit respectée au-delà des seuls murs de la Citadelle, il disposait de sept escadrons de dimarques ayant chacun son propre commandement. La cour de justice siégeait tous les mois, de la première apparition de la nouvelle lune jusqu’à la pleine lune, travaillant à partir de la deuxième veille de la matinée, jusqu’à épuisement des causes inscrites dans l’ordre du jour. En tant que premier responsable de l’exécution des décisions de l’archonte, j’avais l’obligation d’assister à ces séances, cela afin d’assurer que les châtiments ordonnés par la cour soient infligés exactement comme elle l’avait prescrit – ni plus doux ni plus sévères –, sans intermédiaire susceptible de les altérer. Bien entendu, je devais aussi superviser toutes les opérations dans la Vincula, l’endroit où les prisonniers sont détenus, et cela dans les moindres détails. À une échelle plus réduite, il s’agissait en fait d’une responsabilité équivalente à celle de maître Gurloes dans notre Citadelle, et je la sentis peser lourdement sur moi au cours des premières semaines que je passai à Thrax.

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