Robert Harris - Fatherland

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Fatherland: краткое содержание, описание и аннотация

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Berlin, 1964. Les forces de l'Axe ont gagné la guerre, la paix nazie règne sur l'Europe. L'Amérique a refusé le joug. Mais, dans quelques jours, le président Kennedy viendra conclure une alliance avec le Reich. Ce sera la fin du monde libre.
Deux meurtres viennent perturber les préparatifs. Les victimes sont d'anciens S.S. de haut rang jouissant d'une paisible retraite. Chargé de l'affaire, l'inspecteur March s'interroge. S'agit-il d'un règlement de comptes entre dignitaires ? Pourquoi la Gestapo s'intéresse-t-elle à l'enquête ? Quelle est cette vérité indicible qui semble menacer les fondations du régime ? Dans Berlin pavoisé, les bourreaux guettent, prêts à tout pour étouffer les dernières lueurs de la liberté. « Le passé réinventé ! Une histoire à faire frémir. Des personnages et une intrigue totalement convaincants. »
The Telegraph « À donner la chair de poule ! »
The Sunday Times

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9 h 31 : retour à l’installation souterraine. Un lourd vrombissement électrique emplit l’air — le système breveté « Exhator » pour l’évacuation du gaz. Ouverture des portes. Les corps sont empilés à un bout ( illisible ), jambes maculées d’excréments, sang menstruel ; marques de morsures et d’ongles. Le détachement du Sonderkommando juif s’avance pour arroser les corps — bottes de caoutchouc, tabliers, masques à gaz (selon W., des poches de gaz peuvent stagner au niveau du sol pendant deux heures). Corps glissants. Lanières nouées autour des poignets pour les tirer jusqu’à quatre monte-charge à doubles portes. Capacité de chacun : 25 ( illisible ) sonnette retentit, monte un étage vers…

10 h 02. Chambre d’incinération. Chaleur étouffante : quinze fours fonctionnent à plein rendement. Bruit assourdissant : des moteurs diesel ventilent les flammes. Les cadavres chargés sur un tapis roulant (cylindres métalliques). Le sang, etc., dans un caniveau cimenté. Des barbiers de chaque côté rasent les têtes. Cheveux collectés dans des sacs. Bagues, colliers, bracelets, etc., collectés dans une caisse en tôle. En bout de file, l’équipe dentaire — huit hommes avec leviers et tenailles — ; récupération de l’or (dents, bridges, plombages). W. me tend le récipient de l’or pour me faire apprécier le poids : très lourd. Cadavres jetés dans les fours à l’aide de charrettes à bras.

Weidemann : quatre installations de ce type (chambre à gaz/crématorium) dans le camp. Capacité totale de chacune : 2 000 corps par jour, soit 8 000 au total. Fonctionnement assuré par main-d’œuvre juive, remplacée tous les deux ou trois mois. L’opération est donc autonome ; le secret se referme sur lui-même. Le plus gros casse-tête en matière de sûreté : la puanteur des cheminées et les flammes la nuit, visibles à des kilomètres, en particulier des trains de troupes qui remontent vers l’Est sur la grande ligne.

March vérifia les dates. Luther avait visité Auschwitz le 15 juillet. Le 17 juillet, Bühler avait transmis à Kritzinger, de la Chancellerie du Reich, les coordonnées cartographiques de six camps. Le 9 août : date du dernier dépôt en Suisse. La même année, selon sa femme, Luther souffre d’une dépression.

March nota. Kritzinger était le quatrième homme. Son nom se retrouvait partout. Il recoupa avec l’agenda de Bühler. Les dates correspondaient également. Un autre mystère résolu.

Son stylo courait sur le papier. Il était presque au bout.

Un document anodin, qui ne l’avait pas frappé au cours de l’après-midi ; un bout de papier classé n’importe comment dans une mauvaise chemise fourre-tout. C’était une circulaire du SS-Gruppenführer Richard Glucks, chef de l’ Amtsgruppe D à l’Office central SS d’Administration économique. Datée du 6 août 1942.

Objet : utilisation des cheveux coupés.

Sur base d’un rapport qui lui a été présenté, le chef de l’Office central SS d’Administration économique, SS-Obergruppenführer Pohl, a ordonné que tous les cheveux humains coupés dans les camps de concentration soient utilisés de façon adéquate. Les cheveux humains seront traités pour être utilisés dans les fabriques de feutre industriel ou les filatures. Les cheveux des femmes, coupés et peignés, serviront de fil à fabriquer des chaussons pour les équipages des U-Boot et des semelles de feutre pour les employés des Chemins de fer du Reich.

Nous vous donnons conséquemment pour instruction de stocker après désinfection les cheveux des détenues femmes. Les cheveux coupés des prisonniers hommes ne sont utilisables qu’à partir de 20 mm de longueur.

Les quantités de cheveux collectés chaque mois, séparés en cheveux féminins et masculins, feront l’objet d’un rapport, établi le 5 de chaque mois et adressé à ce bureau, à compter du 5 septembre 1942.

Il relut : « Équipages des U-Boot … »

Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq… March était sous l’eau, retenant son souffle, comptant, tendant l’oreille aux rumeurs assourdies, voyant flotter devant ses yeux des motifs changeants, comme des chapelets d’algues. Quatorze. Quinze. Seize… En rugissant, il refit surface, aspirant l’air, ruisselant d’eau. Il emplit plusieurs fois ses poumons, prit une immense goulée d’air et replongea. Cette fois il alla jusqu’à vingt-cinq avant que sa respiration n’explose ; il réémergea comme une balle, inondant le sol de la salle de bains.

Serait-il jamais propre à nouveau ?

Il resta longtemps ainsi, allongé dans la baignoire, les bras ballants de part et d’autre, la tête renversée, fixant le plafond, comme un noyé.

Dimanche 19 avril

« De quelque façon que cette guerre finisse, nous l’avons déjà gagnée contre vous ; aucun d’entre vous ne restera pour porter témoignage, mais même si quelques-uns en réchappaient, le monde ne les croirait pas. Peut-être y aura-t-il des soupçons, des discussions, des recherches faites par les historiens, mais il n’y aura pas de certitudes parce que nous détruirons les preuves en vous détruisant. Et même s’il devait subsister quelques preuves, et si quelques-uns d’entre vous devaient survivre, les gens diront que les faits que vous racontez sont trop monstrueux pour être crus : ils diront que ce sont des exagérations de la propagande alliée, et ils nous croiront, nous qui nierons tout, et pas vous. L’histoire des Lager, c’est nous qui la dicterons. »

Officier SS, cité dans Les Naufragés et les rescapés, de Primo Levi, (trad. À. Maugé).

1

En juillet 1953 — Xavier March venait d’avoir trente ans et l’essentiel de son travail consistait à coffrer les prostituées et leurs maquereaux dans les docks de Hambourg —, Klara et lui s’étaient payé des vacances. Ils avaient commencé par Fribourg, aux contreforts de la Forêt-Noire, étaient redescendus jusqu’au Rhin, dans leur KdF-Wagen bringuebalante, et de là, cap à l’est, sur le lac de Constance. Et dans l’un des petits hôtels le long du fleuve, au cours d’un après-midi pluvieux, avec un arc-en-ciel au-dessus de leurs têtes, il avait planté cette petite graine qui était devenue Pili.

Il voyait encore l’endroit : le balcon de fer forgé, la vallée du Rhin en contrebas, les péniches glissant paresseusement ; les murailles de pierre de la vieille ville, la fraîcheur de l’église, la jupe jaune tournesol de Klara, descendant jusqu’à ses chevilles.

Et cette autre chose qu’il revoyait : un kilomètre en aval, jeté par-dessus l’abîme séparant l’Allemagne de la Suisse, le reflet brillant d’un pont d’acier.

Il valait mieux ne pas songer à s’échapper par la voie des airs ou par mer : les ports étaient surveillés, aussi étroitement gardés que la Chancellerie du Reich. Et inutile de tenter sa chance à une frontière du côté de la France, de la Belgique, de la Hollande, du Danemark, de la Hongrie, de la Yougoslavie ou de l’Italie : c’était escalader le mur d’une prison pour tomber dans la cour d’une autre. Inutile d’envisager l’envoi des documents par la poste : trop de paquets étaient systématiquement ouverts pour qu’on puisse prendre le risque. Inutile aussi de confier le colis à l’un des correspondants à Berlin : ils rencontreraient les mêmes obstacles, et de toute façon, d’après Charlie, ils étaient à peu près aussi fiables qu’un serpent à sonnette.

La frontière suisse offrait le plus de chances. Le pont lui faisait signe.

À présent, le camouflage. Tout dissimuler.

Il s’agenouilla sur la carpette élimée et étala la première feuille de papier kraft. Il rassembla les documents, en fit un tas bien net, aux feuillets rigoureusement superposés. Il prit dans son portefeuille la photo des Weiss, la considéra un moment, l’ajouta à la pile et emballa le tout, au plus serré, le maintenant par du ruban adhésif. Le paquet fut bientôt aussi solide qu’un bloc de bois : oblong, épais d’une dizaine de centimètres, compact, anonyme…

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