George Effinger - Privé de désert

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Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

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Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

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Je vis les premières flammes dans le corridor. La chaleur était intense. Je courus, les bras autour de la tête, essayant de me protéger le visage et les yeux. Je n’avais pas fait trois mètres que mes semelles étaient complètement carbonisées. Je tambourinai à la porte de Papa, certain que j’allais mourir ici, à tenter courageusement mais stupidement de sauver un vieillard sans doute déjà mort. Une idée me passa par la tête, le souvenir de Friedlander bey me demandant si j’aurais encore le courage de respirer du feu.

Pas de réponse. Je tambourinai plus fort. La chaleur me faisait cloquer la peau du dos et des bras et je commençais à suffoquer. Je reculai d’un pas, levai la jambe droite et la projetai de toutes mes forces contre la porte. Rien ne se produisit. Elle était verrouillée et le pêne s’était sans doute dilaté avec la chaleur. Je donnai un nouveau coup de pied et cette fois le cadre en bois autour de la serrure se fendit. Encore un coup et la porte se rabattit, percutant le mur de l’antichambre de Papa.

« Ô cheikh ! » criai-je. Les rouleaux de fumée étaient encore plus denses. Il y avait une âcre odeur de plastique fondu et je savais qu’il allait falloir sortir Papa très vite, avant de nous retrouver l’un et l’autre suffoqués par les fumées toxiques. Cela diminua encore mes espoirs de le trouver en vie. Sa chambre était au fond à gauche, et là aussi la porte était fermée à clé. Je la défonçai d’un coup de pied, ignorant la douleur qui me poignarda la cheville et le mollet. J’aurais bien le temps de soigner mes blessures par la suite – si j’en réchappais.

Papa était éveillé, étendu dans son lit sur le dos, les mains serrant le drap qui le recouvrait. Je courus à lui. Ses yeux suivaient tous mes gestes. Il ouvrit la bouche pour parler mais aucun son ne sortit de ses lèvres. Il leva faiblement la main. Je n’avais pas le temps de m’appesantir sur ce qu’il voulait me communiquer ! Je rabattis simplement les couvertures et le soulevai comme si ç’avait été un enfant. Il n’était pas très grand mais avait quand même pris quelques kilos depuis l’époque de sa jeunesse athlétique. Peu importait ; je le transportai hors de la chambre avec une vigueur frénétique qui, je le savais ne durerait pas longtemps. « Au feu ! » hurlai-je en retraversant l’antichambre. « Au feu ! Au feu ! » Les Rocs parlants dormaient dans la chambre contiguë à celle de Papa. Je n’osai pas reposer ce dernier pour aller les réveiller. Il fallait que je continue à me battre au milieu des flammes pour gagner un lieu sûr.

Juste comme j’atteignais le bout du couloir, deux malabars arrivèrent derrière moi. Pas un ne dit mot. Ils étaient l’un et l’autre aussi nus qu’au jour de leur naissance, mais ça ne semblait pas les gêner. Le premier me prit Friedlander bey des mains. Le second me souleva et m’emporta sur le reste du trajet, jusqu’au pied de l’escalier et dehors, dans l’air pur et frais.

Le Roc devait s’être rendu compte de la gravité de mes blessures et de mon état de fatigue à la limite de l’évanouissement. Je lui en étais terriblement reconnaissant mais je n’avais pas la force de le remercier. Je me promis de faire quelque chose pour eux dès que j’en serais capable – peut-être leur acheter quelques infidèles à torturer. Je veux dire, qu’est-ce que vous voulez offrir à Gog et Magog quand ils ont déjà tout ?

Les pompiers étaient déjà en train de déployer leur matériel quand Kmuzu vint aux nouvelles. « Votre mère est indemne, m’annonça-t-il. Il n’y avait pas d’incendie dans l’aile est.

— Merci, Kmuzu. » J’avais l’intérieur du nez à vif et douloureux, et très mal à la gorge.

L’un des pompiers me rinça avec de l’eau stérilisée puis m’enveloppa dans un linge et me rinça de nouveau. « Tenez, dit-il en me tendant un verre d’eau. Ça vous soulagera la bouche et la gorge. Il va falloir vous hospitaliser.

— Pourquoi ? » Je n’avais pas encore réalisé la gravité de mes brûlures.

« Je vais venir avec vous, yaa sidi , dit Kmuzu.

— Et Papa ? demandai-je.

— Il a également besoin de soins d’urgence, dit Kmuzu.

— Dans ce cas, nous irons ensemble. »

Les pompiers me conduisirent à une ambulance. Friedlander bey avait déjà été étendu sur une civière et chargé dans le véhicule. Kmuzu m’aida à monter. Il me fit un signe et je me penchai vers lui. Il murmura : « Pendant que vous vous remettrez à l’hôpital, je vais voir si je peux découvrir qui a mis le feu. »

Je le regardai quelques secondes, tâchant de rassembler mes pensées. Je clignai des yeux, me rendis compte que mes cils avaient brûlé. « Tu crois que c’est un incendie criminel ? »

L’ambulancier referma l’une des portes arrière. « J’en ai la preuve », dit Kmuzu. Puis le chauffeur referma la seconde porte. Quelques instants après, Papa et moi foncions dans les rues étroites, toutes sirènes hurlantes. Papa était immobile sur sa civière. Il avait l’air pitoyablement fragile. Moi-même, je ne me sentais pas si bien que ça. Je suppose que c’était ma punition pour avoir ri de l’hexagramme numéro six.

13.

Ma mère m’avait apporté des pistaches et des figues fraîches mais j’avais encore des difficultés à avaler. « Alors prends un peu de ça, me dit-elle. Je t’ai même apporté une cuillère. » Elle souleva le couvercle d’un pot en plastique qu’elle déposa sur la table roulante de l’hôpital. Cette visite semblait beaucoup l’intimider.

J’étais sous calmants, mais pas autant que j’aurais pu l’être. Malgré tout, une faible dose de soléine en perfusion c’est toujours mieux qu’un coup d’épieu dans l’œil. Bien sûr, j’ai un papie expérimental qui bloque la douleur ; j’aurais pu me l’embrocher et garder la tête parfaitement claire et totalement lucide. Mais je n’avais pas envie de l’employer, c’est tout. Je n’en avais pas parlé aux toubibs et aux infirmières, parce que j’aimais quand même mieux la drogue. Les hôpitaux sont trop chiants pour qu’on les supporte à jeun.

Je soulevai la tête de l’oreiller. « Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je d’une voix rauque. Je me penchai et pris le pot en plastique.

« Du lait de chamelle caillé, dit ma mère. T’adorais ça lorsque t’étais malade. Quand t’étais petit. » Je crus déceler dans sa voix une douceur inaccoutumée.

Le lait de chamelle caillé n’évoque pas une préparation de nature à vous faire bondir du lit avec allégresse. Preuve en fut faite aussitôt. Je pris malgré tout la cuillère et fis semblant de me régaler rien que pour lui faire plaisir. Peut-être que si j’en goûtais un doigt elle serait contente et s’en irait. Je pourrais alors sonner pour avoir une nouvelle dose de soléine et faire un gentil petit roupillon. C’était bien cela le pire dans un séjour à l’hôpital : rassurer tous les visiteurs et devoir écouter toutes leurs histoires de maladies et d’accidents personnels, toujours de proportions infiniment plus traumatisantes que les vôtres.

« Tu t’es vraiment inquiété pour moi, Marîd ? demanda-t-elle.

— Évidemment que je me suis inquiété, dis-je en laissant retomber ma tête sur l’oreiller. C’est pour ça que j’ai envoyé Kmuzu s’assurer que tu étais indemne. »

Elle sourit tristement en hochant la tête. « Tu serais peut-être plus heureux si j’avais brûlé dans l’incendie. Comme ça, je ne t’encombrerais plus.

— Te fais pas de souci pour ça, m’man.

— D’accord, chou. » Elle me considéra un long moment sans rien dire. « Comment vont tes blessures ? »

Je haussai les épaules, ce qui m’arracha une grimace. « Elles sont encore douloureuses. Les infirmières viennent me badigeonner deux fois par jour avec cette espèce de mélasse blanche.

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