Gene Wolfe - L’épée du licteur

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L’épée du licteur: краткое содержание, описание и аннотация

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Devenu licteur de Thrace, Sévérian semble avoir trouvé l'équilibre qui lui manquait depuis son départ de Nessus. Pourtant, de mystérieuses créatures sont toujours à ses trousses et nombre de ses questions restent posées. Le bourreau en trouvera-t-il les réponses dans le lointain passé de Teur ? Et quel rôle joue réellement la Griffe du Conciliateur ? La quête de Sévérian va prendre un tournant décisif, pour son propre avenir et celui de la planète entière.

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Pour je ne sais quelle raison, je me mis à penser combien il serait étrange que le Nouveau Soleil, l’Étoile du jour elle-même, vînt à faire son apparition ici, aussi soudainement qu’il l’avait fait il y avait si longtemps, à l’époque où on lui avait donné le nom de Conciliateur ; qu’il vînt à faire son apparition ici, parce que l’endroit était parfaitement inapproprié, et qu’il avait toujours préféré les endroits les moins appropriés ; qu’il vît tous ces gens avec son regard d’une fraîcheur absolue ; et qu’il décidât, par quelque décret théurgique, que tous ceux ici présents (je n’en connaissais aucun, et aucun ne me connaissait) fussent obligés de tenir pour l’éternité les rôles qu’ils avaient endossés pour un soir… Les autochtones se retrouveraient accroupis auprès d’un maigre feu, dans des huttes de montagne enfumées ; le véritable autochtone serait pour toujours un bourgeois participant à un ridotto ; les femmes chasseraient les ennemis du pays l’épée à la main, tandis que les officiers tireraient l’aiguille en soupirant auprès d’une fenêtre donnant au nord, l’œil perdu sur la route déserte ; les oblats déplorant les abominations qu’ils avaient commises, les remontados brûlant leurs propres maisons, le regard perdu sur les montagnes ; seul, je resterais inchangé, de même que l’on dit que la vitesse de la lumière reste inchangée par les opérations mathématiques.

Puis, alors que je souriais sous mon masque à cette fantaisie, il me sembla que la Griffe, dans son sac en cuir souple, pesait sur ma poitrine pour me rappeler que le Conciliateur n’était pas une plaisanterie, et que je portais une parcelle de sa puissance sur moi. À ce moment, comme mon regard se portait jusque sur l’autre extrémité de la pièce, se glissant entre les têtes emplumées, empanachées ou échevelées, j’aperçus une pèlerine.

Je me rendis auprès d’elle aussi vite que je pus au milieu de la foule, bousculant ceux qui ne me cédaient pas le passage assez vite. (Ils étaient d’ailleurs rares à ne pas s’écarter, car, si aucun n’imaginait que j’étais ce que je paraissais, tous devaient penser, à cause de ma haute taille, que j’étais un exultant : il n’y en avait pas de vrai pour faire la comparaison.)

La pèlerine n’était ni jeune ni vieille ; sous son domino étroit, son visage dessinait un ovale agréable, avec quelque chose de raffiné et de lointain comme celui de la supérieure de son ordre qui m’avait laissé quitter la cathédrale, en compagnie d’Aghia, après que nous avions détruit l’autel. Elle tenait à la main un petit verre de vin dont elle jouait, et lorsque je m’agenouillai à ses pieds, elle le posa sur la table pour me donner ses doigts à baiser.

« Absolvez-moi, Domnicellae, dis-je d’un ton de prière. Je vous ai causé, à vous et à vos sœurs, le plus grand des torts.

— La mort nous fait à tous le plus grand tort, répondit-elle.

— Je ne suis pas la mort. » Je la regardai alors, et un premier doute m’envahit.

Par-dessus les bavardages de la foule, je pus entendre le soupir qu’elle poussa. « Vous n’êtes pas ?…

— Non, Domnicellae. » Et en dépit de mes doutes, qui ne faisaient que s’accroître, je craignis qu’elle ne s’échappât, et je tendis la main pour la retenir par la châtelaine qui pendait à sa ceinture. « Pardonnez-moi, Domnicellae, mais êtes-vous réellement membre de l’ordre ? »

Elle secoua la tête sans dire un mot, et s’effondra sur le sol.

Il n’est pas rare de voir l’un des clients de nos cachots feindre l’évanouissement, mais il est aisé de détecter l’imposture. Le simulateur ferme délibérément les yeux et les garde soigneusement clos. Lors d’une perte réelle de conscience, la victime, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, commence par perdre le contrôle de ses yeux, qui pendant quelques instants, regardent dans des directions différentes et vagues ; il arrive parfois qu’ils roulent sous les paupières. Celles-ci, de leur côté, ne se ferment que rarement en entier, étant donné que ce mouvement n’est pas délibéré mais correspond à un relâchement musculaire. On peut d’ordinaire apercevoir un fin croissant de sclérotique entre les paupières inférieure et supérieure – comme c’était le cas avec la femme qui venait de tomber.

Plusieurs hommes m’aidèrent à la transporter jusque dans une alcôve, et on entendit les propos les plus ridicules sur la chaleur qu’il faisait et l’excitation qui régnait – deux éléments qui brillaient par leur absence. Il me fut impossible d’écarter les curieux pendant un bon moment ; puis, la nouveauté de l’incident s’atténuant avec les minutes qui passaient, ils s’en allèrent tous, et j’aurais eu les plus grandes peines du monde à les retenir, si je l’avais voulu. Bientôt, la dame en écarlate se mit à remuer ; une femme à peu près du même âge qu’elle et déguisée en petite fille m’avait dit auparavant qu’elle était l’épouse d’un écuyer, dont la villa se trouvait à quelque distance de Thrax, et que cet écuyer se trouvait actuellement à Nessus pour une affaire quelconque. Je retournai auprès de la table, pour y prendre le petit verre qu’elle y avait posé, et portai à ses lèvres le liquide rouge qu’il contenait.

« Non, dit-elle faiblement. Je n’en veux pas… C’est de la sangria, et j’ai horreur de ça. Je n’en avais pris que parce que la couleur était assortie à ma tenue.

— Pourquoi vous êtes-vous évanouie ? Parce que je vous ai prise pour une vraie pèlerine ?

— Non. Parce que j’ai deviné qui vous étiez », répondit-elle. Nous gardâmes le silence pendant un moment, elle toujours à demi couchée sur le divan où elle avait été transportée, moi assis à ses pieds.

J’évoquai dans mon esprit l’instant où je m’étais agenouillé devant elle, un quart de veille auparavant ; comme je l’ai déjà dit, j’ai la possibilité de faire repasser ainsi chaque instant de ma vie devant mes yeux. Finalement, je dus lui poser la question, « Comment avez-vous deviné ?

— Quiconque portant ces habits comme un déguisement aurait certainement répondu qu’il était la mort, si on le lui avait demandé… précisément parce qu’il se serait agi d’un déguisement. Je suis venue au tribunal de l’archonte, il y a quelque temps, mon mari ayant porté plainte pour vol contre l’un de ses serfs. Ce jour-là, vous vous teniez sur le côté, les bras croisés sur la garde de cette même épée que vous portez encore ; et au moment où je vous ai entendu me répondre et où vous m’avez baisé les doigts, je vous ai reconnu et j’ai pensé… Oh ! je ne sais pas ce que j’ai pensé ! J’imagine que j’ai cru que votre geste signifiait que vous aviez l’intention de me tuer. Simplement à la manière dont vous vous teniez, au tribunal, lorsque je vous y ai vu : vous aviez l’air de quelqu’un capable de faire preuve de galanterie envers les pauvres diables que vous vous apprêtez à trucider, et notamment envers les femmes.

— Je me suis agenouillé uniquement parce que j’ai grand besoin de savoir où se trouvent actuellement les pèlerines, et que votre costume, comme le mien, n’avait pas l’air d’être un déguisement.

— Ce n’en est pas un. C’est-à-dire… je n’ai pas le droit de le porter, mais ce n’est pas seulement une tenue que ma femme de chambre m’a cousue pour l’occasion. C’est une vraie robe de pèlerine. » Elle marqua un temps d’arrêt. « Vous rendez-vous compte que j’ignore encore votre nom ?

— Sévérian. Et vous, vous vous appelez Cyriaque… c’est l’une des femmes qui se sont occupées de vous qui me l’a appris. Puis-je me permettre de vous demander comment vous avez obtenu ces habits, et si vous savez où se trouvent en ce moment les pèlerines ?

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