Robert Harris - Fatherland

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Fatherland: краткое содержание, описание и аннотация

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Berlin, 1964. Les forces de l'Axe ont gagné la guerre, la paix nazie règne sur l'Europe. L'Amérique a refusé le joug. Mais, dans quelques jours, le président Kennedy viendra conclure une alliance avec le Reich. Ce sera la fin du monde libre.
Deux meurtres viennent perturber les préparatifs. Les victimes sont d'anciens S.S. de haut rang jouissant d'une paisible retraite. Chargé de l'affaire, l'inspecteur March s'interroge. S'agit-il d'un règlement de comptes entre dignitaires ? Pourquoi la Gestapo s'intéresse-t-elle à l'enquête ? Quelle est cette vérité indicible qui semble menacer les fondations du régime ? Dans Berlin pavoisé, les bourreaux guettent, prêts à tout pour étouffer les dernières lueurs de la liberté. « Le passé réinventé ! Une histoire à faire frémir. Des personnages et une intrigue totalement convaincants. »
The Telegraph « À donner la chair de poule ! »
The Sunday Times

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Il soupira, satisfait.

Il recommença l’opération, cette fois avec le papier d’emballage cadeau. En caractères dorés on pouvait lire : BONHEUR ! et CHANCE ! Les mots s’enchevêtraient dans une débauche de ballons et de bouchons de champagne, agrémentant des silhouettes de jeunes mariés souriants.

L’Autobahn Berlin-Nuremberg : cinq cents kilomètres. L’Autobahn Nuremberg-Stuttgart : cent cinquante kilomètres. Après Stuttgart, la route serpente entre les vallées et les forêts du Wurtemberg : encore cent cinquante kilomètres jusqu’à Waldshut sur le Rhin. En tout huit cents kilomètres.

« Ce qui représente en miles ?

— Cinq cents. Tu penses y arriver ?

— Évidemment. Douze heures. Peut-être moins. »

Elle se tenait en équilibre au bord du lit, penchée en avant, attentive. Elle s’était enroulée dans une serviette ; une autre était nouée en turban autour de ses cheveux.

« Pas besoin de se presser. Tu as vingt-quatre heures. Dès que tu as l’impression d’avoir mis une distance convenable entre toi et Berlin, téléphone à Waldshut, à l’hôtel Bellevue , et réserve une chambre. On est hors saison, ça ne devrait poser aucune difficulté.

— Hôtel Bellevue , Waldshut. (Elle hocha lentement la tête en mémorisant l’adresse.) Et toi ?

— Je suivrai à quelques heures. Je tâcherai d’être là aux environs de minuit. »

Il vit qu’elle ne le croyait pas. Il s’empressa de poursuivre :

« Si tu es d’accord pour prendre le risque, je crois que c’est toi qui devrais te charger du dossier et aussi de ceci… »

Il sortit de sa poche l’autre passeport volé. Paul Hahn, SS-Sturmbannführer, né à Cologne, 16 août 1925. Trois ans de moins que March, et ça se voyait.

« Pourquoi pas toi ?

— Si je suis arrêté et fouillé, ils le trouveront. Et ils sauront sous quelle identité tu te caches.

— Tu n’as pas l’intention de venir.

— J’ai parfaitement l’intention…

— Tu es persuadé que pour toi, c’est fini.

— Non. Il se trouve que mes chances de parcourir huit cents kilomètres sans pépin sont moins grandes que les tiennes. Admets-le. Donc partons séparément. »

Elle secouait la tête. Il vint s’asseoir près d’elle, caressa sa joue, tourna son visage vers lui, la regardant droit dans les yeux.

« Écoute. Tu dois m’attendre — j’insiste —, m’attendre à l’hôtel jusqu’à huit heures et demie demain matin. Si je ne suis pas arrivé, tu pars sans moi. N’attends pas plus longtemps, ce serait suicidaire.

— Pourquoi huit heures trente ?

— Tu dois t’arranger pour te présenter à la frontière le plus près possible de neuf heures. »

Il vit ses joues mouillées de larmes, les embrassa, reprit aussitôt, insistant. Il fallait qu’elle comprenne.

« Neuf heures, c’est le moment où le père bien-aimé du peuple allemand quitte la Chancellerie du Reich pour se rendre au Grand Dôme. On ne l’a pas vu en public depuis des mois — c’est ainsi qu’on crée l’événement. Tu peux être sûre que les gardes auront amené une radio ; ils seront à l’écoute. S’il y a un moment où ils sont susceptibles de te faire simplement signe de passer, c’est celui-là. »

Elle se leva, dénoua le turban. Dans la faible lumière de la chambre mansardée, ses cheveux brillèrent d’un éclat neigeux.

Elle fit glisser l’autre serviette.

Peau blanche, cheveux blancs, yeux sombres. Un fantôme. Il avait besoin de savoir qu’elle était réelle, qu’ils étaient vivants l’un et l’autre. Il tendit la main, la toucha.

Ils étaient dans le petit lit de bois, enlacés. Elle lui murmurait à l’oreille, lui parlait de leur avenir. L’avion se poserait à l’aéroport d’Idlewild, à New York, demain en début de soirée. Ils fileraient tout droit au New York Times . Elle connaissait un rédacteur. Le plus urgent était de tirer une copie — une dizaine de copies — et ensuite de diffuser au maximum, le plus vite possible. Le Times , de ce point de vue, était l’idéal.

« Et s’ils refusent ? »

Cette idée de gens publiant ce qu’ils voulaient… il avait du mal à s’y faire.

« Ils marcheront. Merde, si ça bloque, je me planterai sur la Cinquième Avenue, comme ces loufoques dont on n’imprime pas les romans, et je distribuerai des copies aux passants. Mais ne t’en fais pas, ils le sortiront, et nous changerons le cours de l’Histoire.

— Les gens vont y croire ? »

Un doute s’était insinué en lui, depuis l’ouverture de la mallette. « Et d’ailleurs, pouvait-on y croire ? »

Elle expliqua que oui, très sûre d’elle. Les faits étaient là — eux allaient tout changer. Sans les faits, on n’avait rien, un grand vide. Mais les produire — les noms, les dates, les instructions, les chiffres, les heures, les lieux, les références sur une carte, les horaires, les photos, les diagrammes, les descriptions —, et le vide prenait consistance, acquérait une dimension, devenait mesurable, solide. Évidemment, cette réalité tangible pouvait encore être niée, ou récusée, ou simplement ignorée. Mais ces réactions étaient, par définition, des réactions, des réponses à quelque chose d’existant.

« Certains ne voudront pas l’admettre — ils nieront, quelles que soient les preuves. Mais il y en a assez ici, à mon sens, pour arrêter Kennedy dans son élan. Adieu le sommet ; et la réélection ; et la détente. Et dans cinq ans, ou dans quinze ans, ici aussi la société se désagrégera. On n’édifie rien sur un charnier. Les hommes valent plus que cela — il faut qu’ils valent davantage. J’y crois fermement, pas toi ? »

Il ne répondit pas.

Il leva les yeux pour découvrir une nouvelle aube dans le ciel de Berlin — un visage gris et familier s’encadrant dans la lucarne ; le vieil adversaire.

« Votre nom ?

— Magda Voss.

— Née ?

— Le 25 octobre 1939.

— Où ?

— Berlin.

— Profession ?

— J’habite chez mes parents à Berlin.

— Où allez-vous ?

— À Waldshut, sur le Rhin. Retrouver mon fiancé.

— Son nom ?

— Paul Hahn.

— Le but de votre séjour en Suisse ?

— Le mariage d’une amie.

— Où ?

— À Zurich.

— Ceci, c’est quoi ?

— Un cadeau de mariage. Un album photo. Une bible ? Ou… un livre ? Une planche à hacher ? »

Elle testait les réponses.

« Une planche à hacher, très bien. Exactement le genre de cadeau qu’une fille comme Magda est capable de trimballer sur huit cents kilomètres. »

March allait et venait dans la chambre. Il s’immobilisa et pointa le doigt sur le paquet.

« Ouvrez-le, s’il vous plaît, Fräulein. »

Elle réfléchit un moment.

« Qu’est-ce que je répond à ça ?

— Il n’y a rien à répondre.

— Charmant. (Elle alluma une cigarette.) Tiens, regarde mes mains : elles tremblent. »

Presque sept heures.

« Il est temps de se mettre en route. »

L’hôtel commençait à s’éveiller. En passant devant les portes, ils entendirent des bruits d’eau, une radio, des rires d’enfants. Au deuxième étage, quelqu’un ronflait comme un bienheureux.

Il lui avait confié le paquet avec des gestes jaloux, bras tendus, comme s’il s’agissait d’une charge d’uranium. Elle l’avait enfoui dans sa valise, au milieu des vêtements. Ils traversèrent le vestibule désert et sortirent par l’issue de secours à l’arrière du bâtiment. Elle portait un tailleur bleu foncé, un foulard sur ses cheveux. L’Opel de location était garée à côté de la Volkswagen. Des éclats de voix montaient des cuisines ; une odeur de café frais, le grésillement des poêles…

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