Poul Anderson - Stella Maris

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Stella Maris: краткое содержание, описание и аннотация

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— Non, répliqua la femme. Vous ne comprenez pas. Je dois lui donner le peu de réconfort dont je suis capable. »

Everard se tut. Sur le navire, les marins remontaient frénétiquement la chaîne d’ancre. « Détache-moi, implora Heidhin. Laisse-moi la rejoindre.

— Admettons que je comprenne, dit Everard. Mais faites vite, d’accord ? »

Edh reprenait lentement ses esprits, mais ses yeux noisette restaient frappés d’émerveillement. « Que souhaites-tu de moi, Niaerdh ? murmura-t-elle. Je suis à toi. Mais ne l’ai-je pas toujours été ?

— Tue les Romains, tous les Romains ! sanglota Heidhin. Je t’offrirai ma vie pour cela, si c’est ce que tu exiges. »

Pauvre gosse , songea Everard, ta vie nous appartient déjà, nous pouvons la prendre quand ça nous chante. Mais je ne peux pas te demander d’être rationnel en un tel moment, pas vrai ?

Ni à l’avenir, d’ailleurs. Tu n’as rien des Européens instruits et agnostiques de mon époque. A tes yeux, les dieux existent et ton plus noble devoir est de redresser les torts .

Floris caressa les cheveux défaits de la jeune femme. De sa main libre, elle étreignit son corps mince, dolent et tremblant. « Je ne veux que ton bien-être, je ne veux que ton bonheur, lui dit-elle. Je t’aime.

— Tu m’as sauvée, bredouilla Edh, c’est parce que… parce que je dois… quoi donc ?

— Écoutez-moi, Floris, ou nous sommes perdus, insista Everard. Le temps est complètement chamboulé et ce n’est pas aujourd’hui que vous le remettrez d’aplomb. C’est impossible . Si vous continuez sur votre lancée, il n’y aura jamais de Tacite 1, ni même de Tacite 2, si ça se trouve. Nous n’avons pas notre place ici, et c’est à cause de nous que l’avenir est en danger. Laissez tomber ! »

Son équipière se pétrifia.

« Es-tu troublée, Niaerdh ? lui demanda Edh d’une voix d’enfant. Qu’est-ce qui peut te troubler, déesse ? Est-ce parce que les Romains souillent ton monde ? »

Floris ferma les yeux, les rouvrit et lâcha la jeune femme. « C’est à cause… à cause du malheur qui t’afflige, ma chérie. » Se relevant : « Poursuis ta route. Poursuis-la avec courage, libre de la peur comme de la peine. Nous nous reverrons. » À Everard : « Dois-je détacher Heidhin ?

— Non, Edh tranchera ses liens avec un couteau. Il l’aidera à regagner le village.

— Oui. Cela leur fera du bien à tous deux, n’est-ce pas ? Un peu de bien, tout du moins. »

Floris enfourcha son scooter temporel. « Je suppose qu’il vaut mieux que nous montions vers le ciel plutôt que de disparaître, dit Everard. Rejoignez-moi. »

Il jeta un ultime regard sur la grève. On eût dit qu’il sentait le regard que les deux jeunes gens posaient sur lui. Au large, le navire avait hissé la voile et filait vers l’ouest. Vu qu’il lui manquait plusieurs hommes d’équipage, dont deux ou trois officiers, sans doute ne rentrerait-il jamais au port. Et s’il y parvenait, les marins n’oseraient peut-être pas raconter leur mésaventure. Qui les croirait ? Mieux valait inventer un récit plus plausible. Dans tous les cas, naturellement, on les soupçonnerait de vouloir dissimuler une tentative de mutinerie. Un crime puni de mort. Peut-être choisiraient-ils de renoncer à Rome pour tenter leur chance chez les Germains. Sachant que leur sort n’affecterait en rien l’histoire, Everard s’en foutait complètement.

15.

70 apr. J.C.

Le soleil venait de se coucher ; à l’ouest, les nuages se paraient de rouge et d’or, tandis qu’à l’est, la nuit déferlait telle une marée sur la nature. Un peu de lumière s’attardait au sommet d’une colline nue du centre de la Germanie, mais l’herbe y était déjà soulignée d’ombre et l’air s’y vidait peu à peu de sa chaleur.

Après avoir pris soin des chevaux, Janne Floris s’accroupit devant le disque de terre noircie entre les deux abris et rassembla du bois pour faire un feu. Il restait un tas de branches bien rangées, trace du précédent passage des Patrouilleurs en ce lieu, quelques jours plus tôt si l’on se référait à la course du monde. Elle se releva soudain, percevant un choc sourd et un souffle d’air. Everard descendit de son scooter.

« Pourquoi… je vous attendais plus tôt », dit-elle d’une petite voix.

Il haussa ses épaules massives. « J’ai préféré vous laisser les corvées du camp pendant que je me chargeais des autres, répondit-il. Et la tombée de la nuit est un point de retour logique. Je n’ai pas très faim, mais il me faut une bonne nuit de sommeil. Je suis vanné. Pas vous ? »

Elle détourna les yeux. « Pas encore. Trop tendue » Elle déglutit et s’obligea à lui faire face. « Où étiez-vous passé ? À peine étions-nous revenus que vous vous êtes éclipsé après m’avoir ordonné de vous attendre.

— C’est vrai. Excusez-moi. J’aurais dû vous le dire. Même si ça me paraissait évident.

— J’ai cru que vous vouliez me punir. »

Il secoua la tête avec plus de vigueur que n’en auraient laissé prévoir ses paroles. « Grand Dieu, non ! En fait, je voulais vous épargner un sermon. Je suis retourné sur Öland après la tombée de la nuit… ce même jour. Comme je l’avais espéré, les deux gamins étaient partis et il n’y avait personne sur la grève. J’ai ramassé les cadavres l’un après l’autre pour les larguer en pleine mer. Une besogne peu ragoûtante. Inutile de vous l’imposer. » Elle sursauta. « Mais pourquoi ?

— Ça aussi, c’est évident, non ? rétorqua-t-il. Réfléchissez un peu. C’est aussi pour cette raison que j’ai achevé l’ordure que vous vous étiez contentée de blesser. Vu la quantité de variables avec laquelle nous jonglons déjà, mieux vaut que l’impact sur les indigènes soit réduit au minimum. Je présume qu’ils croiront le récit que leur feront Edh et Heidhin, mais, de toute façon, ils vivent dans un monde de dieux, de trolls et de magie. Des preuves matérielles, des témoins objectifs… voilà qui les troublerait davantage qu’un compte rendu sans doute incohérent.

— Je vois. » Elle se tordit les mains. « Je fais preuve d’une stupidité indigne d’une professionnelle, pas vrai ? D’accord, je n’ai pas été entraînée à ce genre de mission, mais ce n’est pas une excuse. Je suis profondément navrée.

— Eh bien, vous m’avez pris par surprise, gronda-t-il. Quand vous êtes subitement passée à l’action, je suis resté interdit une seconde de trop. Et ensuite, qu’aurais-je pu faire ? Pas question de tripoter davantage la causalité, ni de courir le risque d’être aperçu par Heidhin, qui n’aurait pas manqué de me reconnaître à Colonia cette année. Devais-je sauter en aval, me procurer un déguisement différent de celui de Maring, puis revenir au même instant ou presque ? Non, les mortels ne doivent pas assister aux querelles des dieux ; ça n’aurait fait qu’aggraver les choses. Je n’avais pas le choix, je devais suivre le mouvement.

— Je suis vraiment navrée. Je n’ai pas pu me retenir. Voilà que je retrouvais Edh, la Veleda que j’avais vue chez les Langobards – jamais une femme ne m’a marquée à ce point – je l’ai reconnue – mais ce n’était qu’une toute jeune fille, et ces brutes…

— Ouais. Une rage de berserker, suivie par un flot de compassion. »

Floris se redressa. Serrant les poings, elle regarda Everard droit dans les yeux : « Je souhaite m’expliquer, pas me trouver des excuses. J’accepterai sans protester le blâme que m’infligera la Patrouille. »

Il resta silencieux le temps de quelques battements de cœur, puis se fendit d’un sourire en coin et répondit : « Il n’y en aura aucun si vous accomplissez la suite de la mission avec honnêteté et compétence. Ce dont je ne doute pas un seul instant. En tant qu’agent non-attaché responsable de ladite mission, je dispose d’une certaine liberté de jugement. Vous êtes donc pardonnée. »

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