Robert Silverberg - La porte des mondes

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La porte des mondes: краткое содержание, описание и аннотация

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Dan, jeune Anglais, s’embarque en cette année 1963 pour chercher fortune dans les Hespérides, ce double continent que nous appelons l’Amérique. C’est qu’il est né dans un monde où l’histoire à suivi un autre cours : conquise par les Turcs, l’Europe n’a colonisé ni l’Amérique ni l’Afrique. Et Dan va découvrir au fil d’aventures tragiques et comiques l’empire aztèque du XX
siècle.

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Quéquex procéda à l’allumage.

Je demandai : « Y a-t-il là assez de charbon pour aller jusqu’à Tenochtitlan ? »

Il rit. « Nous en avons à peine pour une journée. Nous en rachèterons en route. Il y a des dépôts de charbon un peu partout pour le réapprovisionnement des voyageurs. »

Le feu brûlait dans la chaudière. Bientôt l’eau se changea en vapeur et le moteur se mit à haleter puissamment. Le frein était serré, mais les trépidations impatientes de l’engin me faisaient craindre de le voir s’emballer soudainement.

« Montons », dit Quéquex.

Les bagages trouvèrent place dans les compartiments prévus pour eux sur chaque côté. Je m’installai près de Quéquex qui était déjà assis à la place du conducteur, et cramponné au levier de direction. Derrière nous des grondements, des gloussements d’assez sinistre augure s’échappaient de la chaudière qui dégageait tant de chaleur que je sentais mes os se ramollir.

« Écoute-moi bien, dit le sorcier volubile. La commande du véhicule est un jeu d’enfant. Il suffit de lâcher le frein – il détacha le crochet à hauteur de mon genou – d’appuyer sur la pédale de démarrage, ce qui enclenche la transmission. Tu remarques que la voiture est instantanément propulsée en avant. »

Je le remarquai, en effet. Comme Quéquex enfonçait la pédale la voiture démarra en faisant une embardée furieuse. Je faillis être projeté hors de mon siège. Je m’y accrochai désespérément. Nous dévalions la grand-route, à vingt à l’heure pour le moins. La cheminée vomissait une épaisse fumée et, par intervalles, la chaudière laissait échapper un barrissement rauque. Des explosions régulières ébranlaient le moteur.

Quéquex s’efforçait de paraître calme, mais je pouvais deviner que la façon dont se comportait le véhicule le déroutait quelque peu. Des enfants couraient à nos côtés, avec des acclamations et des rires. Bientôt cependant, l’auto prit de la vitesse et nos supporters se laissèrent distancer. L’engin avait une tendance à prendre la route par le travers et la main grassouillette de Quéquex s’agrippait frénétiquement au levier de direction.

Il bougonnait : « Ah, ces nouvelles voitures ! Celle-ci est le modèle 1960, conçu à l’intention de nos jeunes fous. On ne peut pas s’y fier comme à une bonne vieille 45. »

Je demandai : « Combien de temps nous faudra-t-il pour aller à Tenochtitlan ? »

La réponse de Quéquex se perdit dans la cascade de borborygmes que déversait la chaudière. Par cette journée torride il était impossible de trouver le moindre plaisir à être assis dans le voisinage immédiat d’un foyer aussi ardent, même lorsqu’une plaque isolante était supposée nous en protéger. J’étais couvert de sueur et de suie. Je vis que mon compagnon cherchait anxieusement à serrer le frein. À mon immense soulagement, le véhicule ralentit.

Dès qu’il fut à l’arrêt : « À présent, nous changeons de place, dit Quéquex. Et je t’enseigne l’art de conduire une auto. »

J’aurais plutôt préféré qu’il m’apprenne l’art de me rendre à Tenochtitlan à dos de crocodile. Mais il n’était pas juste que le pauvre sorcier fût le seul à conduire pendant tout le voyage. Et ma foi, c’est sans trop trembler que je m’installai sur le siège du conducteur.

« Pour aller à gauche, dit Quéquex, tu inclines le levier vers la gauche. Pour aller à droite, tu l’inclines vers la droite. Pour aller tout droit, tu le gardes juste au milieu. Compris ? Bon. Quand tu vois un obstacle sur la route, tu freines. Dans le cas contraire, tu fonces. »

L’auto frémissait comme un cheval sous le harnais qui ne demande qu’à s’élancer.

« Lâche le frein », dit Quéquex.

Je lâchai le frein.

« Appuie sur la pédale. »

J’appuyai sur la pédale.

Et voilà : je conduisais.

Nous prenions de la vitesse. Je me mordillais la lèvre inférieure et me cramponnais au levier de direction. Par chance la route était droite et large. Les Aztèques ont quelque idée de la façon de construire les voies de communication ; on m’a dit que leur réseau routier occupe la deuxième place dans le monde, juste après les chefs-d’œuvre du genre que les ingénieurs incas ont réalisé au Pérou. Nous étions en rase campagne, entre des bourbiers et des marécages et face à cet immense soleil qui se tenait suspendu au-dessus de nous à quelque cinq ou six mètres.

La route était large, certes, mais aussi très fréquentée. Des paysans sur leurs ânes avançaient cahin-caha, en plein milieu du chemin, sans se soucier le moins du monde de la circulation. Parfois un seigneur passait en caracolant sur un fringant coursier. Tout comme les automobiles, les chevaux sont importés d’Europe. Les Hespéridiens n’en ont pas eu avant le XVII esiècle quand nous avons commencé à leur en vendre. Aujourd’hui, nos amis les Russes font de bonnes affaires avec leurs poneys sibériens qu’ils expédient au Nouveau Monde. Mais à cet instant, m’appliquant désespérément à garder le contrôle de mon véhicule sur cette route encombrée d’ânes et de mulets, de pur-sang arabes et de chevaux de trait, je me pris à souhaiter que l’idée ne nous soit jamais venue de faire commerce de chevaux.

Cependant, quand vinrent les ennuis sérieux, ce ne fut pas la faute des chevaux.

Il y avait peut-être dix minutes que je conduisais, me faufilant entre les obstacles, ne les évitant que par miracle. Juste devant moi roulait une charrette traînée péniblement par deux lamas, ces chameaux dont on aurait raboté les bosses et qui viennent du Pérou. Un des lamas choisit le moment où j’approchais pour s’arrêter net.

En continuant tout droit, je serais allé m’écraser contre la charrette à ma vitesse maximale. Il n’y avait qu’une solution : obliquer vers le milieu, et c’est ce que je fis, braquant à gauche juste à temps pour éviter la charrette.

Je n’avais bien entendu pas le temps de m’assurer que la voie était libre. Et naturellement, au moment précis où je m’engageais, une autre auto apparut en face, la première que je rencontrais depuis que nous avions quitté Chalchiuhcueyecan. C’était une voiture de sport, basse, brillante, plus récente que la nôtre, où s’entassaient une demi-douzaine de jeunes Aztèques exubérants. Ils avaient eu l’aimable attention d’orner l’avant du capot d’un de leurs dieux de cauchemar, dont les dents rouges et les yeux jaunes se précipitaient vers moi dans un vrombissement sinistre.

Au dernier moment ils firent un crochet vers le bord de la route pendant que je me rabattais au plus près de la charrette aux lamas. Nos voitures se frôlèrent. Celle des Aztèques filait comme l’éclair ; j’eus néanmoins le temps d’entendre le chapelet de malédictions que m’adressaient ses occupants.

Alors seulement je sus que j’étais encore en vie. Je doublai la charrette aux lamas, gagnai le bord de la route et freinai pour m’arrêter. Je regardai Quéquex. La sueur perlait en grosses gouttes luisantes sur son visage dont la peau basanée était devenue, sous l’influence de la peur, presque aussi blanche que la mienne. Mais de nous deux c’était encore moi le plus bouleversé.

Quand mes dents cessèrent de claquer, je désignai d’un geste le levier de direction et contournai la voiture, jusqu’au siège du passager. Et je dis :

« C’est à votre tour de conduire. »

4. LA PORTE DES MONDES

J’étais plutôt content que la chaudière ait attendu le moment où Quéquex conduisait pour exploser.

Ça se produisit le deuxième jour de notre voyage. La veille, nous avions parcouru environ cent kilomètres à travers une plaine boueuse, vibrante de chaleur, passant d’une zone de jungle marécageuse à une autre complètement dénudée. Nous n’avions pas eu d’ennuis mécaniques, seulement des moments d’anxiété, quand la chaudière se mettait à suffoquer et hoqueter comme un éléphant asthmatique.

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