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Robert Silverberg: La porte des mondes

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Robert Silverberg La porte des mondes

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Dan, jeune Anglais, s’embarque en cette année 1963 pour chercher fortune dans les Hespérides, ce double continent que nous appelons l’Amérique. C’est qu’il est né dans un monde où l’histoire à suivi un autre cours : conquise par les Turcs, l’Europe n’a colonisé ni l’Amérique ni l’Afrique. Et Dan va découvrir au fil d’aventures tragiques et comiques l’empire aztèque du XX siècle.

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Notre gîte pour la nuit fut une petite auberge de campagne et là je vis Quéquex exploiter ses dons de sorcier. On nous avait donné une chambre grouillante d’insectes horribles. Vous n’avez jamais vu d’insectes si vous n’avez pas vu ceux du Mexique. Ceux-ci avaient au moins deux centimètres de long, et des pattes si charnues qu’on y distinguait nettement le renflement des cuisses. Quéquex sortit de ses bagages une petite chandelle verte qu’il alluma en murmurant des incantations. Magie brûlante, bougie brûlée, je ne sais ce qui incommoda le plus les insectes, mais ils ne tardèrent pas à disparaître et notre sommeil fut tranquille.

Le jour suivant, cependant, aucun sortilège ne put sauver notre véhicule.

Le matin, nous lui avions fourni une bonne ration de charbon avant de reprendre la route, tout de suite après le petit déjeuner.

Dès le départ, ce jour-là, le comportement de la chaudière nous donna des inquiétudes ; elle gloussait, elle haletait, le moteur marchait par à-coups, et chaque fois qu’il reprenait son souffle toute la carrosserie était agitée de violents soubresauts.

Quéquex fut au poste de commande durant la première étape. Au bout d’une heure il me passa le levier.

Je conduisis pendant une heure.

Il conduisit pendant une heure et demie.

À l’heure du déjeuner il s’arrêta dans une région de collines sablonneuses et nous prîmes notre repas : les mets habituels, toujours aussi épicés et accompagnés d’une boisson légèrement alcoolisée.

Après déjeuner je conduisis pendant une heure un quart.

Il conduisit pendant une heure.

Nouvel arrêt à l’ombre d’un arbre pour laisser le moteur refroidir. Nouveau départ.

Je conduisais. Il conduisait. La nuit commença à tomber. Le moteur commença à faiblir.

Il fit entendre une série de toussotements aigres. Je regardai derrière moi et vis une fumée bleuâtre sortir de la cheminée. J’en avertis Quéquex, il regarda à son tour et grommela entre ses dents quelque chose que je ne compris pas. Après encore deux ou trois kilomètres, le moteur hulula soudain, la chaudière rugit sauvagement. Quéquex freina avec violence en criant : « Sauve qui peut ! »

Il empoigna ses bagages ; j’empoignai les miens. Puis ce fut une fuite éperdue. Comme je l’ai déjà signalé, Quéquex était du genre corpulent et il ébranlait le sol dans sa course mais il courait ce jour-là comme il n’avait probablement jamais couru. Il y eut même un moment où il allait plus vite que moi.

Le bruit d’une violente explosion retentit derrière nous. Un instant plus tard je sentis des gouttes brûlantes sur ma peau ; l’eau de la chaudière retombait en une averse serrée. Je courais. Quéquex courait. Enfin il se jeta sur le sol en gémissant, la tête cachée dans ses bras repliés.

Mais c’était fini, nous n’avions plus rien à craindre. Jetant un regard en arrière je vis un tas de ferrailles tordues, tout ce qui restait de notre automobile. Une bien triste fin pour la grosse bête hargneuse et toussotante que j’avais prise en amitié depuis que je savais la conduire.

« Ce sont des choses qui arrivent, dit Quéquex. La voiture sans chevaux n’en est encore qu’à ses débuts. »

« On ne voit pas la moindre habitation. Qu’allons-nous faire, à présent ? »

« Marcher. Acheter des chevaux lorsque nous en trouverons. Et continuer notre route. »

« Et la voiture ? »

« Nous la laissons ici. Je suis un dignitaire à la cour de Moctezuma. Je réglerai l’affaire sans difficulté. En offrant une petite indemnité, peut-être… »

Il se remit sur ses pieds et nous partîmes. Pour un vieux bonhomme alourdi par l’embonpoint, il avait des jambes singulièrement agiles. Pas une fois il ne se plaignit tout au long des huit ou dix kilomètres qu’il nous fallut parcourir, dans l’obscurité grandissante, avant d’atteindre un village. Sous sa graisse et sa faconde, Quéquex dissimulait une énergie surprenante.

Le soir même nous achetions des chevaux. Je ne vis pas l’argent changer de mains et pourtant les paysans s’empressèrent de nous fournir une jument au dos solide – assez pour porter Quéquex – et un fringant petit poney. À minuit nous étions toujours sur la route. Je n’étais pas habitué à la selle aztèque, si étriquée qu’on se demande à quoi elle sert, mais mon poulain d’ébène était vif et agile et j’avais plaisir à le monter. Quant à dire s’il aimait m’avoir sur son dos, c’est un point que je ne cherchai pas à éclaircir. Je doute que la jument aie ait été très satisfaite de véhiculer l’énorme Quéquex mais elle ne se plaignait pas, ou du moins pas en un langage clair, et nous avancions à une allure tout à fait satisfaisante. Comme il n’y avait en vue aucune auberge, Quéquex suggéra une nuit de bivouac. Il devait pourtant se trouver quelque hôtellerie dans les parages, car les Aztèques ont adopté la coutume Inca de disposer des relais le long de grandes routes royales. Nous avions dû passer devant l’un d’eux sans le remarquer. Quand nous fûmes installés dans l’herbe haute, épaisse et fraîche, Quéquex sortit de son sac quelques biscuits de farine de maïs qu’il avait mis de côté pour le dîner. Je les grignotai de bon cœur.

« Huitzilopochtli ! s’exclama Quéquex en se donnant une grande claque sur la cuisse. Jamais, depuis que nos ancêtres ont quitté les Sept Cavernes, on n’aura vu un homme aussi fatigué que je le suis en ce moment. »

Moi aussi j’étais fatigué. Mais ni lui ni moi n’avions envie de dormir. L’air était chaud. La lune énorme et brillante semblait un cercle de cuivre cloué sur le ciel. Assis jambes croisées dans l’herbe, nous bavardions.

Quéquex parlait de Tenochtitlan, cette ville merveilleuse, et des nobles Aztèques qui s’y pressaient. Je détectais dans sa voix une note d’ironie quand il évoquait les princes, certes ils étaient grands et bien faits, mais pour Quéquex des membres déliés n’étaient rien sans un esprit subtil et il laissait entendre que les nobles ne se distinguaient guère par leur intelligence. Du roi Moctezuma, cependant, Quéquex ne me dit que du bien. Le roi, assurait-il était un monarque ambitieux, dynamique et perspicace, qui ferait du Mexique la plus grande nation de notre planète.

« Mais bien sûr, ajouta-t-il, nous ne savons jamais avec certitude ce qui nous attend de l’autre côté de la Porte des Mondes. Qui peut prétendre ce que sera l’avenir ? »

Je demandai : « La Porte des Mondes ? »

« Tu ne sais pas ce que c’est ? »

Non, je ne savais pas.

Quéquex sourit et leva vers la lune son visage rond qui prit l’air entendu du sage de profession. « La Porte des Mondes, dit-il d’une voix solennelle, est la porte au-delà de laquelle se tiennent en réserve tous nos avenirs. À tout instant, pour chacun de nous, divers avenirs sont en attente. Et à chaque avenir possible correspond un monde possible, derrière la Porte. »

Un peu interdit, je soupirai : « Plus vous m’expliquez et moins je comprends. »

Quéquex arracha une douzaine de brins d’herbe, il en posa un devant lui et fit rayonner les autres à partir de ce brin initial qu’il désigna du doigt en déclarant : « Voici la Porte des Mondes. » Indiquant les brins d’herbe qui s’en écartaient sous des angles variés il continua : « Et au-delà de la Porte, voilà les mondes possibles. »

« Mais… »

« Silence. Écoute ! Chaque fois qu’un homme prend une décision il crée des mondes nouveaux au-delà de la Porte, l’un dans lequel il fait une chose, l’autre dans lequel il en fait une autre. Le paysan laboure son champ et s’arrête pour écraser d’une tape une mouche qui l’importune. Dans un monde il l’écrase, dans un autre il ne prend pas la peine de s’arrêter pour si peu au milieu de son sillon. Cela ne fait guère de différence. Mais suppose que le paysan, en s’arrêtant pour écraser la mouche, échappe ainsi aux griffes d’un jaguar tapi à la lisière du champ. Dans un monde, le paysan chasse la mouche. Dans un autre, il continue son chemin et il est mangé. Sauf pour la famille du paysan, la différence cette fois encore est négligeable. Qu’il vive ou meure, le monde n’en sera pas bouleversé. À moins, toutefois que le destin d’un de ses descendants soit d’aller à Tenochtitlan pour assassiner le roi. Si le paysan meurt, ce lointain descendant ne verra pas le jour : le roi continue de régner ; tout est différent de ce qui serait si le paysan s’était arrêté pour écraser la mouche, donc était resté en vie et avait engendré les ancêtres de l’assassin. »

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