Kim Robinson - Les 40 signes de la pluie

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À Washington, Anna et Charlie Quibler oeuvrent aux applications des découvertes scientifiques visant à améliorer la vie sur terre. L’enjeu est de taille : alerter le monde sur les dangers du réchauffement climatique global et convaincre une administration réticente de prendre les mesures qui s’imposent.
L’urgence devient criante lorsque des pluies torrentielles s’abattent sur la ville, bientôt engloutie sous les eaux. Pour l’humanité, l’adoption des lois préparées par Charlie est désormais une question de vie ou de mort…

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Drepung hocha la tête.

— Demander à d’autres traducteurs de tibétain d’écouter le Rinpoché, et comparer leur version anglaise avec la mienne. Ça, ce serait intéressant.

— Ça oui. Bonne idée.

Drepung le regarda en souriant.

— Une étude en double aveugle, hein ?

— En quelque sorte.

— Élémentaire, mon cher Watson, entonna Drepung en plongeant un cracker dans un ramequin de houmous. Mais je pense que vous obtiendriez un certain, comment dire… une certaine marge ? Peut-être que votre étude ne montrerait rien de très surprenant. Peut-être aussi que je suis juste, personnellement, un mauvais traducteur. D’un autre côté, je dois dire que ce n’est pas un métier facile. Et quand je ne comprends pas le Rinpoché, j’ai encore plus de mal à le traduire !

— Alors vous inventez ! répondit Frank en éclatant de rire, et Anna vit qu’il était encore de bonne humeur. C’est ce que je dis depuis le début !

Il s’adossa au côté du canapé, près d’elle.

Mais Drepung secoua la tête.

— Je n’invente pas. Disons, peut-être, que je… recrée.

— Comme l’ADN et les phénotypes.

— Je ne sais pas.

— Une sorte de code.

— Oui, mais le langage n’est pas qu’une sorte de code. Loin de là.

— Non. Plutôt une sorte d’expression génétique.

— Il faut que vous m’expliquiez ça.

— D’une séquence d’instruction, comme un gène, au résultat de l’instruction. Du langage à la pensée ; ou du sens à la compréhension. Enfin, quelque chose comme ça. Une sorte de pensée vivante.

Drepung eut un sourire.

— Il y a une cinquantaine de mots en tibétain que j’en serais réduit à traduire par « penser », répondit Drepung en souriant.

— Comme les Esquimaux avec la neige.

— Oui. Les Esquimaux ont la neige, et nous, les Tibétains, nous avons la pensée.

Cette idée le fit rire, et Frank rit aussi. C’est-à-dire qu’il fut ébranlé par le gloussement grave qui lui tenait lieu de rire, mais il s’y abandonnait avec emphase. Il en était tout bouillonnant. Anna n’en croyait pas ses yeux. Il était en ébullition, comme s’il était ivre, sauf qu’il tenait toujours la bière qu’elle lui avait donnée à son arrivée. Et elle savait d’où lui venait son ivresse, de toute façon.

Il reprit son sérieux et dit, avec intensité :

— Alors, aujourd’hui, quand vous avez dit : « Un excès de raison est une forme de folie en soi », qu’avait dit votre lama, en réalité ?

— Exactement ça. C’est facile, et c’est un vieux proverbe. (Il prononça la phrase en tibétain.) Il y a un mot qui veut dire « excès », ou « trop », vous savez, comme ça. Rig-gnas, c’est « la raison », ou « la science », ensuite, zugs, c’est « la forme », et zhe sdang, « la folie », une version de « la haine », d’un mot plus ancien qui voulait dire « colère ». L’un des dug gsum, les Trois Poisons de l’Esprit.

— Et le vieil homme a dit ça ?

— Oui. Un vieux dicton. Milarepa, je dirais.

— Mais il parlait de la science ?

— Toute la conférence parlait de la science.

— D’accord, d’accord. Mais j’ai trouvé cette idée particulièrement frappante.

— Une bonne pensée, c’est une pensée sur laquelle on peut agir.

— C’est ce que disent les mathématiciens.

— C’est certain.

— Alors, le lama disait-il que la NSF est folle ? Ou que la science occidentale est folle ? Parce qu’elle est assez sacrément raisonnable. C’est tout le problème, je veux dire. C’est la méthode dans une coque de noix.

— Eh bien, je suppose. Alors, dans cette mesure, nous sommes tous fous d’une façon ou d’une autre, non ? Il ne disait pas ça comme une critique. Rien de vivant n’est jamais complètement équilibré. Peut-être voulait-il dire que la science est déséquilibrée. Des pieds sans yeux.

— Je pensais plus à des yeux sans pieds.

Drepung agita la main, l’air de dire « l’un ou l’autre ».

— Vous devriez lui poser la question.

— Mais c’est vous qui traduisiez, alors je pourrais aussi bien vous interroger et shunter l’intermédiaire.

— Non, répondit Drepung en riant. C’est moi, l’intermédiaire. Je vous assure.

— Mais vous pouvez me dire ce qu’il répondrait, insista Frank pour le taquiner. Allons droit au but !

— Sauf qu’il me surprend beaucoup.

— Comment, par exemple ? Donnez-moi un exemple.

— Eh bien… Une fois, la semaine dernière, il m’a dit…

À ce moment-là, Anna fut appelée vers la porte d’entrée, et elle n’entendit pas l’exemple de Drepung, mais seulement le rire particulier de Frank, qui gargouillait sous le brouhaha des conversations.

Le temps qu’elle le rejoigne, il était dans la cuisine avec Charlie et Sucandra, en train de laver des verres et de mettre un peu d’ordre. Charlie, qui ne pouvait rien faire, parlait avec Frank de Great Falls, qu’ils recommandaient tous les deux chaudement à Sucandra.

— Ça ressemble plus au Tibet que n’importe quel autre endroit de la ville, dit Charlie.

Frank gloussa à nouveau, et plus encore quand Anna s’exclama :

— Oh, allez, mon chat, il n’y a aucun rapport entre les deux !

— Non, mais alors si ! Je veux dire, ça ressemble plus au Tibet que n’importe quel autre endroit de la région.

— Mais qu’est-ce que ça veut dire ? demanda-t-elle.

— L’eau ! La nature !

Et puis Frank et Charlie dirent en même temps :

— Le ciel !

Sucandra hocha la tête.

— J’aurais bien besoin du ciel. Peut-être même d’un horizon.

Et les trois hommes se mirent à rigoler.

Anna retourna dans le salon pour voir s’il ne manquait rien. Elle s’arrêta pour regarder Rudra Cakrin et Joe qui jouaient à nouveau aux cubes, assis par terre. Joe était aux anges, ravi d’avoir une telle compagnie. Il empilait en babillant les cubes que Rudra lui tendait en hochant la tête. Ils avaient passé à peu près toute la soirée à ça. Anna se prit à penser que c’étaient les deux seules personnes présentes ce soir-là qui ne parlaient pas anglais.

Elle retourna dans la cuisine et prit la place de Frank devant l’évier pendant qu’il allait à la cave, sortir sa chemise du séchoir. Il revint en l’enfilant et se remit à bavarder, appuyé au comptoir.

Comme Anna en faisait autant, Charlie alla lui chercher une bière dans le frigo.

— Allez, p’tit chou, bois ça.

— Merci, trésor.

Sucandra posa des questions sur le papier peint de la cuisine qui était d’un jaune éclatant, envahissant, surchargé de grands oiseaux blancs saisis à divers stades du vol. Quand on le regardait vraiment, c’était plutôt bizarre.

— J’aime bien, moi, dit Charlie. Ça réveille. D’accord, on a du mal à s’en abstraire, mais au fond, je le trouve plutôt pas mal.

Frank dit qu’il allait rentrer chez lui. Anna traversa le rez-de-chaussée pour le raccompagner vers la porte.

— Tu devrais réussir à attraper un des derniers métros, dit-elle.

— Ouais, pas de problème.

— Merci d’être venu. C’était chouette.

— Ça oui.

Anna vit à nouveau ce grand sourire illuminer son visage.

— Alors, raconte, elle est comment ?

— Eh bien… je ne sais pas.

Ils éclatèrent de rire tous les deux.

— Bah, tu verras bien quand tu l’auras retrouvée, dit Anna.

— Ouais, acquiesça Frank, en posant rapidement la main sur son bras, comme pour la remercier de cette pensée.

Puis, alors qu’il s’éloignait sur le trottoir, il se retourna, la regarda par-dessus son épaule et dit :

— J’espère qu’elle est comme toi !

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