Poul Anderson - Stella Maris

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Stella Maris: краткое содержание, описание и аннотация

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Hlavagast et Godhahild perdirent trois enfants en bas âge. Puis le roi fit un serment : si Niaerdh épargnait les suivants, il lui offrirait un homme lorsque le premier-né aurait perdu toutes ses dents de lait – pas les deux misérables serfs souffreteux qu’elle recevait après avoir béni les champs, mais un jeune homme en bonne santé. Une fille lui naquit. Il la nomma Edh, ce qui signifie Serment, afin que la déesse n’oublie pas le sien. Et les fils qu’il espérait suivirent.

Lorsque le temps fut venu, il prit la tête d’un équipage de guerriers qui traversa le bras de mer. Peu désireux de porter le fer chez les Götar du continent, il vogua vers le Nord et tomba sur un camp de Skridhfennian. Il ramena plusieurs captifs et sacrifia le plus beau d’entre eux dans le bosquet de Niaerdh. Quant aux autres, il les vendit à Kaupavik. Hormis cette expédition, Hlavagast n’accomplit point de faits de guerre, car c’était un homme doux et réfléchi.

Soit à cause de ses origines, soit à cause de son abondante fratrie, Edh devint une enfant douce et renfermée. Elle avait des camarades de jeu dans le village, mais aucune amie proche, et elle se tenait toujours à l’écart des jeux les plus turbulents. Prompte à apprendre ses tâches et sérieuse dans leur exécution, elle préférait celles qu’elle pouvait accomplir seule, le tissage par exemple. Il était rare qu’on la surprenne à bavarder ou à glousser.

Mais lorsqu’elle prenait la parole, les autres jeunes filles l’écoutaient. Au bout d’un temps, les garçons en firent autant, et parfois aussi les adultes : car elle savait inventer des histoires. Celles-ci devinrent plus fabuleuses avec les années, et elle apprit à les conter en vers, presque à la manière des scaldes. Des histoires de hardis voyageurs, de belles damoiselles, de magiciens, de sorcières, d’animaux parlants, de sirènes, de terres fabuleuses où tout pouvait arriver. Niaerdh intervenait souvent pour conseiller ou secourir leurs héros. Hlavagard craignit tout d’abord que la déesse en prenne ombrage ; mais comme aucun malheur ne frappa sa maisonnée, il laissa sa fille exercer son talent. Après tout, elle était liée à la déesse.

Edh n’était jamais seule dans le village. Personne n’était jamais seul. Les maisons se pressaient contre les murailles. Dans chacune d’elles, on trouvait d’un côté les étables des vaches et, chez les plus fortunés, les écuries des chevaux, de l’autre, les lits des hommes, des femmes et des enfants. Il y avait un métier à tisser près de la porte, afin de profiter de la lumière pour travailler, une table et des bancs au fond de la grande salle, un foyer d’argile au milieu. Provisions et ustensiles étaient accrochés aux poutres, ou bien rangés sur celles-ci. Le bâtiment s’ouvrait sur une cour où cochons, moutons, volailles et chiens circulaient librement autour du puits. La vie s’exprimait pêle-mêle par toutes sortes de sons : cela parlait, riait, chantait, pleurait, meuglait, hennissait, grognait, bêlait, caquetait, aboyait. Les sabots tonnaient, les roues des chars grinçaient, le marteau claquait sur l’enclume. Allongée dans les ténèbres entre paille et peau de mouton, parmi les chaudes odeurs des bestiaux, de la bouse, du foin et des braises, vous entendiez un bébé pleurer jusqu’à ce que sa mère lui donne le sein, ou bien c’étaient vos parents qui s’accouplaient à grand bruit, ou alors c’était un hibou qui ululait au-dehors, ou alors une soudaine averse, le vent qui gémissait ou rugissait… et ce bruit-là, venant de quelque part, qu’est-ce que c’était que ce bruit ? Un corbeau, un troll, un mort sorti de sa tombe ?

Plein de choses à voir pour une petite fille quand elle se retrouvait libre : les va-et-vient, les naissances, les travaux et les jeux, les mains habiles qui façonnent le bois, l’os, le cuivre, le métal et la pierre, les jours sacrés où l’on fait des offrandes aux dieux et où l’on festoie… Lorsque vous êtes assez grande, vous y participez de plus près et voyez passer le char de Niaerdh, recouvert d’une toile afin que nul ne l’épie ; une guirlande de feuilles persistantes autour du cou, vous jonchez sa route des fleurs de l’année précédente et chantez ses louanges de votre voix flûtée, et c’est la joie, le renouveau, mais aussi l’émerveillement accompagné d’une sourde et indicible terreur…

Edh grandissait. Peu à peu, on lui confia de nouvelles tâches qui l’amenèrent à s’éloigner encore plus du village. Elle ramassait du petit bois pour le feu, de la guède et de la garance pour la teinture, des fleurs et des baies quand venait la saison. Plus tard, elle s’intégra au groupe chargé de ramasser des noix dans la forêt, des coquillages sur la côte. Plus tard encore, équipée d’un panier puis, au bout d’un ou deux ans, d’une faucille, elle participait aux moissons dans les champs au sud du village. Les garçons gardaient les troupeaux, mais les filles leur apportaient souvent à manger, et il leur arrivait de s’attarder auprès d’eux lors des longues journées d’été. En dehors des périodes d’intense activité, les gens n’avaient guère de raisons de se presser. Ils ne redoutaient rien hormis la maladie, la sorcellerie, les créatures nocturnes et la colère des dieux. Les loups comme les ours étaient absents de l’île d’Eyn et, de mémoire d’homme, nul pillard n’avait pris la peine de ravager cette pauvre contrée.

Ainsi donc, à mesure que de fillette elle devenait damoiselle, Edh pouvait sans crainte errer où bon lui semblait sur la lande, jusqu’à ce que son humeur se fût dissipée. Le plus souvent, elle se retrouvait face à la mer et s’asseyait alors sur la plage, se perdant dans sa contemplation jusqu’à ce que le vent et le soir montant lui soufflent qu’il était temps de rentrer. Perchée sur les falaises crayeuses de la côte occidentale, elle scrutait le continent que la distance rendait flou ; sur le sable de la côte orientale, elle ne voyait que les flots courant vers l’infini. Cela lui suffisait. Par tous les temps, cela lui suffisait. Les vagues dansaient, plus bleues encore que le ciel, ourlées d’écume couleur de neige, et dans le ciel faisait rage une tempête de goélands. Ou bien elles se faisaient lourdes et grises, couronnées d’une crinière ébouriffée par le vent, le fracas de leur galop résonnant jusque dans ses os. Elles jaillissaient, se fracassaient, beuglaient, imprégnaient l’air de leurs embruns salés. Elles traçaient sous le soleil bas une route dorée, elles se moiraient des gouttes d’une pluie battante dont elles renvoyaient la rumeur, elles se drapaient dans la brume et, une fois invisibles, susurraient des secrets inaudibles. Niaerdh était en elles, bénévolente et terrifiante. À elle le varech et l’ambre échoué, à elle les poissons, les oiseaux, les phoques, les baleines et les navires. À elle le frisson qui saisissait la terre quand elle rejoignait Frae, son bien-aimé, car sa mer l’étreignait, la protégeait, pleurait sa mort chaque hiver et la ranimait chaque printemps. Et, toute petite au sein de ces grandes choses, à elle l’enfant qu’elle avait aidée à venir au monde.

Ainsi, Edh devenait femme peu à peu, cette adolescente timide et dégingandée, un peu pataude encore, douée pour manier les mots lorsqu’elle parlait de choses sans rapport avec le quotidien. Elle se posait bien des questions sur ces choses, passant de longues heures en songeries et éclatant en sanglots sans savoir pourquoi lorsqu’elle se retrouvait seule. Personne ne l’évitait, mais personne non plus ne recherchait sa compagnie, car elle avait cessé de partager les contes qu’elle façonnait et, de l’avis général, la fille de Hlavagast avait quelque chose de bizarre. C’était encore plus net depuis que Godhahild était morte et qu’il avait pris une nouvelle épouse. Cette dernière ne s’entendait guère avec Edh. On racontait que la jeune fille passait bien trop de temps sur le tombeau de sa mère.

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