Kim Robinson - Les 40 signes de la pluie

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Les 40 signes de la pluie: краткое содержание, описание и аннотация

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À Washington, Anna et Charlie Quibler oeuvrent aux applications des découvertes scientifiques visant à améliorer la vie sur terre. L’enjeu est de taille : alerter le monde sur les dangers du réchauffement climatique global et convaincre une administration réticente de prendre les mesures qui s’imposent.
L’urgence devient criante lorsque des pluies torrentielles s’abattent sur la ville, bientôt engloutie sous les eaux. Pour l’humanité, l’adoption des lois préparées par Charlie est désormais une question de vie ou de mort…

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Mais tout le monde savait que, la plupart du temps, la première personne qui arrivait au douzième, c’était Diane Chang en personne. Il n’aurait qu’à lui dire qu’il voulait récupérer une lettre qu’il avait mise dans son casier. Elle pourrait lui demander, non sans raison, de la lire avant, ou bien elle pourrait la lui rendre sans rien lui demander, c’était impossible à dire. De toute façon, elle comprendrait qu’il y avait quelque chose qui clochait chez lui. Et quelque chose, au fond de lui, se révulsait à cette idée. Il ne voulait pas que quelqu’un soit au courant, il ne voulait pas avoir l’air d’être à bout de nerfs, ou indécis, ou d’avoir quelque chose à cacher. Ses rares rencontres avec Diane lui avaient donné des raisons de penser qu’elle n’était pas du genre tolérant avec les imbéciles, et l’idée d’être considéré comme un imbécile lui faisait horreur. C’était déjà assez dur d’être obligé de reconnaître qu’il avait déconné.

Et s’il devait rester à la NSF, il voulait pouvoir y faire des choses. Il avait besoin du respect de Diane. Il vaudrait vraiment mieux qu’il reprenne sa lettre sans qu’elle sache jamais qu’il l’avait laissée.

Une drôle d’idée lui vint à l’esprit, presque malgré lui. Assis dans son petit bureau, le regard perdu dans le vide, il avait souvent pensé à grimper sur le mobile suspendu dans l’atrium central. Il y avait une croix, au milieu, qui se déplaçait d’un élément à l’autre, un bout de chaîne qui avait l’air difficile à escalader à main nue. Une chute serait fatale, bien sûr, mais il pourrait descendre en rappel, à partir du skydome qui coiffait l’atrium. Il ne serait même pas obligé de descendre jusqu’en bas du mobile. Le bureau de Diane était au douzième, il n’avait pas si loin à aller. C’était l’occasion de mettre à profit son expérience et son matériel d’escalade et de laveur de carreaux de gratte-ciel. Descendre par le toit de verre, effectuer une traversée pendulaire du dessus du mobile à ses fenêtres, en faire basculer une, se glisser à l’intérieur, récupérer sa lettre dans son casier, et ressortir par le même chemin, après avoir refermé la vitre derrière lui. Il n’y avait pas de caméras de sécurité pointées vers le haut de l’atrium, il l’avait remarqué au cours d’un de ses songes d’escalade ; il n’y avait pas d’alarmes sur les encadrements des fenêtres : tout irait bien. Et le sommet du bâtiment était accessible par une échelle de maintenance fixée sur le mur sud. Il l’avait remarquée, une fois, en passant devant, et il l’avait souvent escaladée pendant ses rêveries éveillées ; s’occupant l’esprit avec des images d’action physique, peut-être pour modéliser le genre de dextérité exigé par la résolution d’un problème abstrait, les biomathématiques comme une sorte de varappe sur les murs de la réalité. Ou peut-être seulement pour compenser l’ennui de rester toute la journée le cul sur une chaise.

C’était maintenant un plan, complètement formulé et prêt à être exécuté. Il n’essayait pas de se raconter que c’était le plus rationnel qu’il ait jamais échafaudé, mais il fallait qu’il agisse, là, maintenant. Il vibrait, tous les nerfs tendus à bloc, véritable Cocotte-minute bouillonnante d’action refoulée. La succession de mouvements physiques nécessaires à l’opération était à sa portée, et tous les autres facteurs de la situation le poussaient à les effectuer. En réalité, il y était obligé, s’il voulait vraiment prendre sa vie en main, enfin, et la projeter dans la direction de son désir. Changer de mer, repartir à zéro – rendre possible ce qu’il pourrait par la suite vivre avec la femme de l’ascenseur, quoi que ça puisse être. Ça devait être fait.

Il sortit à la station de Ballston, en proie à un tumulte de pensées. Il alla vers la porte du parking de la NSF, du côté sud du bâtiment, pour vérifier à quelle hauteur se trouvait l’échelle extérieure. Il n’avait qu’à apporter une caisse pour monter dessus. Il récupéra sa voiture et retourna à son appartement par les rues trempées de pluie, désertes, sans voir âme qui vive.

Chez lui, il fouilla dans le placard où il avait rangé son matériel d’escalade. Ses vieilles affaires de laveur de carreaux étaient en dessous, comme dans un site de fouille archéologique.

Il étala tout ça par terre, et ce fut comme s’il avait passé sa vie à préparer son coup. L’espace d’un instant, alors qu’il soupesait son pistolet à mastic, la bizarrerie absolue de ce qu’il s’apprêtait à faire le fit hésiter. D’abord, le pistolet à mastic ne servirait à rien sans mastic, or il n’en avait pas. Il devrait laisser des joints coupés, et quelqu’un finirait bien par les remarquer.

Puis il repensa à la femme dans l’ascenseur. Il sentait encore ses baisers. Quelques heures à peine avaient passé, et pourtant, depuis, le petit vélo qu’il avait dans la tête avait pédalé pendant ce qui lui semblait être des années. S’il voulait avoir une chance de la revoir, il devait agir. Des joints sectionnés ? La belle affaire ! Il fourra tout le reste du matériel dans son sac à dos d’escalade en nylon rouge passé, qui était déchiré sur un côté depuis une chute de pierres au Fourth Recess Lake, il y avait de ça une éternité. Il faisait souvent des trucs dingues, à l’époque.

Il reprit sa voiture, lança son sac dans le fond, rôda dans les rues sombres jusqu’à Arlington, derrière la station de Ballston. Il se gara dans une rue trempée, loin du bâtiment de la NSF. Personne. Il y avait huit millions de gens dans les environs immédiats, mais il était deux heures du matin, et il n’y avait pas un chat dans les rues. Qui pouvait nier la sociobiologie en un moment pareil ? Quelle meilleure preuve aurait-il pu rêver de leur nature animale, complètement diurne dans le technoenvironnement de la société postmoderne, profondément endormie à bien des égards, et en tout cas la nuit ? Inévitablement tombée dans un état mental encore très mal compris. Frank se sentait un peu exalté de contempler l’évidence renversante de leur animalité. Toute une ville de primates endormis. D’une façon ou d’une autre, ça confirmait l’impression qu’il avait de faire ce qu’il fallait. D’être réveillé pour la première fois depuis bien des années.

Du côté sud de l’immeuble de la NSF, ce fut l’affaire d’une seconde de dresser une caisse en plastique sur le côté et de s’agripper, en se propulsant d’une détente, au barreau du bas de l’échelle de service boulonnée à la paroi de béton. En approchant du sommet, il eut l’impression d’être très haut, et très exposé. Et il se dit que s’il était vrai qu’un excès de raison était une forme de folie, il paraissait en être guéri. À moins, évidemment, que ce ne soit en réalité la chose la plus raisonnable à faire – comme il en avait l’intuition.

Il passa par-dessus le parapet, atterrit dans une petite mare de pluie qui s’était accumulée sur le toit plat. Au centre, le grand dôme de verre de l’atrium.

Il y avait de la brume, et les nuages bas étaient orangés par les lumières de la ville. Il déploya son attirail. Le dôme était une pyramide aplatie à quatre côtés. Il s’approcha de la plaque triangulaire située le plus près de l’échelle, l’essuya et y fixa une grosse ventouse.

À l’aide de son vieux cutter, il coupa le joint de polyuréthanne rongé par le soleil qui entourait la vitre sur les trois côtés, l’arracha, dévissa les vis avec son vieux tournevis. Ensuite, il tira sur la poignée de la ventouse pour libérer la vitre en douceur, la fit pivoter presque à la verticale dans le profilé du bas, passa une courroie dans la poignée de la ventouse et l’attacha à un barreau de l’échelle. Le vide ainsi ouvert près du sommet de l’atrium était largement suffisant pour lui permettre de se faufiler à l’intérieur. Une bouffée d’air frais monta vers lui.

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