Joan Vinge - La reine des neiges

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La reine des neiges: краткое содержание, описание и аннотация

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Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

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Moon se redressa, arrachée à sa rêverie par des pas traversant la terrasse. Mais il en aime une autre, maintenant. Le souvenir de cette chose qui les séparait à présent, plus qu’un gouffre d’espace et de temps, lui fit brusquement mal alors qu’elle regardait approcher KR.

— Moon, dit-il en souriant. Faisons-nous notre promenade du soir ?

Tous les soirs, ils allaient à travers les jardins au petit pavillon de marbre entouré de colonnes, au cœur d’un labyrinthe de buis, où les cendres des ancêtres d’Aspoudh reposaient dans des urnes. Les Kharemoughis adoraient toute une hiérarchie de divinités, étendant leur principe d’une société stratifiée au royaume des cieux, adoptant le panthéon qui veillait sur les autres mondes de l’Hégémonie. Au premier niveau, il y avait les ancêtres personnels vénérés, ceux dont la réussite ou l’échec déterminait la place de leur enfant dans la société. Aspoudh rendait dévotement hommage à ses ancêtres. Moon se demandait si le succès d’un père permettait de mieux croire à sa divinité.

Elle se leva de la balancelle. Chaque soir, elle l’accompagnait dans sa promenade et, dans le calme des jardins, ils évoquaient les questions que les études de la journée avaient laissées sans réponse.

— Vous n’avez pas froid ? Ces soirées de printemps sont fraîches. Prenez ma cape.

— Non, merci, ça va très bien.

Elle refusait par défi secret. Elle portait une robe sans manches qu’elle avait choisie à la tridi, sur l’émission du guide du consommateur. Il lui semblait que même la vue d’un bras nu gênait ces gens et comme cela l’agaçait de porter plus de vêtements qu’elle ne voulait, elle en portait moins.

— Ah, être élevée à la dure ! dit-il en riant et elle s’assombrit. Vous n’avez pas votre ravissant sourire, ce soir. Est-ce parce que demain vous devez retourner à l’astroport ?

Ils se mirent en marche côte à côte. Moon mesurait ses pas, pour s’accorder à l’allure lente du vieil homme.

— En partie.

Elle baissa les yeux sur ses sandales souples, sentant sous ses pieds les pierres lisses. Silky passerait des heures penché sur eux, fasciné… Elle pensait qu’elle serait même heureuse de le revoir, plus qu’heureuse de voir Elsevier, d’échapper à l’étouffante perfection de ce monde d’une beauté artificielle. Elle aimait ces promenades au crépuscule mais, dans la journée, KR était préoccupé par ses affaires et ALV surveillait ses études, s’assurait que la discrétion était respectée tant qu’une jeune fille d’un milieu discutable demeurait chez son père. ALV la traitait respectueusement à cause du trèfle à sa gorge mais sa seule présence transformait en maladresse le moindre mouvement de Moon, était responsable d’un bol renversé, d’un vase cassé. L’élégance d’ALV rendait fatale une mauvaise prononciation, les questions gauches, le rire inconcevable. C’était un monde qui craignait de se moquer de lui-même, de perdre son contrôle, le contrôle de l’Hégémonie, le contrôle de Tiamat.

— Estimez-vous que vous avez besoin de plus de temps ? Je crois que je n’ai plus grand-chose à vous apprendre… et, malheureusement, le temps presse.

— Je sais. (Devant eux, une créature effrayée hérissa sa collerette d’écailles et poussa un petit cri aigu.) Je sais que je suis aussi prête que je peux l’être. Mais serai-je jamais assez prête ?

Elle avait senti revenir sa confiance en elle et dans le trèfle tatoué, dans le pouvoir qu’elle représentait, tandis qu’elle apprenait la vérité, mais elle n’avait pas encore été capable de commencer un Transfert réel, de peur qu’un échec, maintenant, signifie qu’elle échouerait toujours.

— Vous serez prête, affirma-t-il en souriant. Parce que vous devez l’être.

Elle réussit à sourire aussi alors que l’affirmation résonnait dans sa tête. Il y avait des choses sur le réseau des devins que même les Kharemoughis ne pouvaient expliquer, des anomalies, des phénomènes imprévisibles, comme si la source omnisciente de l’inspiration des devins était en quelque sorte imparfaite. Certaines réponses étaient si complexes qu’aucun expert n’avait jamais pu les rendre claires ; parfois cette source semblait agir dans un but propre, bien qu’en général elle ne fasse que réagir. Cette fois, elle avait choisi d’agir et l’avait désignée pour être son instrument… Elle n’échouerait pas ; elle ne pouvait pas. Mais quel serait son but, si Sparks ne voulait plus d’elle ? Je le reprendrai. J’y arriverai. Je le peux. Elle serra les poings, elle s’attacha à cette pensée. Nous appartenons l’un à l’autre. Il m’appartient.

— C’est mieux, dit Aspoudh. Et, maintenant, quelle dernière question voulez-vous me poser ? Y a-t-il encore quelque chose d’obscur ?

Elle hocha lentement la tête et posa la seule question qui la troublait depuis le début.

— Pourquoi l’Hégémonie veut-elle garder le secret, à Tiamat, sur la présence de devins partout ? Pourquoi dites-vous aux Hiverniens qu’ils sont mauvais, qu’ils sont fous ?

Il fronça les sourcils comme si elle avait violé un tabou particulièrement fort.

— Je ne peux pas vous l’expliquer, Moon. C’est trop compliqué.

— Mais ce n’est pas juste ! Vous avez dit que les sibylles sont vitales, qu’elles ne peuvent faire que du bien à un monde.

Elle s’aperçut de ce que cela révélait sur les intentions de l’Hégémonie, elle comprit soudain qu’elle avait beaucoup plus appris, ici, que ce qu’on lui avait enseigné.

L’expression d’Aspoudh lui dit qu’il s’en apercevait aussi et le regrettait, parce qu’il était incapable d’y mettre fin.

— J’espère que je n’ai pas fait, et ne ferai pas, trop de mal à mon propre monde, murmura-t-il en détournant les yeux. Vous devez retourner à Tiamat. Je prie que cela ne porte pas malheur à Kharemough.

Elle ne sut que répondre.

Ils quittèrent le sentier embaumé bordé de silliphas en fleur et serpentèrent dans le labyrinthe de buis taillés jusqu’à ce qu’apparaisse le petit mausolée de marbre qui reflétait les teintes pastel du ciel. Aspoudh entra dans la pénombre intérieure ; Moon s’assit sur un banc de marbre humide de rosée. Le parfum de l’encens propitiatoire parvenait à ses narines, porté par la brise du soir ; elle se demanda quelles prières récitait KR Aspoudh à ses ancêtres.

Des oiseaux dont les couleurs auraient été voyantes en plein jour voletèrent sur ses genoux, pastel et gris, en murmurant plaintivement. Elle caressa leurs plumes délicates en se disant que c’était pour la dernière fois, qu’à partir de demain il n’y aurait plus de jardins paisibles mais uniquement la Porte Noire… Elle se frotta les bras, sentant soudain la fraîcheur de la nuit.

21

— Que faites-vous dans mon bureau, citoyen ?

Jerusha fulmina, au-dessus de l’amas de détritus officiels empilés à côté de son terminal et s’entassant sur son bureau, dans tous les coins de la pièce.

— On m’a dit de venir ici. Au sujet de mes permis.

Le boutiquier tritura ses cravates, à mi-chemin entre l’incertitude et la colère.

— On m’a dit que vous m’expliqueriez pourquoi je n’ai pas de nou…

— Oui, je sais. Et mon sergent aurait pu faire les recherches, n’importe quel agent à moitié intelligent !

Dieux, si seulement je pouvais passer une journée sans élever la voix… une heure seulement ! Elle passa une main dans ses boucles noires à reflets roux, les tira.

— Qui diable vous a envoyé ici ?

— L’inspecteur Man…

— … tagnes, acheva-t-elle pour lui. Eh bien, il vous a mal dirigé. Retournez à la réception et demandez à l’agent de service de se renseigner.

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