Robert Harris - Fatherland

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Fatherland: краткое содержание, описание и аннотация

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Berlin, 1964. Les forces de l'Axe ont gagné la guerre, la paix nazie règne sur l'Europe. L'Amérique a refusé le joug. Mais, dans quelques jours, le président Kennedy viendra conclure une alliance avec le Reich. Ce sera la fin du monde libre.
Deux meurtres viennent perturber les préparatifs. Les victimes sont d'anciens S.S. de haut rang jouissant d'une paisible retraite. Chargé de l'affaire, l'inspecteur March s'interroge. S'agit-il d'un règlement de comptes entre dignitaires ? Pourquoi la Gestapo s'intéresse-t-elle à l'enquête ? Quelle est cette vérité indicible qui semble menacer les fondations du régime ? Dans Berlin pavoisé, les bourreaux guettent, prêts à tout pour étouffer les dernières lueurs de la liberté. « Le passé réinventé ! Une histoire à faire frémir. Des personnages et une intrigue totalement convaincants. »
The Telegraph « À donner la chair de poule ! »
The Sunday Times

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« En quittant le Bellevue , prends à droite. La route suit la vallée. Tu ne peux pas rater le pont.

— Tu me l’as déjà expliqué.

— Avant de t’engager, essaie de voir à quel degré de sécurité ils opèrent. S’il s’avère qu’ils fouillent tout, fais demi-tour et planque la valise. Dans un bois. Un fossé, une grange — un endroit dont on puisse se souvenir, où quelqu’un puisse aller la récupérer. Puis quitte le pays. Promets-le-moi.

— Je te le promets.

— Il y a un vol Swissair tous les jours pour New York. Départ quatorze heures.

— Quatorze. Je sais. Tu me l’as dit deux fois. »

Il fit un pas pour la prendre dans ses bras, mais elle s’écarta.

« Je ne te dis pas au revoir. Pas ici. Je te verrai ce soir. Je te verrai . »

Il y eut un moment de panique quand l’Opel refusa de démarrer. Elle tira le starter et essaya encore. Cette fois le moteur tournait. Elle sortit en marche arrière, toujours sans un regard pour lui. Il entr’aperçut son profil une dernière fois — elle regardait droit devant elle, ses poings crispés sur le volant, et elle disparut, laissant derrière elle une traînée de vapeur bleu-blanc, suspendue dans l’air frais du matin.

March était seul dans la chambre vide, au bord du lit, serrant contre lui l’oreiller de Charlie. Il attendit une heure avant de mettre son uniforme. Il se planta devant le miroir de la coiffeuse, boutonnant sa tunique noire. Ce serait la dernière fois qu’il la portait, d’une manière ou d’une autre.

Nous changerons le cours de l’Histoire…

Il mit sa casquette, l’ajusta. Puis il prit ses trente pages de cahier, son calepin, l’agenda de Bühler, assembla le tout pour l’emballer dans la feuille restante de papier kraft, glissa le paquet dans sa poche intérieure.

L’Histoire se modifiait-elle si facilement ? Il en doutait. Certes — il le savait d’expérience — le secret, sitôt libéré, agissait comme un acide, rongeait tout. Cela se vérifiait dans un couple : pourquoi pas un État ? Une présidence ?… Mais l’Histoire ! Il secoua la tête. L’Histoire n’était pas de sa compétence, et de loin. L’enquêteur transforme les soupçons en preuves. C’est ce qu’il avait fait. L’Histoire, ce serait pour Charlotte.

Il gagna la salle de bains avec la mallette de Luther pour y fourrer tout ce que Charlotte avait laissé derrière elle. Les flacons vides, les gants de caoutchouc, le bol et la cuillère, les brosses. Il fit de même dans la chambre. Étonnant, comme elle avait pu remplir ces lieux et comme ils semblaient désolés sans elle ! Il vérifia l’heure à sa montre. Huit heures trente. Elle devait déjà être loin de Berlin, peut-être à hauteur de Wittenberg.

Le gérant traînait à la réception.

« Bonjour, Herr Sturmbannführer. L’interrogatoire s’est bien passé ?

— Tout à fait, Herr Brecker, Merci pour votre assistance éminemment patriotique.

— C’est un plaisir. »

Brecker s’inclina légèrement. Il frottait ses petites mains grassouillettes et blanches comme pour y faire pénétrer une huile.

« Et si le Sturmbannführer envisage d’autres interrogatoires… (Ses sourcils broussailleux s’agitèrent.) Je peux à l’occasion lui fournir l’un ou l’autre suspect… »

March sourit.

« Bonne journée, Herr Brecker.

— Bonne journée à vous, Herr Sturmbannführer. »

Il prit place sur le siège du passager à l’avant de la Volkswagen et réfléchit un moment. L’intérieur de la roue de secours serait l’idéal, mais il n’avait pas le temps. Les panneaux de plastique des portes étaient trop fermement arrimés. Il plongea la main sous le tableau de bord, cherchant une surface lisse. Il trouva ce qui pouvait faire l’affaire. Il arracha plusieurs longueurs de ruban adhésif et colla le paquet au métal froid.

Il fourra le reste d’adhésif dans la trousse de Luther et alla la déposer dans une des poubelles à la porte des cuisines. Le cuir fauve détonnait. Il dénicha un vieux morceau de manche à balai et creusa une tranchée, enfouissant la mallette sous le marc de café, les têtes de poissons nauséabondes, la graisse figée, les restes de porc bouffés par les vers.

2

Des panneaux jaunes avec un seul mot, Fernverkehr — trafic longue distance —, indiquaient l’itinéraire vers l’Autobahn annulaire et la province. March était pratiquement seul sur la bretelle sud ; les rares voitures et les quelques bus en route de si bonne heure, un dimanche matin, roulaient dans l’autre direction. Il longea puis dépassa la clôture de fer barbelé des installations de Tempelhof ; immédiatement ce furent les faubourgs ; le large boulevard tranchait à vif dans le tissu des rues tristes, bordées de magasins et de maisons de brique rouge, d’arbres malingres aux troncs noircis.

Sur la gauche, un hôpital ; à droite, une église désaffectée, couverte de slogans du Parti. « Marienfelde », annonçaient les panneaux. « Bückow ». « Lichtenrade ».

À un feu de signalisation, il s’arrêta. La route vers le sud s’ouvrait devant lui — vers le Rhin, vers Zurich, vers l’Amérique… Derrière lui, quelqu’un klaxonna. Les feux étaient passés au vert. Il actionna son clignotant et quitta la chaussée principale pour se perdre rapidement dans le lacis des rues et des lotissements.

Au début des années cinquante, dans l’euphorie de la victoire, les artères principales avaient été baptisées du nom des généraux : Studentstrasse, Reichenaustrasse, Manteuffelallee. March s’embrouillait à chaque coup. Était-ce à droite dans Model pour rejoindre Dietrich ? Ou était-ce à gauche dans Paulus et puis Dietrich ? Il remontait lentement les rangées de bungalows identiques. Enfin il reconnut la rue.

Il se gara à l’endroit habituel et faillit klaxonner. On était le troisième dimanche du mois, pas le premier, donc pas le sien. Et de toute façon, son droit de visite avait été remis en cause. Une attaque frontale s’imposait ; une action dans l’esprit de Hasso Manteuffel soi-même.

Aucun jouet ne traînait dans l’allée bétonnée. Il sonna : pas d’aboiements. Décidément, cette semaine, c’était son lot, les portes closes, les maisons désertes. Il s’éloigna, les yeux fixés sur la fenêtre à côté du porche. Le rideau trembla très légèrement.

« Pili ! Tu es là ? »

Le coin du voilage se souleva brusquement, comme si un dignitaire en coulisses venait de tirer sur une corde pour dévoiler un portrait — le visage blême de son fils, qui le regardait fixement.

« Je peux entrer ? Je dois te parler. »

Pili était sans expression. Le rideau retomba.

Bon ou mauvais signe ? March n’était pas trop sûr. Il fit un geste vers la fenêtre puis en direction du jardin.

« Je t’attends là ! »

Il revint à pas comptés vers la fragile clôture de bois et jeta un coup d’œil dans la rue. Les mêmes pavillons de chaque côté, des pavillons en face. Il y en avait dans toutes les directions, comme les baraquements d’un camp militaire. La plupart occupés par des vieux : vétérans de la Première Guerre mondiale, rescapés de tout ce qui avait suivi, l’inflation, le chômage, le Parti, la Seconde Guerre. Même dix ans plus tôt, ils étaient gris et courbés. Ils en avaient vu assez, avaient assez souffert. Désormais, ils ne bougeaient plus de chez eux, criaient sur Pili lorsqu’il faisait trop de bruit, se collaient devant leur télé toute la sainte journée.

March errait, autour de la pelouse grande comme un mouchoir de poche. Pas vraiment une vie pour un gamin. Quelques voitures passèrent. Deux bungalows plus bas, un vieil homme retapait un vélo, gonflant les pneus avec une pompe grinçante. Ailleurs… le bruit d’une tondeuse à gazon… Aucun signe de Pili. Il se demandait s’il ne finirait pas par s’accroupir pour crier son message par la fente de la boîte aux lettres lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir.

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